Pour ma part, je suivrai votre avis, monsieur le ministre, et je voterai l'amendement de M. Gremillet. J'ai des exemples concrets, et je vais vous en donner un puisque vous en cherchez.
Avec la présidente de la commission des affaires économiques, Sophie Primas, nous avons visité il y a deux mois une entreprise dans le Jura spécialisée dans la fabrication d'emballages agroalimentaires en plastique, en bois et en carton. Dans l'agroalimentaire, légalement, il n'est pas possible d'utiliser du plastique de recyclage : il faut du plastique neuf, pour préserver la santé de nos concitoyens, qu'a évoquée notre collègue Marta de Cidrac.
En revanche, il arrive qu'il y ait des rebuts de plastique neuf utilisé pour fabriquer des emballages, qui finalement ne correspondent pas aux standards. Ces rebuts n'ont pas servi pour l'agroalimentaire, n'ont été en contact avec aucune substance, ne sont pas sortis de l'usine. Et pourtant, l'entreprise n'a pas le droit de les utiliser pour fabriquer des emballages. Considérés comme des déchets, ils doivent être jetés, et sont souvent réutilisés à l'étranger.
Je le redis, je voterai cet amendement, qui est de bon sens. Il faut libérer les énergies, et par là même nos entreprises. J'invite mes collègues à le voter également, car c'est comme cela qu'on avance !