Donnons de l'autonomie aux établissements ! L'égalité n'a jamais été l'uniformité ni l'unicité. Elle est au contraire l'adaptation au terrain et aux circonstances. Pour cela, elle doit associer les collectivités locales – les mairies, bien sûr, mais également les services médico-sociaux des départements, les services des régions chargés de l'orientation –, les parents d'élèves et l'éducation nationale, avec l'école pour chef de file.
L'expérimentation d'établissements publics autonomes d'éducation va dans ce sens, tout comme la proposition d'instituer une réserve éducative.
Le périscolaire, qui a été reçu par nombre de collectivités comme une contrainte précipitée, n'est pas partout à la hauteur de l'enjeu majeur que constitue le temps d'accompagnement des enfants. Ils ne doivent pas être livrés aux réseaux sociaux ni confrontés au désœuvrement, qui les exposent à nombre de risques !
L'encadrement des enfants par une communauté éducative doit être renforcé. Combien de parents font le choix de l'enseignement privé à cause de l'absentéisme non remplacé ?
Les enseignants doivent être soutenus et respectés financièrement et socialement.
Comme l'a dit Jacques Grosperrin, faire classe dans le primaire n'est pas la même chose que faire cours dans le secondaire. Il faut une formation spécifique et adaptée.
Les écoles supérieures du professorat des écoles, dont l'instauration nous est proposée pour succéder aux Inspé, lesquels ont eux-mêmes succédé aux Espé (écoles supérieures du professorat et de l'éducation), qui avaient déjà succédé aux IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres), ne seraient-elles pas à l'image de nos regrettées écoles normales ?