Rappelons que, si l'Anses a retiré l'autorisation d'utiliser du S-métolachlore, c'est en application directe d'un règlement européen : ni plus, ni moins.
Rappelons aussi que ses conclusions rejoignent celles de l'autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority), qui fait état de préoccupations critiques sur cet herbicide, dont l'autorisation de mise sur le marché au niveau européen expire le 31 juillet 2023.
Rappelons enfin qu'un rapport du Gouvernement sur le sujet, paru l'année dernière, estimait que les surtranspositions étaient particulièrement peu nombreuses et que, lorsqu'elles existaient, elles correspondaient à un choix politique assumé.
Doit-on inscrire dans notre droit un renoncement à faire de la France un pionnier en termes de progrès environnemental, social et sanitaire ? Cela nous paraît aller contre le sens de l'Histoire. Alors que les sécheresses et les preuves des impacts des pesticides ainsi que la pollution de notre ressource en eau devraient nous pousser à accélérer la transition, on voudrait, par ce texte, nous contraindre à la ralentir.
(À suivre)