Mes chers collègues, nous étions très favorables à la proposition de loi initiale. Cela ne nous a pas dissuadés de déposer divers amendements, dont certains, comme pour autres sénateurs, d'ailleurs – le constat a été rappelé –, ont été déclarés irrecevables.
Le fonds de garantie nous aurait aidés à obtenir la vraie cartographie de l'accessibilité bancaire, que vient d'évoquer M. Husson ; il est urgent de mieux prendre en compte la réalité que vivent les Français.
On le sait, après un certain nombre de retraits aux distributeurs automatiques de billets (DAB) d'autres banques que la vôtre, vous devez acquitter des frais. En la matière, rien n'est gratuit !
Je le répète, cette initiative parlementaire était très intéressante. Le débat a eu lieu. Il a lui aussi prouvé son intérêt, même si nous aurions souhaité que le Gouvernement y contribue davantage, en proposant d'enrichir le présent texte. Telle était, selon nous, la logique.
M. Bilhac a insisté avec raison sur les salariés pauvres. C'est bien pourquoi il aurait fallu, comme nous le proposions, étendre l'accès à l'épargne populaire.
De même, chers collègues socialistes, vous le savez, nous souhaitions éviter que les collectivités territoriales ne soient une nouvelle fois mises à contribution.
Je vous le dis sans esprit polémique, car il y a déjà assez de désordre aujourd'hui dans notre société : les banques engrangent 6, 5 milliards d'euros de frais d'incidents chaque année ! À l'évidence, elles peuvent prendre part à l'effort en faveur de l'accessibilité et de l'inclusion bancaires.
Pour l'ensemble de ces raisons, nous nous abstiendrons sur ce texte.