Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du 6 juin 2023 à 17h00
Politique étrangère de la france en afrique — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Sébastien Lecornu, ministre des armées :

Monsieur le président, monsieur le président de la commission des affaires étrangères et des forces armées, mesdames, messieurs les sénateurs, je reviendrai plus précisément sur la situation sécuritaire et, par là même, sur la question de la présence militaire française sur le continent africain.

Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères l'a dit, l'Afrique étant un continent, les situations sécuritaires et d'organisation de nos forces armées sont aussi diverses que nous y avons de partenaires.

Je commencerai par évoquer cinq points, avant de laisser la place au débat puis de répondre à vos interrogations, commentaires et réflexions.

Premier point : en étant quelque peu schématique, voire caricatural, on peut au fond distinguer deux grandes périodes depuis le début des années 2000.

Tout d'abord, de 2000 à 2010, de nombreuses interventions françaises ont été menées sur fond de culture d'interposition, ou de missions de maintien de la paix dans le cadre des Nations unies. La plus connue est l'opération Licorne de participation des forces armées françaises au maintien de la paix en Côte d'Ivoire. Pour le dire vite, il y en a eu d'autres…

Ensuite, la période de 2010 à 2020 a été marquée par la lutte contre les groupes armés terroristes au travers des opérations Serval puis Barkhane au Sahel, décidées par le Président de la République François Hollande, notamment à la demande de notre partenaire malien. Les groupes ciblés, qui pouvaient avoir des ramifications sur le sol européen, faisaient aussi peser des menaces plus endogènes – j'y reviendrai.

Je tiens à dire que les missions Serval et Barkhane sont des succès militaires, contrairement à ce que j'entends dire ici ou là. Ces interventions des armées françaises ont certes pu avoir des limites politiques, mais, sur le terrain tactique et militaire, elles ont été marquées du sceau du succès. Que celles et ceux qui disent le contraire démontrent la véracité de leurs propos ! Leur narratif me semble d'ailleurs en contradiction avec le sacrifice de nos cinquante-trois soldats qui sont tombés au Sahel – neuf lors de l'opération Serval ; un soldat lors de l'opération Épervier, ce que l'on oublie trop souvent ; quarante-trois durant Barkhane.

Permettez-moi, monsieur le président du Sénat, mesdames, messieurs les sénateurs, d'avoir une pensée particulière pour ces soldats, leurs familles et l'ensemble de ceux qui ont été blessés dans le cadre de ces opérations. L'armée française est une armée d'emploi qui prend sa part de risques, c'est le moins que l'on puisse dire. En l'occurrence, ces missions se sont soldées par un succès, même si elles furent douloureuses.

Au fil du temps, nous avons fini par nous substituer aux différents pays qui nous avaient demandé, pour certains, d'intervenir. J'y reviendrai, pour en tirer un certain nombre de conclusions.

Deuxième point : les menaces évoluent, changent. Cela, Paris doit le comprendre.

Je suis frappé de constater à la lecture de nombreux commentaires, y compris dans la presse, à quel point la menace terroriste a fondamentalement évolué. Parfois plus fragmentée, elle n'en est pas moins dangereuse dans la mesure où elle se balkanise et devient plus diffuse sur l'ensemble de la zone. Elle est aussi plus endogène, plus tribale et plus compliquée à détecter et à renseigner.

Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères a dit très justement que le continent africain s'était ouvert, pour le meilleur comme pour le pire. Il s'est ouvert à un certain nombre de diversifications, et donc à des influences légitimes. En tant qu'États souverains, ces pays ont choisi de diversifier leurs partenariats et de faire jouer une forme de mise en concurrence sur les questions économiques, mais aussi, parfois, sur les sujets sécuritaires, et notamment de développement capacitaire en matière d'équipements militaires.

La France doit donc relever le défi suivant : être davantage attractive pour ces partenaires anciens avec lesquels elle entretient une relation que l'on pourrait qualifier d'affective. Pour autant, notre manière d'interagir avec d'autres compétiteurs a parfois été très déceptive.

