Madame la sénatrice, François Braun et moi-même tenons à réaffirmer notre attachement à ce qu’une offre de soins hospitaliers de proximité demeure sur le bassin de Saint-Louis. C’est d’ailleurs ce que j’ai répété aux élus que j’ai rencontrés lors de l’un de mes déplacements dans la région.
Ces dix dernières années, l’ARS a mené – et elle continue de le faire aujourd’hui – de multiples actions pour sauvegarder une offre sanitaire à Saint-Louis dans le contexte que vous connaissez, celui des difficultés structurelles de la clinique, tant dans le domaine financier qu’en matière de ressources humaines.
La reprise à 100 % de l’hôpital de Saint-Louis – ancienne clinique des Trois-Frontières – par le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) est le résultat d’une procédure de redressement judiciaire qui a permis de garantir la continuité de l’activité. Elle est le gage de la durabilité du site.
L’hôpital de Saint-Louis vient d’être labellisé « hôpital de proximité » par l’ARS, ce qui contribue à sécuriser ses financements à moyen terme.
De nombreux efforts ont été consentis pour assurer la pérennité du site et l’offre de consultations : l’habilitation d’un service mobile d’urgence et de réanimation (Smur), par exemple, a contribué à renforcer la présence d’urgentistes et à rendre le site plus attrayant. En outre, l’activité libérale complémentaire à l’activité publique reste possible sur place.
Les consultations sont bien effectives dans les spécialités suivantes : cardiologie, chirurgie générale, chirurgie vasculaire, gynécologie, néphrologie, expertise des équipes mobiles de soins palliatifs et de gériatrie et, à partir de juin, pneumologie.
Les services suivants sont également parfaitement opérationnels : service d’accueil des urgences, unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD), soins de suite et de réadaptation (SSR), médecine polyvalente, hôpital de jour en médecine et chimiothérapie, psychiatrie.
Malgré une démographie médicale difficile, le GHRMSA a pour objectif d’augmenter le nombre de lits et de places du service de médecine et des SSR, de développer de nouvelles consultations avancées spécialisées en chirurgie, en rééducation, en diabétologie et en neurologie, de déménager les activités de psychiatrie sur le site de l’hôpital et de créer un hôpital psychiatrique de jour.
Un comité de suivi incluant les élus du territoire sera mis en place par l’ARS, avec un premier rendez-vous prévu avant l’été. Il permettra d’assurer le suivi des activités sur le site, leur développement et d’étudier les perspectives à ce sujet.
Parallèlement, l’ARS met en place un programme de travail avec les professionnels de santé libéraux. Une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) est également en cours de création.
Le GHRMSA, qui est associé à ces travaux, contribue ainsi à l’élaboration d’une offre de soins locale cohérente et adaptée aux besoins.