Cet amendement est proposé par Angèle Préville.
Le déséquilibre de l'alimentation est l'une des premières causes de l'épidémie de maladies chroniques constatée en France, dont les conséquences sont lourdes en termes de mortalité et de morbidité. L'alimentation ultra-transformée est en grande partie responsable de ce fléau et l'état actuel des connaissances appelle à la mise en place de premières actions préventives de santé publique.
En s'appuyant sur l'usage du Nutri-score, qui ne fait plus débat aujourd'hui, des actions ambitieuses visant les produits trop gras, trop salés et trop sucrés pour lesquels des preuves de nocivité sont indubitables et communément admises doivent être mises en place.
D'après l'OCDE, une réduction de 20 % de l'apport calorique des aliments riches en sucre, en sel, en calories et en graisses saturées permettrait de prévenir 582 000 cas de maladies non transmissibles d'ici à 2050 en France.
Pour que le consommateur puisse facilement et rapidement faire le tri dans les rayons de supermarchés, les denrées alimentaires présentées à la vente doivent comporter un étiquetage permettant de bien l'informer, en particulier lorsque celui-ci s'apprête à consommer un aliment ultra-transformé.
À ce jour, les aliments représentent dans notre pays probablement de 40 % à 50 % de l'offre actuelle en supermarché, et seraient, selon les chercheurs, la première cause indirecte de mortalité précoce dans les grandes villes, responsable en grande partie de la stagnation de l'espérance de vie en bonne santé, laquelle est inférieure à 65 ans pour les hommes et les femmes.
Les ingrédients et additifs cosmétiques utilisés dans ces aliments sont en réalité des substances alimentaires non habituellement utilisées en cuisine, que les industriels utilisent pour limiter les qualités organoleptiques d'un aliment brut et de leurs préparations culinaires, ou pour masquer les défauts d'un produit.
En outre, on ne sait encore que peu de chose des effets cocktail potentiellement délétères de ces additifs sur le long terme, ainsi que de leur action sur la flore microbienne.
Il est donc urgent de réguler un tel commerce, mais via des dispositions transitoires afin de ne pas perturber les acteurs du commerce et de la distribution, pour aboutir à une limitation de leur consommation.