Monsieur le sénateur Jean-François Rapin, je vous prie tout d'abord d'excuser la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, qui est actuellement en déplacement.
La France, comme nombre de pays européens, a exprimé ses préoccupations sur l'accord Union européenne-Mercosur dès 2019, notamment pour des raisons environnementales. La Commission européenne a fait des efforts, notamment sur la question de la déforestation, mais cela reste insuffisant. Des négociations sont en cours pour apporter des réponses supplémentaires.
La France a réaffirmé trois conditions indispensables pour nous engager dans cet accord : d'abord, comme vous l'avez souligné, le respect de l'accord de Paris, qui est un élément essentiel ; l'alignement des chapitres de l'accord relatifs au développement durable avec la nouvelle approche de la Commission, c'est-à-dire avec nos meilleurs standards en matière environnementale et sociale ; et, en parallèle de l'accord, un programme ambitieux sur les mesures miroirs.
Au vu des enjeux de cet accord, nous nous opposons à sa scission. Nous souhaitons qu'il soit présenté aux parlements nationaux. Le Président de la République et le président brésilien auront l'occasion, comme vous l'avez dit, d'échanger sur ce sujet comme sur l'ensemble des enjeux bilatéraux et globaux en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé ces deux prochains jours.