Intervention de Guy Fischer

Réunion du 14 octobre 2009 à 14h30
Victimes des essais nucléaires français — Article 1er

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

Cet article 1er est très important. Pourtant, M. le ministre n’a même pas pris la peine de justifier son avis !

Certes, il pourrait m’objecter qu’il a déjà développé ses arguments dans la discussion générale, mais je crois tout de même que nous devons aujourd’hui faire un peu plus pour les vétérans des essais nucléaires et pour les populations polynésiennes et sahariennes.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous soutenons les deux amendements déposés par nos collègues, qui tendent à accorder un droit intégral.

Un autre problème concerne toutefois la reconnaissance des maladies. Cette question a fait l’objet d’un certain nombre de recherches scientifiques. Il convient, certes, de se référer à la liste de l’UNSCEAR, le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des rayonnements ionisants, qui semble avoir été jusqu’à présent l’instrument le plus approprié.

Toutefois, elle a été établie dans des conditions totalement différentes de celles que nous connaissons maintenant. En effet, on sait, comme l’a d’ailleurs rappelé M. le rapporteur, que la communauté scientifique et, surtout, les associations de victimes souhaitent que soient incluses dans cette liste de nouvelles maladies, en particulier des maladies non cancéreuses.

Certaines pathologies, comme le myélome multiple et les lymphomes non hodgkiniens, ne figurent pas non plus dans le projet de liste qui a été transmis au rapporteur.

Il s’agit là d’un point important et nous devons cet éclairage particulier à l’expérience et au vécu des vétérans. Or, on nous dit qu’il appartiendra à la commission consultative de suivi de faire sur ce point les recommandations qui s’imposent. Mais c’est aujourd’hui même qu’il faut prendre en compte ce problème ! Voilà pourquoi mon groupe ne pourra pas adopter l’article 1er.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion