Cet amendement tend à instituer un comité d'évaluation de la mise en œuvre de l'article 720-1-1 du code de procédure pénale. En effet, les conditions médicales des détenus ne sont que faiblement prises en compte pour déterminer une suspension de peine, ce qui nous préoccupe.
Il s'agit de personnes dont l'état de santé dégradé devient « durablement incompatible avec le maintien en détention » : tels sont les termes de cet article, qui n'est pas appliqué de manière convenable aujourd'hui.
De nombreuses informations communiquées par les professionnels nous laissent penser que trop peu de personnes dont l'état de santé psychiatrique ou physiologique est dégradé bénéficient d'aménagements ou de suspensions de peine, exception faite, bien entendu, des détenus dont le pronostic vital est engagé à court terme.
Nous devons donc disposer d'éléments précis afin de dresser un véritable état des lieux statistique et, ce faisant, d'envisager une nouvelle politique d'aménagement des peines. J'y insiste : tous les troubles doivent être pris en compte, qu'ils soient psychiatriques ou physiologiques.