Madame la ministre, face au sévère épisode de sécheresse de 2022, l’état de calamité agricole a été reconnu dans les Pyrénées-Atlantiques.
Oui, le Gouvernement a pris la mesure de la gravité de la situation, en diligentant un assouplissement des critères d’éligibilité, dont un abaissement de 13 % à 11 % du taux de pertes sur le produit brut.
Depuis le 16 janvier, les paysans basques et béarnais peuvent faire leur déclaration pour toucher l’indemnité compensatoire qui leur revient.
Toutefois, près de 33 % des demandes déposées sur l’ensemble du département ont été rejetées, soit un éleveur sur trois exclu du dispositif. Et pour cause : celui-ci n’est pas adapté aux spécificités des exploitations d’élevages du département.
En effet, les fermes y ont une surface moyenne d’environ 30 hectares, surface relativement faible en comparaison des moyennes nationales, mais elles supportent, grâce à la transhumance en montagne, des cheptels considérables pour leur permettre de dégager un revenu.
Cette singularité, qui permet de placer le département sur le podium des installations de jeunes agriculteurs, est toutefois difficilement prise en compte dans les différentes mesures d’aides conjoncturelles mises en place.
Les remontées du terrain indiquent que le seuil de 11 % de perte de produit brut est trop excluant.
Madame la ministre, pour répondre au désarroi des éleveurs, le Gouvernement est-il enclin à proposer de nouveaux critères d’éligibilité aux aides ?
Accepterait-il au moins de fixer un nouveau seuil de pertes à 8 %, conformément à la motion formulée par la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques ?