Madame la secrétaire d’État, face à l’urgence écologique et à l’impératif de baisse des émissions de gaz à effet de serre dans les transports, le ferroviaire est la solution incontournable.
Les deux lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (Polt) et Paris-Clermont-Ferrand desservent près du quart du territoire national, cinq régions et dix millions d’habitants. Ce sont des axes reconnus comme structurants par l’État. L’objectif est bien d’augmenter le nombre de voyageurs, même de le doubler, selon la SNCF, et de garantir un service plus équitable aux usagers des territoires desservis.
Pour rappel, un Paris-Marseille dure trois heures, un Paris-Bordeaux, deux heures, alors qu’un Paris-Cahors dure jusqu’à six heures, ce qui situe Cahors, en quelque sorte, bien au-delà de la frontière espagnole.
Le schéma directeur de régénération et de modernisation en cours, pourtant très attendu au vu de l’état du service actuel, ne sera pas à la hauteur de ce qu’était le Capitole, fleuron du rail français au début des années 1960, qui effectuait un Paris-Toulouse en six heures. Une mesure juste serait de prévoir un investissement complémentaire important, permettant notamment d’accroître l’ambition du schéma directeur, soit quatorze allers-retours au lieu de onze et un gain de temps de 35 minutes sur le Paris-Toulouse.
Pour autant, nous tenons absolument au programme minimum du schéma directeur pour 2025, à réaliser sans faute.
La Première ministre a déclaré non seulement que « moderniser se traduira par davantage de trains, une meilleure ponctualité et des temps de parcours moins longs », mais aussi que « notre stratégie doit bénéficier à tous les Français, où qu’ils vivent, des petites communes jusqu’aux grandes métropoles ». Autrement dit, nous correspondons exactement au cœur de cible du plan d’avenir. Nous avons en effet besoin d’un avenir ferroviaire, en tant que véritables oubliés du rail.
Les habitants des territoires desservis par la ligne Polt doivent être une des priorités du plan annoncé par la Première ministre. Cette ligne doit être soutenue de manière significative dès 2023. C’est pourquoi, madame la secrétaire d’État, je vous demande de préciser quelle sera, sur les 100 milliards d’euros du plan, la part attribuée à la ligne Polt…