Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du 16 mai 2023 à 9h30
Questions orales — Complément de traitement indiciaire pour le personnel des filières administratives logistiques et techniques des établissements médico-sociaux autonomes

Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la santé et de la prévention, chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé :

Monsieur le sénateur, Jean-Christophe Combe regrette de ne pouvoir être présent ce matin. Il m'a priée de vous fournir les éléments suivants en réponse à votre interrogation.

L'attractivité des métiers du secteur sanitaire, social et médico-social est au premier rang de la feuille de route du Gouvernement.

Nous entendons agir sur l'ensemble des leviers d'attractivité. Notre action en faveur de la revalorisation de ces métiers est déjà déterminée. Je pense aussi aux enjeux d'accès à la formation continue, d'amélioration des conditions de travail, ou encore de lutte contre la sinistralité.

Vous avez justement rappelé les mesures fortes prises par l'État, aux côtés des départements, en faveur des rémunérations, à la fois au titre du Ségur, mais aussi de la mission dite Laforcade, qui concernent près de 700 000 salariés.

L'ensemble de ces mesures a fait l'objet de travaux préparatoires, qui ont largement associé, à chaque fois, les acteurs concernés. Les gains d'attractivité sont réels pour certains métiers en tension.

Pour autant, il convient de poursuivre les actions menées à destination de l'ensemble des professionnels.

Pour cela, il convient d'arriver, aux côtés des représentants des employeurs et des salariés, à la construction d'une convention collective unique pour le secteur social et médico-social.

C'est la condition d'une revalorisation durable des parcours professionnels de l'ensemble du personnel du secteur, y compris technique et administratif. L'État et l'Assemblée des départements de France ont annoncé le 18 février 2022 qu'ils sont prêts à mobiliser 500 millions d'euros pour faire aboutir ces travaux.

Les discussions sur l'augmentation des rémunérations, notamment les plus bas salaires, doivent avoir leur place dans le cadre de cette convention collective unique étendue.

J'ajoute que l'enjeu de l'attractivité de ces métiers ne se résume pas à ces seules revalorisations. C'est l'ensemble de la politique que nous menons qui doit permettre de reconnaître la pleine valeur des professionnels mobilisés chaque jour aux côtés de nos concitoyens les plus vulnérables.

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