Je vais reposer les questions que j'ai soulevées en commission la semaine dernière.
Considérons-nous tous ici que le système actuel est satisfaisant ? Considérons-nous que les résultats scolaires, que le niveau des élèves qui sortent de l'enseignement primaire sont à la hauteur de la pratique qui consiste, année après année, à déverser de l'argent public dans quelque chose qui ressemble à un puits sans fond et qui ne fonctionne pas ? Il faut oser se l'avouer ! Et c'est un enseignant qui a fait toute sa carrière dans l'enseignement public qui vous le dit.
J'entends M. Chantrel parler de libéralisation, de privatisation… Je ne vois pas ce qui, dans l'article 1er, lui fait penser cela ! Mais peut-être veut-il simplement polémiquer pour polémiquer…
Pour ma part, je vois, dans cet article, le contraire de la centralisation évoquée par Max Brisson. J'y vois un peu de souplesse, j'y vois un peu d'autonomie donnée aux chefs d'établissement, aux responsables d'établissement, qui connaissent les réalités locales et qui, loin de nier la mixité sociale ou de l'accentuer, sont capables de faire avec – parfois, les solutions envisagées dans un quartier ne seront pas les mêmes que dans le quartier voisin.
En gros, ce que nous vous proposons, à travers cette proposition de loi, que les membres de notre groupe ont largement cosignée, c'est du sur-mesure, en faisant confiance aux chefs d'établissement et aux enseignants, qui sont à même de mieux utiliser l'argent public. Nous n'avons aucune arrière-pensée !