Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens à saluer du fond du cœur la belle unanimité qui a présidé au vote de cette proposition de loi visant à garantir l’existence de nos cinémas.
Le grand poète a dit que si tous les hommes ont des devoirs, « du lot commun », il y en a qui ont plus de devoirs que d’autres. C’est ce sens du devoir qui me fait me battre au quotidien dans cet hémicycle pour réclamer en permanence plus d’équité et un changement total du prisme par lequel on regarde nos pays. Je le demande à cette république qui entend, qui comprend et qui s’accommode désormais de sa bienfaisante diversité ; à cette république qui, plus que jamais, fait et devra faire honneur aux notions d’équité et de solidarité, au sens légitime de la nuance ; à cette république qui doit aussi protéger !
Je conclurai par un mot pour les distributeurs : le lien ne doit pas se couper ; faites au mieux pour vous accommoder de nous, de nos évidences et de nos réalités. Cette loi n’est pas une loi contre vous. Le seul principe qui devrait désormais présider à ces relations, c’est celui des vertus républicaines que j’ai évoquées. Notre dénominateur commun, la culture, devrait, comme l’a souhaité aussi le poète, rendre nos vies vivables. C’est tout le bonheur que je souhaite à tous.