Monsieur le sénateur, vous m’interrogez sur les difficultés de la filière nucicole. Le travail engagé par Marc Fesneau sur ce sujet se décline selon plusieurs axes.
Premièrement, il faut répondre à l’urgence avec l’aide au retrait, possible dans le cadre de programmes opérationnels. Ce dispositif a été activé par FranceAgriMer et les organisations professionnelles peuvent se saisir de cet outil de gestion de crise pour faire du retrait et réguler le marché domestique.
Deuxièmement, il faut mettre en valeur le produit. Cela doit se faire par une communication à l’intérieur de nos frontières, y compris avec la restauration collective ou la grande distribution, pour faire en sorte de déstocker. Cela passe aussi par un travail sur l’export, comme vous l’avez mentionné.
Troisièmement, il faut aussi faire évoluer la production et lui offrir de nouveaux marchés : c’est toute l’ambition du plan de souveraineté Fruits et Légumes que nous avons lancé pour répondre aux enjeux de compétitivité et de planification écologique.
Quatrièmement, il faut soutenir la structuration de la filière et définir les conditions nécessaires à son redressement. C’est le travail qui sera mené par le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) en lien avec la filière et à la demande de Marc Fesneau, avec des propositions d’actions avant le commencement de la récolte 2023.
Sur la question de l’élevage et du rapport de la Cour des comptes, Marc Fesneau a, devant le Sénat, réaffirmé avec force son soutien à nos éleveurs. La Première ministre a également eu l’occasion de le faire au nom du Gouvernement devant l’Assemblée nationale la semaine dernière. Oui, nous sommes fiers de nos éleveurs ; oui, nous avons besoin d’élevage pour notre souveraineté alimentaire, mais aussi pour toutes ses externalités positives. C’est non pas contre, mais bien avec nos éleveurs que nous mènerons les transitions.