Madame la sénatrice, je vous pose la question suivante : que proposez-vous ? Le Gouvernement a fait des propositions. Mme la Première ministre l'a rappelé en réponse à une question posée par M. Malhuret, et M. le garde des sceaux l'a dit également ce matin sur une chaîne de grande écoute : nous sommes favorables à remettre l'ouvrage sur le métier, que ce soit sous la forme d'une proposition de loi ou d'un projet de loi. Qu'importe le père pourvu qu'il fasse de beaux enfants !
Madame la sénatrice, l'essentiel est que nous luttions contre ces casseurs, qui, non seulement, attaquent et veulent tuer des policiers et des gendarmes, mais empêchent également les manifestants de manifester.
Je vous renvoie à ce sujet – je salue d'ailleurs les sénateurs communistes ici présents – au récent communiqué du Parti communiste français (PCF) mentionnant l'agression par des Black Blocs de certains de ses membres et élus. Je me réjouis de constater que le PCF, comme la plupart des grands partis républicains, est sur la même position que vous.
Nous pouvons donc nous retrouver pour appliquer aux manifestations l'équivalent du système à l'œuvre dans les stades de football, où les hooligans ne viennent plus. De même qu'on ne va pas à un match de football avec des cocktails Molotov dans la poche, on ne va pas dans une manifestation avec des cocktails Molotov dans la poche. Le ministre de l'intérieur, comme vous, aimerait pouvoir interdire l'accès aux manifestations aux individus très violents bien connus des services de police. Mais, vous l'aurez constaté, la loi – je parle sous le contrôle des membres de la commission des lois – ne lui permet pas de le faire.