Madame la ministre, je souhaite appeler votre attention sur la nécessité de soutenir les élus locaux dans les communes rurales confrontées à des problématiques de démographie médicale.
À titre d’illustration, le département de la Mayenne, dont je suis élu, ne compte plus aujourd’hui que 6, 2 généralistes pour 10 000 habitants. Certains services d’urgence et de maternité sont contraints de fermer par intermittence. Beaucoup trop de patients ne parviennent pas à trouver de médecin traitant.
Les médecins spécialistes, dentistes et gynécologues particulièrement, se font rares, sans parler des médecins du travail dont le rôle est pourtant si essentiel pour nos travailleurs. Les infirmières libérales voient quant à elles leurs conditions de travail se dégrader.
Dans ce contexte, la proposition de loi portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, dite Rist, a permis quelques avancées.
Ce n’est toutefois pas suffisant. Il faut accompagner les élus locaux qui agissent avec les moyens qui sont les leurs pour améliorer l’accès aux soins dans leur territoire, notamment pour les familles et les personnes âgées.
Les élus s’impliquent à travers les contrats locaux de santé. Ils contribuent aussi au financement des maisons médicales. Alors que la population vieillit et que les pathologies chroniques sont de plus en plus récurrentes, ces maisons sont essentielles pour assurer la bonne coordination des soins et la prise en charge pluridisciplinaire du patient. Elles essaiment partout sur le territoire, mais, malgré leur fort engagement en la matière, nos élus peinent à trouver des médecins.
Quels dispositifs d’accompagnement le Gouvernement compte-t-il mettre en œuvre pour que nos communes rurales puissent retrouver leur attractivité en matière d’offre de soins ?