Madame la sénatrice de Cidrac, je m'adresse autant à la sénatrice qu'à la présidente du groupe d'études Économie circulaire.
La loi anti-gaspillage prévoit le lancement obligatoire, au premier semestre de 2023, d'une concertation par le Gouvernement. Celle-ci a été engagée par la secrétaire d'État Bérangère Couillard le 30 janvier dernier. Il s'agit d'une concertation : aucune décision n'a été prise, car il existe en réalité des disparités dans notre pays. Ces dernières doivent nous interpeller.
L'objectif de la loi anti-gaspillage est d'atteindre un taux de recyclage des bouteilles en plastique de 77 % en 2025 et de 90 % en 2029. Pour les emballages plastiques, le seuil est fixé à 50 % de recyclage en 2025 et à 55 % en 2029. Nous sommes à 60 % pour les bouteilles en plastique, pour un objectif de 77 % dans deux ans. Et nous sommes à seulement 25 % pour les emballages plastiques, l'objectif étant 50 % dans deux ans.
Pour autant, derrière ces chiffres, se cachent d'énormes disparités. La région Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, par exemple, sont aux alentours de 40 % pour les bouteilles en plastique contre une moyenne de 60 %.
À l'inverse, la Bretagne et les Pays de la Loire sont à plus de 70 %. Un département comme la Haute-Saône a même déjà atteint 90 % de recyclage des bouteilles en plastique.