Je comprends que nos collègues girondins se mobilisent à la suite des terribles incendies qui se sont déroulés dans leur département. C’est tout à fait normal.
Toutefois, je me souviens que, durant l’examen de la Lopmi, M. Darmanin, tout en reconnaissant que Nîmes devenait une base européenne de la sécurité civile, avait déclaré que la création d’une seconde base était envisageable, mais – le rapport fait foi –, plutôt au nord qu’au sud de la Loire !
Je partage donc l’avis de notre rapporteur : en faisant mention du sud-ouest de la France dans votre amendement, ma chère collègue, vous en limitez trop la portée. Si vous aviez simplement demandé une seconde base, cela aurait été plus acceptable pour tous.
Par ailleurs, ma chère collègue, dans l’esprit de sagesse qui nous anime ce soir, je vous invite à venir visiter la base de la sécurité civile de Nîmes et à rencontrer ses personnels. Pour ma part, j’ai échangé avec eux pendant trois heures. Il s’agit de gens charmants, tout à fait professionnels, qui pourront vous expliquer qu’on ne peut pas installer un Canadair ou un Dash n’importe où – cette information est nécessaire pour bien comprendre le sujet.
En effet, un Canadair doit pouvoir puiser de l’eau dans des étangs ou dans la mer, tandis qu’un Dash ne peut être accueilli que sur un aéroport remplissant certaines conditions. Vous pouvez, à la base de la sécurité civile, consulter une carte montrant où un Canadair ou un Dash peut intervenir.
Je pense que, avant de déposer ce type d’amendement, il serait opportun, madame de Marco, de consulter non seulement la population, mais aussi les personnels de la sécurité civile. §Je le répète, ils sont très ouverts à ce type de visites. Il serait intéressant que de nombreux sénateurs se rendent sur place.