Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Depuis plusieurs mois, la filière noix traverse une crise sans précédent, avec des cours qui s’effondrent.
Les noix partent actuellement – quand elles partent – au prix de 50 centimes à 1 euro le kilogramme, contre près de 3 euros le kilogramme, montant nécessaire pour couvrir les frais de production.
Pourquoi cette crise ?
Cette crise est liée à la conjonction d’une surproduction mondiale et, en France, d’une chute de 30 % de la consommation de noix en magasin, la noix n’étant pas considérée en période d’inflation comme un produit essentiel, malgré ses qualités nutritionnelles reconnues.
L’inquiétude gagne les producteurs, qu’ils soient du Lot, de la Dordogne ou de la Corrèze, avec la noix du Périgord, de la vallée de l’Isère, avec la noix de Grenoble, ou d’ailleurs : problèmes de trésorerie, de stockage et de conservation des noix en frigo pour qu’elles ne rancissent pas.
Que faire ?
Une réflexion est en cours pour déterminer une stratégie globale de commercialisation et de communication de la filière noix française sur plusieurs années.
Dans le Lot, un travail a débuté avec la Mutualité sociale agricole (MSA), la chambre d’agriculture et la direction départementale des territoires (DDT) pour un ciblage du fonds d’action sanitaire et sociale (Fass), avec une prise en charge des cotisations sociales pour les exploitations en grande difficulté, mais cela ne sera pas suffisant.
En attendant, la profession demande le déblocage d’un fonds d’urgence géré localement, au plus près des besoins, pour répondre à la crise. Il faudrait également envisager un retrait du marché des noix de qualité moyenne et une campagne d’arrachage.
Monsieur le ministre, quelles mesures envisagez-vous de prendre pour venir en aide à cette filière qui pèse lourd dans l’économie de nombreux départements ?