D'autres influences sont plus malvenues, sur fond de compétition économique et d'initiatives sécuritaires ou informationnelles. On ne peut pas ne pas citer, à cet égard, le compétiteur stratégique russe et le groupe Wagner.

Le troisième point que j'évoquerai ne fait jamais l'objet, à Paris, d'une réflexion, pas plus dans les cercles politiques et intellectuels que dans les think tank diplomatiques ou institutionnels : le continent africain est soumis à la tension entre les modèles dits « autoritaires », d'un côté, et de démocratie libérale, de l'autre. Tel était le cas au Mali.

Cette question se pose lorsqu'il y a des juntes militaires : on reproche presque à Paris leur arrivée dans un pays, et lorsque la France essaie d'intervenir, on lui reproche une forme d'ingérence ou une manière de faire en Afrique de la politique « à l'ancienne », c'est-à-dire en intervenant dans les processus démocratiques ou non démocratiques.

Je soumets à la Haute Assemblée cet élément de réflexion qui concerne les forces armées et d'autres services relevant de ma tutelle : il faut certes renseigner et détecter – j'ai répondu à plusieurs questions sur ces sujets dans le cadre de la délégation parlementaire au renseignement (DPR) –, mais, au-delà du domaine militaire et de celui du renseignement, il convient aussi de mener un combat politique pour défendre les valeurs de la démocratie.

Pour citer Tocqueville et les grandes valeurs liées à la liberté, il faut se demander si un modèle convient ou ne convient pas. Plusieurs continents sont confrontés à cette question et l'Afrique n'y fait pas exception.

J'en viens à un autre aspect important : qu'en est-il de notre présence militaire ? Là encore, un certain nombre de commentaires que l'on peut lire dans la presse ne sont pas d'une grande exactitude.

Il existe trois familles de bases militaires, qui correspondent à différentes missions.

La première famille est située dans le « duo » Sénégal-Gabon. Il s'agit de bases ayant des éléments prépositionnés depuis l'indépendance de ces pays et la conclusion des premiers traités de défense. Ces pôles de coopération permettent l'accès à des infrastructures – souvent civiles, rarement militaires – qui peuvent être utilisées à des fins militaires, et proposent de nombreuses formations à ces partenaires ainsi qu'à d'autres pays situés à proximité.

C'est encore plus vrai, d'ailleurs, pour les éléments français positionnés au Gabon : huit ou neuf pays voisins peuvent profiter des offres de formation que nous organisons là-bas.

Ce sont plutôt de longs séjours. Dans ces bases, il n'y a pratiquement aucun armement, si ce n'est pour organiser la formation. Au Sénégal, au Gabon, il doit y avoir un ou deux véhicules de l'avant blindés au maximum.

La deuxième famille est constituée par les bases opérationnelles. Je pense aux forces prépositionnées en Côte d'Ivoire, à Abidjan et Port-Bouët, et bien évidemment à la base de Djibouti.

Port-Bouët regroupe 950 personnes et Djibouti, 1700 personnes. Djibouti est une base pour l'Afrique de l'Est, comme on l'a vu avec l'opération Sagittaire et l'évacuation de nos ressortissants à Khartoum. C'est aussi une base de sécurité pour le partenaire djiboutien, avec des accords de défense et des clauses de sécurité. C'est enfin une base très largement ouverte sur l'Indopacifique, avec sa dimension navale et les enjeux de sécurité à Ormuz, Bab el-Mandeb et dans l'ensemble de l'océan Indien. De ce point de vue, elle est connectée à nos éléments positionnés aux Émirats arabes unis et aux forces armées de la zone sud de l'océan Indien (Faszoi) à Mayotte et à La Réunion. Djibouti est donc à la fois tournée vers l'Afrique et vers l'ensemble de la zone Indopacifique.

