Madame la sénatrice Marie Mercier, je réponds en lieu et place de Jean-Christophe Combe, qui ne pouvait être présent ce matin.
En matière d’accueil du jeune enfant, le précédent quinquennat a permis des avancées concrètes, sur des sujets tels que la clarification des règles pour l’administration des médicaments, la création d’un référent santé-accueil inclusif dans toutes les crèches ou la mise en place d’une charte obligatoire sur la qualité d’accueil.
Le rapport de l’Igas que vous évoquez, que le ministre Jean-Christophe Combe avait diligenté dès juillet dernier et qu’il a rendu public il y a peu, nous invite néanmoins à aller plus loin. Il dénonce notamment l’hétérogénéité de la qualité de l’accueil sur le territoire, l’intégration insuffisante des connaissances sur le jeune enfant ou encore les limites des contrôles.
Les propositions du rapport sont en cours d’expertise, et le ministre s’est déjà engagé devant la représentation nationale à y donner suite dans les prochaines semaines.
Sur ces questions, l’action du Gouvernement est guidée par deux priorités.
La première est de garantir à toutes les familles la meilleure qualité d’accueil dans tous les établissements – publics, associatifs, privés –, en tenant compte des fragilités ou risques particuliers identifiés dans certains modèles. À ce titre, s’il n’est pas possible, en raison d’un manque de personnel, de respecter le cadre réglementaire, il faut, bien sûr, réduire la capacité d’accueil. Des décisions sont prises en ce sens par les préfets, à la suite notamment de la demande qui leur avait été faite dès l’été dernier par la Première ministre de se rapprocher des départements pour renforcer les contrôles.
La seconde est de soutenir les équipes et de lutter contre la pénurie de professionnels, à la fois symptôme et facteur aggravant de la situation. Le Gouvernement y travaille, dans le cadre d’un comité de filière dédié, avec une campagne de promotion des métiers et la construction d’un socle social commun, contrepartie de la participation de l’État au financement des revalorisations salariales.
Ce que je résume là, en réalité, c’est l’ambition de la garantie d’accueil du jeune enfant, dont le ministre a engagé le déploiement à la demande du Président de la République et de la Première ministre, et qui fera très prochainement l’objet de premières annonces.