Le Gouvernement et la majorité ont mis en place le « 100 % santé » pour l'optique, pour les prothèses auditives et pour le dentaire. C'est un progrès majeur en matière d'accès à la santé pour nos concitoyens. Ceci n'est bien sûr pas remis en cause et dément le fait que nous pourrions vouloir une médecine à deux vitesses. Loin de là !
Nous avons conçu cette avancée avec les complémentaires santé, absolument pas en opposition avec elles. Depuis que je suis arrivé au ministère, je les rencontre très régulièrement.
Depuis 2011, en raison de la progression des affections de longue durée (ALD) dans notre pays, mais aussi des nombreuses dépenses prises en charge à 100 % par l'assurance maladie, la sécurité sociale assume une part de plus en plus importante des frais par rapport aux complémentaires. De fait, l'intervention de la sécurité sociale lors des prises en charge a augmenté de trois points pendant que celle des complémentaires diminuait d'un point et celle des ménages de deux points.
Dès lors, nous devons garantir l'avenir de notre système de santé et l'accès à tous aux innovations pour faire face aux nouveaux enjeux, comme le virage préventif. Dans ce cadre, tous les acteurs doivent faire des efforts, y compris les complémentaires.
C'est le sens de la mesure à laquelle vous faites référence. Elle prévoit un plus grand engagement financier des complémentaires dans les soins dentaires afin de mettre en place aux côtés de l'assurance maladie un « 100 % prévention » et de réussir l'objectif d'une génération sans carie.
S'agissant des arrêts maladie, nous examinons soigneusement la situation, afin de limiter les abus, où qu'ils soient. Je resterai bien sûr très vigilant au sein de ce gouvernement pour ce que les Français se voient indemniser à juste proportion lorsqu'ils sont malades.
Vous le voyez, madame la sénatrice, ce gouvernement a une ligne claire. Il est bien légitime d'identifier des marges d'économies là où cela est possible et supportable pour garantir la pérennité de nos systèmes de protection, mais cela ne se fera jamais au détriment de l'accès aux soins pour tous les Français.