L'amendement du groupe SER va dans le même sens puisque nous aussi nous défendons depuis plusieurs années l'importance du rôle des sages-femmes, soulignant que ce métier est à caractère médical et non paramédical.
Nous avons aussi travaillé à la mise en place d'une sixième année d'études, qui était souhaitée par les sages-femmes pour disposer d'une formation complète. Vous savez que leur rôle actuel est celui de la prévention, avec une vision holistique de la santé des femmes.
Au-delà des situations liées aux fausses couches elles-mêmes, les sages-femmes sont amenées à assurer 40 % du suivi des grossesses. On ne peut que constater que ce taux est en augmentation : assurant le suivi des grossesses physiologiques, le suivi gynécologique de prévention et les IVG alors que la démographie gynéco-médicale ne fait que fondre à vue d'œil, leur rôle est de plus en plus important.
Il paraît donc contradictoire qu'une sage-femme ne puisse pas administrer pour une fausse couche spontanée les médicaments qu'elle a le droit de prescrire aux patientes qui décident d'interrompre elles-mêmes leur grossesse. Ce vide juridique a de lourdes conséquences sur le parcours de soins des intéressées puisque les sages-femmes sont obligées de les renvoyer vers des médecins, voire aux urgences.
Alors qu'un amendement vise à inclure dans le « parcours fausse couche » les infirmiers en pratique avancée exerçant au sein des services d'urgences, il serait contradictoire de le refuser aux sages-femmes. Cela ne fera que renforcer l'angoisse et la détresse des patientes concernées tout en imposant un examen médical supplémentaire, ce qui n'est pas bénéfique pour les comptes de la sécurité sociale.
Cet amendement répond à une forte demande des sages-femmes, qui paraît absolument justifiée. Il serait donc opportun d'aller dans cette direction.