Pourtant, sur le continent africain, et plus particulièrement en Afrique de l'Ouest et au Sahel, on nous répète que le sentiment anti-français ne cesse de croître.
Et si c'était une fake news sciemment entretenue, illustrant la guerre hybride livrée à la France pour nous affaiblir ? Nous nous fions trop aux réseaux sociaux animés par les activistes. Aujourd'hui, les gens les plus crédibles aux yeux de la population sont ceux qui parlent le plus, non ceux qui disent la vérité.
Le mea culpa permanent sur notre passé, sur lequel de soi-disant experts se répandent, est ressenti comme une faiblesse sur ce continent. De grandes entreprises françaises sont l'objet de violentes attaques de la part de représentants d'ONG soutenues par leurs concurrents.
Nous avons peut-être perdu une bataille dans la guerre informationnelle l'an dernier au Sahel, mais nous n'avons pas perdu la guerre. Vous avez raison, monsieur le ministre : les militaires de l'opération Barkhane ont été irréprochables. Ils sont notre fierté.
Anti-Français, les Africains ? Expliquez-moi pourquoi les demandes d'inscription pour étudier en France battent des records. L'Algérie en est à 53 000 ; elle dépasse pour la première fois le nombre de demandes marocaines, qui est d'environ 30 000. Au Togo, après une hausse de 73 % sur la période 2016-2021 et de 68% en 2022, une augmentation de près de 40 % est déjà enregistrée cette année. Un ministre togolais m'a confié que les Togolais de France renvoyaient plus d'argent au Togo que ce que nous leur apportons en aide au développement.