Monsieur le ministre, je souhaite vous interpeller sur le choix du ministère de la justice quant au futur site d’implantation de la cité judiciaire de Marseille.
Nous avons été alertés par le barreau de Marseille et les représentants du monde économique sur les conséquences désastreuses que pourrait avoir ce projet s’il voyait le jour. Une étude d’impact a été menée par la chambre de commerce et d’industrie de Marseille. La conclusion est sans appel : les acteurs du monde du droit font vivre tout un secteur qui se videra de sa substance si les juridictions sont délocalisées en périphérie du cœur de la cité phocéenne.
Cela aura une incidence sur les 1 780 commerces. L’impact financier sera de 7, 4 millions d’euros par an pour le secteur de la restauration et de 10, 9 millions par an pour les autres activités commerciales.
De surcroît, sept avocats sur dix sont localisés à moins de dix minutes à pied du palais de justice. Si la cité judiciaire sort de l’hypercentre, la plupart des professionnels du droit vont devoir transférer leur activité et leur cabinet.
Ma question est simple : pourquoi délocaliser l’ensemble des juridictions, ce qui entraînera de facto une catastrophe économique pour le centre-ville ?