La réforme des lycées professionnels concerne un tiers des lycéens de notre pays.
Jeudi dernier, à Saintes, le Président de la République a présenté les détails de ce qu'il souhaite mettre en place : allongement de la durée des stages aux dépens des heures d'enseignements généraux, définition des formations par des « partenaires » et des entreprises, orientation des élèves vers les métiers en tension. Cela rejoint les propositions que vous portez depuis l'automne, madame la ministre.
La concertation n'a pas fait évoluer les grandes lignes de la réforme. Seules nouveautés : des revalorisations inconditionnelles destinées à apaiser les enseignants mobilisés contre vos propositions ont été annoncées, ainsi que le glissement vers l'apprentissage, avec la rémunération des élèves, à la charge de l'État et non pas des entreprises, entre 50 euros et 100 euros par semaine.
Beaucoup craignent aujourd'hui un rattachement pur et simple de la voie professionnelle au ministère du travail, ce qui constituerait une régression totale au regard de la mission émancipatrice du lycée.
Madame la ministre, quand assumerez-vous la contradiction, en débattant point par point devant le Parlement du contenu de cette réforme ?