… mais nous sommes nombreux à nous interroger, car votre texte est flou. Vous déclarez vouloir décarboner l'industrie et soutenir les technologies des secteurs du développement durable. Mais, en réalité, au-delà des emblématiques mâts d'éoliennes et des giga-usines de batteries, l'industrie la plus verte n'est-elle pas surtout l'industrie qui produit en France, conformément à nos normes environnementales, qui sont parmi les plus élevées au monde ? N'est-ce pas l'industrie de nos petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (TPE), de nos start-up, de nos usines textiles qui innovent, qui regagnent des parts de marché ?
Les grands défis de demain, nous les affronterons aussi avec, hélas, notre industrie de défense, ou avec notre industrie pharmaceutique, que vous avez citée, pour vaincre les nouvelles menaces épidémiologiques. Si la crise sanitaire a eu un mérite, c'est bien celui d'avoir mis au grand jour la fragilité de nos chaînes d'approvisionnement, y compris dans des secteurs stratégiques. Que prévoit votre texte sur ces sujets ?
Le plus gênant dans ce texte n'est pas le flou de son objet ou le caractère disparate des mesures proposées ; c'est son incomplétude. Celle-ci se mesure au nombre d'amendements que nous avons dû déclarer irrecevables, faute de lien avec celui-ci, alors même qu'ils auraient pu profondément enrichir la démarche. Je sais que c'est frustrant et je tiens à vous dire, mes chers collègues, que je partage votre déception.
Je déplore également, monsieur le ministre Le Maire, que vous ayez renvoyé au prochain projet de loi de finances la discussion sur toutes les mesures fiscales et financières envisagées en la matière, …