Intervention de Cédric Vial

Réunion du 11 avril 2023 à 21h30
École de la liberté de l'égalité des chances et de la laïcité — Article 7 bis

Photo de Cédric VialCédric Vial :

L’amendement Paccaud, devenu article 7 bis, n’a pas besoin que je vole à son secours. Je souhaite toutefois rappeler quelques points sur la bivalence.

Ce débat n’est pas nouveau, puisqu’il date de 2005 : la bivalence avait été instaurée par Gilles de Robien, alors ministre de l’éducation, puis suspendue par un gouvernement de droite, lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République.

Il s’agissait tout simplement non pas de contraindre, mais de permettre à un enseignant, sur la base du volontariat, de passer une mention complémentaire, qui s’ajoute à sa discipline principale. C’est un choix qui lui appartient, pour des raisons intellectuelles ou pédagogiques, comme l’a dit Olivier Paccaud, mais aussi pragmatiques lorsqu’il préfère travailler dans un seul établissement, faire partie d’une communauté pédagogique, en enseignant deux matières – français et anglais ; mathématiques et physique. C’est déjà le cas dans l’enseignement privé, et l’on ne peut pas dire que les résultats y soient moins bons que dans l’enseignement public à cause de la bivalence…

Ce système permet une meilleure gestion des ressources humaines, quand il correspond au souhait de l’enseignant. Encore une fois, il s’agit d’un acte volontaire qui lui permet de percevoir une rémunération complémentaire, et de voir reconnaître – en l’occurrence, une reconnaissance pécuniaire – son métier d’enseignant. C’est une logique gagnant-gagnant !

Seule la FSU (Fédération syndicale unitaire) s’était opposée à l’époque à cette mesure. Je retrouve d’ailleurs dans les propos de certains de nos collègues des arguments purement syndicaux. Or nous sommes ici au Parlement ! Ils ont peur, si les enseignants sont trop polyvalents et ont trop de compétences, qu’on leur fasse faire tout et n’importe quoi… Ce n’est pas vrai !

Il s’agit de permettre à ceux qui ont des compétences de les exprimer et d’obtenir leur reconnaissance au travers d’une mention complémentaire, c’est-à-dire un diplôme, et d’une rémunération.

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