Ces deux bases opérationnelles sont importantes non seulement par leur empreinte, mais aussi par le fait qu'elles sont de véritables points d'appui au combat.

À la différence des forces positionnées au Gabon et au Sénégal, les forces présentes sur ces bases peuvent être engagées à la demande du Président de la République, en fonction des accords de défense signés avec les différents pays et des nécessités de la lutte contre le terrorisme.

La troisième famille de bases regroupe des positionnements organisés sur le régime des opérations extérieures, aux côtés des forces locales. Elles sont situées dans deux immenses pays, dont la sécurité et la stabilité nous importent : le Tchad et le Niger.

Ceux des sénateurs qui se sont rendus récemment au Niger ont pu y observer au mieux l'offre française rénovée en matière d'appui au combat. Nous soutenons le partenaire nigérien, sans nous substituer à celui-ci. Nous n'engageons un certain nombre de missions qu'à la demande des autorités nigériennes, dans un dialogue sécuritaire, militaire, politique et diplomatique, et nous commençons à voir des résultats probants sur le terrain.

Dans la région de Tillabéri, par exemple, seuls 33 % de la surface agricole étaient exploitables en raison de la présence de groupes terroristes armés. Après plusieurs mois d'opérations des forces militaires françaises et nigériennes, ce taux est passé à 65 %. Cela démontre l'efficacité des missions menées, dans une certaine forme de discrétion, voire même d'indifférence à Paris.

Le Niger est pourtant engagé dans un combat très courageux contre les groupes armés terroristes. C'est aussi grâce à ce pays que nous avons réussi le redéploiement des éléments de Barkhane, voilà un an. Ce pays joue plus globalement un rôle très important dans la stabilité de l'ensemble de la zone sahélo-saharienne. Il faut donc parler du Niger en saluant les efforts du président Bazoum et de son armée.

Cinquième point, la mise à jour de la présence militaire française, annoncée par le Président de la République voilà plusieurs mois, se fera selon certains points de doctrine que je souhaite clarifier devant la Haute Assemblée.

Face à la guerre informationnelle menée par certains de nos concurrents, une des conditions de notre succès sera d'apprendre de nos échecs et d'en tirer des leçons, sans se comporter en inspecteurs des travaux finis, mais en regardant lucidement ce qu'a été la fin de Barkhane. Nous ne devons plus nous substituer aux États souverains africains dans la lutte contre le terrorisme. Notre présence doit répondre à une demande d'aide ; nous pouvons offrir un soutien, mais nous ne devons pas agir à la place de ces États. À défaut, cette situation nous expose et ne donne pas satisfaction à la l'issue de la mission, tant sur le plan militaire, diplomatique que politique.

Cela signifie également que le besoin de France sur le terrain militaire doit être exprimé de manière claire, comme pour tout autre État souverain, et dans le respect de cette souveraineté. Il est important de demander aux pays partenaires ce qu'ils veulent et d'expliciter ce que nous sommes prêts à faire. Si cela fonctionne au Niger ou à Djibouti, c'est parce qu'il y a beaucoup d'écoute et d'attention accordées à l'expression des besoins de ces partenaires. C'est un chemin que nous devons également emprunter dans les autres pays où nous avons des forces ; ce travail est en cours, que ce soit au Sénégal, au Gabon ou dans la République centrafricaine.

Nous devons aussi réfléchir à la taille de nos empreintes militaires. Le temps est révolu où nous pouvions accepter des situations peu efficaces. Au Sénégal, par exemple, nous n'avons pas une seule base, mais sept ou huit empreintes militaires françaises dans l'agglomération de Dakar, ce qui n'est pas satisfaisant pour nos forces armées.

