Intervention de Marc Fesneau

Réunion du 16 mai 2023 à 16h00
Ferme france — Article 3

Marc Fesneau, ministre :

Le Gouvernement partage l'avis de la commission.

Un certain nombre de dispositifs existent sur la question du bio, qu'ils soient fiscaux ou qu'ils relèvent de la politique agricole commune (PAC) et autres. Je le souligne au passage, nous avons besoin d'améliorer la compétitivité – ce n'est pas un gros mot pour moi –, y compris du bio. L'objectif de ce fonds est donc aussi d'aller dans ce sens.

À mes yeux, la priorité est à la fois d'améliorer la compétitivité de toutes les filières, sans exclusive, et de couvrir la variété des demandes ou des besoins des consommateurs. J'annoncerai demain un certain nombre de mesures sur le bio, qui sont en dehors du registre, car nous avons besoin de conforter la filière bio, y compris dans sa part de compétitivité : sur les étals, c'est quand même ça que regardent les consommateurs ! La question du prix, que vous avez vous-même évoquée, a donc son importance.

Par ailleurs, sortons des caricatures : le modèle américain n'a rien à voir avec le modèle français. La taille moyenne des exploitations en France est de 66 hectares. Nul besoin de franchir l'Atlantique ou le Pacifique, ;il suffit de passer les frontières avec nos voisins les plus proches. Vous verrez alors la taille des exploitations !

Nous souhaitons évidemment tous défendre notre modèle agricole, qui n'est pas le modèle industriel que certains caricaturent. Si on pouvait tous l'admettre, cela contribuerait à l'attractivité du secteur, y compris vis-à-vis des jeunes qui souhaitent s'installer. Reconnaissons donc tous que notre agriculture est plutôt exemplaire et cessons de forcer le trait.

Par ailleurs, il existe de petites structures agricoles, car la valeur ajoutée est importante. Mais d'autres types de productions nécessitent des exploitations de plus grande taille, y compris en élevage extensif. Acceptons-le et arrêtons de vouloir mettre les gens dans des cases. Si pour vous 66 hectares, en moyenne, c'est un modèle industriel et intensif, nous ne tomberons jamais d'accord.

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