Nous ne pouvons pas nier qu'il existe – cette proposition de loi le prouve une nouvelle fois – deux visions de l'agriculture, avec leurs spécificités et leurs valeurs.
Toutefois, mes chers collègues – je pense que mon expérience, mon métier d'agriculteur, me permettent de le dire –, les différences entre ces deux visions ne peut pas se résumer à la simple opposition entre un « bon modèle », fondé sur la raison, qui servirait à nourrir les hommes, et un « modèle de l'utopie » défendu par les écologistes, bobos et autres décroissants… Non, mes chers collègues, ces deux modèles ont une même vocation : nourrir les hommes ! Et tous deux, s'ils sont adaptés à leur territoire, peuvent être compétitifs et pérennes.
Mais la principale différence entre ces deux visions est que le modèle de l'agroécologie et de l'agriculture biologique a élargi son approche, en essayant d'aboutir à un système qui respecte autant le producteur que l'environnement.
Et je pense très sincèrement, monsieur le ministre, que c'est le rôle des pouvoirs publics et du législateur d'apporter un soutien de long terme à un modèle qui tente d'allier santé humaine et préservation de l'environnement.