Je défendrai également ces amendements, car l'enjeu est important. Le sujet avait été débattu lors de loi Égalim. Du temps s'est écoulé depuis lors, et nous pouvons d'ores et déjà dresser un premier bilan.
À cet égard, l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable a produit un rapport intéressant. Toutes les cantines ne sont pas étudiées, mais les 10 000 qui le sont servent tout de même 1, 4 million de repas par jour, composés en moyenne de 36 % de produits bio – sachant que ces derniers représentent environ 7 % de la consommation alimentaire nationale.
Cela veut dire que non seulement nos collectivités travaillent pour faire fonctionner des filières locales, mais que cela fonctionne ! Tout le monde a à y gagner, y compris les mondes agricole et paysan, qui fournissent ces denrées. En effet, nous savons qu'en favorisant le bio, nous favorisons le local – c'est prouvé. Nous avons donc intérêt à poursuivre en ce sens.
Aussi, madame la rapporteure, en repoussant l'échéance, nous enverrions un très mauvais signal aux collectivités, qui ont pourtant pris les choses en main et avancent sur cette question, au bénéfice des agriculteurs et du développement de filières locales.