Oui, comme vous, mon cher collègue. Alors, allons-y !
Le rapport publié en 2013 par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur les effets des pesticides sur la santé humaine m'avait frappé. Qu'en est-il sorti ? On a reconnu la maladie de Parkinson et le cancer de la prostate comme maladies professionnelles chez les agriculteurs.
Le rapport de la Cour des comptes sur le soutien à l'agriculture biologique a, quant à lui, relevé que celle-ci est très insuffisamment aidée. Enfin, le rapport de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), Agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050, montre que des politiques cohérentes et articulées permettraient de sortir de l'usage de ces molécules chimiques.
Ce matin encore, un article du journal Le Monde nous alertait, sans rien inventer, sur la chute des populations d'oiseaux : elle atteint 60 % en quarante ans sur le continent européen. C'est dire s'il y a vraiment des soucis !
À l'occasion de ce qui est très probablement – je suis prudent ! – ma dernière intervention dans une discussion générale, je dois vous exprimer mon dépit et mes regrets sur tous ces sujets.
Monsieur le ministre, vous avez argué tout à l'heure que l'agriculture biologique utilise, elle aussi, de l'eau… Encore heureux ! Mais c'est une question de quantité. L'agriculture biologique n'est pas industrielle ; j'insiste sur ce point. Je tiens à la défendre comme une véritable agriculture d'avenir. Or, dans ce texte, il n'y a pas un mot, pas une seule pensée pour l'agriculture biologique ! §On nous dira qu'il faut arrêter d'opposer les agriculteurs…