Les installations militaires françaises sont ouvertes à notre partenaire sénégalais pour des formations. Il serait donc judicieux de passer à une forme de cogestion, pas pour l'intégralité de la base française, mais pour certains éléments. Lorsque vous êtes engagé dans un partenariat de formation, vous développez déjà une forte intimité stratégique et vous établissez une relation de confiance très avancée avec le partenaire. Nous devons donc nous efforcer de moderniser la gestion de nos empreintes militaires, sans hésiter à innover.

C'est un point clef, sur lequel des progrès sont réalisés. Si l'on examine de près l'ensemble des empreintes, on constate qu'elles ne sont pas comparables les unes aux autres : les éléments français au Gabon ou au Sénégal sont déjà très ouverts sur la ville, avec des associations, des crèches et des écoles parfois situées en plein milieu des camps militaires ; par contraste, le camp de Port-Bouët à Abidjan est une grande caserne située à l'extérieur de la ville, donnant l'impression d'être très déconnectée de la vie quotidienne ivoirienne.

Les maires ou les élus municipaux ici présents savent que l'on ne peut plus dissocier une emprise militaire de son environnement civil. C'est l'une des principales conclusions que nous avons tirées de ce qui se passe actuellement en Afrique. D'autres partenaires et alliés l'ont déjà compris, il n'y a aucune raison pour que nous prenions du retard sur cette question.

Il est désormais nécessaire de proposer un catalogue de formations à jour. Nous nous sommes parfois trop satisfaits de nous-mêmes et de l'offre de formation que nous avions produite. Ce que nous faisions était de qualité, mais avait tendance à mal vieillir : alors que nous offrions des formations classiques, robustes et efficaces, d'autres partenaires ou pays, tels que la Turquie, Israël et parfois l'Algérie, ont commencé à proposer des formations sur de nouveaux segments, comme la lutte anti-drones, la maîtrise des drones, l'initiation à la cyberguerre ou à la guerre électronique. C'est l'un des éléments qui me conduira à prendre des décisions organisationnelles différentes pour nos forces prépositionnées.

Plutôt que de longs séjours, avec des métiers fixes ou statiques, nous devrions opter pour des séjours plus courts de compagnies ou de bataillons de militaires français, parfois pour une durée d'un mois, deux mois, voire trois mois, avec la participation de réservistes.

L'objectif est de proposer une offre de formations beaucoup plus large, incluant parfois des fonctions simples, comme le désarmement d'engins explosifs improvisés, la protection individuelle ou le combat d'infanterie classique, mais aussi des sujets à plus forte valeur ajoutée. Si nous n'y prenons garde, nous pourrions prendre du retard en ce domaine – pour être honnête, nous en avons déjà pris !

Enfin, nous devons rouvrir nos écoles militaires pour officiers et sous-officiers – j'insiste particulièrement sur ces derniers – sur le territoire national. La fin du service militaire et l'avènement de notre armée de métier étaient des évolutions positives. Toutefois, en raison des différentes réductions budgétaires que le ministère de la défense ou les armées ont connues au fil du temps, les stagiaires des pays amis et partenaires d'Afrique ont été de moins en moins nombreux dans les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et de Salon-de-Provence ainsi qu'à l'École navale ou à Polytechique – pour ne citer que ces écoles d'officiers. Dans les années 1980 ou 1990, nous accueillions parfois plusieurs dizaines de jeunes aspirants et sous-lieutenants issus des armées africaines, nous n'en avons plus qu'un, deux ou trois par cohorte. Si nous voulons parler d'influence, cela ne suffit pas. C'est pourquoi j'ai demandé que nos écoles soient rouvertes, avec pour objectif d'accueillir chaque année 600 stagiaires provenant des pays d'Afrique d'ici à 2030. Cette proposition suscite une forte adhésion de la part de nos partenaires.

Enfin, il est essentiel de réfléchir au capacitaire, aux équipements et à l'armement. Notre base industrielle et technologique de défense (BITD), avec toutes ses qualités reconnues, a pris de bonnes habitudes en matière d'exportation d'armes avec de grands contrats vers de grands pays, ce qui est une bonne chose.

