Mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le président Claude Malhuret, lundi, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans notre pays. Dans la très grande majorité des villes, grâce à la responsabilité des organisations syndicales et à l’engagement des préfets et des forces de l’ordre, les cortèges ont pu défiler sans heurts et les idées s’exprimer pacifiquement.
Malheureusement, vous l’avez souligné, monsieur le président, une fois de plus, dans plusieurs villes comme Paris, Lyon, Nantes ou Rennes, des casseurs décidés à en découdre avec les forces de l’ordre se sont infiltrés dans les cortèges et ont provoqué des violences parfois très graves.
En disant ces mots, je pense aux commerçants, aux élus, aux habitants, qui ont découvert hier matin les lourds dégâts sur leurs vitrines, leur mobilier urbain ou leurs voitures.
Je pense aux manifestants que ces casseurs mettent en danger sans hésiter.
Je pense aux parlementaires dont les domiciles ont été visés, aux militants dont certains ont été pris à partie.
Je pense enfin, et bien sûr, à nos forces de l’ordre attaquées dans plusieurs villes dans un déchaînement de violence. Plus de 400 policiers et gendarmes ont été blessés lundi dernier, certains gravement. La France entière a été choquée par les images du policier grièvement blessé par un cocktail Molotov.
Je veux dire aux policiers et aux gendarmes ma solidarité et mon soutien, celui de mon gouvernement et, je n’en doute pas, celui de tous les élus dans cet hémicycle. Je le répète devant vous : les auteurs de ces exactions doivent être identifiés et traduits en justice.
Aujourd’hui, certains continuent à mettre en cause les forces de l’ordre, à excuser les casseurs, à occulter les violences. C’est l’honneur de nos policiers et de nos gendarmes de protéger la liberté d’expression, la liberté de manifester. Nous sommes et nous resterons à leurs côtés. Toutes les mesures susceptibles de renforcer leur protection dans le respect des libertés publiques seront étudiées.
Monsieur le président, vous évoquez également les nouvelles outrances du leader de La France insoumise. Celles-ci s’inscrivent dans une remise en cause permanente de nos institutions. Elles sont une nouvelle étape pour saper la confiance de nos concitoyens dans notre démocratie. « À bas la mauvaise République », dit-il. Chacun le sait bien, pour Jean-Luc Mélenchon, la seule bonne République, c’est lui. Pour notre part, nous sommes et nous resterons du côté de la République et de l’ordre républicain.