L’industrie ne représente que 4 % des surfaces artificialisées ; même en comptant sur une accélération de son développement dans les prochaines années, c’est tout au plus 7 % de l’enveloppe d’artificialisation disponible, à l’échelle nationale, pour la décennie 2021-2031 qui sera consacrée à l’industrie. Compte tenu des enjeux en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et de souveraineté, prendre le risque de passer à côté de projets industriels par manque de foncier dans les territoires, alors qu’ils représentent si peu d’hectares en valeur absolue, serait une folie. Or deux tiers des EPCI ont refusé des implantations économiques faute de foncier !
Le nouvel article 9 bis exclut donc du décompte du ZAN toute artificialisation induite par des implantations industrielles concourant à la transition écologique et à la souveraineté nationale, quelle que soit leur taille. Il s’agit d’une mesure cardinale pour renforcer notre attractivité, car le foncier est la première ressource que recherchent les industriels pour s’implanter, vous l’avez dit monsieur le ministre.
Il ne s’agit pas ici d’opposer l’industrie à l’écologie ! Nous parlons ici de faciliter l’implantation d’industries qui contribuent à la transition écologique. On favoriserait ainsi l’arrivée en France d’industries qui constitueront les fondations d’une économie sobre en carbone, respectueuse de la biodiversité et de notre environnement, démarche que je désigne par le néologisme « économologie ».