Toutefois, il est indéniable que les armées des pays partenaires réalisent également d'importants efforts budgétaires pour monter en puissance. L'armée sénégalaise, l'armée ivoirienne, par exemple, n'ont plus rien à voir avec ce qu'elles étaient voilà dix ou quinze ans. Or leurs besoins en équipement et en capacités sont toujours présents. Et nos industriels ont parfois pu décourager certaines armées de pays amis, jugeant les contrats trop peu importants. La nature ayant horreur du vide, ce sont nos concurrents qui ont pris la place…

Il y a une réflexion clef à mener avec la direction générale de l'armement (DGA), avec la BITD et avec le monde bancaire, notamment la Banque publique d'investissement (BPI), afin de trouver des solutions pour tous ces pays et leur permettre de continuer à monter en puissance. Nous devons être présents pour les aider dans leurs efforts, ce qui passe également par les équipements.

Un autre point que nous devrons aborder lors des discussions sur le projet de loi de programmation militaire est la nécessité de renforcer notre réseau d'attachés de défense. La ministre a évoqué le renforcement du réseau diplomatique, mais son propos doit s'appliquer aussi aux attachés de défense et aux attachés d'armement. Savez-vous qu'aucune ambassade en Afrique ne dispose actuellement d'un attaché d'armement de la DGA ? C'est évidemment un non-sens.

Nous devons accroître aussi nos capacités expéditionnaires. Nous l'avons vu avec l'opération Sagittaire, notamment lors de l'évacuation de Khartoum, mais aussi dans d'autres opérations. Cela soulève la question de la cohérence et de la masse. Avoir un grand nombre d'A400M, c'est bien, mais encore faut-il qu'ils soient et opérationnels et dotés d'une interopérabilité avec les forces spéciales. Nous avons de nouvelles perspectives de contrats opérationnels en matière expéditionnaire à l'avenir, ce qui nous permettra d'être beaucoup plus agiles dans notre approche.

La question du renseignement, que je n'aborderai pas ici, car elle a été traitée au sein de la délégation parlementaire au renseignement (DPR), est évidemment un sujet clef, notamment dans la lutte contre le terrorisme.

Parmi les axes d'effort, j'ai beaucoup parlé des pays francophones, car c'était la directive qui m'avait été donnée pour éclairer le Sénat sur la manœuvre en cours concernant les bases. J'ai donc fait ce choix éditorial, si je puis dire, pour vous éclairer complètement sur ce sujet. Il est clair que les questions de sécurité et de défense concernent également à l'Afrique lusophone et anglophone, où nombre d'États sont aussi confrontés à la lutte contre le terrorisme.

La situation du Mozambique, par exemple, nous intéresse directement en raison de notre proximité géographique. Il y a également l'Angola, où le Président de la République s'est rendu récemment. Je ne vais pas citer tous les pays concernés.

Dans certains d'entre eux, nous n'avons pas de forces, mais des perspectives de renouvellement ou de renforcement des accords de défense, ainsi que des perspectives en matière de capacité.

Je tiens à rappeler à la Haute Assemblée que nous avons signé un contrat pour une offre satellitaire avec l'Angola en matière de renseignement. Cela peut sembler peu intuitif de prime abord, mais cet accord montre bien que si nous sommes compétitifs, nous sommes également capables d'aider nos partenaires sur de nouveaux segments technologiques.

Enfin, je souligne que l'esprit de Takuba demeure parmi nos partenaires européens. Parfois, les questions relatives à l'Europe de la défense méritent d'être traitées avec prudence, en dehors de l'Otan et des cercles d'intervention classiques. Grâce aux compétences de l'armée française, nous avons réussi à entraîner de nombreux partenaires européens dans des opérations expéditionnaires, et de nombreux pays européens ont également compris l'intérêt d'aider les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme. Il est important que nous puissions maintenir vivant cet esprit de Takuba, car il constitue une véritable avancée.

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