Monsieur le sénateur, comme vous le savez sans doute, des projets de moteur thermique à hydrogène sont également à l'étude : eux aussi rendent espoir aux industries de la vallée de l'Arve, aujourd'hui focalisées sur les moteurs thermiques. Nous subventionnons les acteurs concernés au titre de nos différentes stratégies : je pense notamment à Symbio et à Feve. C'est important pour les industries de votre département de Haute-Savoie.
L'hydrogène rose est, en quelque sorte, un tabou de part et d'autre du Rhin : nous n'en parlons pas explicitement lors de nos discussions, qui concernent aujourd'hui essentiellement la part d'hydrogène vert qui sera présente dans le mix énergétique, mais la question est implicite…
Revoir à la baisse les objectifs d'hydrogène vert pour les États qui, en la matière, dépasseront 23 % dès 2030, revient de fait à donner un avantage à ceux qui, comme nous, souhaitent développer l'hydrogène dit « rose », ou hydrogène à bas-carbone. Mais, je le répète, la question est un peu tabou…
Nous n'avons pas encore atteint un compromis qui nous satisfasse. De plus, au sein du Gouvernement, les discussions ne sont pas encore tout à fait terminées pour fixer notre position finale sur le compromis de la Commission.
Ce que je peux vous dire, c'est que cette avancée, bien qu'indéniable, ne nous satisfait pas entièrement. Cela étant, nous allons dans le bon sens. Nous aurons à la fois du vert et du rose, mais nous n'avons pas encore complètement convergé : nous allons continuer d'y travailler.