Dans de nombreuses villes, les manifestations du 1er mai ont dégénéré en violences contre les forces de l'ordre, le mobilier urbain et des commerces. Tel est le cas à Montpellier.
Après avoir connu, ces dernières années, pendant deux ans, tous les samedis, les exactions des Gilets jaunes – 140 manifestations en quatre ans ! –, les commerçants que j'ai rencontrés m'ont fait part de leur découragement, de leur peur et de leur colère.
Certains, qui ont eu à subir plusieurs sinistres liés aux manifestations et aux casseurs, ont vu leur contrat d'assurance résilié.
Ces commerçants retrouvent avec difficulté des compagnies d'assurances qui acceptent de les couvrir, ces dernières subordonnant le nouveau contrat à une période probatoire de deux ans sans sinistre.
Ces commerçants n'ont plus qu'un seul choix, incroyable : celui de ne pas déclarer le dernier sinistre lié aux manifestations du 1er mai s'ils veulent conserver une couverture pour des risques plus graves dans la période probatoire imposée.
Je sais combien cette situation préoccupe la chambre de commerce et d'industrie de l'Hérault et son président, qui, avec l'ensemble des commerçants, demande au Gouvernement de prendre des mesures législatives ou réglementaires afin de dissocier de toutes les autres clauses contractuelles les risques liés aux manifestations et aux casseurs.
Ces commerçants demandent que soit garanti le maintien d'une couverture assurantielle dès lors que leur responsabilité ne peut être mise en cause. Ils sont les victimes de ces sinistres à répétition ; ils n'en sont pas les responsables.
Je ne demande pas que l'État se substitue aux assureurs. Toutefois, monsieur le ministre, nous souhaiterions que le Gouvernement intègre ce problème vital pour nombre d'entre eux dans le prochain plan en faveur des commerces de proximité. §