Je vais essayer de répondre à la consigne donnée par le président de la commission, mais ce n’est pas facile !
Oui, il faut vraiment prévoir des dispositifs pour les territoires ruraux, mais ce qu’évoque Olivier Paccaud c’est le besoin de postes et la nécessité de ne pas fermer des classes quand les effectifs sont surchargés.
Certains territoires ruraux devraient, me semble-t-il, être en REP, sur la base des mêmes critères d’indice de position sociale (IPS) et de résultats scolaires des établissements.
Chaque fois que la carte de l’éducation prioritaire est revue, refondée, on y fait entrer des territoires qui en ont absolument besoin, comme la Guyane et Mayotte. Mais comme cela se fait à moyens constants, on en fait sortir d’autres, sans raison. Ce que je reproche à cet article – et c’est la raison pour laquelle nous proposons sa suppression –, c’est qu’il semble opposer la question territoriale et la question sociale, puisqu’il prévoit que, dans les territoires ruraux, les besoins seront définis par les recteurs.
Il existe des problèmes sociaux dans les territoires ruraux : ils doivent être pris en compte comme sur le reste du territoire. Il faut plutôt viser l’élargissement de l’éducation prioritaire à tous les territoires qui en ont besoin.
Pour conclure, la solution que vous préconisez existe déjà pour partie. Dans mon département de la Seine-Maritime, la ville d’Eu bénéficie du dispositif des territoires éducatifs ruraux, et pourtant on y constate des fermetures de classes et des suppressions de postes. J’en profite, monsieur le ministre, pour vous interpeller sur cette situation, même si je l’ai déjà fait par écrit.