On parle de danger pour l’environnement ou pour la santé humaine, mais jamais de dose. Pourtant, c’est une notion fondamentale : les substances ne présentent de toxicité qu’à partir d’une certaine dose épandue.
Monsieur Labbé, j’ai fait partie, avec Chantal Jouanno, des premiers cosignataires pour interdire les néonicotinoïdes, lorsqu’il a été établi que c’était dangereux pour les abeilles. Je l’ai fait sans réserve, même s’il se trouve que cela n’a pas été suffisant, puisque les abeilles sont confrontées à d’autres dangers et qu’il s’agit d’un problème multifactoriel.
En matière de toxicité et de toxicologie, on ne parle pas suffisamment des doses, alors même que c’est fondamental, je le répète. Entre le danger et le risque se pose la question de la dose épandue, paramètre que l’on ne prend pas assez en compte.
Si l’on parle d’un système à zéro pesticide, comme le prônent certains de mes voisins dans cet hémicycle, il est clair que nous reviendrons rapidement aux famines du Moyen Âge.