Madame la secrétaire d’État, des collectifs, des associations, des élus, des riverains se mobilisent pour alerter sur un problème de santé publique.
Il s’agit de la pollution sonore aux abords de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, dont les nuisances se répercutent sur le quotidien des habitantes et habitants des alentours.
Le bruit est la seconde menace pour la santé environnementale, après la pollution atmosphérique.
Pour les riverains de l’aéroport de Roissy, c’est la double peine. Les 500 000 vols qui ont lieu chaque année, dont une partie se fait de nuit, perturbent leur sommeil.
Derrière ce chiffre, il y a une réalité sanitaire. C’est l’accroissement considérable du risque de développer des maladies cardio-vasculaires, synonyme d’une réduction de l’espérance de vie pour les populations qui résident à proximité des aéroports.
Et il ne s’agit pas ici d’un problème dont le règlement pourrait se limiter à quelques aménagements superficiels, car c’est aussi un enjeu climatique.
À l’heure où les plus grands aéroports européens ont décidé de mettre en place des couvre-feux et des plafonnements assortis d’une baisse de trafic, dans le PPBE (plan de prévention du bruit dans l’environnement) de Roissy pour 2022-2027, ces propositions sont balayées d’un revers de main.
Pis encore, il est prévu que le trafic aérien sur site augmente de 38 %, ce qui reviendrait à ajouter l’activité d’Orly à celle de Roissy, et représenterait l’équivalent du terminal 4, un projet d’extension pourtant officiellement abandonné en 2021.
La santé des riverains n’est pas une variable d’ajustement pour l’activité économique, pas plus que l’environnement. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) elle-même appelle à une réduction de 13 % du trafic aérien, pour que la France atteigne ses objectifs climatiques.
L’instauration d’un couvre-feu nocturne de vingt-deux heures à six heures et le plafonnement à 440 000 du nombre de vols annuels à Roissy vous ont été demandés dans un courrier signé par 300 élus franciliens, dont l’initiatrice, Eugénie Ponthier, adjointe au maire d’Épinay-sur-Seine, est présente dans les tribunes.
Allez-vous enfin accéder à leur demande et protéger les populations face à la pollution sonore et atmosphérique ?