Intervention de Bernard Fialaire

Réunion du 11 avril 2023 à 14h30
École de la liberté de l'égalité des chances et de la laïcité — Discussion générale

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, pourquoi la République n’est-elle plus perçue comme un idéal qui fait rêver ? Parce que la promesse républicaine n’est pas tenue !

Aussi ne nous étonnons pas que certains se tournent vers d’autres promesses et cèdent aux emprises idéologiques qui leur sont proposées.

Monsieur le ministre, voilà un mois j’ai rappelé, ici même, devant vous, les vœux du Président de la République : « La principale injustice de notre pays demeure le déterminisme familial, la trop faible mobilité sociale. Et la réponse se trouve dans l’école, dans l’orientation. »

Vous nous aviez annoncé pour la fin du mois de mars de nouvelles dispositions d’affectation des élèves plus équitables entre les écoles publiques et privées. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Cette proposition de loi pour une école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité a pour objet de vous interpeller sur le constat accablant du modèle éducatif français, marqué par des classements internationaux catastrophiques et la crise du recrutement des enseignants. Contrairement aux déserts médicaux, les déserts de République – des zones de non-droit – ne doivent pas se développer !

Les vérités scientifiques sont contestées par des croyances révélées, les principes de la République sont ignorés et la laïcité est bafouée.

Nous ne pouvons pas laisser se dégrader ce pan essentiel de notre société, dont les ressources humaines sont la principale richesse ! L’éducation devrait être la priorité de nos investissements. À quoi bon vouloir relocaliser, réindustrialiser et investir, sans former des ressources humaines pour qu’elles soient à la hauteur et épanouies ?

Il faut également rétablir une autorité scientifique indiscutable, une autorité morale affirmée et, comme marqueur, l’autorité de compétence des maîtres qui enseignent sous l’autorité des directeurs, chefs d’établissement.

Cette absence de hiérarchie est l’un des handicaps de l’école publique par rapport à l’école privée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion