Séance en hémicycle du 21 juin 2023 à 21h45

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

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La séance

Source

La séance, suspendue à vingt heures dix, est reprise à vingt et une heures quarante, sous la présidence de Mme Pascale Gruny.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La séance est reprise.

Dans la discussion du texte de la commission, nous sommes parvenus à l’article 2 bis.

Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° L’article L. 181-9 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour les projets d’installations de production d’énergies renouvelables, au sens de l’article L. 211-2 du code de l’énergie, et dans la stricte limite des zones d’accélération pour l’implantation d’installations terrestres de production d’énergies renouvelables prévues à l’article L. 141-5-3 du même code, la durée maximale d’instruction de la demande d’autorisation environnementale est de douze mois à compter de la date d’accusé de réception du dossier. » ;

2° Après le deuxième alinéa de l’article L. 181-14, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Pour les projets d’installations de production d’énergies renouvelables situées en zones d’accélération au sens de l’article L. 141-5-3 du code de l’énergie, la durée maximale de l’instruction de la demande de renouvellement est de six mois à compter de la date d’accusé de réception du dossier. »

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 305, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Après le mot :

date

Rédiger ainsi la fin de cet alinéa :

de dépôt du dossier complet et régulier. Elle peut être prorogée de six mois sur décision motivée de l’autorité compétente. » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet amendement vise à rétablir la philosophie du texte initial. L’article 2 bis, qui a été introduit en commission, apporte des précisions sur les délais d’instruction des dossiers d’autorisation environnementale pour les énergies renouvelables.

Cette question relève du domaine réglementaire et nous préférerions conserver cet état du droit.

Néanmoins, si vous souhaitez que le dispositif figure dans la loi, il nous semble essentiel que le délai maximal que vous fixez aux procédures commence non pas à partir du moment où le dossier est déposé, mais à partir du moment où le dossier est complet. Les dossiers incomplets donnent parfois lieu à des allers-retours avec les porteurs de projet, occasionnant des retards qui ne sont pas imputables à l’administration.

De plus, puisque nous « transposons », si je puis dire, par anticipation la future directive sur les énergies renouvelables, dite RED III (Renewable Energy Directive), il nous semble essentiel de conserver, par sécurité, une flexibilité de six mois supplémentaires concernant le délai maximal d’instruction.

Sinon, la rédaction de cet article pourrait s’avérer contre-productive. Le silence valant rejet, si la procédure n’est pas terminée au terme du délai de six mois, le projet sera considéré comme rejeté, sachant qu’un délai supplémentaire ne peut être octroyé, conformément à la directive RED III.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Cet amendement a deux objectifs.

D’une part, il vise à introduire une dérogation au délai limite d’instruction des demandes d’autorisation pour les projets d’énergie renouvelable en zone d’accélération, en prévoyant qu’une prorogation de six mois pourrait être octroyée par une décision motivée de l’autorité compétente. Certes, la proposition de directive RED III prévoit, dans la version qui a fait l’objet d’un accord, une telle dérogation, mais sous des conditions beaucoup plus strictes, uniquement en cas de circonstances exceptionnelles. L’amendement ne peut donc pas être adopté en l’état.

D’autre part, il fixe le début du délai, non pas à la date d’accusé de réception du dossier, mais à la date de dépôt du dossier complet, conformément en cela à la dernière version de la directive RED III.

La commission pourrait accepter de modifier le fait générateur du délai de douze mois, mais la prorogation dérogatoire de six mois proposée par le Gouvernement ne peut pas être acceptée : elle viderait la mesure de son intérêt et serait, après l’adoption de la directive, contraire au droit de l’Union européenne.

C’est pourquoi la commission émet un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je vous propose de rectifier l’amendement pour prévoir que la prorogation de six mois ne peut être octroyée qu’en cas de circonstances exceptionnelles.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis donc saisie d’un amendement n° 305 rectifié, présenté par le Gouvernement, et ainsi libellé :

Alinéa 3

Après le mot :

date

Rédiger ainsi la fin de cet alinéa :

de dépôt du dossier complet et régulier. En cas de circonstances exceptionnelles, elle peut être prorogée de six mois sur décision motivée de l’autorité compétente.» ;

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Naturellement la commission n’a pas pu se prononcer sur cette rectification, mais, à titre personnel, j’émets un avis favorable, car la modification proposée va dans le sens de l’avis que j’ai présenté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Je souscris aux propos du rapporteur. La commission n’a pas pu se prononcer et il ne semble pas nécessaire de la réunir pour examiner cette rectification, mais j’émets également un avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 306, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéas 4 et 5

Supprimer ces alinéas.

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet amendement est complémentaire du précédent. La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a plafonné à six mois le délai pour l’instruction des demandes de renouvellement des parcs éoliens en zone d’accélération.

Si la demande de renouvellement n’est assortie d’aucune modification du parc, la procédure est très rapide et ne dure que quelques semaines. Il n’est en effet pas nécessaire de procéder à une enquête publique. Dans ce cas, la rédaction actuelle de l’article nous convient. Il en va de même en cas de modifications mineures.

Toutefois, un problème se pose lorsqu’une modification majeure du projet est prévue, par exemple une augmentation du nombre d’éoliennes en mer. Il faut alors reprendre la procédure complète et, dans ce cas, tenir le délai de six mois peut constituer un défi de taille.

Cet amendement vise donc à supprimer les alinéas 4 et 5, même si je suis prêt, fort de l’expérience acquise précédemment, à envisager une rectification pour éviter une suppression sèche de ces alinéas.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 202, présenté par M. Genet, est ainsi libellé :

Alinéa 5

1° Supprimer le mot :

projets d’

2° Remplacer le mot :

renouvellement

par le mot :

rééquipement

La parole est à M. Fabien Genet.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Cet amendement vise à apporter une correction rédactionnelle et à harmoniser la terminologie employée pour désigner le repowering avec celle utilisée dans la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, dite loi EnR, et avec celle du droit européen.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 220 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Roux, Fialaire, Guiol, Requier, Bilhac, Cabanel et Gold et Mme Guillotin, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Après le mot :

renouvellement

insérer les mots :

, consistant dans le remplacement total ou partiel d’un parc éolien existant,

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Cet amendement de précision rédactionnelle vise à définir plus clairement la notion de « renouvellement » d’un parc éolien, conformément aux termes de l’instruction du Gouvernement du 11 juillet 2018 relative à l’appréciation des projets de renouvellement des parcs éoliens terrestres. Il s’agit d’éviter toute ambiguïté dans la qualification de cette opération.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je commencerai par donner mon avis sur l’amendement n° 306, à moins que M. le ministre ne souhaite toujours le rectifier…

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Restons-en à la rédaction actuelle.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

J’émets un avis défavorable sur l’amendement n° 306, car le délai de six mois est celui qui figure dans la loi EnR.

L’avis est favorable sur l’amendement n° 202.

Quant à l’amendement n° 220, je ne pense pas qu’il soit nécessaire, car la notion de rééquipement d’une installation de production d’énergies renouvelables est un terme juridique déjà reconnu, utilisé notamment à l’article 9 de la loi EnR et dans le règlement européen établissant un cadre en vue d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

M. Roland Lescure, ministre délégué. Dans le cas, sans doute improbable, où l’amendement du Gouvernement serait adopté, l’amendement n° 202 du rapporteur deviendrait sans objet.

Sourires.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Dans le cas où notre amendement ne serait pas adopté, j’émettrais un avis favorable sur l’amendement de coordination tout à fait judicieux n° 202. J’ai enfin le même avis que le rapporteur sur l’amendement n° 220 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 220 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l’amendement n° 306.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 2 bis est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 357 rectifié, présenté par Mmes Paoli-Gagin et Mélot et MM. Decool, Lagourgue, Menonville, Chasseing et A. Marc, est ainsi libellé :

Après l’article 2 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le chapitre XIV du titre VII du livre VII du code de justice administrative, il est inséré un chapitre … ainsi rédigé :

« Chapitre …

« Le contentieux des projets d’intérêt national majeur pour la souveraineté nationale ou la transition écologique

« Article L. 77-15- … Font l’objet d’une procédure préalable d’admission, dans les conditions précisées par voie réglementaire, les recours dirigés contre les autorisations et déclarations préalables prises en application du titre II du livre IV du code de l’urbanisme, ainsi que des recours dirigés contre les décisions prises en application du chapitre II du titre I du livre V du code de l’environnement, lorsque les décisions attaquées sont prises dans le cadre d’un projet industriel et d’amélioration des chaînes d’approvisionnements. »

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Les recours contentieux à l’encontre des autorisations d’urbanisme, des autorisations environnementales, des décisions relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et des décisions relatives aux installations, ouvrages, travaux, ou activités (IOTA) prévues dans la loi sur l’eau sont l’une des principales sources de retard dans le développement des projets productifs.

En particulier, on note l’existence de recours dogmatiques, n’ayant aucune chance d’aboutir à une modification du projet et n’ayant d’autre objectif que de gagner du temps et de décourager le porteur de projet.

Nous souhaitons que le tribunal vérifie le bien-fondé technique du recours avant de lancer des procédures susceptibles de durer plusieurs années.

Nous proposons d’appliquer cette procédure aux projets industriels et aux projets visant à l’amélioration des chaînes d’approvisionnement qui sont nécessaires pour garantir la souveraineté économique et industrielle de la France.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

La procédure préalable d’admission permet au Conseil d’État de rejeter les pourvois en cassation s’ils sont irrecevables ou s’ils ne sont pas fondés sur un moyen sérieux. Il n’apparaît pas opportun de transposer cette obligation en première instance. En effet, cela entrerait en contradiction avec le principe du droit au recours, qui implique de garantir à chacun la possibilité d’accéder à un juge. C’est pourquoi j’émets un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 357 rectifié est retiré.

L’amendement n° 356 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Decool, Mme Mélot et MM. Lagourgue, Menonville, Chasseing et A. Marc, est ainsi libellé :

Après l’article 2 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le chapitre Ier du titre Ier du livre III du code de justice administrative est complété par un article L. 311-… ainsi rédigé :

« Art. L. 311 - …. – Les tribunaux administratifs sont compétents pour connaître en premier et dernier ressort des recours dirigés contre les autorisations et déclarations préalables prises en application du titre II du livre IV du code de l’urbanisme, ainsi que des recours dirigés contre les décisions prises en application du chapitre II du titre I du livre V du code de l’environnement, lorsque les décisions attaquées sont prises dans le cadre d’opérations tendant à la réalisation d’un établissement dont la destination est une activité des secteurs secondaire ou tertiaire.

« Les opérations mentionnées au premier alinéa sont précisées par voie réglementaire ».

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement vise à favoriser le développement des projets liés aux secteurs d’activité secondaire ou tertiaire, en supprimant un degré de juridiction, ce qui aura pour effet de raccourcir la durée des contentieux engagés contre les principales décisions d’urbanisme ou environnementales délivrées dans le cadre de ces projets.

Ces décisions en effet font quasi systématiquement l’objet de contentieux, qui peuvent retarder la mise en œuvre des projets. Ainsi, 13 820 requêtes ont été enregistrées devant les tribunaux administratifs en 2021 en matière d’urbanisme et d’environnement.

Nous proposons donc que les tribunaux administratifs soient compétents pour connaître en premier et en dernier ressort des recours dirigés contre les autorisations et déclarations préalables à un certain nombre de projets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

La commission souscrit à l’objectif des auteurs de l’amendement de réduire les délais contentieux.

Toutefois, la suppression de la possibilité de recours contre une décision de justice relative aux autorisations environnementales et aux décisions d’urbanisme peut porter préjudice à l’exploitant, si la décision est défavorable.

De plus, cet amendement est contraire au principe général du droit de recours en cassation. La jurisprudence admet, pour des raisons de bonne administration de la justice, la possibilité pour le tribunal administratif de statuer en premier et en dernier ressort, mais uniquement pour des litiges de faible importance.

C’est pourquoi l’avis est défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Les dispositions prévues par cet amendement relèvent du domaine réglementaire. Un article de loi n’est donc pas nécessaire. J’émets donc un avis défavorable.

Sur le fond, toutefois, le Gouvernement est ouvert à l’idée d’apporter des améliorations en matière de contentieux pour réduire les délais, spécialiser le cas échéant des juridictions, voire supprimer un degré de juridiction. Le Gouvernement est prêt à échanger avec les auteurs de l’amendement en vue de l’élaboration d’un décret.

Le chapitre Ier du titre II du livre Ier du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° Après l’article L. 121-8-1, il est inséré un article L. 121-8-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 121 -8 -2. – Lorsque plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement susceptibles de relever du I de l’article L. 121-8 sont envisagés sur un même territoire délimité et homogène dans les dix ans à venir, il peut être organisé, à la demande d’une personne publique, un débat public global ou une concertation préalable globale, dans les conditions prévues au présent chapitre, pour l’ensemble de ces projets. Par dérogation au dernier alinéa du même I, la Commission nationale du débat public est saisie de cette demande par cette personne publique. Celle-ci lui transmet le dossier mentionné audit I, qu’elle a reçu préalablement du maître d’ouvrage pour chaque projet, ou qu’elle élabore elle-même pour les projets dont le maître d’ouvrage n’est pas encore connu. Dans ce dernier cas, le délai de trois mois mentionné à l’article L. 121-13 court à compter de la date à laquelle ce maître d’ouvrage est connu.

« Lorsqu’un débat global ou une concertation préalable globale a eu lieu pour un ensemble de projets envisagés sur un territoire délimité et homogène, ces projets sont dispensés de débat public propre ou de concertation préalable propre si leur mise en œuvre débute dans les dix ans suivant la fin de ce débat global ou de cette concertation globale.

« Lorsqu’un débat global ou une concertation préalable globale a eu lieu pour un ensemble de projets envisagés sur un territoire délimité et homogène, une concertation préalable propre se substitue au débat public propre pour les projets envisagés ultérieurement sur le même territoire et cohérents avec sa vocation si leur mise en œuvre débute dans les dix ans suivant la fin de ce débat global ou de cette concertation globale.

« La Commission nationale du débat public, saisie dans les conditions prévues à l’article L. 121-8, peut toutefois décider, si elle l’estime nécessaire pour certains des projets mentionnés aux deuxième et troisième alinéas du présent article, d’organiser un tel débat ou une telle concertation. Elle motive sa décision.

« Un décret en Conseil d’État définit la notion de territoire délimité et homogène. » ;

2° À la première phrase du dernier alinéa du 1° de l’article L. 121-9, le mot : « cinq » est remplacé par le mot : « dix ».

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 65 est présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L’amendement n° 243 est présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l’amendement n° 65.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

L’article 3 franchit une ligne rouge. Cet amendement vise à le supprimer et le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires demande qu’il soit mis aux voix par scrutin public.

L’article 3 vise à permettre de mutualiser les consultations publiques pour plusieurs projets semblables portant sur un même territoire délimité et homogène.

Cette disposition semble en apparence une très bonne idée. Faire en sorte que le public dispose d’une vue d’ensemble sur les projets industriels futurs d’un territoire présente un intérêt certain. Si l’intention affichée est de fournir une meilleure visibilité sur la planification industrielle d’un territoire, la mutualisation des débats publics sur plusieurs projets risque, toutefois, d’avoir l’effet inverse et d’aboutir à une dilution des débats, à un rassemblement des projets, des plans ou des programmes sur un périmètre géographique très large ou peu homogène, de telle sorte qu’il sera difficile pour le public de les appréhender avec précision dans leur ensemble.

Nous saluons l’équilibre trouvé par la commission, qui a aménagé la dispense de participation du public, en maintenant la concertation préalable pour les projets initialement soumis à un débat public ou à une concertation préalable, ce qui est un moindre mal.

Nous craignons malgré tout un affaiblissement de la démocratie participative et que ces dispositions ne nuisent à la bonne compréhension de la planification territoriale. La dilution des débats ne permettra pas de bien rendre compte de la réalité des impacts environnementaux et sanitaires d’un projet industriel pris isolément.

Surtout, nous déplorons que la dispense de débat public s’étende à l’ensemble des projets soumis à débat public ou concertation préalable pendant une période qui a été portée de cinq à dix ans !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l’amendement n° 243.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet article s’inscrit dans la lignée de l’article précédent. Voilà, de nouveau, un projet de loi où la consultation du public est appréhendée comme un frein au bon déroulement de l’instruction des projets. Pourtant ces consultations, comme mon collègue vient de le rappeler, sont un moyen de permettre aux territoires dans leur ensemble, de mieux s’approprier les projets. Cela vaut aussi pour les collectivités, qui n’ont pas toujours les moyens de s’opposer à une implantation, dès lors que celle-ci est permise par le plan local d’urbanisme (PLU), mais aussi pour les entreprises, qui peuvent éventuellement être menacées par l’apparition d’un nouveau projet d’implantation.

L’article 3 prévoit des assouplissements, voire des exonérations des obligations de concertation, pour une période de dix ans, pour les projets présentés dans des secteurs qui aurait déjà connu une concertation globale. Mais les situations peuvent évoluer en dix ans !

La rédaction est floue. On peut ainsi considérer que la concertation réalisée au moment de l’élaboration du PLU ou du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), à propos par exemple de la création ou du maintien d’une zone industrielle dans les orientations d’aménagement de programmation (OAP), équivaut de fait à un blanc-seing pour tous les projets d’installation ultérieurs dans cette même zone industrielle.

Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’il est souhaitable de supprimer cet article.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Mes chers collègues, je vous trouve bien sévères à l’égard de cet article, d’autant que, comme vous l’avez dit, la commission a retravaillé sa rédaction.

La création de débats publics globaux et de concertations préalables globales permettrait d’accélérer l’implantation de sites industriels – objectif auquel nous souscrivons tous – et d’améliorer la participation du public. Lorsque des projets qui ont la même vocation concernent le même site, il est souhaitable pour la visibilité, la cohérence et l’intérêt du débat d’organiser une procédure commune.

De plus, l’examen en commission a permis de parvenir à un équilibre entre les objectifs, d’une part, d’accélération de l’implantation de sites industriels et, d’autre part, de préservation de la qualité de la participation du public : au cas où surviendrait un projet qui n’aurait pas été envisagé lors du débat public global ou de la concertation préalable globale ayant eu lieu sur le même territoire moins de dix ans auparavant, une concertation préalable devrait être tout de même réalisée, alors que la rédaction initiale ne prévoyait l’organisation d’aucune procédure.

L’équilibre trouvé me semble satisfaisant. C’est pourquoi j’émets un avis défavorable sur ces amendements de suppression.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

L’article 3 prévoit une concertation globale, afin que le public puisse juger de manière cohérente un projet dans son ensemble. En effet, un projet est constitué, si je puis dire, de plusieurs briques de Lego, qui, prises séparément, ne forment pas une vision d’ensemble. Si chacune fait l’objet d’une concertation préalable, nous aboutissons à une vision parcellaire du projet. Nous sommes donc très attachés à ces dispositions.

Je le répète, dans le cas où un projet similaire serait présenté dans les dix ans qui suivent, la Commission nationale du débat public (CNDP), si elle le souhaite, pourra demander une enquête préalable. Celle-ci aura lieu et sera de droit.

L’idée est de dispenser d’une étude supplémentaire, qui rallongerait les délais, un projet similaire au projet global ayant d’ores et déjà été adopté, à condition, évidemment, que la Commission nationale du débat public en soit d’accord.

Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 65 et 243.

J’ai été saisie d’une demande de scrutin public émanant du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable, de même que celui du Gouvernement.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Le scrutin a lieu.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 311 :

Le Sénat n’a pas adopté.

L’amendement n° 36 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, MM. Capus, Guerriau et A. Marc, Mme Mélot et MM. Lagourgue, Grand, Chasseing, Wattebled, Malhuret, Decool et Menonville, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 1

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…° Au premier alinéa du I de l’article L. 121-8, après les mots : « d’équipement » sont insérés les mots : « autres que les projets industriels » ;

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Il s’agit d’un amendement de repli, qui vise à exclure les projets industriels du champ d’intervention de la Commission nationale du débat public.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Afin d’accélérer le déploiement des projets d’industrie verte, l’acceptabilité locale de ces projets est cruciale. La CNDP, autorité administrative indépendante, contribue à assurer cette acceptabilité en organisant les débats publics et les concertations préalables, qui permettent l’expression des désaccords de chacun dans un cadre réglementé et la prise en compte par les industriels des enjeux locaux.

Exclure les projets industriels du champ des projets soumis à l’organisation d’un débat public ou d’une concertation préalable constituerait donc une régression en matière de démocratie environnementale et diminuerait l’acceptabilité de l’implantation de sites industriels. Je ne pense pas que cela irait dans le sens de l’efficacité en vue de la réindustrialisation.

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’entends bien vos arguments, mesdames, messieurs les sénateurs. Néanmoins, souvent, la concertation en amont permet d’améliorer l’acceptabilité des projets industriels, ce à quoi nous tenons.

Pour cette raison et celles avancées par le rapporteur, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Madame Paoli-Gagin, l’amendement n° 36 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 36 rectifié est retiré.

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 307, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéas 4 et 5

Remplacer ces deux alinéas par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsqu’un débat global ou une concertation préalable globale a eu lieu pour un ensemble de projets envisagés sur un territoire délimité et homogène, ces projets, ainsi que ceux envisagés ultérieurement sur le même territoire et cohérents avec sa vocation, sont dispensés de débat public propre ou de concertation préalable propre si leur mise en œuvre débute dans les dix ans suivant la fin de ce débat global ou de cette concertation globale.

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Notre objectif est de rétablir le non-recours systématique à une commission ou une enquête publique dans le cas où un projet similaire au projet d’ores et déjà adopté serait présenté dans les dix ans qui suivent.

Nous ne souhaitons pas de concertation systématique. Évidemment, si la CNDP souhaite qu’une concertation ait lieu, elle sera de droit.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 79 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 4

Remplacer le mot :

dix

par le mot :

cinq

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à réduire la durée pendant laquelle un projet peut être dispensé de débat public propre ou de concertation préalable propre dès lors qu’une consultation globale a déjà eu lieu.

L’article 3 prévoit déjà plusieurs cas dans lesquels ce délai est allongé, ce qui peut poser question. Il est précisé, à l’alinéa 4, que, lorsqu’un débat global ou une concertation globale a eu lieu sur un ensemble de projets, ces projets sont dispensés d’une nouvelle consultation propre, si leur mise en œuvre démarre dans les dix ans.

Or ce délai de dix ans nous semble beaucoup trop long. Nous pouvons entendre que, lorsque plusieurs projets similaires émergent sur un territoire homogène, un débat global puisse avoir lieu, mais encore faut-il qu’il y ait une cohérence dans le temps ! En dix ans, beaucoup de choses peuvent changer, particulièrement à l’heure où les effets du changement climatique se font sentir et alors que les réalités d’hier ne seront pas celles de demain…

Pour nous, sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, soit les projets sur un même territoire démarrent dans les cinq ans suivant la consultation globale, auquel cas nous sommes d’accord avec la dispense de débat propre, soit ils devront faire l’objet d’un nouveau débat public propre ou d’une concertation préalable propre.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 203, présenté par M. Genet, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Après les mots :

débat public propre

insérer les mots :

prévu au 1° de l’article L. 121-9

La parole est à M. Fabien Genet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

En présentant l’amendement n° 307, il me semble, monsieur le ministre, que vous avez peut-être synthétisé à l’extrême votre intention : vous avez affirmé que des projets « similaires » seraient concernés. Or je ne crois pas que la rédaction de votre amendement comporte ce terme. Il concerne plutôt les projets qui s’installeraient sur le même territoire, et qui sont « cohérents avec sa vocation ».

Je le signale pour vous montrer à quel point j’écoute vos explications. Malheureusement, elles ne nous convainquent pas. J’ai déjà expliqué à l’amendement précédent le point d’équilibre que nous avons trouvé avec la commission.

Notre rédaction nous semblant plus protectrice, vous comprendrez que j’émette, au nom de la commission, un avis défavorable sur votre amendement.

Pour ce qui concerne l’amendement n° 79, il viderait la disposition modifiée de sa portée. Le délai de cinq ans qui est proposé est inférieur au délai de droit commun entre la concertation préalable ou le débat public et le début des travaux, qui est de sept ans. La durée de dix ans semble donc appropriée.

En effet, alors que plusieurs années peuvent s’écouler entre la décision d’installation et le début des travaux, les entreprises ne disposent pas forcément d’une parfaite visibilité sur ces délais. Si le délai entre la fin du débat public ou de la concertation préalable et le début des travaux était réduit à cinq ans, la dispense ne serait pas utilisée par les exploitants de projets envisagés ultérieurement, car ceux-ci ne prendraient pas le risque juridique de ne pas respecter le délai.

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

L’amendement n° 203 ayant été rédigé avec la commission, celle-ci émet un avis favorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je félicite le rapporteur pour sa sagacité. En effet, notre amendement n’a pas pour objet les projets « similaires », mais bien des projets « envisagés ultérieurement sur le même territoire et cohérents avec sa vocation ».

Voilà ce que j’aurais dû dire, mais vous comprenez bien la logique qui prévaut : lorsqu’un projet est cohérent avec la vocation du projet d’ensemble, nous souhaitons dispenser de débat public ce dernier pendant dix ans. Au reste, j’ai bien compris que la commission n’y était pas favorable.

Pour ces raisons, dans le cas où son amendement ne serait pas adopté, le Gouvernement émettrait un avis défavorable sur l’amendement n° 79 rectifié bis et un avis de sagesse sur l’amendement n° 203.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 80 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 6, seconde phrase

Supprimer cette phrase.

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L’alinéa 6 de l’article 3 permet à la CNDP de se saisir, quoi qu’il arrive, c’est-à-dire même lorsqu’un débat global ou une concertation globale a eu lieu, de certains projets, dans le but d’organiser un débat ou une concertation, si elle l’estime nécessaire.

Nous sommes très favorables à ce que cette possibilité, prévue dans la législation actuelle, soit maintenue. Toutefois, il est précisé que la CNDP doit être en mesure de motiver sa décision de se saisir. Or, pour notre part, nous considérons que la CNDP ne doit pas avoir à se justifier si elle estime nécessaire de se saisir.

En conséquence, nous proposons de supprimer la seconde phrase de l’alinéa 6, qui l’oblige à motiver sa décision.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je note que selon qu’on envisage les choses avant ou après le repas, les opinions peuvent changer… En effet, avant le repas, on nous expliquait qu’il fallait plus de transparence et que les motivations devaient être mieux expliquées. Or on nous dit désormais qu’il ne faudrait plus motiver les décisions !

La Commission nationale du débat public est très attachée à la transparence des procédures. Il semble donc nécessaire qu’elle puisse motiver sa décision.

De plus, cette obligation de motivation permettrait à l’exploitant de comprendre l’origine de cette décision, et contribuerait ainsi à prévenir les conflits et les éventuels recours.

En tout état de cause, puisqu’il s’agit d’une compétence discrétionnaire de la CNDP, il est probable que celle-ci motiverait sa décision même si la loi ne le prévoyait pas.

Pour ces raisons, la commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis.

La décision de la CNDP de tout de même soumettre à concertation un projet exempté est lourde de conséquences. Il semble donc naturel qu’elle doive motiver une telle décision. Comme l’a dit le rapporteur, elle le ferait sans doute quoi qu’il arrive, mais cela va mieux en le disant, alors inscrivons-le dans la loi !

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 81 rectifié bis est présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L’amendement n° 102 est présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 8

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l’amendement n° 81 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Le cinquième alinéa de l’article L. 121-9 du code de l’environnement précise actuellement : « Lorsqu’un projet a fait l’objet d’un débat public lors de l’élaboration d’un plan ou d’un programme approuvé depuis moins de cinq ans et définissant le cadre dans lequel le projet pourrait être autorisé et mis en œuvre, ce dernier est dispensé de débat public ou de concertation préalable. »

L’article 3 du projet de loi modifie cette disposition en portant ce délai à dix ans. Il participe de la volonté du Gouvernement d’accélérer et d’alléger les procédures. Or, dans le cas présent et à la lecture de l’article que je viens de mentionner, rien ne garantit que les projets ainsi visés aient un objectif de développement durable ou d’« industrie verte », pour reprendre les termes de ce projet de loi.

Nous ne jugeons donc pas pertinent de doubler ce délai. En conséquence, nous proposons de supprimer l’alinéa 8 de l’article 3.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l’amendement n° 102.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je me contenterai de compléter l’exposé de ma collègue, qui a parfaitement défendu cet amendement identique, en précisant que, au regard des enjeux environnementaux, climatiques, sociaux et économiques, qui peuvent évoluer très rapidement, il n’est pas raisonnable d’accorder un délai si long. En supprimant cet alinéa, nous en resterions au délai, plus raisonnable, de cinq ans.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Dans la situation dont il est question, un débat public ou une concertation préalable a, de fait, déjà eu lieu sur le projet. Organiser, quelques années plus tard, un nouveau débat public ou une nouvelle concertation préalable sur le même projet n’apparaît pas indispensable, y compris pour le public, qui serait conduit à s’exprimer deux fois sur le même sujet.

Au regard des procédures et des délais que nous avons tous décrits pour réaliser les projets, il ne nous semble, en l’état actuel des choses, pas nécessaire qu’un nouveau débat ait lieu au bout de cinq ans.

Monsieur le ministre, peut-être sera-t-il possible, dans quelques années, lorsque ce projet de loi aura fait son œuvre et que nous pourrons implanter des projets en douze ou dix-huit mois, de se reposer la question.

En attendant, la commission émet un avis défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 81 rectifié bis et 102.

Les amendements ne sont pas adoptés.

L ’ article 3 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de quatre amendements identiques.

L’amendement n° 48 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, MM. Capus, Guerriau et A. Marc, Mme Mélot et MM. Lagourgue, Grand, Chasseing, Wattebled et Decool.

L’amendement n° 174 est présenté par Mme Micouleau, MM. Anglars et Belin, Mmes Bellurot, Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Dumont, Garriaud-Maylam et Gosselin, M. Grosperrin, Mme Imbert, MM. Karoutchi et Klinger, Mme Lherbier, MM. Mandelli et Mouiller, Mme Procaccia et MM. Savary, Segouin, Sol et C. Vial.

L’amendement n° 187 rectifié bis est présenté par MM. Menonville, Médevielle et Verzelen.

L’amendement n° 253 est présenté par Mme Cukierman.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° Le second alinéa du IV de l’article L. 122-1 est complété par les mots et une phrase ainsi rédigés : « dans un délai de deux mois. Le silence gardé par l’autorité à expiration de ce délai vaut acceptation. » ;

2° À la première phrase du 3° du IV de l’article L. 211-3, après le mot : « demander », sont insérés les mots : «, dans un délai de deux mois, ».

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin, pour présenter l’amendement n° 48 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

L’accélération des délais de réponse de l’administration pour les modifications ou extensions de travaux soumis à évaluation environnementale constitue une mesure attendue, citée dans le rapport Guillot sur les freins aux implantations.

Trop souvent, les autorités administratives mettent du temps pour accéder aux demandes des maîtres d’ouvrage, ce qui constitue autant de freins aux lancements des projets.

Cet amendement vise donc à introduire des obligations en matière de délai de réponse de la part des autorités administratives. Passé ces délais, les entrepreneurs pourront entamer leurs projets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Béatrice Gosselin, pour présenter l’amendement n° 174.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 187 rectifié bis n’est pas soutenu.

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour présenter l’amendement n° 253.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Cet amendement a été élaboré avec la Fédération nationale des travaux publics. Au-delà des postures, l’objectif est bien d’apporter des réponses au monde économique, qui se mobilise.

Nous le savons, l’accélération des délais de réponse de l’administration pour les modifications ou extensions de travaux soumis à évaluation environnementale est attendue, car elle peut permettre la réalisation des travaux avant – comment le dire avec délicatesse ? – une forme d’embourbement citoyen qui, in fine, empêche les projets d’avancer.

Il s’agit donc d’introduire des obligations en matière de délai de réponse de la part des autorités administratives. Si ces délais ne sont pas tenus, les entrepreneurs pourront entamer leur projet.

Il y a deux manières de voir ces amendements : les considérer comme un « laissez faire, laissez passer » ou, au contraire, monsieur le ministre, comme une exigence pour l’État de s’armer, à l’avenir, pour instruire les dossiers dans les délais et garantir une politique administrative efficace.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. En cette journée de fête de la musique, je salue la polyphonie sur ces travées concernant ces amendements d’inspiration commune.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

En effet, ils comportent des dispositions diverses.

Tout d’abord, ils visent à instaurer un délai limite de deux mois pour répondre à une saisine par le maître d’ouvrage en raison de la modification ou de l’extension de travaux soumis à évaluation environnementale. L’article R. 122-2-1 du code de l’environnement prévoit que l’autorité compétente dispose de quinze jours pour informer le maître d’ouvrage de sa décision motivée. Ces amendements relèvent donc du pouvoir réglementaire et sont déjà satisfaits sur ce point.

Ensuite, conformément à l’article L. 231-1 du code des relations entre le public et l’administration, la règle de droit commun est déjà que le silence gardé pendant deux mois par les autorités compétentes vaut acceptation. Cette disposition est donc satisfaite.

Enfin, ces amendements tendent à fixer un délai de deux mois pour demander au propriétaire ou à l’exploitant d’un ouvrage de présenter une étude de dangers, dans le cas d’ouvrages présentant des dangers sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques. En l’état, la rédaction de ces amendements est inopérante, car le fait générateur susceptible de déclencher ce délai de deux mois n’est pas précisé.

Pour toutes ces raisons, la commission émet un avis défavorable sur ces amendements.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Le Gouvernement demande le retrait de ces amendements ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Si nous comprenons la logique de ces amendements, comme le rapporteur l’a bien expliqué, les délais sont fixés par voie réglementaire et existent déjà ; le principe selon lequel le silence de l’administration vaut accord est non conforme au droit européen ; et un délai de deux mois sans fait générateur crée une incertitude juridique inacceptable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Monsieur le ministre, j’entends vos arguments, mais, au risque de me répéter, le travail du parlementaire est avant tout d’alerter – vous le savez bien, vous l’avez été.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Il y a deux façons de recevoir l’alerte : une fois que le « pin-pon » a été lancé, le Gouvernement peut soit l’ignorer, soit, avec bienveillance et délicatesse, y répondre.

Se contenter de répondre que cela relève de la voie réglementaire n’est pas suffisant. Monsieur le ministre, quelles mesures réglementaires entendez-vous prendre pour répondre à notre interpellation transpartisane ?

Ensuite, je sais qu’il s’agit d’un argument récurrent, dont vous n’avez pas l’exclusivité, mais faisons bien attention, à un an du renouvellement des instances européennes, à ne pas trop souvent renvoyer la faute sur un droit européen prétendument immuable. Sinon, nous allons nous réveiller un matin avec la gueule de bois, en constatant que l’Europe qui est en train de se construire ne correspond pas aux aspirations républicaines que nous partageons tous dans cet hémicycle, dans toute notre diversité et malgré nos désaccords.

Monsieur le ministre, puisque vous affirmez que c’est du ressort réglementaire, pouvez-vous, s’il vous plaît, envisager des évolutions ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je me suis permis de me référer à l’avis du rapporteur, qui vous a expliqué que les délais sont déjà précisés dans un règlement existant. Non seulement cela relève de la voie réglementaire, mais les délais existent déjà ! Le Gouvernement a donc fait son boulot.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Madame Cukierman, vous avez raison d’indiquer que, pour que ces délais soient respectés, les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) ont besoin de moyens supplémentaires. J’ai eu, me semble-t-il, l’occasion de répondre sur ce point hier soir.

J’en ai d’ores et déjà discuté avec Bruno Le Maire et Christophe Béchu : nous sommes prêts à augmenter les moyens pour améliorer l’efficacité des procédures de traitement. En effet, l’essentiel est là : tout ce que l’on pourra inscrire dans la loi n’aura que peu d’effet sans les moyens adéquats. De ce point de vue, nous sommes d’accord, madame Cukierman.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Madame Cukierman, l’amendement n° 253 est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 253 est retiré.

Madame Paoli-Gagin, l’amendement n° 48 rectifié bis est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Il y a le domaine réglementaire, mais il y a aussi le domaine du réel. Si nous sommes saisis, en circonscription, par plusieurs entreprises et fédérations, c’est que, dans les faits, ces dispositions réglementaires ne doivent pas fonctionner aussi bien que vous le laissez entendre. Nous comptons donc sur vous : il faut que le réel soit en homothétie avec les décrets.

Cela étant dit, je retire mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 48 rectifié bis est retiré.

Madame Gosselin, l’amendement n° 174 est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 174 est retiré.

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 171 rectifié est présenté par Mme Micouleau, M. Belin, Mmes Bellurot, Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Dumont, Garriaud-Maylam, Gosselin et Imbert, MM. Karoutchi et Klinger, Mme Lherbier, MM. Mouiller et Panunzi, Mme Procaccia et MM. Savary, Segouin, Sol et C. Vial.

L’amendement n° 252 rectifié est présenté par Mme Cukierman.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À titre expérimental, pour une période de trois ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les législations nouvelles au code de l’environnement, hors textes de transposition européenne, assurent une stabilité normative.

Ainsi, un texte législatif nouveau créant de nouvelles obligations en matière d’environnement ne pourra être adopté.

Le Gouvernement remet chaque année au Parlement un rapport dressant le bilan de la mise en œuvre de cette stabilité normative.

La parole est à M. Philippe Mouiller, pour présenter l’amendement n° 171 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Cet amendement vise à assurer, dans le cadre d’une expérimentation sur une période de trois ans, une stabilité des législations relatives à l’environnement.

Cette stabilité législative, que l’ensemble des acteurs économiques appellent de leurs vœux depuis de nombreuses années, constituerait un levier important pour la compétitivité de la France, dans un contexte de forte concurrence internationale et de crises successives.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour présenter l’amendement n° 252 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Tout d’abord, monsieur le rapporteur, la fête de la musique, lorsqu’elle a été créée, avait pour objectif de donner un lieu d’écoute à toutes les musiques et de sortir de certains canons artistiques pour favoriser la création, professionnelle comme amateur, qui constitue la force et la richesse culturelle de notre pays.

J’en reviens à notre amendement, qui a été défendu par Philippe Mouiller. On ne va pas se mentir, il s’agit d’un amendement d’appel. Toutefois, je tiens à dire – et je pense que je me fais l’écho de plusieurs voix de cet hémicycle – que la question n’est pas de défendre tel ou tel modèle.

Dans tous nos départements, nous sommes alertés sur une chose : pour pouvoir investir, créer, se projeter, que ce soit à des fins de production de richesse ou de consolidation du droit et de la protection sociale – je n’entre pas dans ce débat ce soir – il y a besoin de visibilité et de sécurité pour les années à venir.

En effet, il est actuellement difficile de construire un projet industriel dans la crainte que, six mois, un an ou deux ans plus tard, ce qui était vrai ne le sera plus et que le projet soit remis en cause par des coûts, des études ou des interdictions supplémentaires – bref, tout ce que l’on connaît.

Cette situation est anxiogène et nuit à l’investissement, au développement économique, à la richesse de nos territoires et – car je siège tout de même sur les travées du groupe communiste – à la création d’un emploi durable sur nos territoires.

Marques d ’ approbation amusées sur les travées des groupes Les Républicains et UC. – Mme Sophie Primas applaudit.

Nouveaux sourires.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. Ces amendements s'approchent de la musique expérimentale…

Nouveaux sourires.

Rires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Mes chers collègues, prenez la peine de lire leur dispositif afin d'en mesurer les potentielles conséquences : ce serait, pour une assemblée parlementaire, se faire hara-kiri et se mettre en congé pendant les trois prochaines années !

J'ai cru comprendre que, en octobre, certains d'entre vous auront certainement cette chance

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. Ces amendements s’approchent de la musique expérimentale…

Rires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

J'ai bien compris qu'il s'agissait d'amendements d'appel, mais la commission est très défavorable à ce qu'aucune disposition législative ne puisse être prise pendant trois ans sur ce sujet.

La commission émet un avis défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Mes chers collègues, prenez la peine de lire leur dispositif afin d’en mesurer les potentielles conséquences : ce serait, pour une assemblée parlementaire, se faire hara-kiri et se mettre en congé pendant les trois prochaines années !

J’ai cru comprendre que, en octobre, certains d’entre vous auront certainement cette chance

M. Jacques Fernique applaudit.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

J’ai bien compris qu’il s’agissait d’amendements d’appel, mais la commission est très défavorable à ce qu’aucune disposition législative ne puisse être prise pendant trois ans sur ce sujet.

La commission émet un avis défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

M. Roland Lescure, ministre délégué. En tant qu'ancien parlementaire, je souhaiterais moi aussi pouvoir, dans les trois ans qui viennent, continuer de travailler à l'Assemblée nationale, dans le cas où je redeviendrais député…

M. Jacques Fernique applaudit.

Sourires.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Toutefois, je comprends votre logique. Au fond, avant d'introduire de nouvelles dispositions, peut-être devrait-on prendre le temps de se poser et de se demander, comme l'a fait Mme Paoli-Gagin, si les dispositions actuelles fonctionnent dans nos territoires. La question sous-jacente est la suivante : ne risque-t-on pas d'ajouter la contrainte de trop, qui va nous empêcher de nous développer ?

Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces amendements, qui sont d'ailleurs tout simplement anticonstitutionnels.

Je le redis, je comprends votre logique : nous devons systématiquement nous interroger. Lorsque le Président de la République a parlé de pause, cela a fait lever des yeux au ciel…

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

M. Roland Lescure, ministre délégué. En tant qu’ancien parlementaire, je souhaiterais moi aussi pouvoir, dans les trois ans qui viennent, continuer de travailler à l’Assemblée nationale, dans le cas où je redeviendrais député…

Sourires.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

En effet, il a bien fait d'aller, au fond, dans le même sens que vous : avant d'en ajouter de nouvelles, demandons-nous si les contraintes existantes ne suffisent pas d'ores et déjà à privilégier l'industrie dans nos territoires, tout en protégeant notre planète.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Toutefois, je comprends votre logique. Au fond, avant d’introduire de nouvelles dispositions, peut-être devrait-on prendre le temps de se poser et de se demander, comme l’a fait Mme Paoli-Gagin, si les dispositions actuelles fonctionnent dans nos territoires. La question sous-jacente est la suivante : ne risque-t-on pas d’ajouter la contrainte de trop, qui va nous empêcher de nous développer ?

Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces amendements, qui sont d’ailleurs tout simplement anticonstitutionnels.

Je le redis, je comprends votre logique : nous devons systématiquement nous interroger. Lorsque le Président de la République a parlé de pause, cela a fait lever des yeux au ciel…

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Gilbert-Luc Devinaz, Jean-Pierre Moga et moi-même avons présenté la semaine dernière un rapport d'information sur la simplification des règles et normes applicables aux entreprises.

Or la simplification normative vient non seulement de l'administration, mais aussi du Parlement. En vingt ans, de 2002 à 2023, quelque 94 000 articles législatifs ont modifié la norme applicable aux entreprises, soit une augmentation de 76 %. Je ne dis pas qu'il faut tout figer pendant les trois prochaines années et je comprends qu'il s'agit, plus que d'un amendement d'appel, d'un amendement de réflexion intense.

Mais nos chefs d'entreprise, qui sont nos premiers investisseurs, ont un besoin de stabilité : c'est par là que cela commence. Sinon, comment voulez-vous construire des plans d'investissement à cinq, dix ou quinze ans ?

Ce matin, la délégation aux entreprises a auditionné un chef d'entreprise du secteur de la machine-outil, qui réfléchit à investir dans des machines qui ne sortiront que dans quinze ou vingt ans. Sans simplification – ou tout du moins stabilité – normative, difficile pour lui de décider s'il doit réaliser ou non ces investissements. On ne peut pas changer tous les quinze jours la norme pour les entreprises !

Le Parlement a donc un rôle à jouer, car, c'est inéluctable, nous allons devoir maîtriser la législation dans ce domaine.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

En effet, il a bien fait d’aller, au fond, dans le même sens que vous : avant d’en ajouter de nouvelles, demandons-nous si les contraintes existantes ne suffisent pas d’ores et déjà à privilégier l’industrie dans nos territoires, tout en protégeant notre planète.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Je retire mon amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 171 rectifié est retiré.

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Gilbert-Luc Devinaz, Jean-Pierre Moga et moi-même avons présenté la semaine dernière un rapport d’information sur la simplification des règles et normes applicables aux entreprises.

Or la simplification normative vient non seulement de l’administration, mais aussi du Parlement. En vingt ans, de 2002 à 2023, quelque 94 000 articles législatifs ont modifié la norme applicable aux entreprises, soit une augmentation de 76 %. Je ne dis pas qu’il faut tout figer pendant les trois prochaines années et je comprends qu’il s’agit, plus que d’un amendement d’appel, d’un amendement de réflexion intense.

Mais nos chefs d’entreprise, qui sont nos premiers investisseurs, ont un besoin de stabilité : c’est par là que cela commence. Sinon, comment voulez-vous construire des plans d’investissement à cinq, dix ou quinze ans ?

Ce matin, la délégation aux entreprises a auditionné un chef d’entreprise du secteur de la machine-outil, qui réfléchit à investir dans des machines qui ne sortiront que dans quinze ou vingt ans. Sans simplification – ou tout du moins stabilité – normative, difficile pour lui de décider s’il doit réaliser ou non ces investissements. On ne peut pas changer tous les quinze jours la norme pour les entreprises !

Le Parlement a donc un rôle à jouer, car, c’est inéluctable, nous allons devoir maîtriser la législation dans ce domaine.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

J'ai bien entendu ce que M. le rapporteur et vous-même, monsieur le ministre, avez dit, et je le prends avec beaucoup de sérieux, même si je crois qu'en politique on peut toujours garder un peu de légèreté ; c'est ce qui nous permet de vivre...

Il n'est nullement question, en tant que parlementaires, de nous faire hara-kiri. Mais, depuis quelques années, nous veillons tous à ne pas surréagir face à l'actualité. Nous voulons au contraire réfléchir aux lois que nous faisons afin d'éviter la suraccumulation normative, laquelle produit parfois des effets contradictoires.

Loin de moi l'idée de mettre ce pays à l'arrêt ! Nous avons besoin de tout sauf de cela, au-delà des débats politiques qui font la force et la richesse de la démocratie.

Pour autant, bien que je sois plutôt matérialiste, je ferai preuve d'idéalisme l'espace d'un instant : et si le Parlement, pendant un an, se donnait pour seules missions de faire de l'évaluation, de donner son avis sur tout ce qui a été fait, en bien ou en mal, et d'être force de proposition pour reconstruire ce pays à cinq, dix ou vingt ans, quelles que soient les échéances électorales à venir ? C'est un doux rêve, qui n'est pas réalisable...

Au-delà de cet amendement d'appel, il est normal de se demander si les femmes et les hommes politiques que nous sommes doivent écrire des lois chaque semaine, sans jamais faire une pause pour réfléchir sur ce qui a été accompli depuis dix ans et sur ce que nous devrons réaliser lors des dix prochaines années. Le Sénat pourrait s'interroger très tranquillement à cet égard ! Tel était aussi le sens de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Philippe Mouiller

Je retire mon amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Françoise Gatel, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 171 rectifié est retiré.

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Françoise Gatel

Monsieur le ministre, en cette soirée de Fête de la musique, je me joindrai au chœur des personnes extrêmement raisonnables qui en appellent à un discours de la méthode.

J'ai bien entendu le rapporteur invoquer l'argument de l'anticonstitutionnalité, cette « arme de destruction massive ». Nous ne disons pas que le Parlement doit être condamné soit au productivisme législatif, soit à l'oisiveté. Il y a dans ce pays un véritable problème d'efficacité et une boulimie normative, que nous avons d'ailleurs évoqués avec le Gouvernement, puisque le Sénat a signé avec celui-ci une charte d'engagements communs pour la simplification des normes applicables aux collectivités locales.

Je pense très sincèrement que nous avons besoin de sécurité et de visibilité. Monsieur le ministre, avant de produire de nouvelles normes, il convient de prévoir des études d'impact afin d'envisager les différentes options et de se demander pourquoi les textes en vigueur ne suffisent pas. Il arrive en effet que les normes que nous introduisons nuisent à l'objectif que nous nous sommes fixé. Il faut donc expérimenter et évaluer.

Votre volonté en matière de réindustrialisation est louable, et il y va de l'avenir de notre pays. Mais, de grâce, cessons de faire des discours d'intentions et de nous mettre des bâtons dans les roues. Ce rappel méthodologique sera salutaire pour nous tous, pour nos entreprises et pour nos emplois.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

J’ai bien entendu ce que M. le rapporteur et vous-même, monsieur le ministre, avez dit, et je le prends avec beaucoup de sérieux, même si je crois qu’en politique on peut toujours garder un peu de légèreté ; c’est ce qui nous permet de vivre…

Il n’est nullement question, en tant que parlementaires, de nous faire hara-kiri. Mais, depuis quelques années, nous veillons tous à ne pas surréagir face à l’actualité. Nous voulons au contraire réfléchir aux lois que nous faisons afin d’éviter la suraccumulation normative, laquelle produit parfois des effets contradictoires.

Loin de moi l’idée de mettre ce pays à l’arrêt ! Nous avons besoin de tout sauf de cela, au-delà des débats politiques qui font la force et la richesse de la démocratie.

Pour autant, bien que je sois plutôt matérialiste, je ferai preuve d’idéalisme l’espace d’un instant : et si le Parlement, pendant un an, se donnait pour seules missions de faire de l’évaluation, de donner son avis sur tout ce qui a été fait, en bien ou en mal, et d’être force de proposition pour reconstruire ce pays à cinq, dix ou vingt ans, quelles que soient les échéances électorales à venir ? C’est un doux rêve, qui n’est pas réalisable…

Au-delà de cet amendement d’appel, il est normal de se demander si les femmes et les hommes politiques que nous sommes doivent écrire des lois chaque semaine, sans jamais faire une pause pour réfléchir sur ce qui a été accompli depuis dix ans et sur ce que nous devrons réaliser lors des dix prochaines années. Le Sénat pourrait s’interroger très tranquillement à cet égard ! Tel était aussi le sens de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Françoise Gatel, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je ne crois pas me tromper en disant que nous avions défini le périmètre précis de ce projet de loi relatif à l'industrie verte. Mon groupe avait en effet proposé toute une série d'amendements qui ont été refusés parce qu'ils ne rentraient pas dans ledit périmètre.

Permettez-moi de citer les termes de l'amendement n° 252 rectifié qui nous est proposé, et dont l'objet est par ailleurs intéressant : « À titre expérimental, pour une période de trois ans à compter de l'entrée en vigueur de la présente loi, les législations nouvelles au code de l'environnement, hors textes de transposition européenne, assurent une stabilité normative. Ainsi, un texte législatif nouveau créant de nouvelles obligations en matière d'environnement ne pourra être adopté. »

Cet amendement me semble non seulement quelque peu anticonstitutionnel en ce qu'il décrète une forme de moratoire sur le travail parlementaire, mais également un peu léger au regard du périmètre du projet de loi, qui ne porte pas sur l'ensemble du code de l'environnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Françoise Gatel

Monsieur le ministre, en cette soirée de fête de la musique, je me joindrai au chœur des personnes extrêmement raisonnables qui en appellent à un discours de la méthode.

J’ai bien entendu le rapporteur invoquer l’argument de l’anticonstitutionnalité, cette « arme de destruction massive ». Nous ne disons pas que le Parlement doit être condamné soit au productivisme législatif, soit à l’oisiveté. Il y a dans ce pays un véritable problème d’efficacité et une boulimie normative, que nous avons d’ailleurs évoqués avec le Gouvernement, puisque le Sénat a signé avec celui-ci une charte d’engagements communs pour la simplification des normes applicables aux collectivités locales.

Je pense très sincèrement que nous avons besoin de sécurité et de visibilité. Monsieur le ministre, avant de produire de nouvelles normes, il convient de prévoir des études d’impact afin d’envisager les différentes options et de se demander pourquoi les textes en vigueur ne suffisent pas. Il arrive en effet que les normes que nous introduisons nuisent à l’objectif que nous nous sommes fixé. Il faut donc expérimenter et évaluer.

Votre volonté en matière de réindustrialisation est louable, et il y va de l’avenir de notre pays. Mais, de grâce, cessons de faire des discours d’intentions et de nous mettre des bâtons dans les roues. Ce rappel méthodologique sera salutaire pour nous tous, pour nos entreprises et pour nos emplois.

Debut de section - PermalienPhoto de Françoise Gatel

Monsieur le ministre, en cette soirée de Fête de la musique, je me joindrai au chœur des personnes extrêmement raisonnables qui en appellent à un discours de la méthode.

J’ai bien entendu le rapporteur invoquer l’argument de l’anticonstitutionnalité, cette « arme de destruction massive ». Nous ne disons pas que le Parlement doit être condamné soit au productivisme législatif, soit à l’oisiveté. Il y a dans ce pays un véritable problème d’efficacité et une boulimie normative, que nous avons d’ailleurs évoqués avec le Gouvernement, puisque le Sénat a signé avec celui-ci une charte d’engagements communs pour la simplification des normes applicables aux collectivités locales.

Je pense très sincèrement que nous avons besoin de sécurité et de visibilité. Monsieur le ministre, avant de produire de nouvelles normes, il convient de prévoir des études d’impact afin d’envisager les différentes options et de se demander pourquoi les textes en vigueur ne suffisent pas. Il arrive en effet que les normes que nous introduisons nuisent à l’objectif que nous nous sommes fixé. Il faut donc expérimenter et évaluer.

Votre volonté en matière de réindustrialisation est louable, et il y va de l’avenir de notre pays. Mais, de grâce, cessons de faire des discours d’intentions et de nous mettre des bâtons dans les roues. Ce rappel méthodologique sera salutaire pour nous tous, pour nos entreprises et pour nos emplois.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Je retire l'amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 252 rectifié est retiré.

L'amendement n° 394 rectifié bis, présenté par MM. Cabanel et Artano, Mme Pantel, MM. Roux, Fialaire, Guiol, Requier, Bilhac et Gold et Mme Guillotin, est ainsi libellé :

Après l'article 3

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport étudiant la possibilité de définir un garant dans le débat public couvrant toutes les phases de projets d'infrastructure en lien avec l'industrie verte.

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je ne crois pas me tromper en disant que nous avions défini le périmètre précis de ce projet de loi relatif à l’industrie verte. Mon groupe avait en effet proposé toute une série d’amendements qui ont été refusés parce qu’ils ne rentraient pas dans ledit périmètre.

Permettez-moi de citer les termes de l’amendement n° 252 rectifié qui nous est proposé, et dont l’objet est par ailleurs intéressant : « À titre expérimental, pour une période de trois ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les législations nouvelles au code de l’environnement, hors textes de transposition européenne, assurent une stabilité normative. Ainsi, un texte législatif nouveau créant de nouvelles obligations en matière d’environnement ne pourra être adopté. »

Cet amendement me semble non seulement quelque peu anticonstitutionnel en ce qu’il décrète une forme de moratoire sur le travail parlementaire, mais également un peu léger au regard du périmètre du projet de loi, qui ne porte pas sur l’ensemble du code de l’environnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je ne crois pas me tromper en disant que nous avions défini le périmètre précis de ce projet de loi relatif à l’industrie verte. Mon groupe avait en effet proposé toute une série d’amendements qui ont été refusés parce qu’ils n’entraient pas dans ledit périmètre.

Permettez-moi de citer les termes de l’amendement n° 252 rectifié qui nous est proposé, et dont l’objet est par ailleurs intéressant : « À titre expérimental, pour une période de trois ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les législations nouvelles au code de l’environnement, hors textes de transposition européenne, assurent une stabilité normative. Ainsi, un texte législatif nouveau créant de nouvelles obligations en matière d’environnement ne pourra être adopté. »

Cet amendement me semble non seulement quelque peu anticonstitutionnel en ce qu’il décrète une forme de moratoire sur le travail parlementaire, mais également un peu léger au regard du périmètre du projet de loi, qui ne porte pas sur l’ensemble du code de l’environnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Cet amendement vise à étudier la possibilité de couvrir toutes les phases de projets d'infrastructure, sous l'égide d'un garant désigné par la CNDP. Il reprend une proposition du rapport d'information intitulé Décider en 2017 : le temps d'une démocratie coopérative, dont les recommandations pourraient aussi s'appliquer aux consultations pour l'implantation d'industries vertes.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Je retire l’amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 252 rectifié est retiré.

L’amendement n° 394 rectifié bis, présenté par MM. Cabanel et Artano, Mme Pantel, MM. Roux, Fialaire, Guiol, Requier, Bilhac et Gold et Mme Guillotin, est ainsi libellé :

Après l’article 3

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport étudiant la possibilité de définir un garant dans le débat public couvrant toutes les phases de projets d’infrastructure en lien avec l’industrie verte.

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous saluons le travail mené par la mission d'information sur le thème « Comment redynamiser la culture citoyenne ? », dont vous avez été le rapporteur, monsieur Cabanel, et dont Stéphane Piednoir était le président. Ce sujet d'actualité est finalement très lié à la question de la participation du citoyen.

Votre proposition est intéressante. Cependant, il est d'usage de ne pas accepter les amendements portant demande de rapport ; par ailleurs, la thématique est un peu trop générale.

L'avis est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Cet amendement vise à étudier la possibilité de couvrir toutes les phases de projets d’infrastructure, sous l’égide d’un garant désigné par la CNDP. Il reprend une proposition du rapport d’information intitulé Décider en 2017 : le temps d ’ une démocratie “coopérative”, dont les recommandations pourraient aussi s’appliquer aux consultations pour l’implantation d’industries vertes.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Si l'avis est plutôt défavorable sur la demande de rapport, il est tout à fait favorable sur le fond. Le Gouvernement avait en effet prévu dans le texte initial que le garant puisse faire office de commissaire enquêteur, ce qui répondait à la préconisation contenue dans le rapport précité, dont je veux à mon tour saluer les résultats.

J'émets donc un avis défavorable, tout en regrettant que la commission ait supprimé cette belle disposition…

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous saluons le travail mené par la mission d’information sur le thème « Comment redynamiser la culture citoyenne ? », dont vous avez été le rapporteur, monsieur Cabanel, et dont Stéphane Piednoir était le président. Ce sujet d’actualité est finalement très lié à la question de la participation du citoyen.

Votre proposition est intéressante. Cependant, il est d’usage de ne pas accepter les amendements portant demande de rapport ; par ailleurs, la thématique est un peu trop générale.

L’avis est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Nous achevons l'examen du chapitre II du projet de loi, relatif à la modernisation de la consultation du public, un sujet important auquel nous devons prêter attention, tout en veillant à réduire les délais.

Par ailleurs, notre collègue Henri Cabanel propose fort opportunément la remise d'un rapport permettant d'évaluer la situation, d'en tirer des enseignements et de s'assurer que tout aille dans le bon sens.

Dans la droite ligne de cette réflexion, Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne, et moi-même souhaitons appeler l'attention du Gouvernement sur la place des commissaires enquêteurs au sein de ce nouveau dispositif de consultation du public, afin que leur intervention prenne place dans les meilleures conditions possible, compte tenu de leur expérience.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Si l’avis est plutôt défavorable sur la demande de rapport, il est tout à fait favorable sur le fond. Le Gouvernement avait en effet prévu dans le texte initial que le garant puisse faire office de commissaire enquêteur, ce qui répondait à la préconisation contenue dans le rapport précité, dont je veux à mon tour saluer les résultats.

J’émets donc un avis défavorable, tout en regrettant que la commission ait supprimé cette belle disposition…

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Je ne doutais pas un seul instant du sort qui serait réservé à cet amendement.

Philippe Bonnecarrère, rapporteur de la mission commune d'information sur le thème « Démocratie représentative, démocratie participative, démocratie paritaire : comment décider avec efficacité et légitimité en France en 2017 », avait décelé à l'époque qu'il fallait absolument accélérer les procédures applicables à divers projets, car un problème se pose à cet égard dans notre pays.

J'ose espérer, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, que vous avez lu son rapport. Il me semble en effet que la dizaine de préconisations qu'il contient permettraient de répondre aux ambitions de ce texte.

Je retire l'amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Nous achevons l’examen du chapitre II du projet de loi, relatif à la modernisation de la consultation du public, un sujet important auquel nous devons prêter attention, tout en veillant à réduire les délais.

Par ailleurs, notre collègue Henri Cabanel propose fort opportunément la remise d’un rapport permettant d’évaluer la situation, d’en tirer des enseignements et de s’assurer que tout aille dans le bon sens.

Dans la droite ligne de cette réflexion, Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne, et moi-même souhaitons appeler l’attention du Gouvernement sur la place des commissaires enquêteurs au sein de ce nouveau dispositif de consultation du public, afin que leur intervention prenne place dans les meilleures conditions possible, compte tenu de leur expérience.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 394 rectifié bis est retiré.

Chapitre III

Favoriser le développement de l'économie circulaire

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Henri Cabanel, pour explication de vote.

Photo de Henri Cabanel

Je ne doutais pas un seul instant du sort qui serait réservé à cet amendement.

Philippe Bonnecarrère, rapporteur de la mission commune d’information sur le thème « Démocratie représentative, démocratie participative, démocratie paritaire : comment décider avec efficacité et légitimité en France en 2017 », avait décelé à l’époque qu’il fallait absolument accélérer les procédures applicables à divers projets, car un problème se pose à cet égard dans notre pays.

J’ose espérer, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, que vous avez lu son rapport. Il me semble en effet que la dizaine de préconisations qu’il contient permettraient de répondre aux ambitions de ce texte.

Je retire l’amendement.

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 339 rectifié bis, présenté par MM. Devinaz et Bourgi, Mmes Harribey et Monier et MM. Pla et Tissot, est ainsi libellé :

Avant l'article 4 A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'État remet, dans l'année suivant la promulgation de la présente loi, un document de planification concernant les filières stratégiques définies par décret en Conseil d'État.

Ce document vise à anticiper les besoins en ressources et propose une structuration adaptée de ces filières sur l'ensemble du cycle de vie des matières.

II. – Les modalités de mise en œuvre sont fixées ultérieurement par décret.

La parole est à M. Gilbert-Luc Devinaz.

Photo de Pascale Gruny

L’amendement n° 394 rectifié bis est retiré.

Chapitre III

Favoriser le développement de l’économie circulaire

Photo de Gilbert-Luc Devinaz

La mise en place des filières industrielles stratégiques pour la circularité des ressources doit s'accompagner d'une véritable planification sur la structuration de la filière concernée. De la formation à la gestion des déchets, les acteurs du secteur doivent être coordonnés à l'échelle des territoires et de la filière.

Intégrer l'ensemble de la chaîne de valeur, de la première utilisation du produit à sa fin de vie, sera déterminant pour maîtriser les risques et limiter les coûts économiques et environnementaux.

Avant l’article 4 A

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 339 rectifié bis, présenté par MM. Devinaz et Bourgi, Mmes Harribey et Monier et MM. Pla et Tissot, est ainsi libellé :

Avant l’article 4 A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’État remet, dans l’année suivant la promulgation de la présente loi, un document de planification concernant les filières stratégiques définies par décret en Conseil d’État.

Ce document vise à anticiper les besoins en ressources et propose une structuration adaptée de ces filières sur l’ensemble du cycle de vie des matières.

II. – Les modalités de mise en œuvre sont fixées ultérieurement par décret.

La parole est à M. Gilbert-Luc Devinaz.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

On peut partager votre analyse sur la nécessité de mieux planifier les besoins en ressources de notre industrie et de proposer une structuration adaptée des filières sur l'ensemble du cycle de vie des matières. Cela peut notamment passer par un document de planification. Mais cette intention par nature non normative ne nécessite toutefois pas de dispositions législatives pour être concrétisée.

Je demande donc le retrait de l'amendement ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Je laisse le ministre saisir la balle au bond, s'il le souhaite...

Debut de section - PermalienPhoto de Gilbert-Luc Devinaz

La mise en place des filières industrielles stratégiques pour la circularité des ressources doit s’accompagner d’une véritable planification sur la structuration de la filière concernée. De la formation à la gestion des déchets, les acteurs du secteur doivent être coordonnés à l’échelle des territoires et de la filière.

Intégrer l’ensemble de la chaîne de valeur, de la première utilisation du produit à sa fin de vie, sera déterminant pour maîtriser les risques et limiter les coûts économiques et environnementaux.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Le Gouvernement prend en compte les besoins en ressources stratégiques dans l'élaboration de la stratégie industrielle.

La feuille de route pour l'économie circulaire (Frec), adoptée en 2018, prévoit : « Le ministère chargé de l'écologie engagera, sur la base des travaux du comité pour les métaux stratégiques (Comes) et du premier plan national des ressources, un plan de programmation des ressources jugées les plus stratégiques en l'accompagnant d'une politique industrielle ambitieuse de valorisation du stock de matière, en particulier pour les métaux critiques contenus dans les déchets. »

Dans ce cadre, dès février 2019 ont été lancés les travaux d'élaboration d'un plan de programmation des ressources minérales de la transition bas-carbone. En effet, pour construire les infrastructures énergétiques indispensables à l'atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la France est amenée à mobiliser davantage de ressources minérales, dont certaines peuvent être critiques.

Le plan de programmation des ressources minérales de la transition bas-carbone s'inscrit dans la continuité du plan national des ressources.

Plus récemment, le 10 janvier 2022, Philippe Varin, avait remis à Barbara Pompili, alors ministre de la transition écologique, et à Agnès Pannier-Runacher, alors ministre déléguée chargée de l'industrie, un rapport sur la sécurisation de l'approvisionnement de l'industrie en matières premières minérales.

À cette occasion, les deux ministres avaient annoncé l'ouverture d'un appel à projets national, opéré par Bpifrance dans le cadre du plan d'investissement France 2030, et ciblé sur les métaux critiques à destination des filières industrielles.

Le plan d'investissement France 2030 mobilisera ainsi une enveloppe de 1 milliard d'euros – 500 millions d'aides d'État et 500 millions de fonds propres – pour renforcer la résilience du tissu industriel sur les chaînes d'approvisionnement en métaux.

Enfin, une fonction de délégué interministériel aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques a été créée afin de planifier les besoins des filières stratégiques et la stratégie d'approvisionnement. J'ai nommé à ce poste Benjamin Gallezot.

Cet amendement étant largement satisfait, notamment du point de vue stratégique, j'en demande le retrait ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

On peut partager votre analyse sur la nécessité de mieux planifier les besoins en ressources de notre industrie et de proposer une structuration adaptée des filières sur l’ensemble du cycle de vie des matières. Cela peut notamment passer par un document de planification. Mais cette intention par nature non normative ne nécessite toutefois pas de dispositions législatives pour être concrétisée.

Je demande donc le retrait de l’amendement ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Je laisse le ministre saisir la balle au bond, s’il le souhaite…

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Le Gouvernement prend en compte les besoins en ressources stratégiques dans l’élaboration de la stratégie industrielle.

La feuille de route pour l’économie circulaire (Frec), adoptée en 2018, prévoit : « Le ministère chargé de l’écologie engagera, sur la base des travaux du comité pour les métaux stratégiques (Comes) et du premier plan national des ressources, un plan de programmation des ressources jugées les plus stratégiques en l’accompagnant d’une politique industrielle ambitieuse de valorisation du stock de matière, en particulier pour les métaux critiques contenus dans les déchets. »

Dans ce cadre, dès février 2019 ont été lancés les travaux d’élaboration d’un plan de programmation des ressources minérales de la transition bas-carbone. En effet, pour construire les infrastructures énergétiques indispensables à l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la France est amenée à mobiliser davantage de ressources minérales, dont certaines peuvent être critiques.

Le plan de programmation des ressources minérales de la transition bas-carbone s’inscrit dans la continuité du plan national des ressources.

Plus récemment, le 10 janvier 2022, Philippe Varin, avait remis à Barbara Pompili, alors ministre de la transition écologique, et à Agnès Pannier-Runacher, alors ministre déléguée chargée de l’industrie, un rapport sur la sécurisation de l’approvisionnement de l’industrie en matières premières minérales.

À cette occasion, les deux ministres avaient annoncé l’ouverture d’un appel à projets national, opéré par Bpifrance dans le cadre du plan d’investissement France 2030, et ciblé sur les métaux critiques à destination des filières industrielles.

Le plan d’investissement France 2030 mobilisera ainsi une enveloppe de 1 milliard d’euros – 500 millions d’aides d’État et 500 millions de fonds propres – pour renforcer la résilience du tissu industriel sur les chaînes d’approvisionnement en métaux.

Enfin, une fonction de délégué interministériel aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques a été créée afin de planifier les besoins des filières stratégiques et la stratégie d’approvisionnement. J’ai nommé à ce poste Benjamin Gallezot.

Cet amendement étant largement satisfait, notamment du point de vue stratégique, j’en demande le retrait ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de cinq amendements identiques.

L'amendement n° 85 rectifié ter est présenté par MM. Gillé et Devinaz, Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mmes Bonnefoy et M. Filleul, MM. Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L'amendement n° 179 rectifié est présenté par Mmes Micouleau et Estrosi Sassone, MM. Bacci et Belin, Mmes Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Di Folco, Dumont, Garriaud-Maylam, Imbert et Joseph et MM. D. Laurent, Mandelli, Milon et Tabarot.

L'amendement n° 248 rectifié est présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

L'amendement n° 333 rectifié est présenté par MM. Chasseing et Verzelen, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Decool, Wattebled et Capus, Mme Paoli-Gagin, M. Folliot, Mmes Vermeillet et F. Gerbaud et M. Fialaire.

L'amendement n° 371 rectifié bis est présenté par Mme N. Delattre, M. Artano, Mme Pantel, MM. Guiol, Requier, Bilhac, Cabanel et Gold et Mme Guillotin.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Avant l'article 4 A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport portant sur les mesures prises relatives à l'accompagnement et l'incitation des industriels vers un changement de modèle de production tenant compte de la raréfaction des ressources et du cycle de vie des produits.

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l'amendement n° 85 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix l’amendement n° 339 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cela a été dit au cours de nos débats, la grande absente de ce projet de loi est l'économie circulaire, alors même qu'elle devrait être au cœur de notre industrie verte de demain.

L'économie circulaire nous amène à nous interroger à plusieurs titres sur nos modes de production et de distribution, et d'une manière plus globale sur l'intégration d'une dimension durable dans l'ensemble du cycle de vie d'un produit, de sa conception à son recyclage. Elle devrait donc être l'alpha et l'oméga de nos réflexions actuelles, afin que nous puissions répondre à la question suivante : comment produire durablement et dans la sobriété ?

L'application de l'article 45 du règlement du Sénat nous empêche d'avoir un réel débat, les sujets liés à l'économie circulaire étant largement considérés comme des cavaliers législatifs. Nous proposons donc un amendement d'appel, travaillé avec l'association France Urbaine, et visant à demander la remise au Parlement d'un rapport du Gouvernement portant sur les mesures prises en matière d'accompagnement et d'incitation des industriels à changer de modèle de production, en tenant compte de la raréfaction des ressources et du cycle de vie des produits.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Dominique Estrosi Sassone, pour présenter l'amendement n° 179 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de cinq amendements identiques.

L’amendement n° 85 rectifié ter est présenté par MM. Gillé et Devinaz, Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mmes Bonnefoy et M. Filleul, MM. Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L’amendement n° 179 rectifié est présenté par Mmes Micouleau et Estrosi Sassone, MM. Bacci et Belin, Mmes Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Di Folco, Dumont, Garriaud-Maylam, Imbert et Joseph et MM. D. Laurent, Mandelli, Milon et Tabarot.

L’amendement n° 248 rectifié est présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

L’amendement n° 333 rectifié est présenté par MM. Chasseing et Verzelen, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Decool, Wattebled et Capus, Mme Paoli-Gagin, M. Folliot, Mmes Vermeillet et F. Gerbaud et M. Fialaire.

L’amendement n° 371 rectifié bis est présenté par Mme N. Delattre, M. Artano, Mme Pantel, MM. Guiol, Requier, Bilhac, Cabanel et Gold et Mme Guillotin.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Avant l’article 4 A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport portant sur les mesures prises relatives à l’accompagnement et l’incitation des industriels vers un changement de modèle de production tenant compte de la raréfaction des ressources et du cycle de vie des produits.

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l’amendement n° 85 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cela a été dit au cours de nos débats, la grande absente de ce projet de loi est l’économie circulaire, alors même qu’elle devrait être au cœur de notre industrie verte de demain.

L’économie circulaire nous amène à nous interroger à plusieurs titres sur nos modes de production et de distribution, et d’une manière plus globale sur l’intégration d’une dimension durable dans l’ensemble du cycle de vie d’un produit, de sa conception à son recyclage. Elle devrait donc être l’alpha et l’oméga de nos réflexions actuelles, afin que nous puissions répondre à la question suivante : comment produire durablement et dans la sobriété ?

L’application de l’article 45 du règlement du Sénat nous empêche d’avoir un réel débat, les sujets liés à l’économie circulaire étant largement considérés comme des cavaliers législatifs. Nous proposons donc un amendement d’appel, travaillé avec l’association France Urbaine, et visant à demander la remise au Parlement d’un rapport du Gouvernement portant sur les mesures prises en matière d’accompagnement et d’incitation des industriels à changer de modèle de production, en tenant compte de la raréfaction des ressources et du cycle de vie des produits.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cela a été dit au cours de nos débats, la grande absente de ce projet de loi est l’économie circulaire, alors même qu’elle devrait être au cœur de notre industrie verte de demain.

L’économie circulaire nous amène à nous interroger à plusieurs titres sur nos modes de production et de distribution, et d’une manière plus globale sur l’intégration d’une dimension durable dans l’ensemble du cycle de vie d’un produit, de sa conception à son recyclage. Elle devrait donc être l’alpha et l’oméga de nos réflexions actuelles, afin que nous puissions répondre à la question suivante : comment produire durablement et dans la sobriété ?

L’application de l’article 45 de la Constitution nous empêche d’avoir un réel débat, les sujets liés à l’économie circulaire étant largement considérés comme des cavaliers législatifs. Nous proposons donc un amendement d’appel, travaillé avec l’association France Urbaine, et visant à demander la remise au Parlement d’un rapport du Gouvernement portant sur les mesures prises en matière d’accompagnement et d’incitation des industriels à changer de modèle de production, en tenant compte de la raréfaction des ressources et du cycle de vie des produits.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Dominique Estrosi Sassone, pour présenter l’amendement n° 179 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Nous souhaitons, nous aussi, la remise d'un rapport sur ce sujet, bien que nous connaissions la position de notre institution sur ce type d'amendement.

Nous avons le sentiment – peut-être ne sommes-nous pas les seuls dans cet hémicycle – que ce projet de loi souffre de nombreuses insuffisances, dont certaines devraient être résolues dans le prochain projet de loi de finances. Quant aux autres, elles ne figurent pas forcément parmi les priorités du présent quinquennat... Je pense notamment à l'enjeu de production et à la nécessité de produire autrement en tenant compte de la raréfaction des ressources, et aux indisponibilités qui sont de plus en plus fréquentes ; sans parler des pénuries de biens de consommation, ou de biens « tout court », comme l'a justement souligné notre collègue Laurence Cohen à propos des pénuries de médicaments.

Par ailleurs, des matières premières se raréfient du fait de l'entrée dans la société de consommation de pays qui, hier, en étaient exclus.

Il est indispensable d'agir en tenant compte de cette limite de ressources, laquelle doit notamment être prise en compte par le secteur industriel. Cet amendement tend donc à ce que l'on travaille sur ce sujet. Mon groupe, qui s'y intéresse, se tiendra disponible pour contribuer à ces travaux.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l’amendement n° 248 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Nous souhaitons, nous aussi, la remise d’un rapport sur ce sujet, bien que nous connaissions la position de notre institution sur ce type d’amendement.

Nous avons le sentiment – peut-être ne sommes-nous pas les seuls dans cet hémicycle – que ce projet de loi souffre de nombreuses insuffisances, dont certaines devraient être résolues dans le prochain projet de loi de finances. Quant aux autres, elles ne figurent pas forcément parmi les priorités du présent quinquennat… Je pense notamment à l’enjeu de production et à la nécessité de produire autrement en tenant compte de la raréfaction des ressources, et aux indisponibilités qui sont de plus en plus fréquentes ; sans parler des pénuries de biens de consommation, ou de biens « tout court », comme l’a justement souligné notre collègue Laurence Cohen à propos des pénuries de médicaments.

Par ailleurs, des matières premières se raréfient du fait de l’entrée dans la société de consommation de pays qui, hier, en étaient exclus.

Il est indispensable d’agir en tenant compte de cette limite de ressources, laquelle doit notamment être prise en compte par le secteur industriel. Cet amendement tend donc à ce que l’on travaille sur ce sujet. Mon groupe, qui s’y intéresse, se tiendra disponible pour contribuer à ces travaux.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin, pour présenter l’amendement n° 333 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Cet amendement vient d'être excellemment défendu.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Henri Cabanel, pour présenter l’amendement n° 371 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L'objectif des amendements d'appel est de permettre à leurs auteurs de s'exprimer. Ceux-ci visant à demander un rapport, j'en demande le retrait.

Je vous trouve très sévères, mes chers collègues. Il est vrai que l'article 45 du règlement du Sénat a quelque peu limité le périmètre du projet de loi, mais il me semble que le besoin d'économie circulaire est de plus en plus partagé par l'ensemble de la société et des acteurs concernés.

Au-delà des demandes de rapport que l'on peut formuler, l'essentiel est ce qui se passe sur le terrain. Pour le coup, on assiste à un véritable changement d'état d'esprit, tout à fait bénéfique.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Cet amendement vient d’être excellemment défendu.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L’objectif des amendements d’appel est de permettre à leurs auteurs de s’exprimer. Ceux-ci visant à demander un rapport, j’en demande le retrait.

Je vous trouve très sévères, mes chers collègues. Il est vrai que l’article 45 du règlement du Sénat a quelque peu limité le périmètre du projet de loi, mais il me semble que le besoin d’économie circulaire est de plus en plus partagé par l’ensemble de la société et des acteurs concernés.

Au-delà des demandes de rapport que l’on peut formuler, l’essentiel est ce qui se passe sur le terrain. Pour le coup, on assiste à un véritable changement d’état d’esprit, tout à fait bénéfique.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L’objectif des amendements d’appel est de permettre à leurs auteurs de s’exprimer. Ceux-ci visant à demander un rapport, j’en demande le retrait.

Je vous trouve très sévères, mes chers collègues. Il est vrai que l’article 45 a quelque peu limité le périmètre du projet de loi, mais il me semble que le besoin d’économie circulaire est de plus en plus partagé par l’ensemble de la société et des acteurs concernés.

Au-delà des demandes de rapport que l’on peut formuler, l’essentiel est ce qui se passe sur le terrain. Pour le coup, on assiste à un véritable changement d’état d’esprit, tout à fait bénéfique.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je vous remercie, mesdames, messieurs les sénateurs, de nous alerter sur ce sujet qui nous est cher et que nous allons évoquer lors de l'examen de l'article 4, à propos du statut des déchets dans la production industrielle.

Je vous répondrai, plus largement, que je préfère, à l'instar du rapporteur, l'action aux rapports. Et nous agissons.

Dès vendredi prochain, la Première ministre réunira le Conseil national de l'industrie (CNI). J'aurai alors l'honneur de lui présenter les plans de décarbonation des cinquante sites les plus émetteurs, sur certains desquels l'économie circulaire jouera un rôle important.

Vous l'avez dit, monsieur le rapporteur, et je l'avais souligné dans mon intervention liminaire : nous sommes dans une phase d'action. On observe un changement d'état d'esprit, de mentalité, y compris parmi les industriels, qui sont prêts à agir et sont heureux qu'on les accompagne en ce sens ; ils sont d'ailleurs très demandeurs de ce projet de loi.

Je sollicite donc le retrait de ces amendements identiques, même si – je le sais – ces demandes de rapport traduisent la volonté, que nous partageons, de mettre en avant ces sujets.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Estrosi Sassone

Nous retirons l'amendement n° 179 rectifié, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Je retire également l'amendement n° 371 rectifié bis.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je vous remercie, mesdames, messieurs les sénateurs, de nous alerter sur ce sujet qui nous est cher et que nous allons évoquer lors de l’examen de l’article 4, à propos du statut des déchets dans la production industrielle.

Je vous répondrai, plus largement, que je préfère, à l’instar du rapporteur, l’action aux rapports. Et nous agissons.

Dès vendredi prochain, la Première ministre réunira le Conseil national de l’industrie (CNI). J’aurai alors l’honneur de lui présenter les plans de décarbonation des cinquante sites les plus émetteurs, sur certains desquels l’économie circulaire jouera un rôle important.

Vous l’avez dit, monsieur le rapporteur, et je l’avais souligné dans mon intervention liminaire : nous sommes dans une phase d’action. On observe un changement d’état d’esprit, de mentalité, y compris parmi les industriels, qui sont prêts à agir et sont heureux qu’on les accompagne en ce sens ; ils sont d’ailleurs très demandeurs de ce projet de loi.

Je sollicite donc le retrait de ces amendements identiques, même si – je le sais – ces demandes de rapport traduisent la volonté, que nous partageons, de mettre en avant ces sujets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° ° 179 rectifié et 371 rectifié bis sont retirés.

Je mets aux voix les amendements identiques n° 85 rectifié ter, 248 rectifié et 333 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Estrosi Sassone

Nous retirons l’amendement n° 179 rectifié, madame la présidente !

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Je retire également l’amendement n° 371 rectifié bis.

Photo de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° ° 179 rectifié et 371 rectifié bis sont retirés.

Je mets aux voix les amendements identiques n° 85 rectifié ter, 248 rectifié et 333 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 179 rectifié et 371 rectifié bis sont retirés.

Je mets aux voix les amendements identiques n° 85 rectifié ter, 248 rectifié et 333 rectifié.

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 316, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre délégué.

Article 4 A

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet amendement tend à supprime l'article 4 A, inséré en commission, lequel vise à inscrire dans la loi des projets territoriaux d'industrie circulaire.

De notre point de vue, l'industrie circulaire est nationale. Il existe ainsi un grand opérateur, spécialisé dans le recyclage chimique de plastique, qui souhaite s'installer dans le nord de la France et qui aura besoin de plastique recyclé venant de partout, y compris peut-être de pays étrangers. Mettre en place des projets territoriaux extrêmement localisés d'industrie circulaire ne me semble donc pas adapté à ce que nous souhaitons faire dans ce domaine.

Cette industrie développera en effet de nouvelles technologies nécessitant sans doute qu'elle se procure des matériaux partout en France.

Les projets territoriaux d’industrie circulaire sont élaborés de manière concertée avec l’ensemble des acteurs d’un territoire et répondent à l’objectif de structuration de l’économie circulaire et de mise en œuvre d’un écosystème industriel territorial.

Ils participent à la consolidation de filières territorialisées et des modèles économiques circulaires, à la durabilité des ressources, à l’allongement de l’usage des produits, leur réemploi et leur régénération. Ils favorisent la résilience économique et environnementale des filières territorialisées pour une industrie durable et contribuent à la garantie de la souveraineté industrielle nationale.

À l’initiative de l’État et de ses établissements publics, des collectivités territoriales, des associations, des microentreprises, petites et moyennes entreprises définies à l’article 51 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie et d’autres acteurs du territoire, ils sont formalisés sous la forme d’un contrat entre les partenaires engagés.

Un réseau national des projets territoriaux d’industrie circulaire suit le déploiement de ces projets territoriaux d’industrie circulaire, met en avant les bonnes pratiques et construit des outils méthodologiques au service des collectivités territoriales et des partenaires économiques et associatifs.

Les projets territoriaux d’industrie circulaire s’appuient sur un diagnostic partagé de l’industrie et de l’économie circulaire sur le territoire et la définition d’actions opérationnelles visant la réalisation du projet.

Ils peuvent mobiliser des fonds privés. Ils peuvent également générer leurs propres ressources.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 316, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je suis quelque peu étonné du changement de pied du ministre, d'un amendement à l'autre : alors qu'il vient de dire tout le bien qu'il pensait de l'économie circulaire, il demande désormais le retrait d'une avancée prévue par la commission en la matière.

Il faut toujours rendre à César ce qui appartient à César, en l'occurrence M. Fernique, qui a convaincu la commission de la pertinence de répliquer le modèle des projets alimentaires territoriaux en matière d'industrie circulaire.

Contrairement à ce qu'affirme le Gouvernement, cette initiative spécifique et ciblée pourrait utilement compléter les dispositifs de planification existants, notamment les schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet).

La commission est défavorable à la suppression de son apport.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet amendement tend à supprime l’article 4 A, inséré en commission, lequel vise à inscrire dans la loi des projets territoriaux d’industrie circulaire.

De notre point de vue, l’industrie circulaire est nationale. Il existe ainsi un grand opérateur, spécialisé dans le recyclage chimique de plastique, qui souhaite s’installer dans le nord de la France et qui aura besoin de plastique recyclé venant de partout, y compris peut-être de pays étrangers. Mettre en place des projets territoriaux extrêmement localisés d’industrie circulaire ne me semble donc pas adapté à ce que nous souhaitons faire dans ce domaine.

Cette industrie développera en effet de nouvelles technologies nécessitant sans doute qu’elle se procure des matériaux partout en France.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet amendement tend à supprimer l’article 4 A, inséré en commission, lequel vise à inscrire dans la loi des projets territoriaux d’industrie circulaire.

De notre point de vue, l’industrie circulaire est nationale. Il existe ainsi un grand opérateur, spécialisé dans le recyclage chimique de plastique, qui souhaite s’installer dans le nord de la France et qui aura besoin de plastique recyclé venant de partout, y compris peut-être de pays étrangers. Mettre en place des projets territoriaux extrêmement localisés d’industrie circulaire ne me semble donc pas adapté à ce que nous souhaitons faire dans ce domaine.

Cette industrie développera en effet de nouvelles technologies nécessitant sans doute qu’elle se procure des matériaux partout en France.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je ne vous comprends plus, monsieur le ministre. Il ne s'agit pas d'opposer l'échelon national au territorial, ou au local, ou bien l'inverse ! Nous soutenons, à la fois, le développement de l'économie circulaire, les territoires et la réindustrialisation, et nous sommes d'accord avec vous sur beaucoup de points. Mais quand il s'agit de passer aux mesures concrètes – en l'occurrence, il ne s'agit pas de demander un rapport –, vous vous y opposez soudain.

La création de projets territoriaux d'industrie circulaire associant entreprises, collectivités, État et associations va dans le sens de la valorisation et de l'optimisation des ressources des territoires, au plus près de la demande.

Bien sûr, le marché de ces industries dépasse souvent l'échelle du territoire, mais cet outil serait complémentaire et facultatif : c'est un levier qu'il faut accorder à nos territoires et à nos industriels. Il est non pas contradictoire, mais complémentaire avec une vision de l'industrie.

La compétence élargie d'animation et de coordination de l'économie circulaire, qui a été accordée aux conseils régionaux par la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite « loi Agec », vient en support, mais ne répond pas au même objectif.

Quant au programme Territoires d'industrie, il répond principalement aux besoins d'ingénierie au sein des territoires industriels et de soutien aux entreprises industrielles en difficulté. Ce programme n'a donc que le nom en commun avec les projets territoriaux d'industrie circulaire : il n'englobe pas suffisamment les spécificités de l'économie circulaire que nous abordons ici.

L'amendement gouvernemental, qui vise à supprimer cet article 4 A, n'est guère sous-tendu par la confiance envers l'intelligence et la dynamique des territoires. En l'adoptant alors que la Fête de la musique bat son plein, la chambre des territoires commettrait un couac assez dissonant.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je suis quelque peu étonné du changement de pied du ministre, d’un amendement à l’autre : alors qu’il vient de dire tout le bien qu’il pensait de l’économie circulaire, il demande désormais le retrait d’une avancée prévue par la commission en la matière.

Il faut toujours rendre à César ce qui appartient à César, en l’occurrence M. Fernique, qui a convaincu la commission de la pertinence de répliquer le modèle des projets alimentaires territoriaux en matière d’industrie circulaire.

Contrairement à ce qu’affirme le Gouvernement, cette initiative spécifique et ciblée pourrait utilement compléter les dispositifs de planification existants, notamment les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet).

La commission est défavorable à la suppression de son apport.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je ne vous comprends plus, monsieur le ministre. Il ne s’agit pas d’opposer l’échelon national au territorial, ou au local, ou bien l’inverse ! Nous soutenons, à la fois, le développement de l’économie circulaire, les territoires et la réindustrialisation, et nous sommes d’accord avec vous sur beaucoup de points. Mais quand il s’agit de passer aux mesures concrètes – en l’occurrence, il ne s’agit pas de demander un rapport –, vous vous y opposez soudain.

La création de projets territoriaux d’industrie circulaire associant entreprises, collectivités, État et associations va dans le sens de la valorisation et de l’optimisation des ressources des territoires, au plus près de la demande.

Bien sûr, le marché de ces industries dépasse souvent l’échelle du territoire, mais cet outil serait complémentaire et facultatif : c’est un levier qu’il faut accorder à nos territoires et à nos industriels. Il est non pas contradictoire, mais complémentaire avec une vision de l’industrie.

La compétence élargie d’animation et de coordination de l’économie circulaire, qui a été accordée aux conseils régionaux par la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite « loi Agec », vient en support, mais ne répond pas au même objectif.

Quant au programme Territoires d’industrie, il répond principalement aux besoins d’ingénierie au sein des territoires industriels et de soutien aux entreprises industrielles en difficulté. Ce programme n’a donc que le nom en commun avec les projets territoriaux d’industrie circulaire : il n’englobe pas suffisamment les spécificités de l’économie circulaire que nous abordons ici.

L’amendement gouvernemental, qui vise à supprimer cet article 4 A, n’est guère sous-tendu par la confiance envers l’intelligence et la dynamique des territoires. En l’adoptant alors que la Fête de la musique bat son plein, la chambre des territoires commettrait un couac assez dissonant.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Je ne vous comprends plus, monsieur le ministre. Il ne s’agit pas d’opposer l’échelon national au territorial, ou au local, ou bien l’inverse ! Nous soutenons, à la fois, le développement de l’économie circulaire, les territoires et la réindustrialisation, et nous sommes d’accord avec vous sur beaucoup de points. Mais quand il s’agit de passer aux mesures concrètes – en l’occurrence, il ne s’agit pas de demander un rapport –, vous vous y opposez soudain.

La création de projets territoriaux d’industrie circulaire associant entreprises, collectivités, État et associations va dans le sens de la valorisation et de l’optimisation des ressources des territoires, au plus près de la demande.

Bien sûr, le marché de ces industries dépasse souvent l’échelle du territoire, mais cet outil serait complémentaire et facultatif : c’est un levier qu’il faut accorder à nos territoires et à nos industriels. Il est non pas contradictoire, mais complémentaire avec une vision de l’industrie.

La compétence élargie d’animation et de coordination de l’économie circulaire, qui a été accordée aux conseils régionaux par la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi Agec, vient en support, mais ne répond pas au même objectif.

Quant au programme Territoires d’industrie, il répond principalement aux besoins d’ingénierie au sein des territoires industriels et de soutien aux entreprises industrielles en difficulté. Ce programme n’a donc que le nom en commun avec les projets territoriaux d’industrie circulaire : il n’englobe pas suffisamment les spécificités de l’économie circulaire que nous abordons ici.

L’amendement gouvernemental, qui vise à supprimer cet article 4 A, n’est guère sous-tendu par la confiance envers l’intelligence et la dynamique des territoires. En l’adoptant alors que la fête de la musique bat son plein, la chambre des territoires commettrait un couac assez dissonant.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Loin de moi l'idée de remettre en cause les compétences et les qualités des territoires, non plus que leur capacité à s'organiser pour développer l'industrie.

Vous l'avez dit, monsieur le sénateur, Territoires d'industrie est un succès. Ce programme permet aux territoires et aux élus de différents niveaux de s'organiser pour développer localement l'industrie, dans des territoires qui y croient et souhaitent mettre en place des stratégies communes. Cela n'empêche en aucun cas d'y intégrer des enjeux d'économie circulaire.

Je considère que Territoires d'industrie permet d'ores et déjà de satisfaire votre souhait. Par ailleurs, en obligeant à créer des programmes territoriaux spécifiquement liés à l'industrie circulaire, vous risquez d'obérer des projets à vocation nationale qui devront, pour fonctionner, se procurer des déchets partout. Paradoxalement, le fait d'envisager un projet du point de vue local aurait pour conséquence de sous-évaluer son intérêt économique et territorial.

C'est la raison pour laquelle je souhaite la suppression de l'article 4 A. Même si je pars, non pas perdant, mais pas tout à fait gagnant, je tiens à insister sur le fait que cet amendement ne vise en aucun cas à obérer les capacités des autorités locales de s'organiser autour de leur industrie.

Utilisons pleinement le programme Territoires d'industrie, auquel je crois, et adoptez cet amendement sans couac, dans l'harmonie et la douceur !

Sourires.

Sourires.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Loin de moi l’idée de remettre en cause les compétences et les qualités des territoires, non plus que leur capacité à s’organiser pour développer l’industrie.

Vous l’avez dit, monsieur le sénateur, Territoires d’industrie est un succès. Ce programme permet aux territoires et aux élus de différents niveaux de s’organiser pour développer localement l’industrie, dans des territoires qui y croient et souhaitent mettre en place des stratégies communes. Cela n’empêche en aucun cas d’y intégrer des enjeux d’économie circulaire.

Je considère que Territoires d’industrie permet d’ores et déjà de satisfaire votre souhait. Par ailleurs, en obligeant à créer des programmes territoriaux spécifiquement liés à l’industrie circulaire, vous risquez d’obérer des projets à vocation nationale qui devront, pour fonctionner, se procurer des déchets partout. Paradoxalement, le fait d’envisager un projet du point de vue local aurait pour conséquence de sous-évaluer son intérêt économique et territorial.

C’est la raison pour laquelle je souhaite la suppression de l’article 4 A. Même si je pars, non pas perdant, mais pas tout à fait gagnant, je tiens à insister sur le fait que cet amendement ne vise en aucun cas à obérer les capacités des autorités locales de s’organiser autour de leur industrie.

Utilisons pleinement le programme Territoires d’industrie, auquel je crois, et adoptez cet amendement sans couac, dans l’harmonie et la douceur !

L'amendement n'est pas adopté.

Sourires.

L'article 4 A est adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Photo de Pascale Gruny

L’amendement n° 382 n’est pas soutenu.

Article 4

3° Le chapitre Ier du titre IV du livre V est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du I de l'article L. 541-3, après la référence : « L. 541-21-2-3 », sont insérés les mots : « et de celles prévues à la section 4 » ;

b) À la première phrase du premier alinéa du II de l'article L. 541-42, les mots : «, outre les sanctions prévues à l'article L. 541-3 » sont supprimés ;

c) L'article L. 541-42-1 est ainsi modifié :

– les mots : « des articles L. 121-1, L. 121-2 et L. 122-1 » sont remplacés par les mots : « de l'article L. 121-1 » ;

– il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Les sanctions prises en application des articles L. 541-42-2 et L. 541-42-3 interviennent après que la personne concernée a été informée des faits qui lui sont reprochés et des sanctions encourues, ainsi que de la possibilité de présenter ses observations, écrites ou orales, dans un délai qui lui est précisé, le cas échéant assisté par un conseil ou représenté par un mandataire de son choix. » ;

d) La section 4 est complétée par un article L. 541-42-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -42 -3. – Sans préjudice des poursuites pénales qui peuvent être engagées sur le fondement de l'article L. 541-46, le ministre chargé de l'environnement peut prononcer une amende administrative à l'encontre du notifiant de fait ou, à défaut, de droit, au sens du II de l'article L. 541-41 qui a :

« 1° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets alors que le transfert n'est pas accompagné des documents de notification ou de mouvement prévus à l'article 4 du règlement (CE) n° 1013/2006 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2006 concernant les transferts de déchets ;

« 2° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets pour lequel le producteur, le destinataire ou l'installation de destination des déchets ne sont pas ceux mentionnés dans les documents de notification ou de mouvement prévus au même article 4 ;

« 3° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets d'une nature différente de celle indiquée dans les documents de notification ou de mouvement prévus audit article 4, ou portant sur une quantité de déchets significativement supérieure ;

« 4° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets dont la valorisation ou l'élimination est réalisée en méconnaissance de la réglementation communautaire ou internationale ;

« 5° Exporté des déchets en méconnaissance des articles 34, 36, 39 et 40 du même règlement ;

« 6° Importé des déchets en méconnaissance des articles 41 et 43 dudit règlement ;

« 7° Procédé à un mélange de déchets au cours du transfert en méconnaissance de l'article 19 du même règlement.

« Le ministre ne peut infliger une amende plus de trois ans après le constat du transfert illicite.

« Le montant de l'amende tient compte de la gravité des manquements constatés et est au plus égal à cinq fois le coût de traitement des déchets concernés par le transfert illicite, calculé en appliquant la valeur des tarifs forfaitaires de traitement des déchets servant au calcul des garanties financières des transferts transfrontaliers de déchets.

« Le recouvrement est effectué comme en matière de créances de l'État étrangères à l'impôt et au domaine. »

Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° A

a) Au début, est ajoutée la mention : « I. – » ;

b) Il est ajouté un II ainsi rédigé :

« II. – Dans le cas où un résidu de production est produit dans une plateforme industrielle, telle que définie à l’article L. 515-48, et où son utilisation au sein de cette même plateforme est certaine, ce résidu est réputé être un sous-produit, à condition que l’exploitant de l’installation dont il est issu s’assure des conditions mentionnées au I du présent article. » ;

1° Le I de l’article L. 541-4-3 est ainsi modifié :

a) La première phrase du sixième alinéa est ainsi modifiée :

– au début, est ajoutée la mention : « I bis. – » ;

– les mots : « présent I » sont remplacés par les mots : « I du présent article » ;

b) Après le septième alinéa, il est inséré un I ter ainsi rédigé :

« I ter. – Une substance ou un objet élaboré dans une installation de production qui utilise pour tout ou partie des déchets comme matière première, n’a pas le statut de déchet quand cette substance ou cet objet est similaire à la substance ou à l’objet qui aurait été produit sans avoir recours à des déchets, sous réserve que l’exploitant de l’installation de production respecte les conditions mentionnées au I du présent article. » ;

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 315, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Remplacer les mots :

des conditions mentionnées au I du présent article

par les mots :

que le résidu n'aura pas d'incidences globales nocives pour l'environnement ou la santé humaine

La parole est à M. le ministre délégué.

Supprimé

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Si vous me le permettez, madame la présidente, avant de présenter cet amendement, j'aimerais dire quelques mots sur l'article 4.

J'ai eu l'occasion de le dire lors de discussion générale, pour développer l'industrie verte, il faut s'atteler à une filière du réemploi et du recyclage industriel. Or la France a surtransposé une directive européenne en retenant une définition explicite des déchets en réemploi dans l'industrie, là où la plupart des autres pays européens ont choisi une définition implicite.

En pratique, cela signifie que pour recycler un tee-shirt en chiffon, ou pour réutiliser des déchets de fibre de carbone – j'ai rencontré ce matin, au salon du Bourget, une entreprise dont c'est la spécialité – afin de fabriquer une nouvelle fibre de carbone, la procédure dure un an pour sortir ces matériaux du statut de déchet.

L'adoption de l'article 4 est donc, selon nous, essentielle, notamment afin de tenir compte des zones dans lesquelles des industriels peuvent s'organiser entre eux pour utiliser de manière optimale les déchets des uns et des autres.

Notre réglementation est bien trop complexe. Cet article prévoit une simplification bienvenue qui permettra à l'économie circulaire de changer de dimension. Et dès lors qu'on libéralise l'utilisation des déchets, dans une logique nationale de réutilisation, il nous semble également important de renforcer les sanctions administratives en cas de transfert illicite.

J'en viens à l'amendement n° 315 du Gouvernement, qui vise à simplifier la disposition relative aux résidus de production au sein des plateformes industrielles.

La rédaction adoptée en commission a simplifié l'approche prévue à l'article 4. Parmi les conditions à remplir pour qu'un résidu puisse être réutilisé, le Conseil d'État avait estimé que seule était nécessaire celle qui est relative à l'absence d'incidence globale nocive. Cet amendement permet d'opérer ce recentrage en revenant à une rédaction très proche de la rédaction initiale.

Je vous invite donc, monsieur le rapporteur, à soutenir pleinement cet amendement.

3° Le chapitre Ier du titre IV du livre V est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du I de l’article L. 541-3, après la référence : « L. 541-21-2-3 », sont insérés les mots : « et de celles prévues à la section 4 » ;

b) À la première phrase du premier alinéa du II de l’article L. 541-42, les mots : «, outre les sanctions prévues à l’article L. 541-3 » sont supprimés ;

c) L’article L. 541-42-1 est ainsi modifié :

– les mots : « des articles L. 121-1, L. 121-2 et L. 122-1 » sont remplacés par les mots : « de l’article L. 121-1 » ;

– il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Les sanctions prises en application des articles L. 541-42-2 et L. 541-42-3 interviennent après que la personne concernée a été informée des faits qui lui sont reprochés et des sanctions encourues, ainsi que de la possibilité de présenter ses observations, écrites ou orales, dans un délai qui lui est précisé, le cas échéant assisté par un conseil ou représenté par un mandataire de son choix. » ;

d) La section 4 est complétée par un article L. 541-42-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -42 -3. – Sans préjudice des poursuites pénales qui peuvent être engagées sur le fondement de l’article L. 541-46, le ministre chargé de l’environnement peut prononcer une amende administrative à l’encontre du notifiant de fait ou, à défaut, de droit, au sens du II de l’article L. 541-41 qui a :

« 1° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets alors que le transfert n’est pas accompagné des documents de notification ou de mouvement prévus à l’article 4 du règlement (CE) n° 1013/2006 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2006 concernant les transferts de déchets ;

« 2° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets pour lequel le producteur, le destinataire ou l’installation de destination des déchets ne sont pas ceux mentionnés dans les documents de notification ou de mouvement prévus au même article 4 ;

« 3° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets d’une nature différente de celle indiquée dans les documents de notification ou de mouvement prévus audit article 4, ou portant sur une quantité de déchets significativement supérieure ;

« 4° Procédé ou fait procéder à un transfert de déchets dont la valorisation ou l’élimination est réalisée en méconnaissance de la réglementation communautaire ou internationale ;

« 5° Exporté des déchets en méconnaissance des articles 34, 36, 39 et 40 du même règlement ;

« 6° Importé des déchets en méconnaissance des articles 41 et 43 dudit règlement ;

« 7° Procédé à un mélange de déchets au cours du transfert en méconnaissance de l’article 19 du même règlement.

« Le ministre ne peut infliger une amende plus de trois ans après le constat du transfert illicite.

« Le montant de l’amende tient compte de la gravité des manquements constatés et est au plus égal à cinq fois le coût de traitement des déchets concernés par le transfert illicite, calculé en appliquant la valeur des tarifs forfaitaires de traitement des déchets servant au calcul des garanties financières des transferts transfrontaliers de déchets.

« Le recouvrement est effectué comme en matière de créances de l’État étrangères à l’impôt et au domaine. »

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 315, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Remplacer les mots :

des conditions mentionnées au I du présent article

par les mots :

que le résidu n’aura pas d’incidences globales nocives pour l’environnement ou la santé humaine

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le dispositif relatif aux résidus de production du projet de loi initial posait problème au regard du droit de l'Union européenne. La directive-cadre sur les déchets prévoit en effet que les résidus de production ont soit un statut de déchet, soit un statut de sous-produit, à condition de respecter les conditions fixées par le droit européen et le code de l'environnement.

Ces deux qualifications sont exclusives l'une de l'autre, et il n'est pas possible pour un État membre de prévoir de qualification alternative. C'est pourtant ce que prévoit le dispositif proposé par le Gouvernement, qui crée une présomption de non-application du statut de déchet pour des résidus de production issus d'une plateforme industrielle, sans pour autant faire référence à la notion de sous-produit.

La commission a donc corrigé ce point afin de mieux articuler la proposition formulée par le Gouvernement avec la notion de sous-produit cadrée par la directive européenne.

Je constate que le Gouvernement s'inscrit dans cette logique en amendant notre proposition, mais il le fait, à notre sens, imparfaitement puisqu'il ne retient pas l'ensemble des conditions prévues par le droit européen pour encadrer la notion de sous-produit. De fait, cet amendement vise à créer en quelque sorte une catégorie nouvelle de « sous-sous-produit », ce qui me semble problématique vis-à-vis du droit européen.

Au regard de cette analyse développée par la commission, j'émets un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Si vous me le permettez, madame la présidente, avant de présenter cet amendement, j’aimerais dire quelques mots sur l’article 4.

J’ai eu l’occasion de le dire lors de discussion générale, pour développer l’industrie verte, il faut s’atteler à une filière du réemploi et du recyclage industriel. Or la France a surtransposé une directive européenne en retenant une définition explicite des déchets en réemploi dans l’industrie, là où la plupart des autres pays européens ont choisi une définition implicite.

En pratique, cela signifie que pour recycler un tee-shirt en chiffon, ou pour réutiliser des déchets de fibre de carbone – j’ai rencontré ce matin, au salon du Bourget, une entreprise dont c’est la spécialité – afin de fabriquer une nouvelle fibre de carbone, la procédure dure un an pour sortir ces matériaux du statut de déchet.

L’adoption de l’article 4 est donc, selon nous, essentielle, notamment afin de tenir compte des zones dans lesquelles des industriels peuvent s’organiser entre eux pour utiliser de manière optimale les déchets des uns et des autres.

Notre réglementation est bien trop complexe. Cet article prévoit une simplification bienvenue qui permettra à l’économie circulaire de changer de dimension. Et dès lors qu’on libéralise l’utilisation des déchets, dans une logique nationale de réutilisation, il nous semble également important de renforcer les sanctions administratives en cas de transfert illicite.

J’en viens à l’amendement n° 315 du Gouvernement, qui vise à simplifier la disposition relative aux résidus de production au sein des plateformes industrielles.

La rédaction adoptée en commission a simplifié l’approche prévue à l’article 4. Parmi les conditions à remplir pour qu’un résidu puisse être réutilisé, le Conseil d’État avait estimé que seule était nécessaire celle qui est relative à l’absence d’incidence globale nocive. Cet amendement permet d’opérer ce recentrage en revenant à une rédaction très proche de la rédaction initiale.

Je vous invite donc, monsieur le rapporteur, à soutenir pleinement cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le dispositif relatif aux résidus de production du projet de loi initial posait problème au regard du droit de l’Union européenne. La directive-cadre sur les déchets prévoit en effet que les résidus de production ont soit un statut de déchet, soit un statut de sous-produit, à condition de respecter les conditions fixées par le droit européen et le code de l’environnement.

Ces deux qualifications sont exclusives l’une de l’autre, et il n’est pas possible pour un État membre de prévoir de qualification alternative. C’est pourtant ce que prévoit le dispositif proposé par le Gouvernement, qui crée une présomption de non-application du statut de déchet pour des résidus de production issus d’une plateforme industrielle, sans pour autant faire référence à la notion de sous-produit.

La commission a donc corrigé ce point afin de mieux articuler la proposition formulée par le Gouvernement avec la notion de sous-produit cadrée par la directive européenne.

Je constate que le Gouvernement s’inscrit dans cette logique en amendant notre proposition, mais il le fait, à notre sens, imparfaitement puisqu’il ne retient pas l’ensemble des conditions prévues par le droit européen pour encadrer la notion de sous-produit. De fait, cet amendement vise à créer en quelque sorte une catégorie nouvelle de « sous-sous-produit », ce qui me semble problématique vis-à-vis du droit européen.

Au regard de cette analyse développée par la commission, j’émets un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° 95 rectifié bis, présenté par MM. Gold et Artano, Mmes Pantel et N. Delattre, MM. Guiol, Fialaire, Requier, Bilhac et Cabanel et Mme Guillotin, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 11

Insérer trois alinéas ainsi rédigés :

…° Après le IV du même article L. 541-4-3, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« … – Dans le cadre de leurs transferts entre États membres, les substances ou objets ayant cessé d'être des déchets dans un État membre de l'Union européenne, conformément aux dispositions de l'article 6 de la directive 2008/98/Conseil d'État du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives, prévu par la directive 2006/112/CE, en faveur des assujettis qui ne sont pas établis dans l'État membre du remboursement, mais dans un autre État membre, conservent leur statut de produit lors de leur entrée sur le territoire français.

« En cas de non-conformité aux dispositions de la directive-cadre, l'autorité administrative compétente peut remettre en cause la sortie du statut de déchet de la substance ou objet sur le territoire français. »

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

L'intégration dans nos produits manufacturés de matériaux secondaires est un enjeu écologique, mais également un levier d'indépendance et un facteur clef de relocalisation industrielle.

La sortie du statut de déchet autorise l'incorporation des déchets dans le processus de production industrielle ; son principe est donc au cœur d'une industrie circulaire.

L'absence de reconnaissance en droit français du statut de produits pour les objets exclus du statut de déchet dans les autres États de l'Union européenne pénalise notre tissu industriel. Nous sommes en effet dépendants de l'importation de nombreuses matières premières nécessaires à l'élaboration de produits manufacturés : matières premières fossiles ou minérales, mais aussi certaines matières végétales et renouvelables, introuvables en France du fait notamment de paramètres climatiques.

Cet amendement vise à maintenir sur le territoire français le statut de produits pour les substances ou objets ayant fait l'objet d'une sortie du statut de déchet dans un pays de l'Union européenne.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 133 rectifié ter, présenté par Mme M. Mercier, MM. Bacci et Belin, Mmes Bellurot et Billon, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa et Cambon, Mmes Di Folco et Dumont, M. Folliot, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. Gremillet et Henno, Mmes Imbert et Joseph, MM. Levi et Moga, Mme Perrot et MM. Piednoir, Sautarel, Savary et Sido, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 11

Insérer trois alinéas ainsi rédigés :

…° Après le IV du même article L. 541-4-3, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« – Dans le cadre de leurs transferts entre États membres, les substances ou objets ayant cessé d'être des déchets dans un État membre de l'Union européenne, conformément aux dispositions et conditions de l'article 6 de la directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives, conservent leur statut de produit lors de leur entrée sur le territoire français.

« L'autorité administrative compétente peut, le cas échéant, vérifier la conformité de la sortie du statut déchet aux dispositions de l'article 6 de la directive cadre européenne sur les déchets. En cas de non-conformité auxdites dispositions, l'autorité administrative compétente peut remettre en cause la sortie du statut de déchet de la substance ou objet sur le territoire français. » ;

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 95 rectifié bis, présenté par MM. Gold et Artano, Mmes Pantel et N. Delattre, MM. Guiol, Fialaire, Requier, Bilhac et Cabanel et Mme Guillotin, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 11

Insérer trois alinéas ainsi rédigés :

…° Après le IV du même article L. 541-4-3, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« … – Dans le cadre de leurs transferts entre États membres, les substances ou objets ayant cessé d’être des déchets dans un État membre de l’Union européenne, conformément aux dispositions de l’article 6 de la directive 2008/98/Conseil d’État du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives, prévu par la directive 2006/112/CE, en faveur des assujettis qui ne sont pas établis dans l’État membre du remboursement, mais dans un autre État membre, conservent leur statut de produit lors de leur entrée sur le territoire français.

« En cas de non-conformité aux dispositions de la directive-cadre, l’autorité administrative compétente peut remettre en cause la sortie du statut de déchet de la substance ou objet sur le territoire français. »

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement, quasi identique au précédent, a été excellemment défendu. Il soulève le problème de distorsion qui se pose au sein de l'Union européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

L’intégration dans nos produits manufacturés de matériaux secondaires est un enjeu écologique, mais également un levier d’indépendance et un facteur clef de relocalisation industrielle.

La sortie du statut de déchet autorise l’incorporation des déchets dans le processus de production industrielle ; son principe est donc au cœur d’une industrie circulaire.

L’absence de reconnaissance en droit français du statut de produits pour les objets exclus du statut de déchet dans les autres États de l’Union européenne pénalise notre tissu industriel. Nous sommes en effet dépendants de l’importation de nombreuses matières premières nécessaires à l’élaboration de produits manufacturés : matières premières fossiles ou minérales, mais aussi certaines matières végétales et renouvelables, introuvables en France du fait notamment de paramètres climatiques.

Cet amendement vise à maintenir sur le territoire français le statut de produits pour les substances ou objets ayant fait l’objet d’une sortie du statut de déchet dans un pays de l’Union européenne.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 133 rectifié ter, présenté par Mme M. Mercier, MM. Bacci et Belin, Mmes Bellurot et Billon, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa et Cambon, Mmes Di Folco et Dumont, M. Folliot, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. Gremillet et Henno, Mmes Imbert et Joseph, MM. Levi et Moga, Mme Perrot et MM. Piednoir, Sautarel, Savary et Sido, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 11

Insérer trois alinéas ainsi rédigés :

…° Après le IV du même article L. 541-4-3, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

«…. – Dans le cadre de leurs transferts entre États membres, les substances ou objets ayant cessé d’être des déchets dans un État membre de l’Union européenne, conformément aux dispositions et conditions de l’article 6 de la directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives, conservent leur statut de produit lors de leur entrée sur le territoire français.

« L’autorité administrative compétente peut, le cas échéant, vérifier la conformité de la sortie du statut déchet aux dispositions de l’article 6 de la directive cadre européenne sur les déchets. En cas de non-conformité auxdites dispositions, l’autorité administrative compétente peut remettre en cause la sortie du statut de déchet de la substance ou objet sur le territoire français. » ;

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Notre collègue Gremillet évoque un problème de distorsion : c'est précisément sur le fondement de cet élément que j'émettrai un avis défavorable.

Je rappelle que, hormis les critères pouvant être fixés à l'échelle européenne, il revient aux États membres de définir les modalités de la sortie du statut de déchet.

Ces amendements visent à revenir sur ce principe en prévoyant une reconnaissance automatique par la France de la sortie du statut de déchet dans un autre pays de l'Union européenne. Cela reviendrait à renoncer à notre souveraineté réglementaire en la matière. Nous devrions alors adopter les mêmes normes que des pays tiers de l'Union européenne, sans que la réciproque soit assurée.

Une telle disposition inciterait les industries à s'installer dans les pays où les règles sont les moins protectrices de l'environnement, ce qui est contraire à l'objectif recherché au travers du projet de loi.

J'émets donc, pour ces raisons, un avis défavorable. Ce sujet étant néanmoins très prégnant pour un certain nombre d'industriels, j'avancerai quelques pistes de réflexion sur lesquelles j'aimerais connaître l'avis du Gouvernement.

Peut-être pourrait-on permettre aux industriels de justifier, au cas par cas, auprès de l'administration française qu'une sortie du statut de déchet s'est faite à l'étranger dans les règles de l'art, ce qui permettrait une application du statut de produit aux objets ou substances concernés. Ou alors pourrait-on envisager une extension des critères communautaires de sortie du statut de déchet pour que les mêmes règles s'appliquent sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne.

Quel regard portez-vous, monsieur le ministre, sur ces propositions, sachant que nous sommes défavorables aux amendements ?

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Cet amendement, quasi identique au précédent, a été excellemment défendu. Il soulève le problème de distorsion qui se pose au sein de l’Union européenne.

Mme Sophie Primas manifeste sa déception.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Notre collègue Gremillet évoque un problème de distorsion : c’est précisément sur le fondement de cet élément que j’émettrai un avis défavorable.

Je rappelle que, hormis les critères pouvant être fixés à l’échelle européenne, il revient aux États membres de définir les modalités de la sortie du statut de déchet.

Ces amendements visent à revenir sur ce principe en prévoyant une reconnaissance automatique par la France de la sortie du statut de déchet dans un autre pays de l’Union européenne. Cela reviendrait à renoncer à notre souveraineté réglementaire en la matière. Nous devrions alors adopter les mêmes normes que des pays tiers de l’Union européenne, sans que la réciproque soit assurée.

Une telle disposition inciterait les industries à s’installer dans les pays où les règles sont les moins protectrices de l’environnement, ce qui est contraire à l’objectif recherché au travers du projet de loi.

J’émets donc, pour ces raisons, un avis défavorable. Ce sujet étant néanmoins très prégnant pour un certain nombre d’industriels, j’avancerai quelques pistes de réflexion sur lesquelles j’aimerais connaître l’avis du Gouvernement.

Peut-être pourrait-on permettre aux industriels de justifier, au cas par cas, auprès de l’administration française qu’une sortie du statut de déchet s’est faite à l’étranger dans les règles de l’art, ce qui permettrait une application du statut de produit aux objets ou substances concernés. Ou alors pourrait-on envisager une extension des critères communautaires de sortie du statut de déchet pour que les mêmes règles s’appliquent sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne.

Quel regard portez-vous, monsieur le ministre, sur ces propositions, sachant que nous sommes défavorables aux amendements ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Ces amendements soulèvent un véritable défi en matière de concurrence. Ils conduiraient, d'une certaine manière, à favoriser les déchets produits à l'étranger par rapport aux déchets français, qui, de ce fait, pourraient sembler trop coûteux et finir par être sous-utilisés. On les retrouverait dans nos chères décharges, ce qui ne me semble pas être l'objectif.

J'entends ce qui a été dit : le recyclage est insuffisant en France, il faut aller chercher les déchets ailleurs. Il faudra développer des tonnes et des tonnes de biomasse pour fournir à nos industriels la chaleur nécessaire à la production des carburants durables qui nous permettront de décarboner l'industrie. Mais la spécification actuelle des déchets ouvre trop largement la porte à des abus.

J'en viens à vos recommandations, monsieur le rapporteur.

En ce qui concerne votre première proposition, un industriel peut d'ores et déjà demander en France la sortie de ce statut d'un déchet importé.

Sur la deuxième proposition, vous avez raison. L'idéal serait d'harmoniser les statuts de déchet en Europe. Nous sommes prêts à porter ce combat, mais il sera long et douloureux…

En attendant, je souhaiterais que les amendements soient retirés ou qu'ils ne soient pas adoptés. Nous allons continuer à travailler sur une vision européenne du déchet recyclable, car c'est l'avenir de l'industrie. Les déchets ne sont plus des déchets : ils sont en train de devenir des matières premières, mais il faut qu'ils le soient conformément aux normes de sécurité françaises.

Mme Sophie Primas manifeste sa déception.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Ces amendements soulèvent un véritable défi en matière de concurrence. Ils conduiraient, d’une certaine manière, à favoriser les déchets produits à l’étranger par rapport aux déchets français, qui, de ce fait, pourraient sembler trop coûteux et finir par être sous-utilisés. On les retrouverait dans nos chères décharges, ce qui ne me semble pas être l’objectif.

J’entends ce qui a été dit : le recyclage est insuffisant en France, il faut aller chercher les déchets ailleurs. Il faudra développer des tonnes et des tonnes de biomasse pour fournir à nos industriels la chaleur nécessaire à la production des carburants durables qui nous permettront de décarboner l’industrie. Mais la spécification actuelle des déchets ouvre trop largement la porte à des abus.

J’en viens à vos recommandations, monsieur le rapporteur.

En ce qui concerne votre première proposition, un industriel peut d’ores et déjà demander en France la sortie de ce statut d’un déchet importé.

Sur la deuxième proposition, vous avez raison. L’idéal serait d’harmoniser les statuts de déchet en Europe. Nous sommes prêts à porter ce combat, mais il sera long et douloureux…

En attendant, je souhaiterais que les amendements soient retirés ou qu’ils ne soient pas adoptés. Nous allons continuer à travailler sur une vision européenne du déchet recyclable, car c’est l’avenir de l’industrie. Les déchets ne sont plus des déchets : ils sont en train de devenir des matières premières, mais il faut qu’ils le soient conformément aux normes de sécurité françaises.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 133 rectifié ter est retiré.

L'amendement n° 120 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, est ainsi libellé :

Alinéa 14

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

a) Le I de l'article L. 541-3 est ainsi rédigé :

« I. - Lorsque des produits usagés ou déchets sont abandonnés, déposés ou gérés contrairement aux dispositions des sous-sections 2 et 3 de la section 2 du présent chapitre ou aux prescriptions du présent chapitre, et des règlements pris pour leur application, à l'exception des prescriptions prévues au I de l'article L. 541-21-2-3, l'autorité titulaire du pouvoir de police compétente avise le producteur ou détenteur de déchets des faits qui lui sont reprochés ainsi que des sanctions qu'il encourt et, après l'avoir informé de la possibilité de présenter ses observations, écrites ou orales, dans un délai de dix jours, le cas échéant assisté par un conseil ou représenté par un mandataire de son choix, peut lui ordonner le paiement d'une amende au plus égale à 15 000 euros et le mettre en demeure d'effectuer les opérations nécessaires au respect de cette réglementation dans un délai déterminé. » ;

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Le renforcement des sanctions applicables au démantèlement des filières illégales que le projet de loi tend à accentuer traduit la nécessité de lutter contre ces filières.

Pour intensifier cette lutte, l'amendement que nous vous proposons vise à s'assurer que les sanctions sont appliquées, que les équipements collectés sont considérés comme des produits usagés ou comme des déchets. Les sanctions doivent en effet permettre de punir les acteurs qui alimentent les filières illégales en sortant du cadre réglementaire sécurisé, lequel garantit la conformité de traitement de ces équipements dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Je retire l’amendement n° 133 rectifié ter !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 133 rectifié ter est retiré.

L’amendement n° 120 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, est ainsi libellé :

Alinéa 14

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

a) Le I de l’article L. 541-3 est ainsi rédigé :

« I. - Lorsque des produits usagés ou déchets sont abandonnés, déposés ou gérés contrairement aux dispositions des sous-sections 2 et 3 de la section 2 du présent chapitre ou aux prescriptions du présent chapitre, et des règlements pris pour leur application, à l’exception des prescriptions prévues au I de l’article L. 541-21-2-3, l’autorité titulaire du pouvoir de police compétente avise le producteur ou détenteur de déchets des faits qui lui sont reprochés ainsi que des sanctions qu’il encourt et, après l’avoir informé de la possibilité de présenter ses observations, écrites ou orales, dans un délai de dix jours, le cas échéant assisté par un conseil ou représenté par un mandataire de son choix, peut lui ordonner le paiement d’une amende au plus égale à 15 000 euros et le mettre en demeure d’effectuer les opérations nécessaires au respect de cette réglementation dans un délai déterminé. » ;

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne reviendrai pas sur l'article L. 541-3 du code de l'environnement. L'amendement vise à le modifier pour que les sanctions prévues par cet article puissent s'appliquer aux déchets et aux produits usagés, ce qui me semble être une source de confusion.

En effet, nous l'avons vu il y a quelques instants, le droit de l'environnement reconnaît deux catégories : le déchet et le produit. Si les produits usagés visés dans l'amendement sont considérés comme des déchets, alors ce dernier est satisfait ; s'ils sont considérés comme des produits, l'amendement conduira à appliquer le régime de sanctions de l'article L. 541-3, une nouvelle catégorie mal définie, ce qui est une source d'insécurité juridique.

C'est la raison pour laquelle l'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Le renforcement des sanctions applicables au démantèlement des filières illégales que le projet de loi tend à accentuer traduit la nécessité de lutter contre ces filières.

Pour intensifier cette lutte, l’amendement que nous vous proposons vise à s’assurer que les sanctions sont appliquées, que les équipements collectés sont considérés comme des produits usagés ou comme des déchets. Les sanctions doivent en effet permettre de punir les acteurs qui alimentent les filières illégales en sortant du cadre réglementaire sécurisé, lequel garantit la conformité de traitement de ces équipements dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'ajouterai que l'amendement tel qu'il est rédigé, en supprimant l'alinéa 14 de l'article, fragilise le dispositif de l'article 4 sur les sanctions, que vous avez renforcé en commission en cas de transfert illicite vers l'étranger.

Je suggère le retrait de l'amendement ; à défaut, j'y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne reviendrai pas sur l’article L. 541-3 du code de l’environnement. L’amendement vise à le modifier pour que les sanctions prévues par cet article puissent s’appliquer aux déchets et aux produits usagés, ce qui me semble être une source de confusion.

En effet, nous l’avons vu il y a quelques instants, le droit de l’environnement reconnaît deux catégories : le déchet et le produit. Si les produits usagés visés dans l’amendement sont considérés comme des déchets, alors ce dernier est satisfait ; s’ils sont considérés comme des produits, l’amendement conduira à appliquer le régime de sanctions de l’article L. 541-3, une nouvelle catégorie mal définie, ce qui est une source d’insécurité juridique.

C’est la raison pour laquelle l’avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Madame Paoli-Gagin, l'amendement n° 120 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’ajouterai que l’amendement tel qu’il est rédigé, en supprimant l’alinéa 14 de l’article, fragilise le dispositif de l’article 4 sur les sanctions, que vous avez renforcé en commission en cas de transfert illicite vers l’étranger.

Je suggère le retrait de l’amendement ; à défaut, j’y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 120 rectifié est retiré.

L'amendement n° 379 rectifié bis, présenté par MM. Gremillet, Rietmann et Perrin, Mme Berthet, M. Brisson, Mmes Jacques, Thomas, Dumont, Malet et Gosselin et M. Sido, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 14

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

...) Après l'article L. 541-4-4, il est inséré un article L. 541-4-... ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -4 - – Un résidu de production, s'il est utilisé dans un processus de production, n'a pas le statut de déchet quand ce résidu de production est similaire à une substance ou un matériau qui aurait été produit sans avoir recours à des déchets. L'exploitant de l'installation de production s'assure du respect des conditions mentionnées aux points a) à d) du I de l'article 6 de la directive 2008/98/CE. » ;

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Madame Paoli-Gagin, l’amendement n° 120 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

L'industrie verte repose sur deux piliers : la décarbonation et l'économie circulaire. Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, après les propos que vous venez de tenir sur la nécessité d'avoir une véritable politique offensive en matière d'économie circulaire, cet amendement devrait vous satisfaire.

Il vise simplement à ce que ne soit pas conféré à un résidu de production le statut de déchet s'il est utilisé dans un processus de production, quand ce résidu de production est similaire à une substance ou à un matériau qui aurait été produit sans avoir recours à des déchets.

Cet enjeu est vraiment important pour notre économie, comme je l'ai dit lors de la discussion générale. Car, derrière cela, il s'agit d'innovation, de création et surtout de la capacité des industriels à trouver une nouvelle orientation industrielle, une nouvelle valorisation, à des résidus de fabrication de matériaux qui sont parfois rares dans nos territoires. C'est aussi un moyen de garder dans l'Hexagone une capacité de production industrielle circulaire, au lieu d'en laisser le bénéfice aux autres pays de l'Union européenne, comme on le constate, hélas, trop souvent.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 120 rectifié est retiré.

L’amendement n° 379 rectifié bis, présenté par MM. Gremillet, Rietmann et Perrin, Mme Berthet, M. Brisson, Mmes Jacques, Thomas, Dumont, Malet et Gosselin et M. Sido, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 14

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…) Après l’article L. 541-4-4, il est inséré un article L. 541-4-… ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -4 - … . – Un résidu de production, s’il est utilisé dans un processus de production, n’a pas le statut de déchet quand ce résidu de production est similaire à une substance ou un matériau qui aurait été produit sans avoir recours à des déchets. L’exploitant de l’installation de production s’assure du respect des conditions mentionnées aux points a) à d) du I de l’article 6 de la directive 2008/98/CE. » ;

La parole est à M. Daniel Gremillet.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je comprends bien vos arguments, mon cher collègue, mais au-delà du souhait que vous exprimez, il faut tout de même examiner les conséquences qu'aurait votre amendement dans le cadre réglementaire actuel.

Si l'on vous suivait, nous serions en contradiction avec la directive-cadre européenne relative aux déchets, qui prévoit – je vous le rappelle – que les résidus de production visés par l'amendement ont un statut soit de déchet, soit de sous-produit, à condition de respecter les conditions fixées par le droit européen et le code de l'environnement pour le statut de sous-produit. Il n'est pas possible d'inventer une troisième catégorie.

Si l'on accepte l'idée qu'il n'est pas possible de créer une nouvelle catégorie et que les résidus sont dans l'une ou l'autre des deux catégories, examinons alors les différentes hypothèses.

Si les résidus de production visés par l'amendement sont des sous-produits, au sens où ils répondent à la définition de ces derniers, alors l'amendement est satisfait. En effet, par définition, les résidus de production ne seraient alors pas des déchets.

En revanche, si ce sont des déchets, alors l'amendement pourrait conduire à desserrer très largement les exigences environnementales. En effet, il permettrait de faciliter le contournement des critères applicables à la sortie du statut de déchet. En somme, les producteurs et détenteurs de déchets pourraient réaliser des sorties de ce statut sans démarche particulière, sinon celle de justifier du respect des conditions légales en cas de contrôle.

C'était, d'une certaine manière, l'intention originelle du Gouvernement dans ce projet de loi, mais la commission n'a pas souhaité le suivre dans cette direction. Il ne faut pas, selon nous, ouvrir trop largement les vannes. Je rappelle que le statut de déchet a un objectif essentiel dans le code de l'environnement : celui d'éviter les risques pour l'environnement et la santé publique.

Pour ces raisons factuelles et juridiques, j'émets, au nom de la commission, un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

L’industrie verte repose sur deux piliers : la décarbonation et l’économie circulaire. Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, après les propos que vous venez de tenir sur la nécessité d’avoir une véritable politique offensive en matière d’économie circulaire, cet amendement devrait vous satisfaire.

Il vise simplement à ce que ne soit pas conféré à un résidu de production le statut de déchet s’il est utilisé dans un processus de production, quand ce résidu de production est similaire à une substance ou à un matériau qui aurait été produit sans avoir recours à des déchets.

Cet enjeu est vraiment important pour notre économie, comme je l’ai dit lors de la discussion générale. Car, derrière cela, il s’agit d’innovation, de création et surtout de la capacité des industriels à trouver une nouvelle orientation industrielle, une nouvelle valorisation, à des résidus de fabrication de matériaux qui sont parfois rares dans nos territoires. C’est aussi un moyen de garder dans l’Hexagone une capacité de production industrielle circulaire, au lieu d’en laisser le bénéfice aux autres pays de l’Union européenne, comme on le constate, hélas, trop souvent.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

L'avis est favorable, monsieur Gremillet. Votre amendement vise à permettre aux résidus de production de perdre leur statut de déchet lorsqu'ils sont similaires à une substance ou matériau produit sans recours à des déchets. Le mot « similaire » est important : c'est celui qui figure dans la directive européenne. Cet amendement me semble donc parfaitement compatible avec celle-ci.

Il s'agit d'une mesure de bon sens, qui permet d'élargir le cadre du projet de loi en le mettant en cohérence avec la directive européenne, et donc d'éviter une surtransposition. Elle permet à des industriels d'utiliser des déchets qui n'en sont pas vraiment puisqu'ils sont utilisés dans d'autres processus de production.

J'ai cherché un exemple concret, et je dois vous avouer que je n'en ai pas encore trouvé… Toutes les travées bruissent pour m'en donner un !

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je comprends bien vos arguments, mon cher collègue, mais au-delà du souhait que vous exprimez, il faut tout de même examiner les conséquences qu’aurait votre amendement dans le cadre réglementaire actuel.

Si l’on vous suivait, nous serions en contradiction avec la directive-cadre européenne relative aux déchets, qui prévoit – je vous le rappelle – que les résidus de production visés par l’amendement ont un statut soit de déchet, soit de sous-produit, à condition de respecter les conditions fixées par le droit européen et le code de l’environnement pour le statut de sous-produit. Il n’est pas possible d’inventer une troisième catégorie.

Si l’on accepte l’idée qu’il n’est pas possible de créer une nouvelle catégorie et que les résidus sont dans l’une ou l’autre des deux catégories, examinons alors les différentes hypothèses.

Si les résidus de production visés par l’amendement sont des sous-produits, au sens où ils répondent à la définition de ces derniers, alors l’amendement est satisfait. En effet, par définition, les résidus de production ne seraient alors pas des déchets.

En revanche, si ce sont des déchets, alors l’amendement pourrait conduire à desserrer très largement les exigences environnementales. En effet, il permettrait de faciliter le contournement des critères applicables à la sortie du statut de déchet. En somme, les producteurs et détenteurs de déchets pourraient réaliser des sorties de ce statut sans démarche particulière, sinon celle de justifier du respect des conditions légales en cas de contrôle.

C’était, d’une certaine manière, l’intention originelle du Gouvernement dans ce projet de loi, mais la commission n’a pas souhaité le suivre dans cette direction. Il ne faut pas, selon nous, ouvrir trop largement les vannes. Je rappelle que le statut de déchet a un objectif essentiel dans le code de l’environnement : celui d’éviter les risques pour l’environnement et la santé publique.

Pour ces raisons factuelles et juridiques, j’émets, au nom de la commission, un avis défavorable.

Léger brouhaha sur diverses travées.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il me semble donc utile que vous adoptiez cet amendement de bon sens.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

L’avis est favorable, monsieur Gremillet. Votre amendement vise à permettre aux résidus de production de perdre leur statut de déchet lorsqu’ils sont similaires à une substance ou matériau produit sans recours à des déchets. Le mot « similaire » est important : c’est celui qui figure dans la directive européenne. Cet amendement me semble donc parfaitement compatible avec celle-ci.

Il s’agit d’une mesure de bon sens, qui permet d’élargir le cadre du projet de loi en le mettant en cohérence avec la directive européenne, et donc d’éviter une surtransposition. Elle permet à des industriels d’utiliser des déchets qui n’en sont pas vraiment puisqu’ils sont utilisés dans d’autres processus de production.

J’ai cherché un exemple concret, et je dois vous avouer que je n’en ai pas encore trouvé… Toutes les travées bruissent pour m’en donner un !

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

L’avis est favorable, monsieur Gremillet. Votre amendement vise à permettre aux résidus de production de perdre leur statut de déchet lorsqu’ils sont similaires à une substance ou à un matériau produit sans recours à des déchets. Le mot « similaire » est important : c’est celui qui figure dans la directive européenne. Cet amendement me semble donc parfaitement compatible avec celle-ci.

Il s’agit d’une mesure de bon sens, qui permet d’élargir le cadre du projet de loi en le mettant en cohérence avec la directive européenne, et donc d’éviter une surtransposition. Elle permet à des industriels d’utiliser des déchets qui n’en sont pas vraiment puisqu’ils sont utilisés dans d’autres processus de production.

J’ai cherché un exemple concret, et je dois vous avouer que je n’en ai pas encore trouvé… Toutes les travées bruissent pour m’en donner un !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marta de Cidrac, pour explication de vote.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il me semble donc utile que vous adoptiez cet amendement de bon sens.

Léger brouhaha sur diverses travées.

Debut de section - PermalienPhoto de Marta de Cidrac

J'entends ce que vous dites, monsieur le ministre, mais il me semble que les explications de notre rapporteur sont très claires. Mon cher collègue Gremillet, on sait bien qu'il n'existe que deux types de statut : déchet ou sous-produit. Par conséquent, on ne peut pas en créer un troisième, comme cela a été très bien rappelé au sein de notre commission. Nous y sommes très vigilants.

Il faut que nous prenions un minimum de précautions pour nous assurer du respect du droit de l'environnement et de la protection de la santé dans le cadre de l'économie circulaire. Ce souci de précaution doit s'appliquer à un certain nombre de produits qui deviennent des déchets. On ne peut pas ouvrir trop largement la boîte de Pandore, car on ne sait pas si on pourra la refermer !

Je vous encourage à suivre l'avis de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marta de Cidrac, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Marta de Cidrac

J'entends ce que vous dites, monsieur le ministre, mais il me semble que les explications de notre rapporteur sont très claires. Mon cher collègue Gremillet, on sait bien qu'il n'existe que deux types de statut : déchet ou sous-produit. Par conséquent, on ne peut pas en créer un troisième, comme cela a été très bien rappelé au sein de notre commission. Nous y sommes très vigilants.

Il faut que nous prenions un minimum de précautions pour nous assurer du respect du droit de l'environnement et de la protection de la santé dans le cadre de l'économie circulaire. Ce souci de précaution doit s'appliquer à un certain nombre de produits qui deviennent des déchets. On ne peut pas ouvrir trop largement la boîte de Pandore, car on ne sait pas si l'on pourra la refermer !

Je vous encourage à suivre l'avis de la commission.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Il me semble donc utile que vous adoptiez cet amendement de bon sens.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Pour ma part, je suivrai votre avis, monsieur le ministre, et je voterai l'amendement de M. Gremillet. J'ai des exemples concrets, et je vais vous en donner un puisque vous en cherchez.

Avec la présidente de la commission des affaires économiques, Sophie Primas, nous avons visité il y a deux mois une entreprise dans le Jura spécialisée dans la fabrication d'emballages agroalimentaires en plastique, en bois et en carton. Dans l'agroalimentaire, légalement, il n'est pas possible d'utiliser du plastique de recyclage : il faut du plastique neuf, pour préserver la santé de nos concitoyens, qu'a évoquée notre collègue Marta de Cidrac.

En revanche, il arrive qu'il y ait des rebuts de plastique neuf utilisé pour fabriquer des emballages, qui finalement ne correspondent pas aux standards. Ces rebuts n'ont pas servi pour l'agroalimentaire, n'ont été en contact avec aucune substance, ne sont pas sortis de l'usine. Et pourtant l'entreprise n'a pas le droit de les utiliser pour fabriquer des emballages. Considérés comme des déchets, ils doivent être jetés, et sont souvent réutilisés à l'étranger.

Je le redis, je voterai cet amendement, qui est de bon sens. Il faut libérer les énergies, et par là même nos entreprises. J'invite mes collègues à le voter également, car c'est comme cela qu'on avance !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marta de Cidrac, pour explication de vote.

M. Pierre Louault applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Pour ma part, je suivrai votre avis, monsieur le ministre, et je voterai l'amendement de M. Gremillet. J'ai des exemples concrets, et je vais vous en donner un puisque vous en cherchez.

Avec la présidente de la commission des affaires économiques, Sophie Primas, nous avons visité il y a deux mois une entreprise dans le Jura spécialisée dans la fabrication d'emballages agroalimentaires en plastique, en bois et en carton. Dans l'agroalimentaire, légalement, il n'est pas possible d'utiliser du plastique de recyclage : il faut du plastique neuf, pour préserver la santé de nos concitoyens, qu'a évoquée notre collègue Marta de Cidrac.

En revanche, il arrive qu'il y ait des rebuts de plastique neuf utilisé pour fabriquer des emballages, qui finalement ne correspondent pas aux standards. Ces rebuts n'ont pas servi pour l'agroalimentaire, n'ont été en contact avec aucune substance, ne sont pas sortis de l'usine. Et pourtant, l'entreprise n'a pas le droit de les utiliser pour fabriquer des emballages. Considérés comme des déchets, ils doivent être jetés, et sont souvent réutilisés à l'étranger.

Je le redis, je voterai cet amendement, qui est de bon sens. Il faut libérer les énergies, et par là même nos entreprises. J'invite mes collègues à le voter également, car c'est comme cela qu'on avance !

Debut de section - PermalienPhoto de Marta de Cidrac

J’entends ce que vous dites, monsieur le ministre, mais il me semble que les explications de notre rapporteur sont très claires. Mon cher collègue Gremillet, on sait bien qu’il n’existe que deux types de statut : déchet ou sous-produit. Par conséquent, on ne peut pas en créer un troisième, comme cela a été très bien rappelé au sein de notre commission. Nous y sommes très vigilants.

Il faut que nous prenions un minimum de précautions pour nous assurer du respect du droit de l’environnement et de la protection de la santé dans le cadre de l’économie circulaire. Ce souci de précaution doit s’appliquer à un certain nombre de produits qui deviennent des déchets. On ne peut pas ouvrir trop largement la boîte de Pandore, car on ne sait pas si l’on pourra la refermer !

Je vous encourage à suivre l’avis de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

M. Pierre Louault applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Merci, monsieur le ministre ! Je le dis, car il faut mesurer l'importance de ce sujet en termes économiques. Je ne suis pas en train d'inventer une troisième voie. Vous venez de reprendre exactement mon propos.

Je citerai un deuxième exemple : celui des pneumatiques. Aujourd'hui, dans notre pays, une entreprise – Michelin pour ne pas la citer, mais il y en a d'autres – est dans l'incapacité de réutiliser des matières utilisées durant le process. Quel gâchis !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Pour ma part, je suivrai votre avis, monsieur le ministre, et je voterai l’amendement de M. Gremillet. J’ai des exemples concrets, et je vais vous en donner un puisque vous en cherchez.

Avec la présidente de la commission des affaires économiques, Sophie Primas, nous avons visité il y a deux mois une entreprise dans le Jura spécialisée dans la fabrication d’emballages agroalimentaires en plastique, en bois et en carton. Dans l’agroalimentaire, légalement, il n’est pas possible d’utiliser du plastique de recyclage : il faut du plastique neuf, pour préserver la santé de nos concitoyens, qu’a évoquée notre collègue Marta de Cidrac.

En revanche, il arrive qu’il y ait des rebuts de plastique neuf utilisé pour fabriquer des emballages, qui finalement ne correspondent pas aux standards. Ces rebuts n’ont pas servi pour l’agroalimentaire, n’ont été en contact avec aucune substance, ne sont pas sortis de l’usine. Et pourtant, l’entreprise n’a pas le droit de les utiliser pour fabriquer des emballages. Considérés comme des déchets, ils doivent être jetés, et sont souvent réutilisés à l’étranger.

Je le redis, je voterai cet amendement, qui est de bon sens. Il faut libérer les énergies, et par là même nos entreprises. J’invite mes collègues à le voter également, car c’est comme cela qu’on avance !

Mme Marta de Cidrac s'exclame.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Merci, monsieur le ministre ! Je le dis, car il faut mesurer l'importance de ce sujet en termes économiques. Je ne suis pas en train d'inventer une troisième voie. Vous venez de reprendre exactement mon propos.

Je citerai un deuxième exemple : celui des pneumatiques. Aujourd'hui, dans notre pays, une entreprise – Michelin pour ne pas la citer, mais il y en a d'autres – est dans l'incapacité de réutiliser des matières utilisées durant le process. Quel gâchis !

M. Pierre Louault applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Je le dis d'autant plus qu'un objectif de recyclage et de réintégration a été fixé pour 2028. Si l'on ne modifie pas les règles, si cet amendement n'est pas adopté, cet objectif ne pourra pas être tenu.

Je vous invite, mes chers collègues, à voter mon amendement. La navette permettra de sécuriser le dispositif pour répondre aux inquiétudes qui ont été exprimées. J'insiste, nous ne sommes pas en train de créer une troisième voie.

Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Marta de Cidrac, mais il ne faut pas mettre non plus l'économie française en situation d'appauvrissement sur des enjeux aussi importants. Car on donne alors des chances supplémentaires aux autres pays de l'Union européenne d'avoir une compétitivité meilleure que la nôtre.

Derrière cela, il y va, comme je l'ai déjà dit, de l'innovation et de la création d'emplois et de richesses dans nos territoires.

Mme Marta de Cidrac s'exclame.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Je le dis d'autant plus qu'un objectif de recyclage et de réintégration a été fixé pour 2028. Si l'on ne modifie pas les règles, si cet amendement n'est pas adopté, cet objectif ne pourra pas être tenu.

Je vous invite, mes chers collègues, à voter mon amendement. La navette permettra de sécuriser le dispositif pour répondre aux inquiétudes qui ont été exprimées. J'insiste, nous ne sommes pas en train de créer une troisième voie.

Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Marta de Cidrac, mais il ne faut pas mettre non plus l'économie française en situation d'appauvrissement sur des enjeux aussi importants. Car on donne alors des chances supplémentaires aux autres pays de l'Union européenne d'avoir une compétitivité meilleure que la nôtre.

Derrière cela, il y va, comme je l'ai déjà dit, de l'innovation et de la création d'emplois et de richesses dans nos territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Merci, monsieur le ministre ! Je le dis, car il faut mesurer l’importance de ce sujet en termes économiques. Je ne suis pas en train d’inventer une troisième voie. Vous venez de reprendre exactement mon propos.

Je citerai un deuxième exemple : celui des pneumatiques. Aujourd’hui, dans notre pays, une entreprise – Michelin pour ne pas la citer, mais il y en a d’autres – est dans l’incapacité de réutiliser des matières utilisées durant le process. Quel gâchis !

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Mme Angèle Préville . J'interviens pour soutenir l'avis du rapporteur et de notre collègue Marta de Cidrac. Il est normal que les emballages alimentaires soient mis au rebut, car leur qualité n'est pas suffisante pour qu'ils soient réutilisés dans le process de fabrication.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour explication de vote.

Mme Marta de Cidrac s ’ exclame.

MM. Olivier Rietmann et Laurent Somon lèvent les bras au ciel.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Mme Angèle Préville . J'interviens pour soutenir l'avis du rapporteur et de notre collègue Marta de Cidrac. Il est normal que les emballages alimentaires soient mis au rebut, car leur qualité n'est pas suffisante pour qu'ils soient réutilisés dans le process de fabrication.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Je le dis d’autant plus qu’un objectif de recyclage et de réintégration a été fixé pour 2028. Si l’on ne modifie pas les règles, si cet amendement n’est pas adopté, cet objectif ne pourra pas être tenu.

Je vous invite, mes chers collègues, à voter mon amendement. La navette permettra de sécuriser le dispositif pour répondre aux inquiétudes qui ont été exprimées. J’insiste, nous ne sommes pas en train de créer une troisième voie.

Je suis tout à fait d’accord avec ce qu’a dit Marta de Cidrac, mais il ne faut pas mettre non plus l’économie française en situation d’appauvrissement sur des enjeux aussi importants. Car on donne alors des chances supplémentaires aux autres pays de l’Union européenne d’avoir une compétitivité meilleure que la nôtre.

Derrière cela, il y va, comme je l’ai déjà dit, de l’innovation et de la création d’emplois et de richesses dans nos territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Il existe deux statuts – celui de déchet et celui de sous-produit –, qui sont tout à fait différents. Les entreprises respectent déjà ces deux statuts, qui sont effectifs. Un rebut ou un déchet ne peut pas être réutilisé, car il faut respecter les normes environnementales et sanitaires.

MM. Olivier Rietmann et Laurent Somon lèvent les bras au ciel.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Il existe deux statuts – celui de déchet et celui de sous-produit –, qui sont tout à fait différents. Les entreprises respectent déjà ces deux statuts, qui sont effectifs. Un rebut ou un déchet ne peut pas être réutilisé, car il faut respecter les normes environnementales et sanitaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Mme Angèle Préville. J’interviens pour soutenir l’avis du rapporteur et de notre collègue Marta de Cidrac. Il est normal que les emballages alimentaires soient mis au rebut, car leur qualité n’est pas suffisante pour qu’ils soient réutilisés dans le process de fabrication.

MM. Olivier Rietmann et Laurent Somon lèvent les bras au ciel.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne veux pas rallonger les débats, mais le point que nous évoquons est important et je ne voudrais pas laisser accréditer l'idée qu'il y aurait dans cet hémicycle, d'un côté, ceux qui défendraient l'économie et le développement économique et, de l'autre, ceux qui utiliseraient tous les moyens juridiques pour s'y opposer. C'est un procès d'intention qui n'a pas été fait ce soir, et je trouvais intéressant de le rappeler.

Nous sommes tous ici soucieux de faciliter le plus possible la réindustrialisation de notre pays et le développement de l'économie circulaire, comme l'ont dit le ministre et de nombreux collègues.

Une fois cela précisé, un des éléments importants qui nous ont été indiqués par les entrepreneurs au cours des auditions– dont vous relayez ici la voix très légitimement, monsieur Gremillet –, c'est leur volonté de se voir garantir une sécurité juridique. Or les meilleures intentions du monde ne l'assurent pas. Un investisseur veut la garantie qu'il y voie clair sur les règles.

Nous avons beaucoup travaillé au sein de la commission pour comprendre la législation, qui est – je vous l'accorde – un peu complexe, mais pour de bonnes raisons, qui ont été rappelées, de protection de l'environnement et de sécurité sanitaire.

Sans rentrer dans des détails trop techniques, il nous semble que, pour répondre aux différentes problématiques que vous avez exposées, il y a tout ce qu'il faut dans les textes, au regard de la lecture que nous en faisons. Les deux catégories existantes sont précisément définies : les déchets et les produits et sous-produits. Des procédures de sortie du statut de déchet sont prévues. Certes, elles sont réglementées, et je peux comprendre que certains ici veuillent faire « sauter » toute la législation…

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Il existe deux statuts – celui de déchet et celui de sous-produit –, qui sont tout à fait différents. Les entreprises respectent déjà ces deux statuts, qui sont effectifs. Un rebut ou un déchet ne peut pas être réutilisé, car il faut respecter les normes environnementales et sanitaires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne veux pas rallonger les débats, mais le point que nous évoquons est important et je ne voudrais pas laisser accréditer l'idée qu'il y aurait dans cet hémicycle, d'un côté, ceux qui défendraient l'économie et le développement économique et, de l'autre, ceux qui utiliseraient tous les moyens juridiques pour s'y opposer. C'est un procès d'intention qui n'a pas été fait ce soir, et je trouvais intéressant de le rappeler.

Nous sommes tous ici soucieux de faciliter le plus possible la réindustrialisation de notre pays et le développement de l'économie circulaire, comme l'ont dit le ministre et de nombreux collègues.

Une fois cela précisé, un des éléments importants qui nous ont été indiqués par les entrepreneurs au cours des auditions– dont vous relayez ici la voix très légitimement, monsieur Gremillet –, c'est leur volonté de se voir garantir une sécurité juridique. Or les meilleures intentions du monde ne l'assurent pas. Un investisseur veut la garantie qu'il y voie clair sur les règles.

Nous avons beaucoup travaillé au sein de la commission pour comprendre la législation, qui est – je vous l'accorde – un peu complexe, mais pour de bonnes raisons, qui ont été rappelées, de protection de l'environnement et de sécurité sanitaire.

Sans rentrer dans des détails trop techniques, il nous semble que, pour répondre aux différentes problématiques que vous avez exposées, il y a tout ce qu'il faut dans les textes, au regard de la lecture que nous en faisons. Les deux catégories existantes sont précisément définies : les déchets et les produits et sous-produits. Des procédures de sortie du statut de déchet sont prévues. Certes, elles sont réglementées, et je peux comprendre que certains ici veuillent faire « sauter » toute la législation…

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

… pour ne plus avoir à respecter ces règles.

Sur votre remarque, monsieur le ministre, relative au mot « similaire », cet adjectif figure dans la définition de la sortie implicite du statut de déchet, et pas dans la différenciation entre les déchets et les sous-produits. Tout cela est très complexe. Après une vérification très attentive de plusieurs heures, je confirme la lecture qui est celle de la commission : nous pensons que la création d'une troisième catégorie ne rendrait service à personne, car elle serait frappée d'insécurité juridique au regard de la directive-cadre européenne.

C'est pourquoi je maintiens notre avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

… pour ne plus avoir à respecter ces règles.

Sur votre remarque, monsieur le ministre, relative au mot « similaire », cet adjectif figure dans la définition de la sortie implicite du statut de déchet, et pas dans la différenciation entre les déchets et les sous-produits. Tout cela est très complexe. Après une vérification très attentive de plusieurs heures, je confirme la lecture qui est celle de la commission : nous pensons que la création d'une troisième catégorie ne rendrait service à personne, car elle serait frappée d'insécurité juridique au regard de la directive-cadre européenne.

C'est pourquoi je maintiens notre avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne veux pas rallonger les débats, mais le point que nous évoquons est important et je ne voudrais pas laisser accréditer l’idée qu’il y aurait dans cet hémicycle, d’un côté, ceux qui défendraient l’économie et le développement économique et, de l’autre, ceux qui utiliseraient tous les moyens juridiques pour s’y opposer. C’est un procès d’intention qui n’a pas été fait ce soir, et je trouvais intéressant de le rappeler.

Nous sommes tous ici soucieux de faciliter le plus possible la réindustrialisation de notre pays et le développement de l’économie circulaire, comme l’ont dit le ministre et de nombreux collègues.

Une fois cela précisé, un des éléments importants qui nous ont été indiqués par les entrepreneurs au cours des auditions– dont vous relayez ici la voix très légitimement, monsieur Gremillet –, c’est leur volonté de se voir garantir une sécurité juridique. Or les meilleures intentions du monde ne l’assurent pas. Un investisseur veut la garantie qu’il y voie clair sur les règles.

Nous avons beaucoup travaillé au sein de la commission pour comprendre la législation, qui est – je vous l’accorde – un peu complexe, mais pour de bonnes raisons, qui ont été rappelées, de protection de l’environnement et de sécurité sanitaire.

Sans rentrer dans des détails trop techniques, il nous semble que, pour répondre aux différentes problématiques que vous avez exposées, il y a tout ce qu’il faut dans les textes, au regard de la lecture que nous en faisons. Les deux catégories existantes sont précisément définies : les déchets et les produits et sous-produits. Des procédures de sortie du statut de déchet sont prévues. Certes, elles sont réglementées, et je peux comprendre que certains ici veuillent faire « sauter » toute la législation…

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je ne veux pas prolonger les débats, mais le point que nous évoquons est important et je ne voudrais pas laisser accréditer l’idée qu’il y aurait dans cet hémicycle, d’un côté, ceux qui défendraient l’économie et le développement économique et, de l’autre, ceux qui utiliseraient tous les moyens juridiques pour s’y opposer. C’est un procès d’intention qui n’a pas été fait ce soir, et je trouvais intéressant de le rappeler.

Nous sommes tous ici soucieux de faciliter le plus possible la réindustrialisation de notre pays et le développement de l’économie circulaire, comme l’ont dit le ministre et de nombreux collègues.

Une fois cela précisé, un des éléments importants qui nous ont été indiqués par les entrepreneurs au cours des auditions – dont vous relayez ici la voix très légitimement, monsieur Gremillet –, c’est leur volonté de se voir garantir une sécurité juridique. Or les meilleures intentions du monde ne l’assurent pas. Un investisseur veut la garantie qu’il y voie clair sur les règles.

Nous avons beaucoup travaillé au sein de la commission pour comprendre la législation, qui est – je vous l’accorde – un peu complexe, mais pour de bonnes raisons, qui ont été rappelées, de protection de l’environnement et de sécurité sanitaire.

Sans entrer dans des détails trop techniques, il nous semble que, pour répondre aux différentes problématiques que vous avez exposées, il y a tout ce qu’il faut dans les textes, au regard de la lecture que nous en faisons. Les deux catégories existantes sont précisément définies : les déchets et les produits et sous-produits. Des procédures de sortie du statut de déchet sont prévues. Certes, elles sont réglementées, et je peux comprendre que certains ici veuillent faire « sauter » toute la législation…

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Nous allons voter l'amendement de Daniel Gremillet.

Personne ne pourra me taxer de vouloir alléger toutes les règles sociales et environnementales de notre pays !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

MM. Michel Canévet et Olivier Rietmann, ainsi que M. le rapporteur pour avis, le confirment.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Nous allons voter l'amendement de Daniel Gremillet.

Personne ne pourra me taxer de vouloir alléger toutes les règles sociales et environnementales de notre pays !

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

… pour ne plus avoir à respecter ces règles.

Sur votre remarque, monsieur le ministre, relative au mot « similaire », cet adjectif figure dans la définition de la sortie implicite du statut de déchet, et pas dans la différenciation entre les déchets et les sous-produits. Tout cela est très complexe. Après une vérification très attentive de plusieurs heures, je confirme la lecture qui est celle de la commission : nous pensons que la création d’une troisième catégorie ne rendrait service à personne, car elle serait frappée d’insécurité juridique au regard de la directive-cadre européenne.

C’est pourquoi je maintiens notre avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

J'entends les interrogations sur les produits alimentaires, mais il précise qu'il faut s'assurer de l'absence de conséquences sociales et sanitaires. On peut estimer entre nous qu'il faut exclure ce domaine du dispositif. Mais, pour reprendre un exemple qui a été cité, jeter au rebut des tonnes et des tonnes de pneus qui doivent être mis de côté me semble complètement farfelu.

Comme je le dis toujours, si les règles ne sont pas bonnes, nous sommes là pour les changer.

MM. Michel Canévet et Olivier Rietmann, ainsi que M. le rapporteur pour avis, le confirment.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

M. Olivier Rietmann acquiesce.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

J'entends les interrogations sur les produits alimentaires, mais il précise qu'il faut s'assurer de l'absence de conséquences sociales et sanitaires. On peut estimer entre nous qu'il faut exclure ce domaine du dispositif. Mais, pour reprendre un exemple qui a été cité, jeter au rebut des tonnes et des tonnes de pneus qui doivent être mis de côté me semble complètement farfelu.

Comme je le dis toujours, si les règles ne sont pas bonnes, nous sommes là pour les changer.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Nous allons voter l’amendement de Daniel Gremillet.

Personne ne pourra me taxer de vouloir alléger toutes les règles sociales et environnementales de notre pays !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

M. Olivier Rietmann acquiesce.

MM. Michel Canévet et Olivier Rietmann, ainsi que M. le rapporteur pour avis, le confirment.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Le débat est intéressant parce que la question est complexe. On voit bien ici tout ce qui se joue autour du mot « similaire », qui ne veut pas dire « identique ».

Je reviendrai simplement sur l'exemple du plastique qui a été cité. Le plastique suit souvent un processus pour être thermoformé. On le sait, à chaque fois que l'on travaille sur un plastique, on le fait évoluer. Le déchet, c'est-à-dire ce qui est autour du plastique que l'on a thermoformé, n'aura plus les mêmes caractéristiques que le produit originel. C'est pour cela que l'on ne peut pas le réutiliser de la même manière. Ce que je dis pour le plastique ne vaut peut-être pas pour d'autres exemples.

Mais le terme « similaire » induit, selon moi, un certain nombre de problématiques. C'est la raison pour laquelle je me rangerai à l'avis du rapporteur. Il existe déjà des procédures pour sortir du statut de déchet ; sans doute faudra-t-il les renforcer ou les examiner de manière plus attentive. On est là dans un entre-deux qui, à mon sens, pose problème.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

J’entends les interrogations sur les produits alimentaires, mais il précise qu’il faut s’assurer de l’absence de conséquences sociales et sanitaires. On peut estimer entre nous qu’il faut exclure ce domaine du dispositif. Mais, pour reprendre un exemple qui a été cité, jeter au rebut des tonnes et des tonnes de pneus qui doivent être mis de côté me semble complètement farfelu.

Comme je le dis toujours, si les règles ne sont pas bonnes, nous sommes là pour les changer.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Le débat est intéressant parce que la question est complexe. On voit bien ici tout ce qui se joue autour du mot « similaire », qui ne veut pas dire « identique ».

Je reviendrai simplement sur l'exemple du plastique qui a été cité. Le plastique suit souvent un processus pour être thermoformé. On le sait, chaque fois que l'on travaille sur un plastique, on le fait évoluer. Le déchet, c'est-à-dire ce qui est autour du plastique que l'on a thermoformé, n'aura plus les mêmes caractéristiques que le produit originel. C'est pour cela que l'on ne peut pas le réutiliser de la même manière. Ce que je dis pour le plastique ne vaut peut-être pas pour d'autres exemples.

Mais le terme « similaire » induit, selon moi, un certain nombre de problématiques. C'est la raison pour laquelle je me rangerai à l'avis du rapporteur. Il existe déjà des procédures pour sortir du statut de déchet ; sans doute faudra-t-il les renforcer ou les examiner de manière plus attentive. On est là dans un entre-deux qui, à mon sens, pose problème.

M. Olivier Rietmann acquiesce.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Mme Vanina Paoli- Gagin . Nous voterons cet amendement. Il fut un temps où on appelait tout simplement cela des chutes.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

M. Olivier Rietmann le confirme. – Mme Marta de Cidrac proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Mme Vanina Paoli- Gagin . Nous voterons cet amendement. Il fut un temps où l'on appelait tout simplement cela des chutes.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Le débat est intéressant parce que la question est complexe. On voit bien ici tout ce qui se joue autour du mot « similaire », qui ne veut pas dire « identique ».

Je reviendrai simplement sur l’exemple du plastique qui a été cité. Le plastique suit souvent un processus pour être thermoformé. On le sait, chaque fois que l’on travaille sur un plastique, on le fait évoluer. Le déchet, c’est-à-dire ce qui est autour du plastique que l’on a thermoformé, n’aura plus les mêmes caractéristiques que le produit originel. C’est pour cela que l’on ne peut pas le réutiliser de la même manière. Ce que je dis pour le plastique ne vaut peut-être pas pour d’autres exemples.

Mais le terme « similaire » induit, selon moi, un certain nombre de problématiques. C’est la raison pour laquelle je me rangerai à l’avis du rapporteur. Il existe déjà des procédures pour sortir du statut de déchet ; sans doute faudra-t-il les renforcer ou les examiner de manière plus attentive. On est là dans un entre-deux qui, à mon sens, pose problème.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Monsieur le ministre, pour vous donner un autre exemple, souvenez-vous que, lorsque nous avons visité Petit Bateau, nous avons vu ces résidus de tissu, puisqu'il reste toujours des petits morceaux qui sortent des métiers à tisser.

Faisons preuve de bon sens, tout en prévoyant des garde-fous, et nous devrions ainsi progresser.

M. Olivier Rietmann le confirme. – Mme Marta de Cidrac proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Didier Mandelli, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Monsieur le ministre, pour vous donner un autre exemple, souvenez-vous que, lorsque nous avons visité Petit Bateau, nous avons vu ces résidus de tissu, puisqu'il reste toujours des petits morceaux qui sortent des métiers à tisser.

Faisons preuve de bon sens, tout en prévoyant des garde-fous, et nous devrions ainsi progresser.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Mme Vanina Paoli-Gagin. Nous voterons cet amendement. Il fut un temps où l’on appelait tout simplement cela des chutes.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Je voudrais apporter un soutien total à notre rapporteur qui, comme tout rapporteur qui se respecte, a mené de nombreuses auditions et analysé avec les services tous les éléments, notamment cet amendement, qui a été rejeté par la commission.

Je peux comprendre le fond de l'amendement de notre collègue, qui est toujours très pertinent. Cela dit, il porte en germe un certain risque de dérives. Qu'est-ce qu'une chute ? Quels volumes peuvent être pris en compte ? Importe-t-on des chutes, et d'où viennent-elles ? On peut faire le lien avec l'amendement suivant.

Je serais tenté de dire : votons cet amendement, mes chers collègues ! M. le ministre en prendra la responsabilité, puisqu'il s'agit d'un projet de loi présenté par le Gouvernement. Si demain il s'avère, en lien avec le ministère de la transition écologique, que cet amendement n'est pas acceptable en l'état, le ministre pourra le remettre en question.

Pour ma part, je considère que le rapporteur a correctement fait son travail : s'il nous propose cet avis, c'est qu'il doit être suivi, comme c'est souvent le cas, par le plus grand nombre, à tout le moins par les membres de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Didier Mandelli, pour explication de vote.

M. Olivier Rietmann le confirme. – Mme Marta de Cidrac proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Je voudrais apporter un soutien total à notre rapporteur qui, comme tout rapporteur qui se respecte, a mené de nombreuses auditions et analysé avec les services tous les éléments, notamment cet amendement, qui a été rejeté par la commission.

Je peux comprendre le fond de l'amendement de notre collègue, qui est toujours très pertinent. Cela dit, il porte en germe un certain risque de dérives. Qu'est-ce qu'une chute ? Quels volumes peuvent être pris en compte ? Importe-t-on des chutes, et d'où viennent-elles ? On peut faire le lien avec l'amendement suivant.

Je serais tenté de dire : votons cet amendement, mes chers collègues ! M. le ministre en prendra la responsabilité, puisqu'il s'agit d'un projet de loi présenté par le Gouvernement. Si demain il s'avère, en lien avec le ministère de la transition écologique, que cet amendement n'est pas acceptable en l'état, le ministre pourra le remettre en question.

Pour ma part, je considère que le rapporteur a correctement fait son travail : s'il nous propose cet avis, c'est qu'il doit être suivi, comme c'est souvent le cas, par le plus grand nombre, à tout le moins par les membres de la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Monsieur le ministre, pour vous donner un autre exemple, souvenez-vous que, lorsque nous avons visité Petit Bateau, nous avons vu ces résidus de tissu, puisqu’il reste toujours des petits morceaux qui sortent des métiers à tisser.

Faisons preuve de bon sens, tout en prévoyant des garde-fous, et nous devrions ainsi progresser.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je veux être clair. Cette disposition n'était pas dans le texte initial : c'est un ajout proposé par le sénateur Gremillet que nous avons étudié en détail et qui nous agrée, car il nous semble élargir et simplifier l'utilisation de matières premières « recyclées » tout en assurant la sécurité, à la fois, des producteurs et des utilisateurs.

Les arguments en faveur et en défaveur de cet amendement ayant été bien exposés par les uns et les autres, je voudrais simplement répondre sur le risque d'insécurité juridique mentionné par le rapporteur. Les industriels peuvent toujours, s'ils sont inquiets, faire appel à l'administration pour demander une sortie explicite du statut de déchet.

Certains d'entre vous, notamment Mme Préville, s'interrogent sur le fait que l'adoption de cet amendement pourrait amplifier les risques sanitaires : tel qu'il est rédigé, celui-ci mentionne explicitement que « l'exploitant de l'installation de production s'assure du respect des conditions mentionnées au point a) à d) du I de l'article 6 de la directive 2098/98/CE ». En bon français, cela signifie que l'exploitant doit s'assurer que toutes les dispositions de la directive, qui sont non seulement sanitaires, mais, comme cela a été mentionné, également environnementales, s'applique aux sous-produits utilisés.

Je veux donc être rassurant sur les risques d'insécurité tant juridique que sanitaire. Je le redis, les arguments pour et contre cet amendement ont été exposés. Nous serons très heureux de continuer à travailler ce dossier dans le cadre de la navette. Le Gouvernement reste favorable à cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Didier Mandelli, pour explication de vote.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je veux être clair. Cette disposition n'était pas dans le texte initial : c'est un ajout proposé par le sénateur Gremillet que nous avons étudié en détail et qui nous agrée, car il nous semble élargir et simplifier l'utilisation de matières premières « recyclées » tout en assurant la sécurité, à la fois, des producteurs et des utilisateurs.

Les arguments en faveur et en défaveur de cet amendement ayant été bien exposés par les uns et les autres, je voudrais simplement répondre sur le risque d'insécurité juridique mentionné par le rapporteur. Les industriels peuvent toujours, s'ils sont inquiets, faire appel à l'administration pour demander une sortie explicite du statut de déchet.

Certains d'entre vous, notamment Mme Préville, s'interrogent sur le fait que l'adoption de cet amendement pourrait amplifier les risques sanitaires : tel qu'il est rédigé, celui-ci mentionne explicitement que « l'exploitant de l'installation de production s'assure du respect des conditions mentionnées au point a) à d) du I de l'article 6 de la directive 2098/98/CE ». En bon français, cela signifie que l'exploitant doit s'assurer que toutes les dispositions de la directive, qui sont non seulement sanitaires, mais, comme cela a été mentionné, également environnementales, s'applique aux sous-produits utilisés.

Je veux donc être rassurant sur les risques d'insécurité tant juridique que sanitaire. Je le redis, les arguments pour et contre cet amendement ont été exposés. Nous serons très heureux de continuer à travailler ce dossier dans le cadre de la navette. Le Gouvernement reste favorable à cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Je voudrais apporter un soutien total à notre rapporteur qui, comme tout rapporteur qui se respecte, a mené de nombreuses auditions et analysé avec les services tous les éléments, notamment cet amendement, qui a été rejeté par la commission.

Je peux comprendre le fond de l’amendement de notre collègue, qui est toujours très pertinent. Cela dit, il porte en germe un certain risque de dérives. Qu’est-ce qu’une chute ? Quels volumes peuvent être pris en compte ? Importe-t-on des chutes, et d’où viennent-elles ? On peut faire le lien avec l’amendement suivant.

Je serais tenté de dire : votons cet amendement, mes chers collègues ! M. le ministre en prendra la responsabilité, puisqu’il s’agit d’un projet de loi présenté par le Gouvernement. Si demain il s’avère, en lien avec le ministère de la transition écologique, que cet amendement n’est pas acceptable en l’état, le ministre pourra le remettre en question.

Pour ma part, je considère que le rapporteur a correctement fait son travail : s’il nous propose cet avis, c’est qu’il doit être suivi, comme c’est souvent le cas, par le plus grand nombre, à tout le moins par les membres de la commission.

L'amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L'amendement n° 72 rectifié est présenté par M. Chevrollier, Mme Belrhiti, MM. Belin, E. Blanc, Brisson, Burgoa et Charon, Mmes Demas et Di Folco, M. B. Fournier, Mmes Garriaud-Maylam, F. Gerbaud, Gosselin et Imbert, M. Laménie, Mme Lassarade, MM. Mandelli, de Nicolaÿ, Piednoir, Pointereau, Sol et Tabarot, Mme Ventalon et MM. C. Vial et J.P. Vogel.

L'amendement n° 228 rectifié ter est présenté par MM. Longeot, Moga, Levi, S. Demilly et Détraigne, Mme Vermeillet, M. Bacci, Mmes Létard, Dindar et Canayer, MM. Capo-Canellas, Poadja, Le Nay, Cigolotti et Kern, Mme Muller-Bronn, M. L. Hervé, Mme Billon, MM. Duffourg, J.M. Arnaud et Folliot, Mme Férat, M. P. Martin et Mme Perrot.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l'alinéa 14

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

...) Après le a du 3° du I de l'article L. 541-7, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« a ...) Les déchets non dangereux ; » ;

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour présenter l'amendement n° 72 rectifié.

L'amendement est adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je veux être clair. Cette disposition n’était pas dans le texte initial : c’est un ajout proposé par le sénateur Gremillet que nous avons étudié en détail et qui nous agrée, car il nous semble élargir et simplifier l’utilisation de matières premières « recyclées » tout en assurant la sécurité, à la fois, des producteurs et des utilisateurs.

Les arguments en faveur et en défaveur de cet amendement ayant été bien exposés par les uns et les autres, je voudrais simplement répondre sur le risque d’insécurité juridique mentionné par le rapporteur. Les industriels peuvent toujours, s’ils sont inquiets, faire appel à l’administration pour demander une sortie explicite du statut de déchet.

Certains d’entre vous, notamment Mme Préville, s’interrogent sur le fait que l’adoption de cet amendement pourrait amplifier les risques sanitaires : tel qu’il est rédigé, celui-ci mentionne explicitement que « l’exploitant de l’installation de production s’assure du respect des conditions mentionnées au point a) à d) du I de l’article 6 de la directive 2098/98/CE ». En bon français, cela signifie que l’exploitant doit s’assurer que toutes les dispositions de la directive, qui sont non seulement sanitaires, mais, comme cela a été mentionné, également environnementales, s’applique aux sous-produits utilisés.

Je veux donc être rassurant sur les risques d’insécurité tant juridique que sanitaire. Je le redis, les arguments pour et contre cet amendement ont été exposés. Nous serons très heureux de continuer à travailler ce dossier dans le cadre de la navette. Le Gouvernement reste favorable à cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je veux être clair. Cette disposition n’était pas dans le texte initial : c’est un ajout proposé par le sénateur Gremillet que nous avons étudié en détail et qui nous agrée, car il nous semble élargir et simplifier l’utilisation de matières premières « recyclées » tout en assurant la sécurité, à la fois, des producteurs et des utilisateurs.

Les arguments en faveur et en défaveur de cet amendement ayant été bien exposés par les uns et les autres, je voudrais simplement répondre sur le risque d’insécurité juridique mentionné par le rapporteur. Les industriels peuvent toujours, s’ils sont inquiets, faire appel à l’administration pour demander une sortie explicite du statut de déchet.

Certains d’entre vous, notamment Mme Préville, s’interrogent sur le fait que l’adoption de cet amendement pourrait amplifier les risques sanitaires : tel qu’il est rédigé, celui-ci mentionne explicitement que « l’exploitant de l’installation de production s’assure du respect des conditions mentionnées au point a) à d) du I de l’article 6 de la directive 2098/98/CE ». En bon français, cela signifie que l’exploitant doit s’assurer que toutes les dispositions de la directive, qui sont non seulement sanitaires, mais, comme cela a été mentionné, également environnementales, s’appliquent aux sous-produits utilisés.

Je veux donc être rassurant sur les risques d’insécurité tant juridique que sanitaire. Je le redis, les arguments pour et contre cet amendement ont été exposés. Nous serons très heureux de continuer à travailler ce dossier dans le cadre de la navette. Le Gouvernement reste favorable à cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je veux être clair. Cette disposition n’était pas dans le texte initial : c’est un ajout proposé par le sénateur Gremillet que nous avons étudié en détail et qui nous agrée, car il nous semble élargir et simplifier l’utilisation de matières premières « recyclées » tout en assurant la sécurité, à la fois, des producteurs et des utilisateurs.

Les arguments en faveur et en défaveur de cet amendement ayant été bien exposés par les uns et les autres, je voudrais simplement répondre sur le risque d’insécurité juridique mentionné par le rapporteur. Les industriels peuvent toujours, s’ils sont inquiets, faire appel à l’administration pour demander une sortie explicite du statut de déchet.

Certains d’entre vous, notamment Mme Préville, s’interrogent sur le fait que l’adoption de cet amendement pourrait amplifier les risques sanitaires : tel qu’il est rédigé, celui-ci mentionne explicitement que « l’exploitant de l’installation de production s’assure du respect des conditions mentionnées aux points a) à d) du I de l’article 6 de la directive 2098/98/CE ». En bon français, cela signifie que l’exploitant doit s’assurer que toutes les dispositions de la directive, qui sont non seulement sanitaires, mais, comme cela a été mentionné, également environnementales, s’appliquent aux sous-produits utilisés.

Je veux donc être rassurant sur les risques d’insécurité tant juridique que sanitaire. Je le redis, les arguments pour et contre cet amendement ont été exposés. Nous serons très heureux de continuer à travailler ce dossier dans le cadre de la navette. Le Gouvernement reste favorable à cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement a pour objectif de renforcer la traçabilité des déchets non dangereux en l'alignant sur celle qui s'applique déjà aux déchets dangereux via la mise en place de Trackdéchets. Le renforcement de la transparence des données de gestion des déchets non dangereux permet à la fois d'améliorer la lutte contre les exports illégaux de déchets et de répondre aux objectifs nationaux de développement de l'économie circulaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L'amendement n° 72 rectifié est présenté par M. Chevrollier, Mme Belrhiti, MM. Belin, E. Blanc, Brisson, Burgoa et Charon, Mmes Demas et Di Folco, M. B. Fournier, Mmes Garriaud-Maylam, F. Gerbaud, Gosselin et Imbert, M. Laménie, Mme Lassarade, MM. Mandelli, de Nicolaÿ, Piednoir, Pointereau, Sol et Tabarot, Mme Ventalon et MM. C. Vial et J.P. Vogel.

L'amendement n° 228 rectifié ter est présenté par MM. Longeot, Moga, Levi, S. Demilly et Détraigne, Mme Vermeillet, M. Bacci, Mmes Létard, Dindar et Canayer, MM. Capo-Canellas, Poadja, Le Nay, Cigolotti et Kern, Mme Muller-Bronn, M. L. Hervé, Mme Billon, MM. Duffourg, J.M. Arnaud et Folliot, Mme Férat, M. P. Martin et Mme Perrot.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l'alinéa 14

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

...) Après le a du 3° du I de l'article L. 541-7, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« a ...) Les déchets non dangereux ; » ;

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour présenter l'amendement n° 72 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix l’amendement n° 379 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jean-François Longeot, pour présenter l'amendement n° 228 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement a pour objectif de renforcer la traçabilité des déchets non dangereux en l'alignant sur celle qui s'applique déjà aux déchets dangereux via la mise en place de Trackdéchets. Le renforcement de la transparence des données de gestion des déchets non dangereux permet à la fois d'améliorer la lutte contre les exports illégaux de déchets et de répondre aux objectifs nationaux de développement de l'économie circulaire.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Cet amendement a été remarquablement défendu par notre collègue Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jean-François Longeot, pour présenter l'amendement n° 228 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 72 rectifié est présenté par M. Chevrollier, Mme Belrhiti, MM. Belin, E. Blanc, Brisson, Burgoa et Charon, Mmes Demas et Di Folco, M. B. Fournier, Mmes Garriaud-Maylam, F. Gerbaud, Gosselin et Imbert, M. Laménie, Mme Lassarade, MM. Mandelli, de Nicolaÿ, Piednoir, Pointereau, Sol et Tabarot, Mme Ventalon et MM. C. Vial et J.P. Vogel.

L’amendement n° 228 rectifié ter est présenté par MM. Longeot, Moga, Levi, S. Demilly et Détraigne, Mme Vermeillet, M. Bacci, Mmes Létard, Dindar et Canayer, MM. Capo-Canellas, Poadja, Le Nay, Cigolotti et Kern, Mme Muller-Bronn, M. L. Hervé, Mme Billon, MM. Duffourg, J.M. Arnaud et Folliot, Mme Férat, M. P. Martin et Mme Perrot.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’alinéa 14

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…) Après le a du 3° du I de l’article L. 541-7, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« a …) Les déchets non dangereux ; » ;

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour présenter l’amendement n° 72 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Cet amendement a été remarquablement défendu par notre collègue Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement a pour objectif de renforcer la traçabilité des déchets non dangereux en l’alignant sur celle qui s’applique déjà aux déchets dangereux via la mise en place de Trackdéchets. Le renforcement de la transparence des données de gestion des déchets non dangereux permet à la fois d’améliorer la lutte contre les exports illégaux de déchets et de répondre aux objectifs nationaux de développement de l’économie circulaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je partage totalement les objectifs des auteurs de ces amendements identiques n° 72 rectifié et 228 rectifié ter : améliorer la lutte contre les exports illégaux de déchets et répondre aux objectifs nationaux de développement de l'économie circulaire. Le dispositif proposé, qui consiste à renforcer la traçabilité des déchets non dangereux, me semble répondre à ces objectifs.

Je m'interroge toutefois sur la proportionnalité de cette proposition et sur son applicabilité. L'administration sera-t-elle en mesure de récolter l'ensemble de ces informations et de les traiter ? La charge sur les gestionnaires de déchets n'est-elle pas disproportionnée par rapport aux avantages induits ?

Par mesure de sagesse, mes chers collègues, je demanderai donc l'avis du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jean-François Longeot, pour présenter l’amendement n° 228 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je partage totalement les objectifs des auteurs de ces amendements identiques n° 72 rectifié et 228 rectifié ter : améliorer la lutte contre les exports illégaux de déchets et répondre aux objectifs nationaux de développement de l'économie circulaire. Le dispositif proposé, qui consiste à renforcer la traçabilité des déchets non dangereux, me semble répondre à ces objectifs.

Je m'interroge toutefois sur la proportionnalité de cette proposition et sur son applicabilité. L'administration sera-t-elle en mesure de récolter l'ensemble de ces informations et de les traiter ? La charge sur les gestionnaires de déchets n'est-elle pas disproportionnée par rapport aux avantages induits ?

Par mesure de sagesse, mes chers collègues, je demanderai donc l'avis du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Cet amendement a été remarquablement défendu par notre collègue Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'entends l'objectif. Le registre national des déchets, terres excavées et sédiments, le fameux Trackdéchets, a moins d'un an de fonctionnement. Pour vous répondre, monsieur le rapporteur, la réponse est non à court terme. Nous souhaitons plutôt continuer à développer cet outil pour les déchets dangereux auxquels il s'applique, avant de l'étendre éventuellement à l'ensemble des déchets non dangereux, ce qui pourra être fait ultérieurement.

Je souhaite que les amendements soient retirés, afin de laisser le temps à ce nouvel outil de montrer toute son efficacité sur les déchets dangereux – c'est tout de même l'essentiel – avant de l'étendre peut-être plus tard aux déchets non dangereux. À défaut de retrait, l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est finalement l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'entends l'objectif. Le registre national des déchets, terres excavées et sédiments, le fameux Trackdéchets, a moins d'un an de fonctionnement. Pour vous répondre, monsieur le rapporteur, la réponse est non à court terme. Nous souhaitons plutôt continuer à développer cet outil pour les déchets dangereux auxquels il s'applique, avant de l'étendre éventuellement à l'ensemble des déchets non dangereux, ce qui pourra être fait ultérieurement.

Je souhaite que les amendements soient retirés, afin de laisser le temps à ce nouvel outil de montrer toute son efficacité sur les déchets dangereux – c'est tout de même l'essentiel – avant de l'étendre peut-être plus tard aux déchets non dangereux. À défaut de retrait, l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je partage totalement les objectifs des auteurs de ces amendements identiques n° 72 rectifié et 228 rectifié ter : améliorer la lutte contre les exports illégaux de déchets et répondre aux objectifs nationaux de développement de l’économie circulaire. Le dispositif proposé, qui consiste à renforcer la traçabilité des déchets non dangereux, me semble répondre à ces objectifs.

Je m’interroge toutefois sur la proportionnalité de cette proposition et sur son applicabilité. L’administration sera-t-elle en mesure de récolter l’ensemble de ces informations et de les traiter ? La charge sur les gestionnaires de déchets n’est-elle pas disproportionnée par rapport aux avantages induits ?

Par mesure de sagesse, mes chers collègues, je demanderai donc l’avis du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est finalement l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’entends l’objectif. Le registre national des déchets, terres excavées et sédiments, le fameux Trackdéchets, a moins d’un an de fonctionnement. Pour vous répondre, monsieur le rapporteur, la réponse est non à court terme. Nous souhaitons plutôt continuer à développer cet outil pour les déchets dangereux auxquels il s’applique, avant de l’étendre éventuellement à l’ensemble des déchets non dangereux, ce qui pourra être fait ultérieurement.

Je souhaite que les amendements soient retirés, afin de laisser le temps à ce nouvel outil de montrer toute son efficacité sur les déchets dangereux – c’est tout de même l’essentiel – avant de l’étendre peut-être plus tard aux déchets non dangereux. À défaut de retrait, l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est finalement l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements n° 72 rectifié et 228 rectifié ter sont retirés.

L'amendement n° 86 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 14

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) Après l'article L. 541-41, il est inséré un article L. 541-41-... ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -41 - – L'exportation de produits textiles d'habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets dans le pays destinataire est assimilée au transfert illicite de déchets. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J'évoquerai un phénomène dont tout le monde a connaissance. Nous surconsommons toujours plus de textiles jetables, qui viennent notamment d'Asie ; en quinze ans, la consommation textile de la France a doublé.

Ces textiles qui sont très peu portés sont ensuite déposés dans des bennes à vêtements, avant d'être exportés en Afrique, …

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements n° 72 rectifié et 228 rectifié ter sont retirés.

L'amendement n° 86 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 14

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) Après l'article L. 541-41, il est inséré un article L. 541-41-... ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -41 - – L'exportation de produits textiles d'habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets dans le pays destinataire est assimilée au transfert illicite de déchets. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J'évoquerai un phénomène dont tout le monde a connaissance. Nous surconsommons toujours plus de textiles jetables, qui viennent notamment d'Asie ; en quinze ans, la consommation textile de la France a doublé.

Ces textiles qui sont très peu portés sont ensuite déposés dans des bennes à vêtements, avant d'être exportés en Afrique, …

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

… où ils deviennent, dès leur arrivée, bien évidemment des déchets, puisqu'en tant que vêtements jetables ils ne sont plus portables.

L'amendement que je propose vise donc à ce que « l'exportation de produits textiles d'habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets » dès leur arrivée « dans le pays destinataire soit assimilée au transfert illicite de déchets ». L'objectif est de mettre fin à une profonde hypocrisie qui consiste, sous couvert de leur donner une seconde vie, à se débarrasser de nos déchets textiles en les destinant à des populations défavorisées.

Je rappelle que la convention de Bâle interdit l'exportation de déchets dans des pays ne disposant pas de capacités de retraitement adaptées. Or on constate dans certains pays d'Afrique la présence de vêtements qui s'accumulent par monceaux sur les plages et au bord des rivières. Peut-être la vue n'est-elle pas agréable, mais si le problème n'était que cela : le pire est encore à venir. Ces vêtements, sous l'action du soleil, de la pluie et du vent se désagrégeront nécessairement en microfibres textiles, lesquelles polluent déjà et pollueront longtemps parce qu'un plastique – je le rappelle – ne se décompose pas dans la nature, mais y reste pendant des centaines d'années.

Par conséquent, cet amendement tend à endiguer ce fléau en empêchant l'exportation de vêtements qui deviendront des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements n° 72 rectifié et 228 rectifié ter sont retirés.

L’amendement n° 86 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 14

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…) Après l’article L. 541-41, il est inséré un article L. 541-41-… ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -41 - … . – L’exportation de produits textiles d’habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets dans le pays destinataire est assimilée au transfert illicite de déchets. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

… où ils deviennent, dès leur arrivée, bien évidemment des déchets, puisque, en tant que vêtements jetables, ils ne sont plus portables.

L'amendement que je propose vise donc à ce que « l'exportation de produits textiles d'habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets » dès leur arrivée « dans le pays destinataire soit assimilée au transfert illicite de déchets ». L'objectif est de mettre fin à une profonde hypocrisie qui consiste, sous couvert de leur donner une seconde vie, à se débarrasser de nos déchets textiles en les destinant à des populations défavorisées.

Je rappelle que la convention de Bâle interdit l'exportation de déchets dans des pays ne disposant pas de capacités de retraitement adaptées. Or on constate dans certains pays d'Afrique la présence de vêtements qui s'accumulent par monceaux sur les plages et au bord des rivières. Peut-être la vue n'est-elle pas agréable, mais si le problème n'était que cela : le pire est encore à venir. Ces vêtements, sous l'action du soleil, de la pluie et du vent se désagrégeront nécessairement en microfibres textiles, lesquelles polluent déjà et pollueront longtemps parce qu'un plastique – je le rappelle – ne se décompose pas dans la nature, mais y reste pendant des centaines d'années.

Par conséquent, cet amendement tend à endiguer ce fléau en empêchant l'exportation de vêtements qui deviendront des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J’évoquerai un phénomène dont tout le monde a connaissance. Nous surconsommons toujours plus de textiles jetables, qui viennent notamment d’Asie ; en quinze ans, la consommation textile de la France a doublé.

Ces textiles qui sont très peu portés sont ensuite déposés dans des bennes à vêtements, avant d’être exportés en Afrique, …

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le règlement européen du 14 juin 2006 concernant les transferts de déchets, fondé sur les principes de la convention de Bâle, vise à renforcer la maîtrise de cette pratique afin de s'assurer qu'un déchet faisant l'objet d'un transfert soit traité dans des conditions qui garantissent le contrôle des conséquences sur l'environnement.

Il tend à encadrer différents cas de transfert, d'exportation et d'importation, et d'établissement des procédures et des régimes de contrôle en fonction de l'origine et de la destination du type de déchet transféré et du type de traitement réalisé.

L'amendement proposé relève donc d'un champ de compétence de l'Union européenne. C'est pourquoi je me vois contraint de donner un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le règlement européen du 14 juin 2006 concernant les transferts de déchets, fondé sur les principes de la convention de Bâle, vise à renforcer la maîtrise de cette pratique afin de s'assurer qu'un déchet faisant l'objet d'un transfert soit traité dans des conditions qui garantissent le contrôle des conséquences sur l'environnement.

Il tend à encadrer différents cas de transfert, d'exportation et d'importation, et d'établissement des procédures et des régimes de contrôle en fonction de l'origine et de la destination du type de déchet transféré et du type de traitement réalisé.

L'amendement proposé relève donc d'un champ de compétence de l'Union européenne. C'est pourquoi je me vois contraint de donner un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

… où ils deviennent, dès leur arrivée, bien évidemment des déchets, puisque, en tant que vêtements jetables, ils ne sont plus portables.

L’amendement que je propose vise donc à ce que « l’exportation de produits textiles d’habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets » dès leur arrivée « dans le pays destinataire soit assimilée au transfert illicite de déchets ». L’objectif est de mettre fin à une profonde hypocrisie qui consiste, sous couvert de leur donner une seconde vie, à se débarrasser de nos déchets textiles en les destinant à des populations défavorisées.

Je rappelle que la convention de Bâle interdit l’exportation de déchets dans des pays ne disposant pas de capacités de retraitement adaptées. Or on constate dans certains pays d’Afrique la présence de vêtements qui s’accumulent par monceaux sur les plages et au bord des rivières. Peut-être la vue n’est-elle pas agréable, mais si le problème n’était que cela : le pire est encore à venir. Ces vêtements, sous l’action du soleil, de la pluie et du vent se désagrégeront nécessairement en microfibres textiles, lesquelles polluent déjà et pollueront longtemps parce qu’un plastique – je le rappelle – ne se décompose pas dans la nature, mais y reste pendant des centaines d’années.

Par conséquent, cet amendement tend à endiguer ce fléau en empêchant l’exportation de vêtements qui deviendront des déchets.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

L'objectif est louable, mais, tel qu'il est rédigé, l'amendement n'est pas opérant. Je lui préfère nettement l'amende pour exportation de déchets si je puis dire réellement illicites que la commission a renforcée en rehaussant son plafond à cinq fois le coût de traitement des déchets, si j'ai bien compris. Cette amende, extrêmement importante, reste sans doute la meilleure manière d'éviter ce genre d'exportations. En effet, nous n'avons pas les moyens à l'heure actuelle d'aller vérifier dans les pays de destination de ces produits que ceux qui y auraient été envoyés à des fins de recyclage seraient devenus des déchets. Il faut vraiment engager la responsabilité des producteurs en question au moyen d'amendes.

Nous demandons par conséquent le retrait ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour explication de vote.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

L'objectif est louable, mais, tel qu'il est rédigé, l'amendement n'est pas opérant. Je lui préfère nettement l'amende pour exportation de déchets si je puis dire réellement illicites que la commission a renforcée en rehaussant son plafond à cinq fois le coût de traitement des déchets, si j'ai bien compris. Cette amende, extrêmement importante, reste sans doute la meilleure manière d'éviter ce genre d'exportations. En effet, nous n'avons pas les moyens à l'heure actuelle d'aller vérifier dans les pays de destination de ces produits que ceux qui y auraient été envoyés à des fins de recyclage seraient devenus des déchets. Il faut vraiment engager la responsabilité des producteurs en question au moyen d'amendes.

Nous demandons par conséquent le retrait ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le règlement européen du 14 juin 2006 concernant les transferts de déchets, fondé sur les principes de la convention de Bâle, vise à renforcer la maîtrise de cette pratique afin de s’assurer qu’un déchet faisant l’objet d’un transfert soit traité dans des conditions qui garantissent le contrôle des conséquences sur l’environnement.

Il tend à encadrer différents cas de transfert, d’exportation et d’importation, et d’établissement des procédures et des régimes de contrôle en fonction de l’origine et de la destination du type de déchet transféré et du type de traitement réalisé.

L’amendement proposé relève donc d’un champ de compétence de l’Union européenne. C’est pourquoi je me vois contraint de donner un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J'interviens pour rappeler, tout de même, que, lorsque ces vêtements quittent notre pays, ils ne sont justement pas des détritus, ce qu'ils deviennent à l'arrivée. C'est bien pourquoi notre amendement vise à préciser que leur exportation doit être assimilée à du transfert illicite de déchets.

Certes, il s'agit d'un amendement d'appel, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la responsabilité qui est la nôtre. Tout de même, tout le monde a vu ce qu'il en est dans différents documentaires ! La réponse que vous m'avez donnée a trait à ce qui relève déjà du déchet, mais ces vêtements n'en sont pas quand ils quittent notre territoire. On ne peut pas fermer les yeux sur ce qui est en train de se passer, pour notre plus grande honte. Le sujet est en train de prendre de l'ampleur et il nous reviendra à la figure très certainement… Il nous faut donc prendre les devants.

Certes, on ne pourra sans doute pas vérifier ce qu'ils deviennent dans les pays destinataires, mais, au moins, assimilons le transport de ces vêtements à du transfert illicite de déchets. Cela permet au moins de poser les termes du débat.

Je n'ai pas trouvé d'autre manière de rédiger ma proposition.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Pierre Louault, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J'interviens pour rappeler, tout de même, que, lorsque ces vêtements quittent notre pays, ils ne sont justement pas des détritus, ce qu'ils deviennent à l'arrivée. C'est bien pourquoi notre amendement vise à préciser que leur exportation doit être assimilée à du transfert illicite de déchets.

Certes, il s'agit d'un amendement d'appel, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la responsabilité qui est la nôtre. Tout de même, tout le monde a vu ce qu'il en est dans différents documentaires ! La réponse que vous m'avez donnée a trait à ce qui relève déjà du déchet, mais ces vêtements n'en sont pas quand ils quittent notre territoire. On ne peut pas ignorer ce qui est en train de se passer, pour notre plus grande honte. Le sujet est en train de prendre de l'ampleur et il nous reviendra à la figure très certainement… Il nous faut donc prendre les devants.

Certes, on ne pourra sans doute pas vérifier ce qu'ils deviennent dans les pays destinataires, mais, au moins, assimilons le transport de ces vêtements à du transfert illicite de déchets. Cela permet au moins de poser les termes du débat.

Je n'ai pas trouvé d'autre manière de rédiger ma proposition.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

L’objectif est louable, mais, tel qu’il est rédigé, l’amendement n’est pas opérant. Je lui préfère nettement l’amende pour exportation de déchets si je puis dire réellement illicites que la commission a renforcée en rehaussant son plafond à cinq fois le coût de traitement des déchets, si j’ai bien compris. Cette amende, extrêmement importante, reste sans doute la meilleure manière d’éviter ce genre d’exportations. En effet, nous n’avons pas les moyens à l’heure actuelle d’aller vérifier dans les pays de destination de ces produits que ceux qui y auraient été envoyés à des fins de recyclage seraient devenus des déchets. Il faut vraiment engager la responsabilité des producteurs en question au moyen d’amendes.

Nous demandons par conséquent le retrait ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Sur le fond, Mme Préville a vraiment raison : ces vêtements, quand ils partent de France ou d'Europe, ne sont pas considérés comme des déchets ; ils le deviennent, pour 90 % d'entre eux, quand ils parviennent à leur pays de destination, car ils sont alors inutilisables.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Pierre Louault, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Sur le fond, Mme Préville a vraiment raison : ces vêtements, quand ils partent de France ou d'Europe, ne sont pas considérés comme des déchets ; ils le deviennent, pour 90 % d'entre eux, quand ils parviennent dans leur pays de destination, car ils sont alors inutilisables.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J’interviens pour rappeler, tout de même, que, lorsque ces vêtements quittent notre pays, ils ne sont justement pas des détritus, ce qu’ils deviennent à l’arrivée. C’est bien pourquoi notre amendement vise à préciser que leur exportation doit être assimilée à du transfert illicite de déchets.

Certes, il s’agit d’un amendement d’appel, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la responsabilité qui est la nôtre. Tout de même, tout le monde a vu ce qu’il en est dans différents documentaires ! La réponse que vous m’avez donnée a trait à ce qui relève déjà du déchet, mais ces vêtements n’en sont pas quand ils quittent notre territoire. On ne peut pas ignorer ce qui est en train de se passer, pour notre plus grande honte. Le sujet est en train de prendre de l’ampleur et il nous reviendra à la figure très certainement… Il nous faut donc prendre les devants.

Certes, on ne pourra sans doute pas vérifier ce qu’ils deviennent dans les pays destinataires, mais, au moins, assimilons le transport de ces vêtements à du transfert illicite de déchets. Cela permet au moins de poser les termes du débat.

Je n’ai pas trouvé d’autre manière de rédiger ma proposition.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Pour les récupérateurs, c'est là un moyen de s'en débarrasser à moindre coût. C'est là un véritable problème. Dans ces pays d'Afrique, on voit effectivement s'amonceler, dans des dépôts sauvages, tous ces vêtements envoyés en tant qu'habits, mais qui, en réalité, sont des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Pierre Louault, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Pour les récupérateurs, c'est un moyen de s'en débarrasser à moindre coût. C'est là un véritable problème. Dans ces pays d'Afrique, on voit effectivement s'amonceler, dans des dépôts sauvages, tous ces vêtements envoyés en tant qu'habits, mais qui, en réalité, sont des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Sur le fond, Mme Préville a vraiment raison : ces vêtements, quand ils partent de France ou d’Europe, ne sont pas considérés comme des déchets ; ils le deviennent, pour 90 % d’entre eux, quand ils parviennent dans leur pays de destination, car ils sont alors inutilisables.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Cet amendement est extrêmement intéressant parce qu'il tend à interroger la manière dont nous consommons et achetons. De plus en plus d'enseignes proposent des vêtements très peu chers ; comme les salaires sont bas, les gens s'y rendent. Il s'agit parfois d'articles qu'on utilise deux ou trois fois avant de les jeter. D'ailleurs, il peut parfois y avoir une trentaine de collections par an quand nous n'en connaissions que deux à quatre dans notre enfance.

Au-delà de cette question, l'enjeu est celui des vêtements qui partent en étant considérés comme tels, mais qui, en arrivant, deviennent des déchets. Le problème ne concerne pas seulement les vêtements : si l'on est lucide, il en est de même des batteries de véhicules.

Sur l'ensemble des vêtements déposés dans les 40 000 points de collecte, un quart seulement sont destinés à être réutilisés. Quant au reste, on ne sait plus quoi en faire ! C'est un vrai problème.

Pour ma part, je ne suis pas favorable à la fixation d'objectifs à un horizon de trente ans. Dès lors, peut-on envisager, à partir de 2030, de recycler, de réemployer ou de traiter ces déchets nous-mêmes, en mettant en place des filières, dans une optique de souveraineté ?

À ce jour – et tant mieux pour lui –, envoyer des déchets en Afrique ne coûte pas cher au capital. Quand bien même nous voudrions corriger le problème, nous n'aurions pas la filière industrielle pour le faire.

Monsieur le ministre, peut-on réfléchir ensemble à construire une proposition ou un projet de loi pour mettre en place une filière industrielle dédiée ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Cet amendement est extrêmement intéressant parce qu'il tend à interroger la manière dont nous consommons et achetons. De plus en plus d'enseignes proposent des vêtements très peu chers ; comme les salaires sont bas, les gens s'y rendent. Il s'agit parfois d'articles qu'on utilise deux ou trois fois avant de les jeter. D'ailleurs, il peut parfois y avoir une trentaine de collections par an quand nous n'en connaissions que deux à quatre dans notre enfance.

Au-delà de cette question, l'enjeu est celui des vêtements qui partent en étant considérés comme tels, mais qui, en arrivant, deviennent des déchets. Le problème ne concerne pas seulement les vêtements : si l'on est lucide, il en est de même des batteries de véhicules.

Sur l'ensemble des vêtements déposés dans les 40 000 points de collecte, un quart seulement sont destinés à être réutilisés. Quant au reste, on ne sait plus quoi en faire ! C'est un vrai problème.

Pour ma part, je ne suis pas favorable à la fixation d'objectifs à un horizon de trente ans. Dès lors, peut-on envisager, à partir de 2030, de recycler, de réemployer ou de traiter ces déchets nous-mêmes, en mettant en place des filières, dans une optique de souveraineté ?

À ce jour – et tant mieux pour lui –, envoyer des déchets en Afrique ne coûte pas cher au capital. Quand bien même nous voudrions corriger le problème, nous n'aurions pas la filière industrielle pour le faire.

Monsieur le ministre, peut-on réfléchir ensemble à construire une proposition ou un projet de loi pour mettre en place une filière industrielle dédiée ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Pour les récupérateurs, c’est un moyen de s’en débarrasser à moindre coût. C’est là un véritable problème. Dans ces pays d’Afrique, on voit effectivement s’amonceler, dans des dépôts sauvages, tous ces vêtements envoyés en tant qu’habits, mais qui, en réalité, sont des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pierre Louault

Pour les récupérateurs, c’est un moyen de s’en débarrasser à moindre coût. C’est là un véritable problème. Dans ces pays d’Afrique, on voit s’amonceler, dans des dépôts sauvages, tous ces vêtements envoyés en tant qu’habits, mais qui, en réalité, sont des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de André Reichardt

Madame Préville, votre préoccupation est tout à fait légitime : nous avons tous vu le problème à la télévision, aussi, je ne reviens pas sur le sujet. Pourtant, votre amendement me paraît n'être pas opérant.

« L'exportation de produits textiles d'habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets dans le pays destinataire est assimilée au transfert illicite de déchets » : votre formulation signifie que l'on sait à leur départ que les produits textiles d'habillement en question deviendront des déchets. Or les lots qui partent n'en deviennent pas obligatoirement. En effet, comme on le sait, il y a des récupérateurs sur place qui font commerce de ces produits textiles d'habillement parce qu'ils sont encore vendables. Une grande majorité des articles deviennent véritablement des déchets, mais, au départ, on ne sait pas lesquels sont concernés ou non dans ce lot.

Je le répète : la rédaction de votre amendement n'est pas opérante, même si votre préoccupation est vraiment légitime. Il serait sans doute possible de l'améliorer au cours de la navette, de façon à prendre en compte vos préoccupations.

Même si je ne peux pas voter cet amendement en l'état, j'espère m'être bien fait comprendre, madame Préville : mes remarques relèvent d'une question de forme plutôt que de fond.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. André Reichardt, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Cet amendement est extrêmement intéressant parce qu’il tend à interroger la manière dont nous consommons et achetons. De plus en plus d’enseignes proposent des vêtements très peu chers ; comme les salaires sont bas, les gens s’y rendent. Il s’agit parfois d’articles qu’on utilise deux ou trois fois avant de les jeter. D’ailleurs, il peut parfois y avoir une trentaine de collections par an quand nous n’en connaissions que deux à quatre dans notre enfance.

Au-delà de cette question, l’enjeu est celui des vêtements qui partent en étant considérés comme tels, mais qui, en arrivant, deviennent des déchets. Le problème ne concerne pas seulement les vêtements : si l’on est lucide, il en est de même des batteries de véhicules.

Sur l’ensemble des vêtements déposés dans les 40 000 points de collecte, un quart seulement sont destinés à être réutilisés. Quant au reste, on ne sait plus quoi en faire ! C’est un vrai problème.

Pour ma part, je ne suis pas favorable à la fixation d’objectifs à un horizon de trente ans. Dès lors, peut-on envisager, à partir de 2030, de recycler, de réemployer ou de traiter ces déchets nous-mêmes, en mettant en place des filières, dans une optique de souveraineté ?

À ce jour – et tant mieux pour lui –, envoyer des déchets en Afrique ne coûte pas cher au capital. Quand bien même nous voudrions corriger le problème, nous n’aurions pas la filière industrielle pour le faire.

Monsieur le ministre, peut-on réfléchir ensemble à construire une proposition ou un projet de loi pour mettre en place une filière industrielle dédiée ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de André Reichardt

Madame Préville, votre préoccupation est tout à fait légitime : nous avons tous vu le problème à la télévision ; aussi, je ne reviens pas sur le sujet. Pourtant, votre amendement me paraît n'être pas opérant.

« L'exportation de produits textiles d'habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets dans le pays destinataire est assimilée au transfert illicite de déchets » : votre formulation signifie que l'on sait à leur départ que les produits textiles d'habillement en question deviendront des déchets. Or les lots qui partent n'en deviennent pas obligatoirement. En effet, comme on le sait, il y a des récupérateurs sur place qui font commerce de ces produits textiles d'habillement parce qu'ils sont encore vendables. Une grande majorité des articles deviennent véritablement des déchets, mais, au départ, on ne sait pas lesquels sont concernés ou non dans ce lot.

Je le répète : la rédaction de votre amendement n'est pas opérante, même si votre préoccupation est vraiment légitime. Il serait sans doute possible de l'améliorer au cours de la navette, de façon à prendre en compte vos préoccupations.

Même si je ne peux pas voter cet amendement en l'état, j'espère m'être bien fait comprendre, madame Préville : mes remarques relèvent d'une question de forme plutôt que de fond.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Je remercie également notre collègue Angèle Préville d'avoir ouvert ce débat. Nous avons tous en tête ces images de montagnes d'habits, le plus souvent en Afrique. Ces amoncellements sont en lien direct avec notre mode de consommation : l'ultra fast fashion fait que les vêtements ont une durée de vie de plus en plus courte. On estime ainsi que chaque Français achète quarante-deux pièces de textile tous les ans, des textiles le plus souvent en matière synthétique, avec une pollution généralisée à la clef.

Il existe certainement une responsabilité élargie du producteur, mais il doit y en avoir également une de l'importateur. Nous faisons face à un vide juridique. Il faudra trouver le moyen de le combler parce qu'on ne peut plus tolérer ces exportations de vêtements.

J'entends bien que, a priori, cet amendement n'est pas parfaitement rédigé. Toutefois, je le voterai, en espérant qu'il sera adopté, tout simplement pour que cette question chemine dans la navette et que, au bout du compte, nous parvenions à arrêter une législation qui mette un terme à cette exportation vraiment indigne.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. André Reichardt, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Je remercie également notre collègue Angèle Préville d'avoir ouvert ce débat. Nous avons tous en tête ces images de montagnes d'habits, le plus souvent en Afrique. Ces amoncellements sont en lien direct avec notre mode de consommation : l'ultra fast fashion fait que les vêtements ont une durée de vie de plus en plus courte. On estime ainsi que chaque Français achète quarante-deux pièces de textile tous les ans, des textiles le plus souvent en matière synthétique, avec une pollution généralisée à la clef.

Il existe certainement une responsabilité élargie du producteur, mais il doit y en avoir également une de l'importateur. Nous faisons face à un vide juridique. Il faudra trouver le moyen de le combler parce qu'on ne peut plus tolérer ces exportations de vêtements.

J'entends bien que, a priori, cet amendement n'est pas parfaitement rédigé. Toutefois, je le voterai, en espérant qu'il sera adopté, tout simplement pour que cette question chemine dans la navette et que, au bout du compte, nous parvenions à arrêter une législation qui mette un terme à cette exportation vraiment indigne.

Debut de section - PermalienPhoto de André Reichardt

Madame Préville, votre préoccupation est tout à fait légitime : nous avons tous vu le problème à la télévision ; aussi, je ne reviens pas sur le sujet. Pourtant, votre amendement me paraît n’être pas opérant.

« L’exportation de produits textiles d’habillement contenant des fibres plastiques devenant des déchets dans le pays destinataire est assimilée au transfert illicite de déchets » : votre formulation signifie que l’on sait à leur départ que les produits textiles d’habillement en question deviendront des déchets. Or les lots qui partent n’en deviennent pas obligatoirement. En effet, comme on le sait, il y a des récupérateurs sur place qui font commerce de ces produits textiles d’habillement parce qu’ils sont encore vendables. Une grande majorité des articles deviennent véritablement des déchets, mais, au départ, on ne sait pas lesquels sont concernés ou non dans ce lot.

Je le répète : la rédaction de votre amendement n’est pas opérante, même si votre préoccupation est vraiment légitime. Il serait sans doute possible de l’améliorer au cours de la navette, de façon à prendre en compte vos préoccupations.

Même si je ne peux pas voter cet amendement en l’état, j’espère m’être bien fait comprendre, madame Préville : mes remarques relèvent d’une question de forme plutôt que de fond.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Comme Mme la sénatrice l'évoquait, nous avons tous en tête les images de ces montagnes de déchets textiles qui, en fait, ne sont même pas des détritus : il s'agit seulement de tee-shirts et de pantalons de survêtement qui par milliers jonchent les plages du Ghana.

Monsieur le sénateur Gay, vous avez été gentil en parlant des collections à répétition que nous connaissons tous : vous en avez compté six ou sept par an.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Comme Mme la sénatrice l'évoquait, nous avons tous en tête les images de ces montagnes de déchets textiles qui, en fait, ne sont même pas des détritus : il s'agit seulement de tee-shirts et de pantalons de survêtement qui par milliers jonchent les plages du Ghana.

Monsieur le sénateur Gay, vous avez été gentil en parlant des collections à répétition que nous connaissons tous : vous en avez compté six ou sept par an.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Je remercie également notre collègue Angèle Préville d’avoir ouvert ce débat. Nous avons tous en tête ces images de montagnes d’habits, le plus souvent en Afrique. Ces amoncellements sont en lien direct avec notre mode de consommation : l’ultra fast fashion fait que les vêtements ont une durée de vie de plus en plus courte. On estime ainsi que chaque Français achète quarante-deux pièces de textile tous les ans, des textiles le plus souvent en matière synthétique, avec une pollution généralisée à la clef.

Il existe certainement une responsabilité élargie du producteur, mais il doit y en avoir également une de l’importateur. Nous faisons face à un vide juridique. Il faudra trouver le moyen de le combler parce qu’on ne peut plus tolérer ces exportations de vêtements.

J’entends bien que, a priori, cet amendement n’est pas parfaitement rédigé. Toutefois, je le voterai, en espérant qu’il sera adopté, tout simplement pour que cette question chemine dans la navette et que, au bout du compte, nous parvenions à arrêter une législation qui mette un terme à cette exportation vraiment indigne.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

À l'heure actuelle, une marque propose même une collection nouvelle tous les jours ! Nous marchons vraiment sur la tête… Nous devons prendre collectivement nos responsabilités pour réguler ces pratiques. C'est en partie ce que nous essayons de faire au travers de ce projet de loi.

D'abord, il est essentiel que nous simplifiions la réutilisation des déchets ici, chez nous, de manière à pouvoir non seulement les y garder, mais aussi les recycler et les réemployer.

Vous connaissez tous les bornes de recyclage que nous avons dans les rues, dans lesquelles nous mettons nos tee-shirts et nos vêtements qu'on ne souhaite plus utiliser. La filière derrière ces bornes – Le Relais, pour ne pas la citer – a dû faire face à une année de procédure pour pouvoir recycler des tee-shirts en chiffons et leur faire ainsi quitter le statut de déchet ; je donnais cet exemple tout à l'heure. Face à ce réel problème, il nous faut simplifier.

M. Daniel Salmon s'exclame.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

À l'heure actuelle, une marque propose même une collection nouvelle tous les jours ! Nous marchons vraiment sur la tête… Nous devons prendre collectivement nos responsabilités pour réguler ces pratiques. C'est en partie ce que nous essayons de faire au travers de ce projet de loi.

D'abord, il est essentiel que nous simplifiions la réutilisation des déchets ici, chez nous, de manière à pouvoir non seulement les y garder, mais aussi les recycler et les réemployer.

Vous connaissez tous les bornes de recyclage que nous avons dans les rues, dans lesquelles nous mettons nos tee-shirts et nos vêtements qu'on ne souhaite plus utiliser. La filière derrière ces bornes – Le Relais, pour ne pas la citer – a dû faire face à une année de procédure pour pouvoir recycler des tee-shirts en chiffons et leur faire ainsi quitter le statut de déchet ; je donnais cet exemple tout à l'heure. Face à ce réel problème, il nous faut simplifier.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Comme Mme la sénatrice l’évoquait, nous avons tous en tête les images de ces montagnes de déchets textiles qui, en fait, ne sont même pas des détritus : il s’agit seulement de tee-shirts et de pantalons de survêtement qui par milliers jonchent les plages du Ghana.

Monsieur le sénateur Gay, vous avez été gentil en parlant des collections à répétition que nous connaissons tous : vous en avez compté six ou sept par an.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Ensuite, nous devons accompagner le développement des filières en leur donnant du volume et en nous assurant que les industriels qui doivent limiter leur empreinte carbone s'engagent à utiliser davantage de produits recyclés et réemployés. Ce projet de loi le permet également.

Enfin, il faut sanctionner ce qui est illicite ; nous nous retrouvons sur ce point. Le Sénat, au travers d'un amendement adopté par la commission – et l'article, tel qu'il sera voté tout à l'heure, conservera sans doute cet ajout –, propose d'accroître les sanctions à l'encontre des producteurs industriels français qui, dans leur déclaration de douane, assurent que les tee-shirts qu'ils expédient sont destinés à être recyclés ou vendus, mais mentent sur ce statut ultime, ceux-ci finissant incinérés ou abandonnés sur les plages comme déchets.

Dès lors, en aggravant de manière extrêmement forte la sanction, puisque l'amende administrative pourrait atteindre cinq fois le coût du traitement du déchet en France, …

M. Daniel Salmon s'exclame.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Ensuite, nous devons accompagner le développement des filières en leur donnant du volume et en nous assurant que les industriels qui doivent limiter leur empreinte carbone s'engagent à utiliser davantage de produits recyclés et réemployés. Ce projet de loi le permet également.

Enfin, il faut sanctionner ce qui est illicite ; nous nous retrouvons sur ce point. Le Sénat, au travers d'un amendement adopté par la commission – et l'article, tel qu'il sera voté tout à l'heure, conservera sans doute cet ajout –, propose d'accroître les sanctions à l'encontre des producteurs industriels français qui, dans leur déclaration de douane, assurent que les tee-shirts qu'ils expédient sont destinés à être recyclés ou vendus, mais mentent sur ce statut ultime, ceux-ci finissant incinérés ou abandonnés sur les plages comme déchets.

Dès lors, en aggravant de manière extrêmement forte la sanction, puisque l'amende administrative pourrait atteindre cinq fois le coût du traitement du déchet en France, …

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

À l’heure actuelle, une marque propose même une collection nouvelle tous les jours ! Nous marchons vraiment sur la tête… Nous devons prendre collectivement nos responsabilités pour réguler ces pratiques. C’est en partie ce que nous essayons de faire au travers de ce projet de loi.

D’abord, il est essentiel que nous simplifiions la réutilisation des déchets ici, chez nous, de manière à pouvoir non seulement les y garder, mais aussi les recycler et les réemployer.

Vous connaissez tous les bornes de recyclage que nous avons dans les rues, dans lesquelles nous mettons nos tee-shirts et nos vêtements qu’on ne souhaite plus utiliser. La filière derrière ces bornes – Le Relais, pour ne pas la citer – a dû faire face à une année de procédure pour pouvoir recycler des tee-shirts en chiffons et leur faire ainsi quitter le statut de déchet ; je donnais cet exemple tout à l’heure. Face à ce réel problème, il nous faut simplifier.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

… vous allez créer une incitation forte à ne pas mentir.

Avec votre amendement, madame la sénatrice, vous inversez la charge de la preuve et en considérant, en somme, que tout tee-shirt contenant un peu de plastique et qui partirait à l'étranger serait un déchet illicite. Pourtant, du recyclage se pratique actuellement hors de nos frontières. Je pense que vous allez trop loin. Vous risquez même d'obérer un peu les filières de recyclage à l'étranger.

Pour ma part, je suis prêt, monsieur le sénateur Gay, à travailler sur le sujet de la fast fashion. Il est extrêmement important. Mme Paoli-Gagin parlait tout à l'heure de l'entreprise Petit Bateau, qui réintroduit actuellement une partie de sa production dans l'Hexagone, qui recycle, qui réemploie et qui réinvente de nouveaux modèles de textiles made in France. Réfléchissons à la manière de mieux encadrer la fast fashion parce qu'elle va vraiment trop vite.

Cet amendement allant trop loin à mes yeux, je vous invite à nouveau à le retirer. Nous sommes prêts à travailler avec vous sur la suite à donner, mais je pense que beaucoup de choses sont faites au travers de ce projet de loi. J'espère qu'il représentera un pas dans la bonne direction.

M. Daniel Salmon s ’ exclame.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

… vous allez créer une incitation forte à ne pas mentir.

Avec votre amendement, madame la sénatrice, vous inversez la charge de la preuve en considérant, en somme, que tout tee-shirt contenant un peu de plastique et qui partirait à l'étranger serait un déchet illicite. Pourtant, du recyclage se pratique actuellement hors de nos frontières. Je pense que vous allez trop loin. Vous risquez même d'obérer un peu les filières de recyclage à l'étranger.

Pour ma part, je suis prêt, monsieur le sénateur Gay, à travailler sur le sujet de la fast fashion. Il est extrêmement important. Mme Paoli-Gagin parlait tout à l'heure de l'entreprise Petit Bateau, qui réintroduit actuellement une partie de sa production dans l'Hexagone, qui recycle, qui réemploie et qui réinvente de nouveaux modèles de textiles made in France. Réfléchissons à la manière de mieux encadrer la fast fashion parce qu'elle va vraiment trop vite.

Cet amendement allant trop loin à mes yeux, je vous invite à nouveau à le retirer. Nous sommes prêts à travailler avec vous sur la suite à donner, mais je pense que beaucoup de choses sont faites au travers de ce projet de loi. J'espère qu'il représentera un pas dans la bonne direction.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Ensuite, nous devons accompagner le développement des filières en leur donnant du volume et en nous assurant que les industriels qui doivent limiter leur empreinte carbone s’engagent à utiliser davantage de produits recyclés et réemployés. Ce projet de loi le permet également.

Enfin, il faut sanctionner ce qui est illicite ; nous nous retrouvons sur ce point. Le Sénat, au travers d’un amendement adopté par la commission – et l’article, tel qu’il sera voté tout à l’heure, conservera sans doute cet ajout –, propose d’accroître les sanctions à l’encontre des producteurs industriels français qui, dans leur déclaration de douane, assurent que les tee-shirts qu’ils expédient sont destinés à être recyclés ou vendus, mais mentent sur ce statut ultime, ceux-ci finissant incinérés ou abandonnés sur les plages comme déchets.

Dès lors, en aggravant de manière extrêmement forte la sanction, puisque l’amende administrative pourrait atteindre cinq fois le coût du traitement du déchet en France, …

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L'amendement n° 82 rectifié bis est présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L'amendement n° 193 est présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L'amendement n° 249 est présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 29

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l'amendement n° 82 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

… vous allez créer une incitation forte à ne pas mentir.

Avec votre amendement, madame la sénatrice, vous inversez la charge de la preuve en considérant, en somme, que tout tee-shirt contenant un peu de plastique et qui partirait à l’étranger serait un déchet illicite. Pourtant, du recyclage se pratique actuellement hors de nos frontières. Je pense que vous allez trop loin. Vous risquez même d’obérer un peu les filières de recyclage à l’étranger.

Pour ma part, je suis prêt, monsieur le sénateur Gay, à travailler sur le sujet de la fast fashion. Il est extrêmement important. Mme Paoli-Gagin parlait tout à l’heure de l’entreprise Petit Bateau, qui réintroduit actuellement une partie de sa production dans l’Hexagone, qui recycle, qui réemploie et qui réinvente de nouveaux modèles de textiles made in France. Réfléchissons à la manière de mieux encadrer la fast fashion parce qu’elle va vraiment trop vite.

Cet amendement allant trop loin à mes yeux, je vous invite à nouveau à le retirer. Nous sommes prêts à travailler avec vous sur la suite à donner, mais je pense que beaucoup de choses sont faites au travers de ce projet de loi. J’espère qu’il représentera un pas dans la bonne direction.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

… vous allez créer une incitation forte à ne pas mentir.

Avec votre amendement, madame la sénatrice, vous inversez la charge de la preuve en considérant, en somme, que tout tee-shirt contenant un peu de plastique et qui partirait à l’étranger serait un déchet illicite. Pourtant, du recyclage se pratique actuellement hors de nos frontières. Je pense que vous allez trop loin. Vous risquez même d’obérer un peu les filières de recyclage à l’étranger.

Pour ma part, je suis prêt, monsieur le sénateur Gay, à travailler sur le sujet de la fast fashion. Il est extrêmement important. Mme Paoli-Gagin parlait tout à l’heure de l’entreprise Petit Bateau, qui réintroduit actuellement une partie de sa production dans l’Hexagone, qui recycle, qui réemploie et qui réinvente de nouveaux modèles de textiles made in France. Réfléchissons à la manière de mieux encadrer la fast fashion parce qu’elle va vraiment trop vite.

Cet amendement allant trop loin à mes yeux, je vous invite de nouveau à le retirer. Nous sommes prêts à travailler avec vous sur la suite à donner, mais je pense que beaucoup de choses sont faites au travers de ce projet de loi. J’espère qu’il représentera un pas dans la bonne direction.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L'alinéa 29 de l'article 4 a pour objet que le ministre chargé de l'environnement dispose d'un délai de trois ans après le constat d'un transfert illicite de déchets pour pouvoir infliger une amende.

Initialement, ce délai était d'un an, délai porté à trois ans par la commission à la suite de l'adoption d'un amendement de mon groupe, ce dont mes collègues et moi-même nous félicitons.

Toutefois, dans l'absolu, nous restons très dubitatifs sur le principe même. Si un transfert illicite est constaté, une amende doit être appliquée, quel que soit le délai avec lequel le ministère est en mesure de l'infliger.

C'est pourquoi nous proposons de supprimer l'alinéa 29. Si cet amendement venait à être rejeté, pourriez-vous nous indiquer, monsieur le ministre, ce qui se passerait à l'avenir si le ministre concerné n'était pas en mesure d'appliquer une sanction dans les trois ans ? Les responsables du transfert illicite s'en sortiraient-ils sans être inquiétés ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L'amendement n° 82 rectifié bis est présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L'amendement n° 193 est présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L'amendement n° 249 est présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 29

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l'amendement n° 82 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l'amendement n° 193.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L'alinéa 29 de l'article 4 a pour objet que le ministre chargé de l'environnement dispose d'un délai de trois ans après le constat d'un transfert illicite de déchets pour pouvoir infliger une amende.

Initialement, ce délai était d'un an, délai porté à trois ans par la commission à la suite de l'adoption d'un amendement de mon groupe, ce dont mes collègues et moi-même nous félicitons.

Toutefois, dans l'absolu, nous restons très dubitatifs sur le principe même. Si un transfert illicite est constaté, une amende doit être appliquée, quel que soit le délai avec lequel le ministère est en mesure de l'infliger.

C'est pourquoi nous proposons de supprimer l'alinéa 29. Si cet amendement venait à être rejeté, pourriez-vous nous indiquer, monsieur le ministre, ce qui se passerait à l'avenir si le ministre concerné n'était pas en mesure d'appliquer une sanction dans les trois ans ? Les responsables du transfert illicite s'en sortiraient-ils sans être inquiétés ?

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Il a été bien défendu. J'ajouterai que, les procédures en matière de transferts transfrontaliers de déchets pouvant parfois nécessiter de longs travaux d'investigation, qui plus est avec des autorités étrangères, il paraît nécessaire de ne pas limiter le délai de prescription et d'appliquer, le cas échéant, le délai de prescription légale par défaut.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l'amendement n° 193.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L’amendement n° 82 rectifié bis est présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L’amendement n° 193 est présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L’amendement n° 249 est présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 29

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l’amendement n° 82 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l'amendement n° 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Il a été bien défendu. J'ajouterai que, les procédures en matière de transferts transfrontaliers de déchets pouvant parfois nécessiter de longs travaux d'investigation, qui plus est avec des autorités étrangères, il paraît nécessaire de ne pas limiter le délai de prescription et d'appliquer, le cas échéant, le délai de prescription légale par défaut.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L’alinéa 29 de l’article 4 a pour objet que le ministre chargé de l’environnement dispose d’un délai de trois ans après le constat d’un transfert illicite de déchets pour pouvoir infliger une amende.

Initialement, ce délai était d’un an, délai porté à trois ans par la commission à la suite de l’adoption d’un amendement de mon groupe, ce dont mes collègues et moi-même nous félicitons.

Toutefois, dans l’absolu, nous restons très dubitatifs sur le principe même. Si un transfert illicite est constaté, une amende doit être appliquée, quel que soit le délai avec lequel le ministère est en mesure de l’infliger.

C’est pourquoi nous proposons de supprimer l’alinéa 29. Si cet amendement venait à être rejeté, pourriez-vous nous indiquer, monsieur le ministre, ce qui se passerait à l’avenir si le ministre concerné n’était pas en mesure d’appliquer une sanction dans les trois ans ? Les responsables du transfert illicite s’en sortiraient-ils sans être inquiétés ?

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet article 4 est tout à fait louable du fait des intentions ayant présidé à sa rédaction puisqu'il devrait inciter davantage les industriels à utiliser comme matière première ce qui était hier encore considéré comme déchet.

Cette disposition est par ailleurs déjà intégrée par les industriels, qui valorisent ainsi leurs préoccupations environnementales et réalisent des économies.

Le réemploi peut certes être coûteux lors de sa mise en place, mais, une fois qu'il est ancré dans les habitudes, il devient particulièrement vertueux en matière de réduction des coûts et, bien entendu, de lutte contre le gaspillage de nos ressources, qui se raréfient et qui – je le crains – continueront à se raréfier.

Toutefois, les dérogations précises prévues à cet article doivent être bien encadrées pour ne pas ouvrir la porte à diverses fraudes de la part d'entreprises cherchant à ne plus payer de taxes pour le traitement de leurs déchets sans pour autant réemployer ces derniers en tant que matière première. C'est ce qui est prévu.

Aussi, nous ne comprenons pas pourquoi l'État n'aurait que trois ans pour sanctionner un contrevenant. Une fois les constatations réalisées, les investigations, la matérialisation des preuves et la recherche de responsables pourraient être plus longues. Il n'est pas souhaitable que les délais soient un motif pour empêcher la justice de prononcer la réparation du tort éventuellement causé. C'est pourquoi nous proposons également la suppression de cet alinéa.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l'amendement n° 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l’amendement n° 193.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet article 4 est tout à fait louable du fait des intentions ayant présidé à sa rédaction puisqu'il devrait inciter davantage les industriels à utiliser comme matière première ce qui était hier encore considéré comme déchet.

Cette disposition est par ailleurs déjà intégrée par les industriels, qui valorisent ainsi leurs préoccupations environnementales et réalisent des économies.

Le réemploi peut certes être coûteux lors de sa mise en place, mais, une fois qu'il est ancré dans les habitudes, il devient particulièrement vertueux en matière de réduction des coûts et, bien entendu, de lutte contre le gaspillage de nos ressources, qui se raréfient et qui – je le crains – continueront à se raréfier.

Toutefois, les dérogations précises prévues à cet article doivent être bien encadrées pour ne pas ouvrir la porte à diverses fraudes de la part d'entreprises cherchant à ne plus payer de taxes pour le traitement de leurs déchets sans pour autant réemployer ces derniers en tant que matière première. C'est ce qui est prévu.

Aussi, nous ne comprenons pas pourquoi l'État n'aurait que trois ans pour sanctionner un contrevenant. Une fois les constatations réalisées, les investigations, la matérialisation des preuves et la recherche de responsables pourraient être plus longues. Il n'est pas souhaitable que les délais soient un motif pour empêcher la justice de prononcer la réparation du tort éventuellement causé. C'est pourquoi nous proposons également la suppression de cet alinéa.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Il a été bien défendu. J’ajouterai que, les procédures en matière de transferts transfrontaliers de déchets pouvant parfois nécessiter de longs travaux d’investigation, qui plus est avec des autorités étrangères, il paraît nécessaire de ne pas limiter le délai de prescription et d’appliquer, le cas échéant, le délai de prescription légale par défaut.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je rappelle que notre commission a augmenté le délai dont dispose le ministère de l'environnement pour infliger une amende après le constat d'un transfert illicite de détritus, en le faisant passer de un à trois ans. Nous avons en effet considéré que, en matière de transferts transfrontaliers de déchets, les procédures peuvent parfois nécessiter de longs travaux d'investigation, qui plus est avec des autorités étrangères.

La suppression de toute forme de délai, comme le proposent les auteurs de ces amendements, semble toutefois excessive. Il est effectivement habituel de définir une échéance au-delà de laquelle il n'est plus possible de poursuivre une personne. C'est pourquoi je donnerai un avis défavorable sur les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l’amendement n° 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je rappelle que notre commission a augmenté le délai dont dispose le ministère de l'environnement pour infliger une amende après le constat d'un transfert illicite de détritus, en le faisant passer de un à trois ans. Nous avons en effet considéré que, en matière de transferts transfrontaliers de déchets, les procédures peuvent parfois nécessiter de longs travaux d'investigation, qui plus est avec des autorités étrangères.

La suppression de toute forme de délai, comme le proposent les auteurs de ces amendements, semble toutefois excessive. Il est effectivement habituel de définir une échéance au-delà de laquelle il n'est plus possible de poursuivre une personne. C'est pourquoi je donnerai un avis défavorable sur les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet article 4 est tout à fait louable du fait des intentions ayant présidé à sa rédaction puisqu’il devrait inciter davantage les industriels à utiliser comme matière première ce qui était hier encore considéré comme déchet.

Cette disposition est par ailleurs déjà intégrée par les industriels, qui valorisent ainsi leurs préoccupations environnementales et réalisent des économies.

Le réemploi peut certes être coûteux lors de sa mise en place, mais, une fois qu’il est ancré dans les habitudes, il devient particulièrement vertueux en matière de réduction des coûts et, bien entendu, de lutte contre le gaspillage de nos ressources, qui se raréfient et qui – je le crains – continueront à se raréfier.

Toutefois, les dérogations précises prévues à cet article doivent être bien encadrées pour ne pas ouvrir la porte à diverses fraudes de la part d’entreprises cherchant à ne plus payer de taxes pour le traitement de leurs déchets sans pour autant réemployer ces derniers en tant que matière première. C’est ce qui est prévu.

Aussi, nous ne comprenons pas pourquoi l’État n’aurait que trois ans pour sanctionner un contrevenant. Une fois les constatations réalisées, les investigations, la matérialisation des preuves et la recherche de responsables pourraient être plus longues. Il n’est pas souhaitable que les délais soient un motif pour empêcher la justice de prononcer la réparation du tort éventuellement causé. C’est pourquoi nous proposons également la suppression de cet alinéa.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Nous avons besoin d'une prescription. Le Gouvernement proposait un an dans son texte initial ; c'était peut-être insuffisant, mais la commission a triplé la durée, la faisant passer à trois ans. À mon sens, cela suffit. C'est un principe général du droit : on ne peut pas poursuivre indéfiniment quelqu'un pour un méfait commis des décennies auparavant, possibilité qui serait laissée ouverte au travers de cet amendement. Je demande donc leur retrait, à défaut l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Je retire mon amendement, madame la présidente !

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Nous avons besoin d'une prescription. Le Gouvernement proposait un an dans son texte initial ; c'était peut-être insuffisant, mais la commission a triplé la durée, la faisant passer à trois ans. À mon sens, cela suffit. C'est un principe général du droit : on ne peut pas poursuivre indéfiniment quelqu'un pour un méfait commis des décennies auparavant, possibilité qui serait laissée ouverte au travers de ces amendements. Je demande donc leur retrait ; à défaut l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je rappelle que notre commission a augmenté le délai dont dispose le ministère de l’environnement pour infliger une amende après le constat d’un transfert illicite de détritus, en le faisant passer de un à trois ans. Nous avons en effet considéré que, en matière de transferts transfrontaliers de déchets, les procédures peuvent parfois nécessiter de longs travaux d’investigation, qui plus est avec des autorités étrangères.

La suppression de toute forme de délai, comme le proposent les auteurs de ces amendements, semble toutefois excessive. Il est effectivement habituel de définir une échéance au-delà de laquelle il n’est plus possible de poursuivre une personne. C’est pourquoi je donnerai un avis défavorable sur les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Je rappelle que notre commission a augmenté le délai dont dispose le ministère de l’environnement pour infliger une amende après le constat d’un transfert illicite de détritus, en le faisant passer de un à trois ans. Nous avons en effet considéré que, en matière de transferts transfrontaliers de déchets, les procédures peuvent parfois nécessiter de longs travaux d’investigation, qui plus est avec des autorités étrangères.

La suppression de toute forme de délai, comme le proposent les auteurs de ces amendements, semble toutefois excessive. Il est en effet habituel de définir une échéance au-delà de laquelle il n’est plus possible de poursuivre une personne. C’est pourquoi je donnerai un avis défavorable sur les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Je retire mon amendement, madame la présidente !

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Nous avons besoin d’une prescription. Le Gouvernement proposait un an dans son texte initial ; c’était peut-être insuffisant, mais la commission a triplé la durée, la faisant passer à trois ans. À mon sens, cela suffit. C’est un principe général du droit : on ne peut pas poursuivre indéfiniment quelqu’un pour un méfait commis des décennies auparavant, possibilité qui serait laissée ouverte au travers de ces amendements. Je demande donc leur retrait ; à défaut l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249 sont retirés.

L'amendement n° 84 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 30

Remplacer le mot :

plus

par le mot :

moins

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Je retire mon amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Par cet amendement, nous proposons que le montant maximal de l'amende qui pourrait être infligée soit égal non pas à « au plus », mais à « au moins » cinq fois le coût de traitement des déchets concernés par le transfert illicite.

Il s'agit donc non plus d'appliquer un plafond au montant des amendes, mais de fixer un plancher afin que la sanction ainsi infligée reste un minimum dissuasive.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249 sont retirés.

L'amendement n° 84 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 30

Remplacer le mot :

plus

par le mot :

moins

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Par cet amendement, nous proposons que le montant maximal de l'amende qui pourrait être infligée soit égal non pas à « au plus », mais à « au moins » cinq fois le coût de traitement des déchets concernés par le transfert illicite.

Il s'agit donc non plus d'appliquer un plafond au montant des amendes, mais de fixer un plancher afin que la sanction ainsi infligée reste un minimum dissuasive.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. C'est un avis défavorable à cet amendement qui vise l'instauration d'une amende plancher. Je constate que certains se rallient aux peines plancher…

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 82 rectifié bis, 193 et 249 sont retirés.

L’amendement n° 84 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 30

Remplacer le mot :

plus

par le mot :

moins

La parole est à Mme Angèle Préville.

Souriressur les travées du groupe CRCE.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. C'est un avis défavorable à cet amendement qui vise l'instauration d'une amende plancher. Je constate que certains se rallient aux peines plancher…

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Par cet amendement, nous proposons que le montant maximal de l’amende qui pourrait être infligée soit égal non pas à « au plus », mais à « au moins » cinq fois le coût de traitement des déchets concernés par le transfert illicite.

Il s’agit donc non plus d’appliquer un plafond au montant des amendes, mais de fixer un plancher afin que la sanction ainsi infligée reste un minimum dissuasive.

Souriressur les travées du groupe CRCE.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je pense que nous irions trop loin avec cet amendement, même si, évidemment, nous souhaitons éliminer les déchets illicites. Je vous rappelle que la commission a multiplié par cinq le montant des amendes, ce qui me semble fort, mais proportionné, et donc juste et suffisant.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. C’est un avis défavorable à cet amendement qui vise l’instauration d’une amende plancher. Je constate que certains se rallient aux peines plancher…

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. C’est un avis défavorable sur cet amendement qui vise l’instauration d’une amende plancher. Je constate que certains se rallient aux peines plancher…

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je pense que nous irions trop loin avec cet amendement, même si, évidemment, nous souhaitons éliminer les déchets illicites. Je vous rappelle que la commission a multiplié par cinq le montant des amendes, ce qui me semble fort, mais proportionné, et donc juste et suffisant.

Sourires sur les travées du groupe CRCE.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 83 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 30

Remplacer le mot :

cinq

par le mot :

dix

La parole est à Mme Angèle Préville.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je pense que nous irions trop loin avec cet amendement, même si, évidemment, nous souhaitons éliminer les déchets illicites. Je vous rappelle que la commission a multiplié par cinq le montant des amendes, ce qui me semble fort, mais proportionné, et donc juste et suffisant.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L'alinéa 30 vise à plafonner le montant maximal de l'amende pouvant être infligée en cas de constat d'un transfert illicite de déchets, à hauteur de « cinq fois le coût de traitement des déchets concernés ». Bien évidemment, je me félicite du fait que la commission ait adopté l'amendement que j'avais proposé.

Toutefois, comme il est précisé dans l'étude d'impact du projet de loi, « l'origine des trafics illicites reste l'appât du gain, soit par les économies sur le coût du traitement qu'il peut générer, soit par les bénéfices qui peuvent être issus du déchet lui-même ».

En conséquence, et considérant que les opérateurs économiques procédant à de telles pratiques disposent parfois de moyens financiers importants, le dispositif retenu dans la loi doit être particulièrement dissuasif.

Ainsi, le présent amendement tend à porter à dix fois le coût du traitement des déchets concernés le montant maximal de l'amende pouvant être infligée. Nous parlons bien ici d'un montant maximal : rien n'obligera à ce que ce soit systématique.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 83 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 30

Remplacer le mot :

cinq

par le mot :

dix

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L'alinéa 30 vise à plafonner le montant maximal de l'amende pouvant être infligée en cas de constat d'un transfert illicite de déchets, à hauteur de « cinq fois le coût de traitement des déchets concernés ». Bien évidemment, je me félicite du fait que la commission ait adopté l'amendement que j'avais proposé.

Toutefois, comme il est précisé dans l'étude d'impact du projet de loi, « l'origine des trafics illicites reste l'appât du gain, soit par les économies sur le coût du traitement qu'il peut générer, soit par les bénéfices qui peuvent être issus du déchet lui-même ».

En conséquence, et considérant que les opérateurs économiques procédant à de telles pratiques disposent parfois de moyens financiers importants, le dispositif retenu dans la loi doit être particulièrement dissuasif.

Ainsi, le présent amendement tend à porter à dix fois le coût du traitement des déchets concernés le montant maximal de l'amende pouvant être infligée. Nous parlons bien ici d'un montant maximal : rien n'obligera à ce que ce soit systématique.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous en restons à notre proposition de faire passer l'amende de trois à cinq fois le coût du traitement, dix fois semblant un peu excessif. L'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 83 rectifié bis, présenté par Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 30

Remplacer le mot :

cinq

par le mot :

dix

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous en restons à notre proposition de faire passer l'amende de trois à cinq fois le coût du traitement, dix fois semblant un peu excessif. L'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

L’alinéa 30 vise à plafonner le montant maximal de l’amende pouvant être infligée en cas de constat d’un transfert illicite de déchets, à hauteur de « cinq fois le coût de traitement des déchets concernés ». Bien évidemment, je me félicite du fait que la commission ait adopté l’amendement que j’avais proposé.

Toutefois, comme il est précisé dans l’étude d’impact du projet de loi, « l’origine des trafics illicites reste l’appât du gain, soit par les économies sur le coût du traitement qu’il peut générer, soit par les bénéfices qui peuvent être issus du déchet lui-même ».

En conséquence, et considérant que les opérateurs économiques procédant à de telles pratiques disposent parfois de moyens financiers importants, le dispositif retenu dans la loi doit être particulièrement dissuasif.

Ainsi, le présent amendement tend à porter à dix fois le coût du traitement des déchets concernés le montant maximal de l’amende pouvant être infligée. Nous parlons bien ici d’un montant maximal : rien n’obligera à ce que ce soit systématique.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je rappelle que le montant de l'amende a été relevé par la commission à cinq fois le coût du traitement du déchet en France. Par conséquent, une entreprise qui envisagerait de se défaire à bas coût de ses déchets en les envoyant ailleurs s'exposerait à une telle sanction. Cela me semble suffisamment dissuasif ; aussi, je demande le retrait de l'amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je rappelle que le montant de l'amende a, en effet, été relevé par la commission à cinq fois le coût du traitement du déchet en France. Par conséquent, une entreprise qui envisagerait de se défaire à bas coût de ses déchets en les envoyant ailleurs s'exposerait à une telle sanction. Cela me semble suffisamment dissuasif ; aussi, je demande le retrait de l'amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous en restons à notre proposition de faire passer l’amende de trois à cinq fois le coût du traitement, dix fois semblant un peu excessif. L’avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 83 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix l'article 4, modifié.

L'article 4 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 83 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix l'article 4, modifié.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je rappelle que le montant de l’amende a, en effet, été relevé par la commission à cinq fois le coût du traitement du déchet en France. Par conséquent, une entreprise qui envisagerait de se défaire à bas coût de ses déchets en les envoyant ailleurs s’exposerait à une telle sanction. Cela me semble suffisamment dissuasif ; aussi, je demande le retrait de l’amendement.

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 49 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin et M. Malhuret, est ainsi libellé :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À la première phrase du II de l'article L. 541-9 du code de l'environnement, les mots : « peut être » sont remplacés par le mot : « est ».

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Après l'article 4

Photo de Pascale Gruny

L’amendement n° 83 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix l’article 4, modifié.

Photo de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à réintroduire de la circularité, laquelle est l'alliée de la sobriété et de la décarbonation des processus de fabrication. Il vise à instaurer des objectifs d'incorporation des matières recyclées dans la fabrication de certains produits et matériaux. Les taux restent définis par un décret permettant de mettre en œuvre une véritable politique publique d'incorporation des matières premières recyclées.

Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), l'incorporation de matières recyclées dans les chaînes de valeur de l'industrie peut réduire les émissions de CO2 de 58 % pour l'acier et de 92 % pour l'aluminium par rapport aux matières premières extraites. Il s'agit donc d'un levier majeur pour accélérer la décarbonation de l'industrie en France et notamment des filières qui sont les plus émettrices de gaz à effet de serre.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 49 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin et M. Malhuret, est ainsi libellé :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À la première phrase du II de l'article L. 541-9 du code de l'environnement, les mots : « peut être » sont remplacés par le mot : « est ».

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Photo de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à réintroduire de la circularité, laquelle est l'alliée de la sobriété et de la décarbonation des processus de fabrication. Il vise à instaurer des objectifs d'incorporation des matières recyclées dans la fabrication de certains produits et matériaux. Les taux restent définis par un décret permettant de mettre en œuvre une véritable politique publique d'incorporation des matières premières recyclées.

Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), l'incorporation de matières recyclées dans les chaînes de valeur de l'industrie peut réduire les émissions de CO2 de 58 % pour l'acier et de 92 % pour l'aluminium par rapport aux matières premières extraites. Il s'agit donc d'un levier majeur pour accélérer la décarbonation de l'industrie en France et notamment des filières qui sont les plus émettrices de gaz à effet de serre.

Après l’article 4

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le droit actuel issu de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite « loi Agec », est satisfaisant à notre sens. Le pouvoir réglementaire dispose de la faculté d'imposer l'intégration de matières recyclées dans certains produits et matériaux. Ces obligations d'incorporation de matières recyclées pourraient au demeurant être renforcées au niveau européen. C'est pourquoi nous donnons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 49 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin et M. Malhuret, est ainsi libellé :

Après l’article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À la première phrase du II de l’article L. 541-9 du code de l’environnement, les mots : « peut être » sont remplacés par le mot : « est ».

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le droit actuel issu de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite « loi Agec », est satisfaisant à notre sens. Le pouvoir réglementaire dispose de la faculté d'imposer l'intégration de matières recyclées dans certains produits et matériaux. Ces obligations d'incorporation de matières recyclées pourraient au demeurant être renforcées au niveau européen. C'est pourquoi nous donnons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à réintroduire de la circularité, laquelle est l’alliée de la sobriété et de la décarbonation des processus de fabrication. Il vise à instaurer des objectifs d’incorporation des matières recyclées dans la fabrication de certains produits et matériaux. Les taux restent définis par un décret permettant de mettre en œuvre une véritable politique publique d’incorporation des matières premières recyclées.

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), l’incorporation de matières recyclées dans les chaînes de valeur de l’industrie peut réduire les émissions de CO2 de 58 % pour l’acier et de 92 % pour l’aluminium par rapport aux matières premières extraites. Il s’agit donc d’un levier majeur pour accélérer la décarbonation de l’industrie en France et notamment des filières qui sont les plus émettrices de gaz à effet de serre.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet objectif politique est très largement partagé. D'ailleurs, votre proposition est déjà mise en œuvre de manière ponctuelle, mais il faut manier les objectifs d'incorporation des matières recyclées la main tremblante. Vous savez que, dans le calcul du bonus automobile, nous souhaitons intégrer des critères d'incorporation de matériaux recyclés ; cela fera l'objet sans doute de discussions dans le cadre du projet de loi de finances.

En inscrivant dans la loi ces objectifs d'incorporation, le risque est de systématiser des critères pour lesquels nous ne sommes pas suffisamment assurés de notre capacité à les respecter, ce qui représenterait une menace pour certaines entreprises : l'incorporation est actuellement pratiquée, mais elle est l'exception. Avant qu'elle ne devienne la règle, développons le recyclage, développons les filières à responsabilité élargie du producteur (REP) et voyons ensuite si nous pouvons systématiser l'incorporation dans le cadre d'une loi.

À ce stade, les objectifs sont fixés de manière réglementaire et exceptionnelle, presque expérimentale, si je puis dire. Cette manière de faire me semble pour l'instant la meilleure. Je demande donc le retrait de l'amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet objectif politique est très largement partagé. D'ailleurs, votre proposition est déjà mise en œuvre de manière ponctuelle, mais il faut manier les objectifs d'incorporation des matières recyclées la main tremblante. Vous savez que, dans le calcul du bonus automobile, nous souhaitons intégrer des critères d'incorporation de matériaux recyclés ; cela fera l'objet sans doute de discussions dans le cadre du projet de loi de finances.

En inscrivant dans la loi ces objectifs d'incorporation, le risque est de systématiser des critères pour lesquels nous ne sommes pas suffisamment assurés de notre capacité à les respecter, ce qui représenterait une menace pour certaines entreprises : l'incorporation est actuellement pratiquée, mais elle est l'exception. Avant qu'elle ne devienne la règle, développons le recyclage, développons les filières à responsabilité élargie du producteur (REP) et voyons ensuite si nous pouvons systématiser l'incorporation dans le cadre d'une loi.

À ce stade, les objectifs sont fixés de manière réglementaire et exceptionnelle, presque expérimentale, si je puis dire. Cette manière de faire me semble pour l'instant la meilleure. Je demande donc le retrait de l'amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le droit actuel issu de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite « loi Agec », est satisfaisant à notre sens. Le pouvoir réglementaire dispose de la faculté d’imposer l’intégration de matières recyclées dans certains produits et matériaux. Ces obligations d’incorporation de matières recyclées pourraient au demeurant être renforcées au niveau européen. C’est pourquoi nous donnons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le droit actuel, issu de la loi Agec, est satisfaisant à notre sens. Le pouvoir réglementaire dispose de la faculté d’imposer l’intégration de matières recyclées dans certains produits et matériaux. Ces obligations d’incorporation de matières recyclées pourraient au demeurant être renforcées au niveau européen. C’est pourquoi nous donnons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 49 rectifié est retiré.

L'amendement n° 87 rectifié bis, présenté par Mmes Bonnefoy et Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie, J. Bigot et Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le troisième alinéa de l'article L. 541-15- 8 du code de l'environnement, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« Les produits textiles d'habillement, les chaussures ou le linge de maison neufs destinés aux particuliers ayant été retournés par les clients à leur distributeur ou plate-forme en ligne ne peuvent faire l'objet ni d'une destruction en France ni d'une exportation à des fins de destruction à l'étranger.

« Les distributeurs et plates-formes de vente en ligne sont tenus de mettre à nouveau à la vente ces produits ou de les réemployer notamment par le don à des associations de lutte contre la précarité et des structures de l'économie sociale et solidaire bénéficiant de l'agrément « entreprise solidaire d'utilité sociale » tel que défini à l'article L. 3332-17- 1 du code du travail, de les réutiliser ou de les recycler lorsque ces produits demeurent invendus, dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement mentionnée à l'article L. 541-1 du présent code. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J'interviens au nom de ma collègue Nicole Bonnefoy, qui, en 2021, lors de l'examen de la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, avait déjà déposé cet amendement.

Elle attirait ainsi l'attention sur la massification des importations, entre autres de produits de textile d'habillement, sur fond de développement du commerce électronique, et sur ses conséquences écologiques et sanitaires désastreuses du fait, notamment, de l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre et de la dégradation de l'empreinte carbone de la France.

Sur le fond, l'amendement était plus spécifiquement lié au fait que le développement du commerce en ligne entraînait davantage de retours et d'invendus par rapport aux canaux traditionnels de la distribution, tout particulièrement dans le domaine du textile, ce que montrent plusieurs études. Ma collègue signalait que la plupart de ces textiles invendus et retournés à leurs distributeurs n'étaient pas remis en vente, mais exportés pour être détruits et la plupart du temps brûlés.

Notre amendement vise donc à interdire la destruction ou l'exportation pour destruction des marchandises neuves du secteur de l'habillement et du prêt-à-porter. En 2021, il avait été jugé satisfait par les dispositions récentes de la loi Agec. Qu'en est-il ? Ce texte a-t-il vraiment tenu ses promesses ? C'est le moment de dresser le bilan.

Or force est de constater que la situation n'a pas vraiment évolué dans le bon sens. Malgré les obligations de la loi Agec dans l'incitation au réemploi et aux dons à des associations de lutte contre la précarité, une partie des invendus est toujours détruite.

D'une part, comme le fait remarquer à juste titre la revue Reporterre, les moyens de contrôle de l'État sont insuffisants et le montant des amendes, à savoir 15 000 euros, trop faible pour qu'elles soient dissuasives.

D'autre part, comme le souligne l'Ademe dans un rapport de novembre 2021, les dispositions de la loi Agec ne s'appliquent que sur le territoire national alors que la majorité des destructions sont effectuées dans les pays de fabrication, situés hors de France. C'est bien le problème au cœur de la rédaction de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 49 rectifié est retiré.

L'amendement n° 87 rectifié bis, présenté par Mmes Bonnefoy et Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie, J. Bigot et Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le troisième alinéa de l'article L. 541-15- 8 du code de l'environnement, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« Les produits textiles d'habillement, les chaussures ou le linge de maison neufs destinés aux particuliers ayant été retournés par les clients à leur distributeur ou plate-forme en ligne ne peuvent faire l'objet ni d'une destruction en France ni d'une exportation à des fins de destruction à l'étranger.

« Les distributeurs et plates-formes de vente en ligne sont tenus de mettre à nouveau à la vente ces produits ou de les réemployer notamment par le don à des associations de lutte contre la précarité et des structures de l'économie sociale et solidaire bénéficiant de l'agrément « entreprise solidaire d'utilité sociale » tel que défini à l'article L. 3332-17- 1 du code du travail, de les réutiliser ou de les recycler lorsque ces produits demeurent invendus, dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement mentionnée à l'article L. 541-1 du présent code. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet objectif politique est très largement partagé. D’ailleurs, votre proposition est déjà mise en œuvre de manière ponctuelle, mais il faut manier les objectifs d’incorporation des matières recyclées la main tremblante. Vous savez que, dans le calcul du bonus automobile, nous souhaitons intégrer des critères d’incorporation de matériaux recyclés ; cela fera l’objet sans doute de discussions dans le cadre du projet de loi de finances.

En inscrivant dans la loi ces objectifs d’incorporation, le risque est de systématiser des critères pour lesquels nous ne sommes pas suffisamment assurés de notre capacité à les respecter, ce qui représenterait une menace pour certaines entreprises : l’incorporation est actuellement pratiquée, mais elle est l’exception. Avant qu’elle ne devienne la règle, développons le recyclage, développons les filières à responsabilité élargie du producteur (REP) et voyons ensuite si nous pouvons systématiser l’incorporation dans le cadre d’une loi.

À ce stade, les objectifs sont fixés de manière réglementaire et exceptionnelle, presque expérimentale, si je puis dire. Cette manière de faire me semble pour l’instant la meilleure. Je demande donc le retrait de l’amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J'interviens au nom de ma collègue Nicole Bonnefoy, qui, en 2021, lors de l'examen de la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, avait déjà déposé cet amendement.

Elle attirait ainsi l'attention sur la massification des importations, entre autres de produits de textile d'habillement, sur fond de développement du commerce électronique, et sur ses conséquences écologiques et sanitaires désastreuses du fait, notamment, de l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre et de la dégradation de l'empreinte carbone de la France.

Sur le fond, l'amendement était plus spécifiquement lié au fait que le développement du commerce en ligne entraînait davantage de retours et d'invendus par rapport aux canaux traditionnels de la distribution, tout particulièrement dans le domaine du textile, ce que montrent plusieurs études. Ma collègue signalait que la plupart de ces textiles invendus et retournés à leurs distributeurs n'étaient pas remis en vente, mais exportés pour être détruits et la plupart du temps brûlés.

Notre amendement vise donc à interdire la destruction ou l'exportation pour destruction des marchandises neuves du secteur de l'habillement et du prêt-à-porter. En 2021, il avait été jugé satisfait par les dispositions récentes de la loi Agec. Qu'en est-il ? Ce texte a-t-il vraiment tenu ses promesses ? C'est le moment de dresser le bilan.

Or force est de constater que la situation n'a pas vraiment évolué dans le bon sens. Malgré les obligations de la loi Agec dans l'incitation au réemploi et aux dons à des associations de lutte contre la précarité, une partie des invendus est toujours détruite.

D'une part, comme le fait remarquer à juste titre la revue Reporterre, les moyens de contrôle de l'État sont insuffisants et le montant des amendes, à savoir 15 000 euros, trop faible pour qu'elles soient dissuasives.

D'autre part, comme le souligne l'Ademe dans un rapport de novembre 2021, les dispositions de la loi Agec ne s'appliquent que sur le territoire national alors que la majorité des destructions sont effectuées dans les pays de fabrication, situés hors de France. C'est bien le problème au cœur de la rédaction de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. Avec toute la prudence et l'humilité dont je fais désormais preuve dans la lecture des codes

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 49 rectifié est retiré.

L’amendement n° 87 rectifié bis, présenté par Mmes Bonnefoy et Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie, J. Bigot et Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel et Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le troisième alinéa de l’article L. 541-15- 8 du code de l’environnement, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« Les produits textiles d’habillement, les chaussures ou le linge de maison neufs destinés aux particuliers ayant été retournés par les clients à leur distributeur ou plate-forme en ligne ne peuvent faire l’objet ni d’une destruction en France ni d’une exportation à des fins de destruction à l’étranger.

« Les distributeurs et plates-formes de vente en ligne sont tenus de mettre à nouveau à la vente ces produits ou de les réemployer notamment par le don à des associations de lutte contre la précarité et des structures de l’économie sociale et solidaire bénéficiant de l’agrément « entreprise solidaire d’utilité sociale » tel que défini à l’article L. 3332-17- 1 du code du travail, de les réutiliser ou de les recycler lorsque ces produits demeurent invendus, dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement mentionnée à l’article L. 541-1 du présent code. »

La parole est à Mme Angèle Préville.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. Avec toute la prudence et l'humilité dont je fais désormais preuve dans la lecture des codes

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

J’interviens au nom de ma collègue Nicole Bonnefoy, qui, en 2021, lors de l’examen de la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, avait déjà déposé cet amendement.

Elle attirait ainsi l’attention sur la massification des importations, entre autres de produits de textile d’habillement, sur fond de développement du commerce électronique, et sur ses conséquences écologiques et sanitaires désastreuses du fait, notamment, de l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre et de la dégradation de l’empreinte carbone de la France.

Sur le fond, l’amendement était plus spécifiquement lié au fait que le développement du commerce en ligne entraînait davantage de retours et d’invendus par rapport aux canaux traditionnels de la distribution, tout particulièrement dans le domaine du textile, ce que montrent plusieurs études. Ma collègue signalait que la plupart de ces textiles invendus et retournés à leurs distributeurs n’étaient pas remis en vente, mais exportés pour être détruits et la plupart du temps brûlés.

Notre amendement vise donc à interdire la destruction ou l’exportation pour destruction des marchandises neuves du secteur de l’habillement et du prêt-à-porter. En 2021, il avait été jugé satisfait par les dispositions récentes de la loi Agec. Qu’en est-il ? Ce texte a-t-il vraiment tenu ses promesses ? C’est le moment de dresser le bilan.

Or force est de constater que la situation n’a pas vraiment évolué dans le bon sens. Malgré les obligations de la loi Agec dans l’incitation au réemploi et aux dons à des associations de lutte contre la précarité, une partie des invendus est toujours détruite.

D’une part, comme le fait remarquer à juste titre la revue Reporterre, les moyens de contrôle de l’État sont insuffisants et le montant des amendes, à savoir 15 000 euros, trop faible pour qu’elles soient dissuasives.

D’autre part, comme le souligne l’Ademe dans un rapport de novembre 2021, les dispositions de la loi Agec ne s’appliquent que sur le territoire national alors que la majorité des destructions sont effectuées dans les pays de fabrication, situés hors de France. C’est bien le problème au cœur de la rédaction de cet amendement.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il est effectivement satisfait par la loi Agec. Même s'il est peut-être temps d'évaluer cette dernière, puisque cela fait bientôt trois ans qu'elle a été promulguée, adopter ces dispositions en tant que telles ne ferait que répéter la loi, qui – je le répète – interdit l'élimination des invendus de produits textiles depuis le 1er janvier 2022, que cette élimination soit effectuée en France ou à l'étranger. Je demande donc le retrait ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. Avec toute la prudence et l’humilité dont je fais désormais preuve dans la lecture des codes

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il est effectivement satisfait par la loi Agec. Même s'il est peut-être temps d'évaluer cette dernière, puisque cela fait bientôt trois ans qu'elle a été promulguée, adopter ces dispositions en tant que telles ne ferait que répéter la loi, qui – je le répète – interdit l'élimination des invendus de produits textiles depuis le 1er janvier 2022, que cette élimination soit effectuée en France ou à l'étranger. Je demande donc le retrait ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Sourires.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, il est minuit. En accord avec la commission et le Gouvernement, je propose que nous poursuivions nos débats jusqu'à la fin de l'examen du chapitre IV.

Il n'y a pas d'observation ?...

Il en est ainsi décidé.

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L'amendement n° 180 rectifié est présenté par Mmes Micouleau et Estrosi Sassone, MM. Bacci et Belin, Mmes Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Di Folco, Dumont, Garriaud-Maylam, F. Gerbaud, Imbert et Joseph et MM. D. Laurent, Milon et Tabarot.

L'amendement n° 191 rectifié est présenté par Mme Havet, M. Buis, Mme Schillinger, M. Rohfritsch, Mmes Duranton et Phinera-Horth et M. Mohamed Soilihi.

L'amendement n° 258 est présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le troisième alinéa de l'article L. 541-21-2 du code de l'environnement, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Tout manquement à ces obligations est sanctionné par une amende dont le montant est précisé par décret. »

La parole est à Mme Dominique Estrosi Sassone, pour présenter l'amendement n° 180 rectifié.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Il est effectivement satisfait par la loi Agec. Même s’il est peut-être temps d’évaluer cette dernière, puisque cela fait bientôt trois ans qu’elle a été promulguée, adopter ces dispositions en tant que telles ne ferait que répéter la loi, qui – je le répète – interdit l’élimination des invendus de produits textiles depuis le 1er janvier 2022, que cette élimination soit effectuée en France ou à l’étranger. Je demande donc le retrait ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet amendement est en effet satisfait par la loi Agec. Même s’il est peut-être temps d’évaluer cette dernière, puisque cela fait bientôt trois ans qu’elle a été promulguée, adopter ces dispositions en tant que telles ne ferait que répéter la loi, qui – je le répète – interdit l’élimination des invendus de produits textiles depuis le 1er janvier 2022, que cette élimination soit effectuée en France ou à l’étranger. Je demande donc le retrait ; à défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Estrosi Sassone

Cet amendement, proposé par Brigitte Micouleau, a été cosigné par un certain nombre de mes collègues.

Au vu de l'application quelque peu défaillante du décret n° 2021-950 du 16 juillet 2021 relatif au tri des déchets de papier, de métal, de plastique, de verre, de textiles, de bois, de fraction minérale et de plâtre, cet amendement, élaboré en lien avec France urbaine et l'Institut national de l'économie circulaire (Inec), vise à assortir le non-respect de ce décret d'une sanction financière.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, il est minuit. En accord avec la commission et le Gouvernement, je propose que nous poursuivions nos débats jusqu'à la fin de l'examen du chapitre IV.

Il n'y a pas d'observation ?...

Il en est ainsi décidé.

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L'amendement n° 180 rectifié est présenté par Mmes Micouleau et Estrosi Sassone, MM. Bacci et Belin, Mmes Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Di Folco, Dumont, Garriaud-Maylam, F. Gerbaud, Imbert et Joseph et MM. D. Laurent, Milon et Tabarot.

L'amendement n° 191 rectifié est présenté par Mme Havet, M. Buis, Mme Schillinger, M. Rohfritsch, Mmes Duranton et Phinera-Horth et M. Mohamed Soilihi.

L'amendement n° 258 est présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le troisième alinéa de l'article L. 541-21-2 du code de l'environnement, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Tout manquement à ces obligations est sanctionné par une amende dont le montant est précisé par décret. »

La parole est à Mme Dominique Estrosi Sassone, pour présenter l'amendement n° 180 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Bernard Buis, pour présenter l'amendement n° 191 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Estrosi Sassone

Cet amendement, proposé par Brigitte Micouleau, a été cosigné par un certain nombre de mes collègues.

Au vu de l'application quelque peu défaillante du décret n° 2021-950 du 16 juillet 2021 relatif au tri des déchets de papier, de métal, de plastique, de verre, de textiles, de bois, de fraction minérale et de plâtre, cet amendement, élaboré en lien avec France urbaine et l'Institut national de l'économie circulaire (Inec), vise à assortir le non-respect de celui-ci d'une sanction financière.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Cet amendement de ma collègue Nadège Havet vient d'être très bien défendu.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Bernard Buis, pour présenter l'amendement n° 191 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, il est minuit. En accord avec la commission et le Gouvernement, je propose que nous poursuivions nos débats jusqu’à la fin de l’examen du chapitre IV.

Il n’y a pas d’observation ?…

Il en est ainsi décidé.

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L’amendement n° 180 rectifié est présenté par Mmes Micouleau et Estrosi Sassone, MM. Bacci et Belin, Mmes Belrhiti et Bonfanti-Dossat, MM. Bouchet, Brisson, Burgoa, Cambon et Charon, Mmes Di Folco, Dumont, Garriaud-Maylam, F. Gerbaud, Imbert et Joseph et MM. D. Laurent, Milon et Tabarot.

L’amendement n° 191 rectifié est présenté par Mme Havet, M. Buis, Mme Schillinger, M. Rohfritsch, Mmes Duranton et Phinera-Horth et M. Mohamed Soilihi.

L’amendement n° 258 est présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le troisième alinéa de l’article L. 541-21-2 du code de l’environnement, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Tout manquement à ces obligations est sanctionné par une amende dont le montant est précisé par décret. »

La parole est à Mme Dominique Estrosi Sassone, pour présenter l’amendement n° 180 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour présenter l'amendement n° 258.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Cet amendement de ma collègue Nadège Havet vient d'être très bien défendu.

Debut de section - PermalienPhoto de Dominique Estrosi Sassone

Cet amendement, proposé par Brigitte Micouleau, a été cosigné par un certain nombre de mes collègues.

Au vu de l’application quelque peu défaillante du décret n° 2021-950 du 16 juillet 2021 relatif au tri des déchets de papier, de métal, de plastique, de verre, de textiles, de bois, de fraction minérale et de plâtre, cet amendement, élaboré en lien avec France urbaine et l’Institut national de l’économie circulaire (Inec), vise à assortir le non-respect de celui-ci d’une sanction financière.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Si vous me le permettez, madame la présidente, je défendrai également l'amendement n° 259.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour présenter l'amendement n° 258.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Bernard Buis, pour présenter l’amendement n° 191 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J'appelle donc en discussion l'amendement n° 259, présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, et ainsi libellé :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Afin de garantir le respect du décret n° 2021-950 du 16 juillet 2021 relatif au tri des déchets de papier, de métal, de plastique, de verre, de textiles, de bois, de fraction minérale et de plâtre, l'attestation annuelle de collecte et de valorisation des sept flux de déchets concernés est mise en ligne sur une plateforme dédiée, consultable par le grand public. Les modalités seront fixées ultérieurement par décret.

Veuillez poursuivre, ma chère collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Si vous me le permettez, madame la présidente, je défendrai également l'amendement n° 259.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Cet amendement de ma collègue Nadège Havet vient d’être très bien défendu.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Mme Cécile Cukierman . Pour continuer à filer la métaphore, monsieur le ministre, je dirai qu'entre l'amendement n° 258 et l'amendement n° 259, c'est un peu comme dans une boîte de nuit : deux salles, deux ambiances, mais vous êtes toujours dans le même lieu !

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J'appelle donc également en discussion l'amendement n° 259, présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, et ainsi libellé :

Après l'article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Afin de garantir le respect du décret n° 2021-950 du 16 juillet 2021 relatif au tri des déchets de papier, de métal, de plastique, de verre, de textiles, de bois, de fraction minérale et de plâtre, l'attestation annuelle de collecte et de valorisation des sept flux de déchets concernés est mise en ligne sur une plateforme dédiée, consultable par le grand public. Les modalités seront fixées ultérieurement par décret.

Veuillez poursuivre, ma chère collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, pour présenter l’amendement n° 258.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Mme Cécile Cukierman . Pour continuer à filer la métaphore, monsieur le ministre, je dirai qu'entre l'amendement n° 258 et l'amendement n° 259, c'est un peu comme dans une boîte de nuit : deux salles, deux ambiances, mais vous êtes toujours dans le même lieu !

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Si vous me le permettez, madame la présidente, je défendrai également l’amendement n° 259.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Qu'il s'agisse de l'amendement n° 258, identique aux amendements qui viennent d'être présentés par mes collègues, ou de l'amendement n° 259, l'objectif est le même : il s'agit de rendre plus efficace la loi afin de limiter le gaspillage, d'encourager l'économie circulaire et de favoriser le retraitement des matières premières.

Pour cela, une première possibilité s'offre à nous, à savoir l'option défendue au travers de l'amendement n° 258. Il s'agit de la solution généralement acceptée aujourd'hui dans le débat public, qui consiste à sanctionner financièrement, voire plus, selon la gravité de l'infraction, celui qui ne respecte pas la loi. L'amendement n° 258 vise ainsi à renforcer les pénalités pour les entreprises qui ne s'acquitteraient pas de leurs obligations de tri, et ce afin de ne pas faire reposer le coût du traitement sur celles et ceux qui font cet effort.

À l'inverse, l'amendement n° 259 vise plutôt à valoriser ceux qui font l'effort de trier leurs déchets en prévoyant de publier sur une plateforme dédiée l'attestation annuelle de collecte et de valorisation des sept flux de déchets.

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, deux options s'offrent à vous. Vous pouvez choisir l'une ou l'autre, mais l'objectif est bien le même puisqu'il s'agit, au final, de rendre plus efficaces le tri, le recyclage et l'économie circulaire.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J’appelle donc également en discussion l’amendement n° 259, présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, et ainsi libellé :

Après l’article 4

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Afin de garantir le respect du décret n° 2021-950 du 16 juillet 2021 relatif au tri des déchets de papier, de métal, de plastique, de verre, de textiles, de bois, de fraction minérale et de plâtre, l’attestation annuelle de collecte et de valorisation des sept flux de déchets concernés est mise en ligne sur une plateforme dédiée, consultable par le grand public. Les modalités seront fixées ultérieurement par décret.

Veuillez poursuivre, ma chère collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Qu'il s'agisse de l'amendement n° 258, identique aux amendements qui viennent d'être présentés par mes collègues, ou de l'amendement n° 259, l'objectif est le même : il s'agit de rendre plus efficace la loi afin de limiter le gaspillage, d'encourager l'économie circulaire et de favoriser le retraitement des matières premières.

Pour cela, une première possibilité s'offre à nous, à savoir l'option défendue au travers de l'amendement n° 258. Il s'agit de la solution généralement acceptée aujourd'hui dans le débat public, qui consiste à sanctionner financièrement, voire plus, selon la gravité de l'infraction, celui qui ne respecte pas la loi. L'amendement n° 258 vise ainsi à renforcer les pénalités pour les entreprises qui ne s'acquitteraient pas de leurs obligations de tri, et ce afin de ne pas faire reposer le coût du traitement sur celles et ceux qui font cet effort.

À l'inverse, l'amendement n° 259 vise plutôt à valoriser ceux qui font l'effort de trier leurs déchets en prévoyant de publier sur une plateforme dédiée l'attestation annuelle de collecte et de valorisation des sept flux de déchets.

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, deux options s'offrent à vous. Vous pouvez choisir l'une ou l'autre, mais l'objectif est bien le même puisqu'il s'agit, au final, de rendre plus efficaces le tri, le recyclage et l'économie circulaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Mme Cécile Cukierman. Pour continuer à filer la métaphore, monsieur le ministre, je dirai qu’entre l’amendement n° 258 et l’amendement n° 259, c’est un peu comme dans une boîte de nuit : deux salles, deux ambiances, mais vous êtes toujours dans le même lieu !

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

S'agissant de la liberté laissée au rapporteur durant cette soirée, je reste un peu dubitatif…

Les trois amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258 visent à insérer un alinéa ainsi rédigé : « Tout manquement à ces obligations est sanctionné par une amende dont le montant est précisé par décret. » Or l'article L. 541-3 du code de l'environnement dispose qu'une entreprise ne respectant pas le tri des sept flux s'expose à une astreinte journalière allant jusqu'à 1 500 euros ou à une amende pouvant atteindre 150 000 euros.

Le même code, à ses articles L. 541-3 et L. 541-46, prévoit également des sanctions pénales allant de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe à une peine de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

Ces amendements identiques semblant par conséquent redondants, j'émets un avis défavorable.

J'émets également un avis défavorable sur l'amendement n° 259.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

S'agissant de la liberté laissée au rapporteur durant cette soirée, je reste un peu dubitatif…

Les trois amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258 visent à insérer un alinéa ainsi rédigé : « Tout manquement à ces obligations est sanctionné par une amende dont le montant est précisé par décret. » Or l'article L. 541-3 du code de l'environnement dispose qu'une entreprise ne respectant pas le tri des sept flux s'expose à une astreinte journalière allant jusqu'à 1 500 euros ou à une amende pouvant atteindre 150 000 euros.

Le même code, à ses articles L. 541-3 et L. 541-46, prévoit également des sanctions pénales allant de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe à une peine de deux ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.

Ces amendements identiques semblant par conséquent redondants, j'émets un avis défavorable.

J'émets également un avis défavorable sur l'amendement n° 259.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Qu’il s’agisse de l’amendement n° 258, identique aux amendements qui viennent d’être présentés par mes collègues, ou de l’amendement n° 259, l’objectif est le même : il s’agit de rendre plus efficace la loi afin de limiter le gaspillage, d’encourager l’économie circulaire et de favoriser le retraitement des matières premières.

Pour cela, une première possibilité s’offre à nous, à savoir l’option défendue au travers de l’amendement n° 258. Il s’agit de la solution généralement acceptée aujourd’hui dans le débat public, qui consiste à sanctionner financièrement, voire plus, selon la gravité de l’infraction, celui qui ne respecte pas la loi. L’amendement n° 258 vise ainsi à renforcer les pénalités pour les entreprises qui ne s’acquitteraient pas de leurs obligations de tri, et ce afin de ne pas faire reposer le coût du traitement sur celles et ceux qui font cet effort.

À l’inverse, l’amendement n° 259 vise plutôt à valoriser ceux qui font l’effort de trier leurs déchets en prévoyant de publier sur une plateforme dédiée l’attestation annuelle de collecte et de valorisation des sept flux de déchets.

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, deux options s’offrent à vous. Vous pouvez choisir l’une ou l’autre, mais l’objectif est bien le même puisqu’il s’agit, au final, de rendre plus efficaces le tri, le recyclage et l’économie circulaire.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Le Gouvernement est clairement défavorable à l'amendement n° 259, qui nous paraît disproportionné.

S'agissant des amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258, comme M. le rapporteur l'a souligné, la mesure proposée est déjà inscrite au code de l'environnement ; un tel rappel n'est donc pas indispensable. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Le Gouvernement est clairement défavorable à l'amendement n° 259, qui nous paraît disproportionné.

S'agissant des amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258, comme M. le rapporteur l'a souligné, la mesure proposée est déjà inscrite au code de l'environnement ; un tel rappel n'est donc pas indispensable. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

S’agissant de la liberté laissée au rapporteur durant cette soirée, je reste un peu dubitatif…

Les trois amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258 visent à insérer un alinéa ainsi rédigé : « Tout manquement à ces obligations est sanctionné par une amende dont le montant est précisé par décret. » Or l’article L. 541-3 du code de l’environnement dispose qu’une entreprise ne respectant pas le tri des sept flux s’expose à une astreinte journalière allant jusqu’à 1 500 euros ou à une amende pouvant atteindre 150 000 euros.

Le même code, à ses articles L. 541-3 et L. 541-46, prévoit également des sanctions pénales allant de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe à une peine de deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

Ces amendements identiques semblant par conséquent redondants, j’émets un avis défavorable.

J’émets également un avis défavorable sur l’amendement n° 259.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Et je retire les amendements n° 258 et 259, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Je retire également le mien, madame la présidente !

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Le Gouvernement est clairement défavorable à l’amendement n° 259, qui nous paraît disproportionné.

S’agissant des amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258, comme M. le rapporteur l’a souligné, la mesure proposée est déjà inscrite au code de l’environnement ; un tel rappel n’est donc pas indispensable. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258, ainsi que l'amendement n° 259, sont retirés.

Chapitre IV

Réhabiliter les friches pour un usage industriel

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Et je retire les amendements n° 258 et 259, madame la présidente !

Photo de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258, ainsi que l'amendement n° 259, sont retirés.

Chapitre IV

Réhabiliter les friches pour un usage industriel

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Je retire également le mien, madame la présidente !

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 146, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mmes Briquet et Préville, MM. Marie et Kanner, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Gillé, Houllegatte et Lurel, Mme Monier, M. Stanzione et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Avant l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L'article L. 151-4 du code de l'urbanisme est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il établit un inventaire des friches potentiellement mobilisables. Cette disposition entre en vigueur lors de la prochaine modification ou révision du document d'urbanisme. »

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Avant l'article 5

Photo de Cécile Cukierman

Et je retire les amendements n° 258 et 259, madame la présidente !

Photo de Christian Redon-Sarrazy

Nous abordons le sujet de la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le code de l'urbanisme prévoit que le projet d'aménagement et de développement durable (PADD) du plan local d'urbanisme (PLU) tient compte de la capacité à mobiliser effectivement les friches.

Cet amendement vise à prévoir que le PADD comprenne un inventaire des friches potentiellement mobilisables.

Chaque territoire de planification, à l'échelle communale ou intercommunale, doit désormais démontrer qu'il a cherché à mobiliser tous les potentiels fonciers déjà artificialisés pour ses besoins de développement, afin de répondre aux enjeux de renaturation.

Notre objectif est bien d'encourager les territoires à mieux s'emparer de leurs friches industrielles et des services, et de les inciter à poser un diagnostic pour les intégrer pleinement dans leur stratégie d'aménagement.

L'identification précise de ces friches est donc un préalable essentiel qui s'appuiera sur l'outil mis à disposition par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), Cartofriches, qui a déjà répertorié et caractérisé plus de 8 300 sites.

Pour ne pas alourdir la charge des collectivités, ainsi que cela nous a été reproché, il est proposé que cette mesure soit mise en œuvre lors des prochaines modifications ou révisions des documents d'urbanisme afin, notamment, de ne pas engager de dépenses supplémentaires intermédiaires entre l'élaboration de deux documents.

Chaque territoire serait donc ainsi détenteur d'un inventaire précis particulièrement utile dans la perspective du ZAN à venir.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 146, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mmes Briquet et Préville, MM. Marie et Kanner, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Gillé, Houllegatte et Lurel, Mme Monier, M. Stanzione et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Avant l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L'article L. 151-4 du code de l'urbanisme est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il établit un inventaire des friches potentiellement mobilisables. Cette disposition entre en vigueur lors de la prochaine modification ou révision du document d'urbanisme. »

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Photo de Pascale Gruny

Les amendements identiques n° 180 rectifié, 191 rectifié et 258, ainsi que l’amendement n° 259, sont retirés.

Chapitre IV

Réhabiliter les friches pour un usage industriel

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Nous abordons le sujet de la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le code de l'urbanisme prévoit que le projet d'aménagement et de développement durable (PADD) du plan local d'urbanisme (PLU) tient compte de la capacité à mobiliser effectivement les friches.

Cet amendement vise à prévoir que le PADD comprenne un inventaire des friches potentiellement mobilisables.

Chaque territoire de planification, à l'échelle communale ou intercommunale, doit désormais démontrer qu'il a cherché à mobiliser tous les potentiels fonciers déjà artificialisés pour ses besoins de développement, afin de répondre aux enjeux de renaturation.

Notre objectif est bien d'encourager les territoires à mieux s'emparer de leurs friches industrielles et des services, et de les inciter à poser un diagnostic pour les intégrer pleinement dans leur stratégie d'aménagement.

L'identification précise de ces friches est donc un préalable essentiel qui s'appuiera sur l'outil mis à disposition par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), Cartofriches, qui a déjà répertorié et caractérisé plus de 8 300 sites.

Pour ne pas alourdir la charge des collectivités, ainsi que cela nous a été reproché, il est proposé que cette mesure soit mise en œuvre lors des prochaines modifications ou révisions des documents d'urbanisme afin, notamment, de ne pas engager de dépenses supplémentaires intermédiaires entre l'élaboration de deux documents.

Chaque territoire serait donc ainsi détenteur d'un inventaire précis particulièrement utile dans la perspective du ZAN à venir.

Avant l’article 5

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Aux termes de l'article L. 151-5 du code de l'urbanisme, les communes sont déjà tenues, quand elles ont un PLU, de tenir compte des friches existantes avant d'ouvrir de nouvelles zones à l'urbanisation.

La question n'est donc pas nouvelle puisque ces communes sont contraintes de prendre en considération les friches. Nombre d'entre elles se sont d'ailleurs engagées dans cet inventaire.

Vous l'avez précisé, le Cerema a pour mission de recenser l'ensemble des friches au niveau national dans le dispositif Cartofriches. Comme nous l'avions souligné en commission, cet amendement mettrait à la charge des communes qui n'ont pas les documents d'urbanisme ou qui devraient en changer pour tenir compte des friches des charges supplémentaires une tâche obligatoire pour laquelle toutes ne disposent peut-être pas des moyens pour ce faire. Sachant que le Cerema réalise déjà cet inventaire, la commission a émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 146, présenté par MM. Redon-Sarrazy et Montaugé, Mmes Briquet et Préville, MM. Marie et Kanner, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Tissot et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Gillé, Houllegatte et Lurel, Mme Monier, M. Stanzione et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Avant l’article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 151-4 du code de l’urbanisme est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il établit un inventaire des friches potentiellement mobilisables. Cette disposition entre en vigueur lors de la prochaine modification ou révision du document d’urbanisme. »

La parole est à M. Christian Redon-Sarrazy.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Aux termes de l'article L. 151-5 du code de l'urbanisme, les communes sont déjà tenues, quand elles ont un PLU, de tenir compte des friches existantes avant d'ouvrir de nouvelles zones à l'urbanisation.

La question n'est donc pas nouvelle puisque ces communes sont contraintes de prendre en considération les friches. Nombre d'entre elles se sont d'ailleurs engagées dans cet inventaire.

Vous l'avez précisé, le Cerema a pour mission de recenser l'ensemble des friches au niveau national dans le dispositif Cartofriches. Comme nous l'avions souligné en commission, cet amendement imposerait aux communes qui n'ont pas les documents d'urbanisme ou qui devraient en changer pour tenir compte des friches – ce qu'elles doivent déjà faire – des charges supplémentaires pour lesquelles toutes ne disposent peut-être pas des moyens nécessaires. Sachant que le Cerema réalise déjà cet inventaire, la commission a émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Redon-Sarrazy

Nous abordons le sujet de la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le code de l’urbanisme prévoit que le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du plan local d’urbanisme (PLU) tient compte de la capacité à mobiliser effectivement les friches.

Cet amendement vise à prévoir que le PADD comprenne un inventaire des friches potentiellement mobilisables.

Chaque territoire de planification, à l’échelle communale ou intercommunale, doit désormais démontrer qu’il a cherché à mobiliser tous les potentiels fonciers déjà artificialisés pour ses besoins de développement, afin de répondre aux enjeux de renaturation.

Notre objectif est bien d’encourager les territoires à mieux s’emparer de leurs friches industrielles et des services, et de les inciter à poser un diagnostic pour les intégrer pleinement dans leur stratégie d’aménagement.

L’identification précise de ces friches est donc un préalable essentiel qui s’appuiera sur l’outil mis à disposition par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), Cartofriches, qui a déjà répertorié et caractérisé plus de 8 300 sites.

Pour ne pas alourdir la charge des collectivités, ainsi que cela nous a été reproché, il est proposé que cette mesure soit mise en œuvre lors des prochaines modifications ou révisions des documents d’urbanisme afin, notamment, de ne pas engager de dépenses supplémentaires intermédiaires entre l’élaboration de deux documents.

Chaque territoire serait donc ainsi détenteur d’un inventaire précis particulièrement utile dans la perspective du ZAN à venir.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Comme M. le rapporteur l'a souligné, cet amendement est satisfait pour toutes les communes qui disposent d'un PLU. Il risque par ailleurs de faire peser des charges importantes sur les plus petites communes ou territoires qui n'en bénéficient pas.

Sachez que nous avons missionné la Banque des territoires pour réaliser ce travail, avec un dispositif qui permettra de recenser de manière exhaustive l'ensemble du foncier disponible, de le qualifier et donc de le rendre aisément disponible aux investisseurs potentiels.

Je rappelle également que la Banque des territoires s'est engagée à investir 1 milliard d'euros dans la dépollution des friches. Cela concernera plus de 2 000 hectares. Nous avons donc suffisamment de dispositifs en amont et en aval.

Je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Comme M. le rapporteur l'a souligné, cet amendement est satisfait pour toutes les communes qui disposent d'un PLU. Il risque par ailleurs de faire peser des charges importantes sur les plus petites communes ou territoires qui n'en bénéficient pas.

Sachez que nous avons missionné la Banque des territoires pour réaliser ce travail, avec un dispositif qui permettra de recenser de manière exhaustive l'ensemble du foncier disponible, de le qualifier et donc de le rendre aisément disponible aux investisseurs potentiels.

Je rappelle également que la Banque des territoires s'est engagée à investir 1 milliard d'euros dans la dépollution des friches. Cela concernera plus de 2 000 hectares. Nous avons donc suffisamment de dispositifs en amont et en aval.

Je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Aux termes de l’article L. 151-5 du code de l’urbanisme, les communes sont déjà tenues, quand elles ont un PLU, de tenir compte des friches existantes avant d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation.

La question n’est donc pas nouvelle puisque ces communes sont contraintes de prendre en considération les friches. Nombre d’entre elles se sont d’ailleurs engagées dans cet inventaire.

Vous l’avez précisé, le Cerema a pour mission de recenser l’ensemble des friches au niveau national dans le dispositif Cartofriches. Comme nous l’avions souligné en commission, cet amendement imposerait aux communes qui n’ont pas les documents d’urbanisme ou qui devraient en changer pour tenir compte des friches – ce qu’elles doivent déjà faire – des charges supplémentaires pour lesquelles toutes ne disposent peut-être pas des moyens nécessaires. Sachant que le Cerema réalise déjà cet inventaire, la commission a émis un avis défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Comme M. le rapporteur l’a souligné, cet amendement est satisfait pour toutes les communes qui disposent d’un PLU. Il risque par ailleurs de faire peser des charges importantes sur les plus petites communes ou territoires qui n’en bénéficient pas.

Sachez que nous avons missionné la Banque des territoires pour réaliser ce travail, avec un dispositif qui permettra de recenser de manière exhaustive l’ensemble du foncier disponible, de le qualifier et donc de le rendre aisément disponible aux investisseurs potentiels.

Je rappelle également que la Banque des territoires s’est engagée à investir 1 milliard d’euros dans la dépollution des friches. Cela concernera plus de 2 000 hectares. Nous avons donc suffisamment de dispositifs en amont et en aval.

Je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, j’émettrai un avis défavorable.

Article 5

Photo de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, sur l'article.

Le chapitre II du titre Ier du livre V du code de l'environnement est ainsi modifié :

1° L'article L. 512-6-1 est ainsi modifié :

a) Le quatrième alinéa est complété par trois phrases ainsi rédigées : « À défaut d'accord entre les personnes mentionnées au premier alinéa, l'usage retenu pour déterminer l'état dans lequel devra être mis le site est un usage comparable à celui des installations autorisées. Lorsqu'ils estiment que la réhabilitation ainsi prévue est manifestement incompatible avec l'usage futur de la zone et des terrains voisins, le maire ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d'urbanisme le justifient au regard de l'usage futur de la zone, tel qu'il résulte des documents d'urbanisme, ou d'évolutions en cours des documents d'urbanisme. Le préfet peut alors fixer, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, des prescriptions de réhabilitation plus contraignantes permettant un usage du site cohérent avec ces documents d'urbanisme. » ;

b) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« En ce qui concerne les cessations d'activités notifiées à l'administration avant le 1er juin 2022, dont les opérations de mise en sécurité ont été régulièrement menées à leur terme et pour lesquelles le représentant de l'État dans le département n'a pas fixé par arrêté des prescriptions particulières imposant des travaux ou des mesures de surveillance, l'exploitant peut demander, jusqu'au 1er janvier 2026, à bénéficier des dispositions de l'avant-dernier alinéa du présent article s'agissant des attestations relatives à l'adéquation des mesures proposées pour la réhabilitation du site et à la mise en œuvre de ces mesures. Les dispositions d'application du présent alinéa sont précisées, en tant que de besoin, par décret. » ;

2° L'article L. 512-7-6 est ainsi modifié :

a) Le quatrième alinéa est complété par trois phrases ainsi rédigées : « À défaut d'accord entre les personnes mentionnées au premier alinéa, l'usage retenu pour déterminer l'état dans lequel devra être mis le site est un usage comparable à celui des installations autorisées. Lorsqu'ils estiment que la réhabilitation ainsi prévue est manifestement incompatible avec l'usage futur de la zone et des terrains voisins, le maire ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d'urbanisme le justifient au regard de l'usage futur de la zone, tel qu'il résulte des documents d'urbanisme, ou d'évolutions en cours des documents d'urbanisme. Le préfet peut alors fixer, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, des prescriptions de réhabilitation plus contraignantes permettant un usage du site cohérent avec ces documents d'urbanisme. » ;

b) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« En ce qui concerne les cessations d'activités notifiées à l'administration du présent article avant le 1er juin 2022, dont les opérations de mise en sécurité ont été régulièrement menées à leur terme et pour lesquelles le représentant de l'État dans le département n'a pas fixé par arrêté des prescriptions particulières imposant des travaux ou des mesures de surveillance, l'exploitant peut demander, jusqu'au 1er janvier 2026, à bénéficier des dispositions de l'avant-dernier alinéa du présent article s'agissant des attestations relatives à l'adéquation des mesures proposées pour la réhabilitation du site et à la mise en œuvre de ces mesures. Les dispositions d'application du présent alinéa sont précisées, en tant que de besoin, par décret. » ;

3° L'article L. 512-19 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il peut appliquer cette procédure à une partie d'installation située sur un terrain qu'il détermine et qui n'a pas été exploitée durant trois années consécutives. » ;

4° L'article L. 512-21 est ainsi modifié :

a) Le I est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« Le tiers intéressé peut également demander, selon les modalités prévues au premier alinéa du présent I, à se substituer à l'exploitant pour réaliser, outre la réhabilitation, tout ou partie des mesures de mise en sécurité de l'installation.

« Un tiers intéressé peut également demander au représentant de l'État dans le département, par anticipation, l'autorisation de se substituer à l'exploitant en cas de future cessation d'activité, dans des conditions fixées par le décret en Conseil d'État prévu au VIII du présent article. Les II à VII du présent article sont applicables. » ;

b) Le III est complété par les mots : « et, le cas échéant, la liste des mesures prévues pour la mise en sécurité de l'installation » ;

c) Le IV est complété par les mots : « et, le cas échéant, les mesures de mise en sécurité de l'installation » ;

d) Le premier alinéa du V est complété par les mots : « et, le cas échéant, la réalisation des travaux de mise en sécurité de l'installation définis au IV » ;

e) Au deuxième alinéa du même V, après le mot : « envisagé », sont insérés les mots : « ou, le cas échéant, des mesures prévues pour la mise en sécurité de l'installation » ;

f) À la fin du VII, les mots : « met en œuvre les mesures de réhabilitation pour l'usage défini dans les conditions prévues aux articles L. 512-6-1, L. 512-7-6 et L. 512-12-1 » sont remplacés par les mots : « demeure responsable de la mise en sécurité de l'installation concernée » ;

5° L'article L. 512-22 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il peut appliquer le premier alinéa à une partie d'installation, située sur un terrain qu'il détermine, qui fait l'objet d'une mise à l'arrêt définitif. Les objectifs et obligations mentionnés aux articles L. 512-6-1, L. 512-7-6 et L. 512-12-1 s'appliquent, selon les cas concernés, à cette partie. »

Photo de Cécile Cukierman

À travers ces articles, nous entrons dans la question de la requalification des friches, déjà partiellement évoquée.

Nous l'avons souligné, nous ne sommes pas aujourd'hui obligés de trancher. Il y aurait, selon les sources, entre 90 000 et 150 000 hectares de friches industrielles en France. Il importe donc de connaître réellement leur superficie totale, de leur état, d'évaluer leur capacité à être requalifiées et d'estimer les coûts que leur requalification pourrait induire afin de pouvoir apprécier notre marge possible de « libération » du foncier dans les années à venir.

La présidente Sophie Primas y a fait allusion avant la suspension de séance, la question du devenir du fonds friches, de sa pérennisation, mais aussi de son renforcement, est fondamentale pour les années à venir.

En deux ans, je le dis sans aucun jugement, 2 700 hectares ont été recyclés. Même en prenant la fourchette basse de 90 000 hectares de friches dans notre pays, nous avons encore un gap important à franchir. Il y va du bien-être des territoires. En effet, lorsqu'une friche est requalifiée, les territoires communaux ou intercommunaux revivent, dans tous les sens du terme.

Il y a donc une urgence fondamentale à activer tous les leviers de la requalification des friches pour éviter la fracture territoriale que je dénonçais tout à l'heure. À défaut, il sera toujours plus intéressant de s'installer sur un terrain nu que sur un terrain actuellement en friche.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, sur l'article.

Article 5

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° 309, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 3

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles une autorisation est demandée

et les mots :

, ou d'évolutions en cours des documents d'urbanisme

par les mots :

en vigueur à la date de saisine de cette personne publique

II. – Alinéa 7

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles un enregistrement est demandé

et les mots :

ou d'évolutions en cours des documents d'urbanisme

par les mots :

en vigueur à la date de saisine de cette personne publique

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

À travers ces articles, nous entrons dans la question de la requalification des friches, déjà partiellement évoquée.

Nous l'avons souligné, nous ne sommes pas aujourd'hui obligés de trancher. Il y aurait, selon les sources, entre 90 000 et 150 000 hectares de friches industrielles en France. Il importe donc de connaître réellement leur superficie totale, de leur état, d'évaluer leur capacité à être requalifiées et d'estimer les coûts que leur requalification pourrait induire afin de pouvoir apprécier notre marge possible de « libération » du foncier dans les années à venir.

La présidente Sophie Primas y a fait allusion avant la suspension de séance, la question du devenir du fonds friches, de sa pérennisation, mais aussi de son renforcement, est fondamentale pour les années à venir.

En deux ans, je le dis sans aucun jugement, 2 700 hectares ont été recyclés. Même en prenant la fourchette basse de 90 000 hectares de friches dans notre pays, nous avons encore un gap important à franchir. Il y va du bien-être des territoires. En effet, lorsqu'une friche est requalifiée, les territoires communaux ou intercommunaux revivent, dans tous les sens du terme.

Il y a donc une urgence fondamentale à activer tous les leviers de la requalification des friches pour éviter la fracture territoriale que je dénonçais tout à l'heure. À défaut, il sera toujours plus intéressant de s'installer sur un terrain nu que sur un terrain actuellement en friche.

Le chapitre II du titre Ier du livre V du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° L’article L. 512-6-1 est ainsi modifié :

a) Le quatrième alinéa est complété par trois phrases ainsi rédigées : « À défaut d’accord entre les personnes mentionnées au premier alinéa, l’usage retenu pour déterminer l’état dans lequel devra être mis le site est un usage comparable à celui des installations autorisées. Lorsqu’ils estiment que la réhabilitation ainsi prévue est manifestement incompatible avec l’usage futur de la zone et des terrains voisins, le maire ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme le justifient au regard de l’usage futur de la zone, tel qu’il résulte des documents d’urbanisme, ou d’évolutions en cours des documents d’urbanisme. Le préfet peut alors fixer, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, des prescriptions de réhabilitation plus contraignantes permettant un usage du site cohérent avec ces documents d’urbanisme. » ;

b) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« En ce qui concerne les cessations d’activités notifiées à l’administration avant le 1er juin 2022, dont les opérations de mise en sécurité ont été régulièrement menées à leur terme et pour lesquelles le représentant de l’État dans le département n’a pas fixé par arrêté des prescriptions particulières imposant des travaux ou des mesures de surveillance, l’exploitant peut demander, jusqu’au 1er janvier 2026, à bénéficier des dispositions de l’avant-dernier alinéa du présent article s’agissant des attestations relatives à l’adéquation des mesures proposées pour la réhabilitation du site et à la mise en œuvre de ces mesures. Les dispositions d’application du présent alinéa sont précisées, en tant que de besoin, par décret. » ;

2° L’article L. 512-7-6 est ainsi modifié :

a) Le quatrième alinéa est complété par trois phrases ainsi rédigées : « À défaut d’accord entre les personnes mentionnées au premier alinéa, l’usage retenu pour déterminer l’état dans lequel devra être mis le site est un usage comparable à celui des installations autorisées. Lorsqu’ils estiment que la réhabilitation ainsi prévue est manifestement incompatible avec l’usage futur de la zone et des terrains voisins, le maire ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme le justifient au regard de l’usage futur de la zone, tel qu’il résulte des documents d’urbanisme, ou d’évolutions en cours des documents d’urbanisme. Le préfet peut alors fixer, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, des prescriptions de réhabilitation plus contraignantes permettant un usage du site cohérent avec ces documents d’urbanisme. » ;

b) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« En ce qui concerne les cessations d’activités notifiées à l’administration du présent article avant le 1er juin 2022, dont les opérations de mise en sécurité ont été régulièrement menées à leur terme et pour lesquelles le représentant de l’État dans le département n’a pas fixé par arrêté des prescriptions particulières imposant des travaux ou des mesures de surveillance, l’exploitant peut demander, jusqu’au 1er janvier 2026, à bénéficier des dispositions de l’avant-dernier alinéa du présent article s’agissant des attestations relatives à l’adéquation des mesures proposées pour la réhabilitation du site et à la mise en œuvre de ces mesures. Les dispositions d’application du présent alinéa sont précisées, en tant que de besoin, par décret. » ;

3° L’article L. 512-19 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il peut appliquer cette procédure à une partie d’installation située sur un terrain qu’il détermine et qui n’a pas été exploitée durant trois années consécutives. » ;

4° L’article L. 512-21 est ainsi modifié :

a) Le I est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« Le tiers intéressé peut également demander, selon les modalités prévues au premier alinéa du présent I, à se substituer à l’exploitant pour réaliser, outre la réhabilitation, tout ou partie des mesures de mise en sécurité de l’installation.

« Un tiers intéressé peut également demander au représentant de l’État dans le département, par anticipation, l’autorisation de se substituer à l’exploitant en cas de future cessation d’activité, dans des conditions fixées par le décret en Conseil d’État prévu au VIII du présent article. Les II à VII du présent article sont applicables. » ;

b) Le III est complété par les mots : « et, le cas échéant, la liste des mesures prévues pour la mise en sécurité de l’installation » ;

c) Le IV est complété par les mots : « et, le cas échéant, les mesures de mise en sécurité de l’installation » ;

d) Le premier alinéa du V est complété par les mots : « et, le cas échéant, la réalisation des travaux de mise en sécurité de l’installation définis au IV » ;

e) Au deuxième alinéa du même V, après le mot : « envisagé », sont insérés les mots : « ou, le cas échéant, des mesures prévues pour la mise en sécurité de l’installation » ;

f) À la fin du VII, les mots : « met en œuvre les mesures de réhabilitation pour l’usage défini dans les conditions prévues aux articles L. 512-6-1, L. 512-7-6 et L. 512-12-1 » sont remplacés par les mots : « demeure responsable de la mise en sécurité de l’installation concernée » ;

5° L’article L. 512-22 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il peut appliquer le premier alinéa à une partie d’installation, située sur un terrain qu’il détermine, qui fait l’objet d’une mise à l’arrêt définitif. Les objectifs et obligations mentionnés aux articles L. 512-6-1, L. 512-7-6 et L. 512-12-1 s’appliquent, selon les cas concernés, à cette partie. »

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je profite de cet amendement pour rappeler l'objectif de cet article.

L'article 5 est un article important, qui vise tout simplement à faire en sorte que l'on puisse clore les procédures plus vite, faire cesser les activités plus vite, libérer les terrains plus vite, tout cela uniquement pour aller plus vite et pour répondre aux préoccupations d'un certain nombre de sénateurs, dont la sénatrice Cukierman, sur la libération des friches, qui doit nous permettre de réindustrialiser des territoires industrialisés auparavant.

Cet article prévoit plusieurs leviers pour mettre à disposition des terrains. Le préfet sera habilité à accélérer les cessations d'activité. Il est également prévu de renforcer les procédures de tiers demandeurs afin de se substituer à l'exploitant pour la mise en sécurité du site. Enfin, nous renforcerons le pouvoir des préfets pour faire cesser une activité en partie, et faciliter la dépollution et la réutilisation du site.

Dans ce cadre, la commission des affaires économiques du Sénat, à l'occasion de l'examen de cet article, a tenu à apporter des précisions sur les modalités de détermination de cet usage futur. Je partage ces propositions. Je souhaite juste m'assurer de leur sécurité juridique, ce qui justifie l'amendement n° 309.

Cet amendement gouvernemental tend, en particulier, à supprimer la référence à des « évolutions en cours de documents d'urbanisme », qui ne sont pas opposables au moment de la saisine d'une collectivité sur l'usage futur envisagé, pour la remplacer par les mots « en vigueur à la date de saisine de cette personne publique ».

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° 309, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 3

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles une autorisation est demandée

et les mots :

, ou d'évolutions en cours des documents d'urbanisme

par les mots :

en vigueur à la date de saisine de cette personne publique

II. – Alinéa 7

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles un enregistrement est demandé

et les mots :

ou d'évolutions en cours des documents d'urbanisme

par les mots :

en vigueur à la date de saisine de cette personne publique

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Cécile Cukierman, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 407, présenté par M. Somon, au nom de la commission des affaires économiques, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 3

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles une autorisation est demandée

II. - Alinéa 7

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles un enregistrement est demandé

La parole est à M. le rapporteur pour présenter cet amendement et donner l'avis de la commission sur l'amendement n° 309.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je profite de cet amendement pour rappeler l'objectif de cet article.

L'article 5 est un article important, qui vise tout simplement à faire en sorte que l'on puisse clore les procédures plus vite, faire cesser les activités plus vite, libérer les terrains plus vite, tout cela uniquement pour aller plus vite et pour répondre aux préoccupations d'un certain nombre de sénateurs, dont la sénatrice Cukierman, sur la libération des friches, qui doit nous permettre de réindustrialiser des territoires industrialisés auparavant.

Cet article prévoit plusieurs leviers pour mettre à disposition des terrains. Le préfet sera habilité à accélérer les cessations d'activité. Il est également prévu de renforcer les procédures de tiers demandeurs afin de se substituer à l'exploitant pour la mise en sécurité du site. Enfin, nous renforcerons le pouvoir des préfets pour faire cesser une activité en partie, et faciliter la dépollution et la réutilisation du site.

Dans ce cadre, la commission des affaires économiques du Sénat, à l'occasion de l'examen de cet article, a tenu à apporter des précisions sur les modalités de détermination de cet usage futur. Je partage ces propositions. Je souhaite juste m'assurer de leur sécurité juridique, ce qui justifie l'amendement n° 309.

Cet amendement gouvernemental tend, en particulier, à supprimer la référence à des « évolutions en cours de documents d'urbanisme », qui ne sont pas opposables au moment de la saisine d'une collectivité sur l'usage futur envisagé, pour la remplacer par les mots « en vigueur à la date de saisine de cette personne publique ».

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

À travers ces articles, nous entrons dans la question de la requalification des friches, déjà partiellement évoquée.

Nous l’avons souligné, nous ne sommes pas aujourd’hui obligés de trancher. Il y aurait, selon les sources, entre 90 000 et 150 000 hectares de friches industrielles en France. Il importe donc de connaître réellement leur superficie totale, de leur état, d’évaluer leur capacité à être requalifiées et d’estimer les coûts que leur requalification pourrait induire afin de pouvoir apprécier notre marge possible de « libération » du foncier dans les années à venir.

La présidente Sophie Primas y a fait allusion avant la suspension de séance, la question du devenir du fonds friches, de sa pérennisation, mais aussi de son renforcement, est fondamentale pour les années à venir.

En deux ans, je le dis sans aucun jugement, 2 700 hectares ont été recyclés. Même en prenant la fourchette basse de 90 000 hectares de friches dans notre pays, nous avons encore un gap important à franchir. Il y va du bien-être des territoires. En effet, lorsqu’une friche est requalifiée, les territoires communaux ou intercommunaux revivent, dans tous les sens du terme.

Il y a donc une urgence fondamentale à activer tous les leviers de la requalification des friches pour éviter la fracture territoriale que je dénonçais tout à l’heure. À défaut, il sera toujours plus intéressant de s’installer sur un terrain nu que sur un terrain actuellement en friche.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Avec ces articles, nous entrons dans la question de la requalification des friches, déjà partiellement évoquée.

Nous l’avons souligné, nous ne sommes pas aujourd’hui obligés de trancher. Il y aurait, selon les sources, entre 90 000 et 150 000 hectares de friches industrielles en France. Il importe donc de connaître réellement leur superficie totale, de leur état, d’évaluer leur capacité à être requalifiées et d’estimer les coûts que leur requalification pourrait induire afin de pouvoir apprécier notre marge possible de « libération » du foncier dans les années à venir.

La présidente Sophie Primas y a fait allusion avant la suspension de séance, la question du devenir du fonds friches, de sa pérennisation, mais aussi de son renforcement, est fondamentale pour les années à venir.

En deux ans, je le dis sans aucun jugement, 2 700 hectares ont été recyclés. Même en prenant la fourchette basse de 90 000 hectares de friches dans notre pays, nous avons encore un gap important à franchir. Il y va du bien-être des territoires. En effet, lorsqu’une friche est requalifiée, les territoires communaux ou intercommunaux revivent, dans tous les sens du terme.

Il y a donc une urgence fondamentale à activer tous les leviers de la requalification des friches pour éviter la fracture territoriale que je dénonçais tout à l’heure. À défaut, il sera toujours plus intéressant de s’installer sur un terrain nu que sur un terrain actuellement en friche.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

L'amendement n° 407 est de précision juridique.

En ce qui concerne l'amendement n° 309 du Gouvernement, il faut savoir qu'actuellement le préfet n'est contraint par aucun document pour établir les prescriptions de remise en état.

En commission, nous avons restreint cette latitude afin d'éviter les « surprescriptions » en matière de dépollution des sols, qui peuvent décourager les industriels de s'installer sur des terrains précédemment occupés par de l'industrie si on leur demande ensuite de dépolluer complètement le site. Par défaut, ce dernier devra être remis dans un état qui permette un usage industriel. Il y va également de la compétitivité des entreprises qui souhaitent s'installer.

Dans le même temps, nous avons aussi introduit la possibilité, pour le maire, de signaler au préfet que l'usage futur de la zone, tel qu'il est défini dans les documents d'urbanisme, est incompatible avec des prescriptions de dépollution qui seraient suffisantes pour un simple usage industriel. C'est d'ailleurs ce qui se passe pour les installations classées protection de l'environnement (ICPE) autorisées avant 2004.

Il est en effet normal que les collectivités gardent la latitude de faire évoluer comme elles l'entendent leurs documents d'urbanisme. Si elles veulent changer l'usage de la zone, elles en ont parfaitement le droit. Les prescriptions de dépollution pourront alors être adaptées à ce nouvel usage.

Compte tenu des délais d'évolution des documents d'urbanisme, qui peuvent atteindre plusieurs années, nous avons également précisé que, si une évolution des documents est en cours – par exemple si les consultations obligatoires sont en cours –, le maire peut également le signaler au préfet.

Je souligne que ce dernier ne sera pas contraint de faire droit à la demande du maire si, d'aventure, le projet de modification de l'usage de la zone est encore très hypothétique : le préfet gardera, comme aujourd'hui, un pouvoir d'appréciation. Nous choisissons de faire confiance au bon sens du préfet, allez-vous nous le reprocher ?

La commission est donc défavorable à l'amendement n° 309.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 407, présenté par M. Somon, au nom de la commission des affaires économiques, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 3

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles une autorisation est demandée

II. - Alinéa 7

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles un enregistrement est demandé

La parole est à M. le rapporteur pour présenter cet amendement et donner l'avis de la commission sur l'amendement n° 309.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 309, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 3

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles une autorisation est demandée

et les mots :

, ou d’évolutions en cours des documents d’urbanisme

par les mots :

en vigueur à la date de saisine de cette personne publique

II. – Alinéa 7

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles un enregistrement est demandé

et les mots :

ou d’évolutions en cours des documents d’urbanisme

par les mots :

en vigueur à la date de saisine de cette personne publique

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 407 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

L'amendement n° 407 est de précision juridique.

En ce qui concerne l'amendement n° 309 du Gouvernement, il faut savoir qu'actuellement le préfet n'est contraint par aucun document pour établir les prescriptions de remise en état.

En commission, nous avons restreint cette latitude afin d'éviter les « surprescriptions » en matière de dépollution des sols, qui peuvent décourager les industriels de s'installer sur des terrains précédemment occupés par de l'industrie si on leur demande ensuite de dépolluer complètement le site. Par défaut, ce dernier devra être remis dans un état qui permette un usage industriel. Il y va également de la compétitivité des entreprises qui souhaitent s'installer.

Dans le même temps, nous avons aussi introduit la possibilité, pour le maire, de signaler au préfet que l'usage futur de la zone, tel qu'il est défini dans les documents d'urbanisme, est incompatible avec des prescriptions de dépollution qui seraient suffisantes pour un simple usage industriel. C'est d'ailleurs ce qui se passe pour les installations classées protection de l'environnement (ICPE) autorisées avant 2004.

Il est en effet normal que les collectivités gardent la latitude de faire évoluer comme elles l'entendent leurs documents d'urbanisme. Si elles veulent changer l'usage de la zone, elles en ont parfaitement le droit. Les prescriptions de dépollution pourront alors être adaptées à ce nouvel usage.

Compte tenu des délais d'évolution des documents d'urbanisme, qui peuvent atteindre plusieurs années, nous avons également précisé que, si une évolution des documents est en cours – par exemple si les consultations obligatoires sont en cours –, le maire peut également le signaler au préfet.

Je souligne que ce dernier ne sera pas contraint de faire droit à la demande du maire si, d'aventure, le projet de modification de l'usage de la zone est encore très hypothétique : le préfet gardera, comme aujourd'hui, un pouvoir d'appréciation. Nous choisissons de faire confiance au bon sens du préfet, allez-vous nous le reprocher ?

La commission est donc défavorable à l'amendement n° 309.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je profite de cet amendement pour rappeler l’objectif de cet article.

L’article 5 est un article important, qui vise tout simplement à faire en sorte que l’on puisse clore les procédures plus vite, faire cesser les activités plus vite, libérer les terrains plus vite, tout cela uniquement pour aller plus vite et pour répondre aux préoccupations d’un certain nombre de sénateurs, dont la sénatrice Cukierman, sur la libération des friches, qui doit nous permettre de réindustrialiser des territoires industrialisés auparavant.

Cet article prévoit plusieurs leviers pour mettre à disposition des terrains. Le préfet sera habilité à accélérer les cessations d’activité. Il est également prévu de renforcer les procédures de tiers demandeurs afin de se substituer à l’exploitant pour la mise en sécurité du site. Enfin, nous renforcerons le pouvoir des préfets pour faire cesser une activité en partie, et faciliter la dépollution et la réutilisation du site.

Dans ce cadre, la commission des affaires économiques du Sénat, à l’occasion de l’examen de cet article, a tenu à apporter des précisions sur les modalités de détermination de cet usage futur. Je partage ces propositions. Je souhaite juste m’assurer de leur sécurité juridique, ce qui justifie l’amendement n° 309.

Cet amendement gouvernemental tend, en particulier, à supprimer la référence à des « évolutions en cours de documents d’urbanisme », qui ne sont pas opposables au moment de la saisine d’une collectivité sur l’usage futur envisagé, pour la remplacer par les mots « en vigueur à la date de saisine de cette personne publique ».

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je profite de la présentation de cet amendement pour rappeler l’objectif de cet article.

L’article 5 est un article important, qui vise tout simplement à faire en sorte que l’on puisse clore les procédures plus vite, faire cesser les activités plus vite, libérer les terrains plus vite, tout cela uniquement pour aller plus vite et pour répondre aux préoccupations d’un certain nombre de sénateurs, dont la sénatrice Cukierman, sur la libération des friches, qui doit nous permettre de réindustrialiser des territoires industrialisés auparavant.

Cet article prévoit plusieurs leviers pour mettre à disposition des terrains. Le préfet sera habilité à accélérer les cessations d’activité. Il est également prévu de renforcer les procédures de tiers demandeurs afin de se substituer à l’exploitant pour la mise en sécurité du site. Enfin, nous renforcerons le pouvoir des préfets pour faire cesser une activité en partie, et faciliter la dépollution et la réutilisation du site.

Dans ce cadre, la commission des affaires économiques du Sénat, à l’occasion de l’examen de cet article, a tenu à apporter des précisions sur les modalités de détermination de cet usage futur. Je partage ces propositions. Je souhaite seulement m’assurer de leur sécurité juridique, ce qui justifie l’amendement n° 309.

Cet amendement gouvernemental tend, en particulier, à supprimer la référence à des « évolutions en cours de documents d’urbanisme », qui ne sont pas opposables au moment de la saisine d’une collectivité sur l’usage futur envisagé, pour la remplacer par les mots « en vigueur à la date de saisine de cette personne publique ».

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je suggérais justement un retrait de l'amendement n° 407 de la commission, au profit de l'amendement n° 309 du Gouvernement. Si l'amendement n° 309 était rejeté, nous n'en mourrions pas et que nous pourrions vivre avec…

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 407 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 407, présenté par M. Somon, au nom de la commission des affaires économiques, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 3

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles une autorisation est demandée

II. - Alinéa 7

Remplacer le mot :

autorisées

par les mots :

pour lesquelles un enregistrement est demandé

La parole est à M. le rapporteur pour présenter cet amendement et donner l’avis de la commission sur l’amendement n° 309.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je suggérais justement un retrait de l'amendement n° 407 de la commission, au profit de l'amendement n° 309 du Gouvernement… Si l'amendement n° 309 était rejeté, nous n'en mourrions pas et nous pourrions vivre avec…

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

L’amendement n° 407 est de précision juridique.

En ce qui concerne l’amendement n° 309 du Gouvernement, il faut savoir qu’actuellement le préfet n’est contraint par aucun document pour établir les prescriptions de remise en état.

En commission, nous avons restreint cette latitude afin d’éviter les « surprescriptions » en matière de dépollution des sols, qui peuvent décourager les industriels de s’installer sur des terrains précédemment occupés par de l’industrie si on leur demande ensuite de dépolluer complètement le site. Par défaut, ce dernier devra être remis dans un état qui permette un usage industriel. Il y va également de la compétitivité des entreprises qui souhaitent s’installer.

Dans le même temps, nous avons aussi introduit la possibilité, pour le maire, de signaler au préfet que l’usage futur de la zone, tel qu’il est défini dans les documents d’urbanisme, est incompatible avec des prescriptions de dépollution qui seraient suffisantes pour un simple usage industriel. C’est d’ailleurs ce qui se passe pour les installations classées protection de l’environnement (ICPE) autorisées avant 2004.

Il est en effet normal que les collectivités gardent la latitude de faire évoluer comme elles l’entendent leurs documents d’urbanisme. Si elles veulent changer l’usage de la zone, elles en ont parfaitement le droit. Les prescriptions de dépollution pourront alors être adaptées à ce nouvel usage.

Compte tenu des délais d’évolution des documents d’urbanisme, qui peuvent atteindre plusieurs années, nous avons également précisé que, si une évolution des documents est en cours – par exemple si les consultations obligatoires sont en cours –, le maire peut également le signaler au préfet.

Je souligne que ce dernier ne sera pas contraint de faire droit à la demande du maire si, d’aventure, le projet de modification de l’usage de la zone est encore très hypothétique : le préfet gardera, comme aujourd’hui, un pouvoir d’appréciation. Nous choisissons de faire confiance au bon sens du préfet, allez-vous nous le reprocher ?

La commission est donc défavorable à l’amendement n° 309.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis du Gouvernement sur l’amendement n° 407 ?

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je suggérais justement un retrait de l’amendement n° 407 de la commission, au profit de l’amendement n° 309 du Gouvernement… Si l’amendement n° 309 était rejeté, nous n’en mourrions pas et nous pourrions vivre avec…

L'amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 37 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, MM. Capus, Guerriau et A. Marc, Mme Mélot et MM. Lagourgue, Grand, Chasseing, Wattebled, Malhuret, Decool et Menonville, est ainsi libellé :

Alinéas 5 et 9

Remplacer l'année :

par l'année :

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

L'amendement est adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Il s'agit en quelque sorte d'un amendement anti-larsen…

L'article 5 du présent projet de loi permet d'accélérer la dépollution des terrains industriels. Il contient, notamment, des dispositions conférant un effet rétroactif pour les cessations d'activités notifiées à l'administration avant le 1er juin 2022, tout en limitant le risque d'effets d'aubaine.

Cependant, le projet de loi ayant été présenté au printemps 2023 et étant donné qu'il ne sera pas adopté avant cet été, il est proposé d'intégrer une année supplémentaire dans cette disposition « voiture balai » afin de rendre davantage de sites éligibles aux dispositions du présent article.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 37 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, MM. Capus, Guerriau et A. Marc, Mme Mélot et MM. Lagourgue, Grand, Chasseing, Wattebled, Malhuret, Decool et Menonville, est ainsi libellé :

Alinéas 5 et 9

Remplacer l'année :

par l'année :

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Il s'agit en quelque sorte d'un amendement anti-larsen…

L'article 5 du présent projet de loi permet d'accélérer la dépollution des terrains industriels. Il contient, notamment, des dispositions conférant un effet rétroactif pour les cessations d'activités notifiées à l'administration avant le 1er juin 2022, tout en limitant le risque d'effets d'aubaine.

Cependant, le projet de loi ayant été présenté au printemps 2023 et étant donné qu'il ne sera pas adopté avant cet été, il est proposé d'intégrer une année supplémentaire dans cette disposition « voiture balai » afin de rendre davantage de sites éligibles aux dispositions du présent article.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Depuis le 1er juin 2022, le recours à un tiers certifié est obligatoire en application de la loi du 7 décembre 2020 d'accélération et de simplification de l'action publique (Asap) et des articles 57 et 58 du décret 2021-1096 du 19 août 2021, qui précise l'application des obligations en matière de cessation d'activité des ICPE. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 37 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, MM. Capus, Guerriau et A. Marc, Mme Mélot et MM. Lagourgue, Grand, Chasseing, Wattebled, Malhuret, Decool et Menonville, est ainsi libellé :

Alinéas 5 et 9

Remplacer l’année :

par l’année :

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Depuis le 1er juin 2022, le recours à un tiers certifié est obligatoire en application de la loi du 7 décembre 2020 d'accélération et de simplification de l'action publique (Asap) et des articles 57 et 58 du décret 2021-1096 du 19 août 2021, qui précise l'application des obligations en matière de cessation d'activité des ICPE. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Il s’agit en quelque sorte d’un amendement anti-larsen…

L’article 5 du présent projet de loi permet d’accélérer la dépollution des terrains industriels. Il contient, notamment, des dispositions conférant un effet rétroactif pour les cessations d’activités notifiées à l’administration avant le 1er juin 2022, tout en limitant le risque d’effets d’aubaine.

Cependant, le projet de loi ayant été présenté au printemps 2023 et étant donné qu’il ne sera pas adopté avant cet été, il est proposé d’intégrer une année supplémentaire dans cette disposition « voiture balai » afin de rendre davantage de sites éligibles aux dispositions du présent article.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Il s’agit en quelque sorte d’un amendement anti-larsen…

L’article 5 du présent projet de loi permet d’accélérer la dépollution des terrains industriels. Il contient, notamment, des dispositions conférant un effet rétroactif pour les cessations d’activités notifiées à l’administration avant le 1er juin 2022, tout en limitant le risque d’effets d’aubaine.

Cependant, le projet de loi ayant été présenté au printemps 2023 et étant donné qu’il ne sera pas adopté avant cet été, il est proposé d’intégrer une année supplémentaire dans cette disposition « voiture-balai » afin de rendre davantage de sites éligibles aux dispositions du présent article.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis. Le risque de cet amendement est que l'on revienne paradoxalement à des dispositions qui prévalaient avant la loi Asap.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis. Le risque de cet amendement est que l'on revienne paradoxalement à des dispositions qui prévalaient avant la loi Asap.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Depuis le 1er juin 2022, le recours à un tiers certifié est obligatoire en application de la loi du 7 décembre 2020 d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap) et des articles 57 et 58 du décret 2021-1096 du 19 août 2021, qui précise l’application des obligations en matière de cessation d’activité des ICPE. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 37 rectifié est retiré.

L'amendement n° 185 rectifié, présenté par MM. Menonville, Médevielle et Verzelen, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Decool et Chasseing, Mme Paoli-Gagin et MM. Capus et Wattebled, est ainsi libellé :

Alinéa 11

1° Au début

Insérer les mots :

Dans le but de faciliter l'implantation d'activités industrielles,

2° Compléter cet alinéa par les mots :

, dans des conditions déterminées par un décret en Conseil d'État

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à faciliter la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le 3° de l'article 5 confie au préfet un pouvoir supplémentaire de mise en demeure pour faire procéder à la cessation d'activité d'une partie d'installation située sur un terrain qu'il détermine au motif qu'elle ne serait plus exploitée depuis trois ans, dans le but du libérer du foncier pour un usage industriel.

Cette restriction au droit de propriété garanti par la Constitution, et aux droits et à la gestion de l'exploitant, se justifie par son objectif d'intérêt général, à savoir faciliter les implantations d'activités industrielles.

Pour autant, cette restriction au droit de propriété doit être limitée à ce seul objectif et être encadrée par le Conseil d'État. C'est l'objet du présent amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 37 rectifié est retiré.

L'amendement n° 185 rectifié, présenté par MM. Menonville, Médevielle et Verzelen, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Decool et Chasseing, Mme Paoli-Gagin et MM. Capus et Wattebled, est ainsi libellé :

Alinéa 11

1° Au début

Insérer les mots :

Dans le but de faciliter l'implantation d'activités industrielles,

2° Compléter cet alinéa par les mots :

, dans des conditions déterminées par un décret en Conseil d'État

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis. Le risque de cet amendement est que l’on revienne paradoxalement à des dispositions qui prévalaient avant la loi Asap.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à faciliter la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le 3° de l'article 5 confie au préfet un pouvoir supplémentaire de mise en demeure pour faire procéder à la cessation d'activité d'une partie d'installation située sur un terrain qu'il détermine au motif qu'elle ne serait plus exploitée depuis trois ans, dans le but du libérer du foncier pour un usage industriel.

Cette restriction au droit de propriété, garanti par la Constitution, et aux droits et à la gestion de l'exploitant se justifie par son objectif d'intérêt général, à savoir faciliter les implantations d'activités industrielles.

Pour autant, cette restriction au droit de propriété doit être limitée à ce seul objectif et être encadrée par le Conseil d'État. C'est l'objet du présent amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Viser uniquement la réinstallation d'activités industrielles semble un peu réducteur. Il peut également être utile, dans des zones d'activités mixtes, notamment, de libérer de tels terrains industriels pour, par exemple, étendre une surface de commerciale, ou même des installations de services.

Par ailleurs, le recours au décret en Conseil d'État ne me semble pas nécessaire, car il n'y a pas atteinte au droit de propriété : il s'agit non pas de saisir le terrain ni d'obliger le propriétaire à vendre, mais simplement de s'assurer qu'un industriel ne laisse pas « dormir » une partie de site dans le seul but d'échapper à ses obligations de remise en état. J'émets donc un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 37 rectifié est retiré.

L’amendement n° 185 rectifié, présenté par MM. Menonville, Médevielle et Verzelen, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Decool et Chasseing, Mme Paoli-Gagin et MM. Capus et Wattebled, est ainsi libellé :

Alinéa 11

1° Au début

Insérer les mots :

Dans le but de faciliter l’implantation d’activités industrielles,

2° Compléter cet alinéa par les mots :

, dans des conditions déterminées par un décret en Conseil d’État

La parole est à Mme Vanina Paoli-Gagin.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Viser uniquement la réinstallation d'activités industrielles semble un peu réducteur. Il peut également être utile, dans des zones d'activités mixtes, notamment, de libérer de tels terrains industriels pour, par exemple, étendre une surface commerciale, ou même des installations de services.

Par ailleurs, le recours au décret en Conseil d'État ne me semble pas nécessaire, car il n'y a pas atteinte au droit de propriété : il s'agit non pas de saisir le terrain ni d'obliger le propriétaire à vendre, mais simplement de s'assurer qu'un industriel ne laisse pas « dormir » une partie de site dans le seul but d'échapper à ses obligations de remise en état. J'émets donc un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à faciliter la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le 3° de l’article 5 confie au préfet un pouvoir supplémentaire de mise en demeure pour faire procéder à la cessation d’activité d’une partie d’installation située sur un terrain qu’il détermine au motif qu’elle ne serait plus exploitée depuis trois ans, dans le but du libérer du foncier pour un usage industriel.

Cette restriction au droit de propriété, garanti par la Constitution, et aux droits et à la gestion de l’exploitant se justifie par son objectif d’intérêt général, à savoir faciliter les implantations d’activités industrielles.

Pour autant, cette restriction au droit de propriété doit être limitée à ce seul objectif et être encadrée par le Conseil d’État. C’est l’objet du présent amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Vanina Paoli-Gagin

Cet amendement tend à faciliter la réhabilitation des friches pour un usage industriel.

Le 3° de l’article 5 confie au préfet un pouvoir supplémentaire de mise en demeure pour faire procéder à la cessation d’activité d’une partie d’installation située sur un terrain qu’il détermine au motif qu’elle ne serait plus exploitée depuis trois ans, dans le but de libérer du foncier pour un usage industriel.

Cette restriction au droit de propriété, garanti par la Constitution, et aux droits et à la gestion de l’exploitant se justifie par son objectif d’intérêt général, à savoir faciliter les implantations d’activités industrielles.

Pour autant, cette restriction au droit de propriété doit être limitée à ce seul objectif et être encadrée par le Conseil d’État. C’est l’objet du présent amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet article ne contrevient pas au droit de la propriété. Il ne vise pas à exproprier le détenteur du site : il vise à l'enjoindre à dépolluer. Cet amendement n'est donc pas utile. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet article ne contrevient pas au droit de la propriété. Il ne vise pas à exproprier le détenteur du site : il vise à l'enjoindre à dépolluer. Cet amendement n'est donc pas utile. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Viser uniquement la réinstallation d’activités industrielles semble un peu réducteur. Il peut également être utile, dans des zones d’activités mixtes, notamment, de libérer de tels terrains industriels pour, par exemple, étendre une surface commerciale, ou même des installations de services.

Par ailleurs, le recours au décret en Conseil d’État ne me semble pas nécessaire, car il n’y a pas atteinte au droit de propriété : il s’agit non pas de saisir le terrain ni d’obliger le propriétaire à vendre, mais simplement de s’assurer qu’un industriel ne laisse pas « dormir » une partie de site dans le seul but d’échapper à ses obligations de remise en état. J’émets donc un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 185 rectifié est retiré.

L'amendement n° 308, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéas 13 à 15

Rédiger ainsi ces alinéas :

a) Le I est ainsi rédigé :

« I. – Dès la notification de la cessation d'activité d'une installation classée pour la protection de l'environnement, un tiers intéressé peut demander au représentant de l'État dans le département de se substituer à l'exploitant, avec son accord, pour réaliser les travaux de réhabilitation en fonction de l'usage que ce tiers envisage pour le terrain concerné.

« Le tiers intéressé peut également demander, selon les mêmes modalités que celles prévues au précédent alinéa, à se substituer à l'exploitant pour réaliser, outre la réhabilitation, tout ou partie des mesures de mise en sécurité de l'installation. » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet amendement vise à corriger une disposition adoptée par la commission, qui tend à anticiper la substitution d'un exploitant par un tiers demandeur dès la notification de cessation des activités.

Autrement dit, j'ai l'impression que l'on va là un peu plus loin et que l'on enfreint le droit de propriété puisqu'on autoriserait un tiers demandeur à interrompre l'activité d'un exploitant alors que lui-même n'a pas souhaité le faire.

Nous souhaitons, évidemment, qu'un tiers demandeur puisse intervenir dès que possible pour sécuriser le site, mais après l'arrêt de l'activité. Tel est l'objet de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 185 rectifié est retiré.

L'amendement n° 308, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéas 13 à 15

Rédiger ainsi ces alinéas :

a) Le I est ainsi rédigé :

« I. – Dès la notification de la cessation d'activité d'une installation classée pour la protection de l'environnement, un tiers intéressé peut demander au représentant de l'État dans le département de se substituer à l'exploitant, avec son accord, pour réaliser les travaux de réhabilitation en fonction de l'usage que ce tiers envisage pour le terrain concerné.

« Le tiers intéressé peut également demander, selon les mêmes modalités que celles prévues au précédent alinéa, à se substituer à l'exploitant pour réaliser, outre la réhabilitation, tout ou partie des mesures de mise en sécurité de l'installation. » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet article ne contrevient pas au droit de la propriété. Il ne vise pas à exproprier le détenteur du site : il vise à l’enjoindre à dépolluer. Cet amendement n’est donc pas utile. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet article ne contrevient pas au droit de la propriété. Il ne vise pas à exproprier le détenteur du site : il vise à lui enjoindre de dépolluer. Cet amendement n’est donc pas utile. Demande de retrait ou avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Cet amendement vise à corriger une disposition adoptée par la commission, qui tend à anticiper la substitution d'un exploitant par un tiers demandeur dès la notification de cessation des activités.

Autrement dit, j'ai l'impression que l'on va là un peu plus loin et que l'on enfreint le droit de propriété puisqu'on autoriserait un tiers demandeur à interrompre l'activité d'un exploitant alors que lui-même n'a pas souhaité le faire.

Nous souhaitons, évidemment, qu'un tiers demandeur puisse intervenir dès que possible pour sécuriser le site, mais après l'arrêt de l'activité. Tel est l'objet de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Monsieur le ministre, il ne s'agit pas d'obliger le propriétaire à arrêter son activité. C'est seulement à partir du moment où celui-ci aura notifié sa décision d'arrêter son activité que le tiers demandeur pourra anticiper cet arrêt et accélérer la possibilité de mettre en place une nouvelle activité sur le site.

L'amendement du Gouvernement vise à restreindre la possibilité pour le tiers demandeur d'intervenir en amont de la cessation d'activité. Or c'est bien une loi d'accélération que l'on souhaite mettre en place. Il s'agit donc d'accélérer davantage la procédure par anticipation.

La notification à l'administration de la cessation d'activité intervient généralement trois mois avant la mise à l'arrêt définitif de l'installation. Cette restriction vide donc pour ainsi dire de sa substance le dispositif introduit en commission, qui est d'accélérer plus en amont encore pour faciliter la réindustrialisation.

Je comprends votre argument selon lequel le préfet pourrait avoir des difficultés à se prononcer très en amont sur la viabilité du projet futur, ne sachant pas, par exemple, comment la pollution du site évoluera entre l'autorisation donnée au tiers demandeur et sa prise en charge effective du site.

Mais je rappelle que c'est le préfet qui se prononce in fine, et qu'il conserve une marge d'appréciation sur la viabilité du projet présenté par le tiers demandeur. Il lui est loisible de refuser l'autorisation s'il estime que le projet est trop incertain. C'est d'ailleurs exactement ce qu'il fait aujourd'hui !

Je rappelle également que les garanties financières peuvent être revues en cas de modification des mesures prévues initialement dans le mémoire de réhabilitation du tiers demandeur.

L'administration demeurera donc libre de refuser des demandes trop en amont si leur réalisation lui semble incertaine.

Il paraît complètement contre-productif de bloquer par principe l'anticipation à trois mois alors que les opérations de dépollution peuvent prendre des années !

La commission a donc émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 185 rectifié est retiré.

L’amendement n° 308, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéas 13 à 15

Rédiger ainsi ces alinéas :

a) Le I est ainsi rédigé :

« I. – Dès la notification de la cessation d’activité d’une installation classée pour la protection de l’environnement, un tiers intéressé peut demander au représentant de l’État dans le département de se substituer à l’exploitant, avec son accord, pour réaliser les travaux de réhabilitation en fonction de l’usage que ce tiers envisage pour le terrain concerné.

« Le tiers intéressé peut également demander, selon les mêmes modalités que celles prévues au précédent alinéa, à se substituer à l’exploitant pour réaliser, outre la réhabilitation, tout ou partie des mesures de mise en sécurité de l’installation. » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Monsieur le ministre, il ne s'agit pas d'obliger le propriétaire à arrêter son activité. C'est seulement à partir du moment où celui-ci aura notifié sa décision d'arrêter son activité que le tiers demandeur pourra anticiper cet arrêt et accélérer la possibilité de mettre en place une nouvelle activité sur le site.

L'amendement du Gouvernement vise à restreindre la possibilité pour le tiers demandeur d'intervenir en amont de la cessation d'activité. Or c'est bien une loi d'accélération que l'on souhaite mettre en place. Il s'agit donc d'accélérer davantage la procédure par anticipation.

La notification à l'administration de la cessation d'activité intervient généralement trois mois avant la mise à l'arrêt définitif de l'installation. Cette restriction vide donc pour ainsi dire de sa substance le dispositif introduit en commission, qui est d'accélérer plus en amont encore pour faciliter la réindustrialisation.

Je comprends votre argument selon lequel le préfet pourrait avoir des difficultés à se prononcer très en amont sur la viabilité du projet futur, ne sachant pas, par exemple, comment la pollution du site évoluera entre l'autorisation donnée au tiers demandeur et sa prise en charge effective du site.

Mais je rappelle que c'est le préfet qui se prononce in fine, et qu'il conserve une marge d'appréciation sur la viabilité du projet présenté par le tiers demandeur. Il lui est loisible de refuser l'autorisation s'il estime que le projet est trop incertain. C'est d'ailleurs exactement ce qu'il fait aujourd'hui !

Je rappelle également que les garanties financières peuvent être revues en cas de modification des mesures prévues initialement dans le mémoire de réhabilitation du tiers demandeur.

L'administration demeurera donc libre de refuser des demandes trop en amont si leur réalisation lui semble incertaine.

Il paraît complètement contre-productif de bloquer par principe l'anticipation à trois mois alors que les opérations de dépollution peuvent prendre des années !

La commission a donc émis un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Cet amendement vise à corriger une disposition adoptée par la commission, qui tend à anticiper la substitution d’un exploitant par un tiers demandeur dès la notification de cessation des activités.

Autrement dit, j’ai l’impression que l’on va là un peu plus loin et que l’on enfreint le droit de propriété puisqu’on autoriserait un tiers demandeur à interrompre l’activité d’un exploitant alors que lui-même n’a pas souhaité le faire.

Nous souhaitons, évidemment, qu’un tiers demandeur puisse intervenir dès que possible pour sécuriser le site, mais après l’arrêt de l’activité. Tel est l’objet de cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'entends bien la vocation des dispositions adoptées en commission. Ce qui m'inquiète, c'est que le préfet ou les services de l'État se retrouvent dépositaires du risque d'exploitation en se substituant à l'exploitant pour cesser l'activité.

Mieux vaut attendre que l'exploitant ait cessé son activité pour prendre la main. À défaut, nous pourrions créer un flou juridique qui pourrait mettre en danger les services de l'État vis-à-vis du risque d'exploitation même. Nous aurons sans doute l'occasion d'en discuter dans le cadre du suivi de ce texte, mais je tiens à alerter le Sénat sur ce point, qui me semble important.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'entends bien la vocation des dispositions adoptées en commission. Ce qui m'inquiète, c'est que le préfet ou les services de l'État se retrouvent dépositaires du risque d'exploitation en se substituant à l'exploitant pour cesser l'activité.

Mieux vaut attendre que l'exploitant ait cessé son activité pour prendre la main. À défaut, nous pourrions créer un flou juridique qui pourrait mettre en danger les services de l'État vis-à-vis du risque d'exploitation même. Nous aurons sans doute l'occasion d'en discuter dans le cadre du suivi de ce texte, mais je tiens à alerter le Sénat sur ce point, qui me semble important.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Monsieur le ministre, il ne s’agit pas d’obliger le propriétaire à arrêter son activité. C’est seulement à partir du moment où celui-ci aura notifié sa décision d’arrêter son activité que le tiers demandeur pourra anticiper cet arrêt et accélérer la possibilité de mettre en place une nouvelle activité sur le site.

L’amendement du Gouvernement vise à restreindre la possibilité pour le tiers demandeur d’intervenir en amont de la cessation d’activité. Or c’est bien une loi d’accélération que l’on souhaite mettre en place. Il s’agit donc d’accélérer davantage la procédure par anticipation.

La notification à l’administration de la cessation d’activité intervient généralement trois mois avant la mise à l’arrêt définitif de l’installation. Cette restriction vide donc pour ainsi dire de sa substance le dispositif introduit en commission, qui est d’accélérer plus en amont encore pour faciliter la réindustrialisation.

Je comprends votre argument selon lequel le préfet pourrait avoir des difficultés à se prononcer très en amont sur la viabilité du projet futur, ne sachant pas, par exemple, comment la pollution du site évoluera entre l’autorisation donnée au tiers demandeur et sa prise en charge effective du site.

Mais je rappelle que c’est le préfet qui se prononce in fine, et qu’il conserve une marge d’appréciation sur la viabilité du projet présenté par le tiers demandeur. Il lui est loisible de refuser l’autorisation s’il estime que le projet est trop incertain. C’est d’ailleurs exactement ce qu’il fait aujourd’hui !

Je rappelle également que les garanties financières peuvent être revues en cas de modification des mesures prévues initialement dans le mémoire de réhabilitation du tiers demandeur.

L’administration demeurera donc libre de refuser des demandes trop en amont si leur réalisation lui semble incertaine.

Il paraît complètement contre-productif de bloquer par principe l’anticipation à trois mois alors que les opérations de dépollution peuvent prendre des années !

La commission a donc émis un avis défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 234 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, M. Lafon, Mme Férat, M. Détraigne et Mme de La Provôté, est ainsi libellé :

Alinéa 20

Compléter cet alinéa par les mots :

et de la réhabilitation nécessaire pour placer le terrain d'assiette dans un état permettant un usage comparable à la dernière période d'activité, dans le respect des intérêts mentionnés à l'article L. 511-1 et, le cas échéant, à l'article L. 211-1

La parole est à M. Michel Canévet.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’entends bien la vocation des dispositions adoptées en commission. Ce qui m’inquiète, c’est que le préfet ou les services de l’État se retrouvent dépositaires du risque d’exploitation en se substituant à l’exploitant pour cesser l’activité.

Mieux vaut attendre que l’exploitant ait cessé son activité pour prendre la main. À défaut, nous pourrions créer un flou juridique qui pourrait mettre en danger les services de l’État vis-à-vis du risque d’exploitation même. Nous aurons sans doute l’occasion d’en discuter dans le cadre du suivi de ce texte, mais je tiens à alerter le Sénat sur ce point, qui me semble important.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Notre collègue Anne-Catherine Loisier, qui a déposé cet amendement, considère que l'exploitant d'une installation classée pour la protection de l'environnement est tenu, le cas échéant, à sa remise en état. Il peut la confier à un tiers demandeur. Mais pour le cas où le tiers demandeur serait lui aussi défaillant, il nous paraît opportun que la responsabilité de la remise en état incombe au dernier exploitant. Tel est le sens de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 234 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, M. Lafon, Mme Férat, M. Détraigne et Mme de La Provôté, est ainsi libellé :

Alinéa 20

Compléter cet alinéa par les mots :

et de la réhabilitation nécessaire pour placer le terrain d'assiette dans un état permettant un usage comparable à la dernière période d'activité, dans le respect des intérêts mentionnés à l'article L. 511-1 et, le cas échéant, à l'article L. 211-1

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Notre collègue Anne-Catherine Loisier, qui a déposé cet amendement, considère que l'exploitant d'une installation classée pour la protection de l'environnement est tenu, le cas échéant, à sa remise en état. Il peut la confier à un tiers demandeur. Mais pour le cas où le tiers demandeur serait lui aussi défaillant, il nous paraît opportun que la responsabilité de la remise en état incombe au dernier exploitant. Tel est le sens de cet amendement.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Je comprends votre interrogation, mais il ne faut pas oublier que l'autorisation donnée par le préfet au tiers demandeur de prendre en charge un site est conditionnée à l'obligation de constituer des garanties financières, justement pour pouvoir mener à bien la réhabilitation prévue, même en cas de défaillance du tiers demandeur.

Ces défaillances sont par ailleurs, en toute hypothèse, rarissimes puisque les tiers demandeurs s'engagent sur des projets rentables.

En revanche, la perspective pour le dernier exploitant de pouvoir être « rattrapé » et de devoir se charger in fine de la réhabilitation du site, alors même que cette responsabilité a été contractuellement transférée à un tiers, constitue un frein important pour les exploitants à s'engager dans une procédure de tiers demandeur. Ces réticences aboutissent à laisser dormir d'importantes réserves foncières. C'est donc contre-productif en vue d'une accélération.

Sur ce point, le texte est équilibré, entre la responsabilité des pollueurs et l'efficacité du dispositif.

Je demande de retrait de cet amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 234 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, M. Lafon, Mme Férat, M. Détraigne et Mme de La Provôté, est ainsi libellé :

Alinéa 20

Compléter cet alinéa par les mots :

et de la réhabilitation nécessaire pour placer le terrain d’assiette dans un état permettant un usage comparable à la dernière période d’activité, dans le respect des intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et, le cas échéant, à l’article L. 211-1

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Je comprends votre interrogation, mais il ne faut pas oublier que l'autorisation donnée par le préfet au tiers demandeur de prendre en charge un site est conditionnée à l'obligation de constituer des garanties financières, justement pour pouvoir mener à bien la réhabilitation prévue, même en cas de défaillance du tiers demandeur.

Ces défaillances sont par ailleurs, en toute hypothèse, rarissimes puisque les tiers demandeurs s'engagent sur des projets rentables.

En revanche, la perspective pour le dernier exploitant de pouvoir être « rattrapé » et de devoir se charger in fine de la réhabilitation du site, alors même que cette responsabilité a été contractuellement transférée à un tiers, constitue un frein important pour les exploitants à s'engager dans une procédure de tiers demandeur. Ces réticences aboutissent à laisser dormir d'importantes réserves foncières. C'est donc contre-productif en vue d'une accélération.

Sur ce point, le texte est équilibré, entre la responsabilité des pollueurs et l'efficacité du dispositif.

Je demande de retrait de cet amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Notre collègue Anne-Catherine Loisier, qui a déposé cet amendement, considère que l’exploitant d’une installation classée pour la protection de l’environnement est tenu, le cas échéant, à sa remise en état. Il peut la confier à un tiers demandeur. Mais pour le cas où le tiers demandeur serait lui aussi défaillant, il nous paraît opportun que la responsabilité de la remise en état incombe au dernier exploitant. Tel est le sens de cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Je comprends votre interrogation, mais il ne faut pas oublier que l’autorisation donnée par le préfet au tiers demandeur de prendre en charge un site est conditionnée à l’obligation de constituer des garanties financières, justement pour pouvoir mener à bien la réhabilitation prévue, même en cas de défaillance du tiers demandeur.

Ces défaillances sont par ailleurs, en toute hypothèse, rarissimes puisque les tiers demandeurs s’engagent sur des projets rentables.

En revanche, la perspective pour le dernier exploitant de pouvoir être « rattrapé » et de devoir se charger in fine de la réhabilitation du site, alors même que cette responsabilité a été contractuellement transférée à un tiers, constitue un frein important pour les exploitants à s’engager dans une procédure de tiers demandeur. Ces réticences aboutissent à laisser dormir d’importantes réserves foncières. C’est donc contre-productif en vue d’une accélération.

Sur ce point, le texte est équilibré, entre la responsabilité des pollueurs et l’efficacité du dispositif.

Je demande de retrait de cet amendement ; à défaut, j’émettrai un avis défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis défavorable.

L'article 5 est adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 136 rectifié, présenté par MM. Kern, Levi et Détraigne, Mme Billon, MM. Henno et Louault, Mme Jacquemet, M. Canévet, Mmes Vermeillet et Gacquerre et MM. Folliot, Duffourg, Le Nay, L. Hervé et J.M. Arnaud, est ainsi libellé :

Après l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les collectivités territoriales compétentes en matière d'urbanisme peuvent prévoir, dans leurs documents d'urbanisme, que les terrains qui ont fait l'objet d'une réhabilitation à la suite d'une cessation d'activité de tout ou partie de l'installation classée pour la protection de l'environnement sont destinés à un usage industriel prioritairement orienté vers les activités de gestion de déchets exercées par les structures de l'économie sociale et solidaire.

La parole est à M. Michel Canévet.

Après l'article 5

Photo de Michel Canevet

Cet amendement, déposé par notre collègue Claude Kern, concerne la remise en état des terrains à la suite de la cessation d'activité et leur usage futur, qui est appréciée en fonction des documents d'urbanisme en vigueur.

Il paraît souhaitable d'encourager le maintien d'activités industrielles sur ces terrains et de développer les structures de l'économie sociale, en permettant en particulier à l'autorité chargée de l'urbanisme d'orienter vers ces dernières l'activité de gestion des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 136 rectifié, présenté par MM. Kern, Levi et Détraigne, Mme Billon, MM. Henno et Louault, Mme Jacquemet, M. Canévet, Mmes Vermeillet et Gacquerre et MM. Folliot, Duffourg, Le Nay, L. Hervé et J.M. Arnaud, est ainsi libellé :

Après l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les collectivités territoriales compétentes en matière d'urbanisme peuvent prévoir, dans leurs documents d'urbanisme, que les terrains qui ont fait l'objet d'une réhabilitation à la suite d'une cessation d'activité de tout ou partie de l'installation classée pour la protection de l'environnement sont destinés à un usage industriel prioritairement orienté vers les activités de gestion de déchets exercées par les structures de l'économie sociale et solidaire.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement, déposé par notre collègue Claude Kern, concerne la remise en état des terrains à la suite de la cessation d'activité et leur usage futur, qui est appréciée en fonction des documents d'urbanisme en vigueur.

Il paraît souhaitable d'encourager le maintien d'activités industrielles sur ces terrains et de développer les structures de l'économie sociale, en permettant en particulier à l'autorité chargée de l'urbanisme d'orienter vers ces dernières l'activité de gestion des déchets.

Après l’article 5

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Je partage votre souci de réinstaller prioritairement de l'industrie sur les zones industrielles, en tirant parti des obligations de dépollution différenciée selon les usages.

Néanmoins cet amendement me semble excessivement prescriptif. Il risque, paradoxalement, d'avoir un effet contraire : quid du terrain si aucune usine de gestion de déchets ne vient s'installer ? Comme vous le savez, il faut du temps pour modifier un PLU. Il y a, me semble-t-il, d'autres moyens pour soutenir les activités de gestion de déchets.

La commission a donc émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 136 rectifié, présenté par MM. Kern, Levi et Détraigne, Mme Billon, MM. Henno et Louault, Mme Jacquemet, M. Canévet, Mmes Vermeillet et Gacquerre et MM. Folliot, Duffourg, Le Nay, L. Hervé et J.M. Arnaud, est ainsi libellé :

Après l’article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les collectivités territoriales compétentes en matière d’urbanisme peuvent prévoir, dans leurs documents d’urbanisme, que les terrains qui ont fait l’objet d’une réhabilitation à la suite d’une cessation d’activité de tout ou partie de l’installation classée pour la protection de l’environnement sont destinés à un usage industriel prioritairement orienté vers les activités de gestion de déchets exercées par les structures de l’économie sociale et solidaire.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Je partage votre souci de réinstaller prioritairement de l'industrie sur les zones industrielles, en tirant parti des obligations de dépollution différenciée selon les usages.

Néanmoins cet amendement me semble excessivement prescriptif. Il risque, paradoxalement, d'avoir un effet contraire : quid du terrain si aucune usine de gestion de déchets ne vient s'installer ? Comme vous le savez, il faut du temps pour modifier un PLU. Il y a, me semble-t-il, d'autres moyens pour soutenir les activités de gestion de déchets.

La commission a donc émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement, déposé par notre collègue Claude Kern, concerne la remise en état des terrains à la suite de la cessation d’activité et leur usage futur, qui est appréciée en fonction des documents d’urbanisme en vigueur.

Il paraît souhaitable d’encourager le maintien d’activités industrielles sur ces terrains et de développer les structures de l’économie sociale, en permettant en particulier à l’autorité chargée de l’urbanisme d’orienter vers ces dernières l’activité de gestion des déchets.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement, déposé par notre collègue Claude Kern, concerne la remise en état des terrains à la suite de la cessation d’activité en vue de leur usage futur, lequel est apprécié en fonction des documents d’urbanisme en vigueur.

Il paraît souhaitable d’encourager le maintien d’activités industrielles sur ces terrains et de développer les structures de l’économie sociale, en permettant en particulier à l’autorité chargée de l’urbanisme d’orienter vers ces dernières l’activité de gestion des déchets.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je comprends bien l'objectif. Pour autant, ce type de disposition peut concerner des secteurs de l'industrie, mais pas des statuts d'entreprise, comme l'économie sociale et solidaire (ESS).

Si vous privilégiez des activités industrielles, notamment de recyclage, dans le cadre du PLU, une entreprise sociale et solidaire ayant ce type d'activité aura le droit de s'y positionner. Mais en indiquant de manière trop précise que c'est le statut de l'entreprise qui prévaut, vous allez au-delà des dispositions autorisées dans le cadre du PLU.

Je vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je comprends bien l'objectif. Pour autant, ce type de disposition peut concerner des secteurs de l'industrie, mais pas des statuts d'entreprise, comme l'économie sociale et solidaire (ESS).

Si vous privilégiez des activités industrielles, notamment de recyclage, dans le cadre du PLU, une entreprise sociale et solidaire ayant ce type d'activité aura le droit de s'y positionner. Mais en indiquant de manière trop précise que c'est le statut de l'entreprise qui prévaut, vous allez au-delà des dispositions autorisées dans le cadre du PLU.

Je vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Je partage votre souci de réinstaller prioritairement de l’industrie sur les zones industrielles, en tirant parti des obligations de dépollution différenciée selon les usages.

Néanmoins cet amendement me semble excessivement prescriptif. Il risque, paradoxalement, d’avoir un effet contraire : quid du terrain si aucune usine de gestion de déchets ne vient s’installer ? Comme vous le savez, il faut du temps pour modifier un PLU. Il y a, me semble-t-il, d’autres moyens pour soutenir les activités de gestion de déchets.

La commission a donc émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 136 rectifié est retiré.

L'amendement n° 247, présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois, le Gouvernement remet au Parlement un rapport concernant les moyens nécessaires à la requalification des friches de plus de dix ans, en faveur de la réindustrialisation et des enjeux de lutte contre l'artificialisation induits par les objectifs mentionnés à l'article 191 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

La parole est à Mme Cécile Cukierman.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Plus qu'une demande de rapport, l'objectif ici est d'obtenir des éléments sur la façon dont nous allons soutenir des communes souvent démunies face à cet enjeu et à ce défi de la requalification des friches.

Nous l'avons rappelé, les friches amènent bien souvent d'autres friches. Leur durabilité fragilise les territoires et conduit parfois à la fermeture ainsi qu'à la perte d'un certain nombre de services publics. J'insiste sur la présence des services de l'État dans nos départements à nos côtés sur cet enjeu, notamment les établissements publics fonciers locaux – chez moi, l'Établissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora).

Comme je l'ai rappelé précédemment, il y a urgence à faire davantage et à amplifier les actions déjà engagées : 2 700 ou 2 800 hectares réhabilités, c'est encore trop peu au regard des défis à relever. Car il s'agit non pas de requalifier pour le plaisir de requalifier, mais de répondre aux enjeux qui sont devant nous en matière d'aménagement du territoire dans notre pays.

À l'heure où nos collègues députés discutent du texte sur le ZAN, je veux souligner qu'il n'y a pas qu'une seule urgence dans notre pays, qui serait la lutte contre l'artificialisation des sols. Il y en a quatre, à mon avis, qui ne sont pas hiérarchisées : la souveraineté alimentaire, le défi du logement, l'enjeu de l'industrie – c'est objet de ce texte – et l'environnement.

En effet, requalifier les friches, c'est renaturer des sols. Je ne vous ferai pas l'offense, monsieur le ministre, de revenir sur la nécessité de rétablir le remboursement du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) pour le compte 212, mais c'est aussi l'un des outils financiers à remettre en place pour répondre à cet enjeu de renaturation. Des sols en bonne santé, ce sont aussi des sols qui gardent l'eau : in fine, répondre à cet enjeu de requalification des friches, c'est bel et bien répondre aux quatre défis pour notre pays dans les dix années à venir.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 136 rectifié est retiré.

L'amendement n° 247, présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois, le Gouvernement remet au Parlement un rapport concernant les moyens nécessaires à la requalification des friches de plus de dix ans, en faveur de la réindustrialisation et des enjeux de lutte contre l'artificialisation induits par les objectifs mentionnés à l'article 191 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

La parole est à Mme Cécile Cukierman.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je comprends bien l’objectif. Pour autant, ce type de disposition peut concerner des secteurs de l’industrie, mais pas des statuts d’entreprise, comme l’économie sociale et solidaire (ESS).

Si vous privilégiez des activités industrielles, notamment de recyclage, dans le cadre du PLU, une entreprise sociale et solidaire ayant ce type d’activité aura le droit de s’y positionner. Mais en indiquant de manière trop précise que c’est le statut de l’entreprise qui prévaut, vous allez au-delà des dispositions autorisées dans le cadre du PLU.

Je vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Plus qu'une demande de rapport, l'objectif ici est d'obtenir des éléments sur la façon dont nous allons soutenir des communes souvent démunies face à cet enjeu et à ce défi de la requalification des friches.

Nous l'avons rappelé, les friches amènent bien souvent d'autres friches. Leur durabilité fragilise les territoires et conduit parfois à la fermeture ainsi qu'à la perte d'un certain nombre de services publics. J'insiste sur la présence des services de l'État dans nos départements à nos côtés sur cet enjeu, notamment les établissements publics fonciers locaux – chez moi, l'Établissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora).

Comme je l'ai rappelé précédemment, il y a urgence à faire davantage et à amplifier les actions déjà engagées : 2 700 ou 2 800 hectares réhabilités, c'est encore trop peu au regard des défis à relever. Car il s'agit non pas de requalifier pour le plaisir de requalifier, mais de répondre aux enjeux qui sont devant nous en matière d'aménagement du territoire dans notre pays.

À l'heure où nos collègues députés discutent du texte sur le ZAN, je veux souligner qu'il n'y a pas qu'une seule urgence dans notre pays, qui serait la lutte contre l'artificialisation des sols. Il y en a quatre, à mon avis, qui ne sont pas hiérarchisées : la souveraineté alimentaire, le défi du logement, l'enjeu de l'industrie – c'est objet de ce texte – et l'environnement.

En effet, requalifier les friches, c'est renaturer des sols. Je ne vous ferai pas l'offense, monsieur le ministre, de revenir sur la nécessité de rétablir le remboursement du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) pour le compte 212, mais c'est aussi l'un des outils financiers à remettre en place pour répondre à cet enjeu de renaturation. Des sols en bonne santé, ce sont aussi des sols qui gardent l'eau : in fine, répondre à cet enjeu de requalification des friches, c'est bel et bien répondre aux quatre défis pour notre pays dans les dix années à venir.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Chacun connaît l'appétence de notre assemblée sur les demandes de rapport, mais une règle vaut par ses exceptions, madame la sénatrice…

Votre amendement vise un aspect essentiel de la mobilisation du foncier à des fins industrielles qui n'est effectivement pas abordé par le projet de loi, à savoir la gestion des anciennes friches. En effet, souvent, l'exploitant a disparu.

Les collectivités sont alors démunies pour traiter ces fonciers, qui peuvent nécessiter des coûts de dépollution considérables avant réutilisation, y compris pour un projet industriel.

Comme je l'ai déjà dit, le Gouvernement ne nous a pas donné l'occasion d'avoir un débat d'ensemble sur cette question du foncier industriel, puisqu'il a renvoyé le volet financier à la loi de finances. Le fonds vert sera-t-il abondé pour permettre aux collectivités de mener à bien la requalification de ces friches ? Une partie du fonds vert sera-t-il fléché à cette fin ? Si oui, est-ce que ce sera spécifiquement pour y réinstaller une activité industrielle ?

Une fois n'est pas coutume, et étonnamment, l'avis est favorable sur votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 136 rectifié est retiré.

L’amendement n° 247, présenté par Mmes Cukierman et Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois, le Gouvernement remet au Parlement un rapport concernant les moyens nécessaires à la requalification des friches de plus de dix ans, en faveur de la réindustrialisation et des enjeux de lutte contre l’artificialisation induits par les objectifs mentionnés à l’article 191 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

La parole est à Mme Cécile Cukierman.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Chacun connaît l'appétence de notre assemblée sur les demandes de rapport, mais une règle ne vaut que par ses exceptions, madame la sénatrice…

Votre amendement vise un aspect essentiel de la mobilisation du foncier à des fins industrielles qui n'est effectivement pas abordé par le projet de loi, à savoir la gestion des anciennes friches.

En effet, souvent, l'exploitant a disparu. Les collectivités sont alors démunies pour traiter ce foncier, qui peut nécessiter des coûts de dépollution considérables avant réutilisation, y compris pour un projet industriel.

Comme je l'ai déjà dit, le Gouvernement ne nous a pas donné l'occasion d'avoir un débat d'ensemble sur cette question du foncier industriel, puisqu'il a renvoyé le volet financier à la loi de finances. Le fonds vert sera-t-il abondé pour permettre aux collectivités de mener à bien la requalification de ces friches ? Une partie du fonds vert sera-t-il fléché à cette fin ? Si oui, est-ce que ce sera spécifiquement pour y réinstaller une activité industrielle ?

Une fois n'est pas coutume, et étonnamment, l'avis est favorable sur votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Cécile Cukierman

Plus qu’une demande de rapport, l’objectif ici est d’obtenir des éléments sur la façon dont nous allons soutenir des communes souvent démunies face à cet enjeu et à ce défi de la requalification des friches.

Nous l’avons rappelé, les friches amènent bien souvent d’autres friches. Leur durabilité fragilise les territoires et conduit parfois à la fermeture ainsi qu’à la perte d’un certain nombre de services publics. J’insiste sur la présence des services de l’État dans nos départements à nos côtés sur cet enjeu, notamment les établissements publics fonciers locaux – chez moi, l’Établissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes (Epora).

Comme je l’ai rappelé précédemment, il y a urgence à faire davantage et à amplifier les actions déjà engagées : 2 700 ou 2 800 hectares réhabilités, c’est encore trop peu au regard des défis à relever. Car il s’agit non pas de requalifier pour le plaisir de requalifier, mais de répondre aux enjeux qui sont devant nous en matière d’aménagement du territoire dans notre pays.

À l’heure où nos collègues députés discutent du texte sur le ZAN, je veux souligner qu’il n’y a pas qu’une seule urgence dans notre pays, qui serait la lutte contre l’artificialisation des sols. Il y en a quatre, à mon avis, qui ne sont pas hiérarchisées : la souveraineté alimentaire, le défi du logement, l’enjeu de l’industrie – c’est objet de ce texte – et l’environnement.

En effet, requalifier les friches, c’est renaturer des sols. Je ne vous ferai pas l’offense, monsieur le ministre, de revenir sur la nécessité de rétablir le remboursement du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) pour le compte 212, mais c’est aussi l’un des outils financiers à remettre en place pour répondre à cet enjeu de renaturation. Des sols en bonne santé, ce sont aussi des sols qui gardent l’eau : in fine, répondre à cet enjeu de requalification des friches, c’est bel et bien répondre aux quatre défis pour notre pays dans les dix années à venir.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Madame la sénatrice Cukierman, je reconnais votre volonté de réindustrialiser les territoires un peu délaissés comme le vôtre, puisque vous parlez des friches de plus de dix ans.

Je ne vais pas revenir sur tout ce que l'on fait à ce sujet, notamment grâce à la Banque des territoires. Je veux juste évoquer avec vous la mission que j'ai confiée au préfet Rollon Mouchel-Blaisot, lequel a été, me semble-t-il, auditionné par la commission des affaires économiques dans ce cadre. Sa mission est assez large, mais elle couvre exactement les préoccupations que vous exprimez, puisque son objectif est d'identifier les terrains disponibles en France, de les qualifier et de les rendre disponibles pour des industriels ou des investisseurs potentiels.

Votre demande de rapport, d'une certaine manière, sera satisfaite, je l'espère très bientôt, puisque j'ai demandé au préfet de nous remettre son propre rapport avant la fin du mois de juillet. Je suggère que vous l'auditionniez dès que les résultats de ses travaux seront connus afin qu'il vous les présente en détail. Dans l'attente, je vous propose de retirer votre amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Madame la sénatrice Cukierman, je reconnais votre volonté de réindustrialiser les territoires un peu délaissés comme le vôtre, puisque vous parlez des friches de plus de dix ans.

Je ne vais pas revenir sur tout ce que l'on fait à ce sujet, notamment grâce à la Banque des territoires. Je veux juste évoquer avec vous la mission que j'ai confiée au préfet Rollon Mouchel-Blaisot, lequel a été, me semble-t-il, auditionné par la commission des affaires économiques dans ce cadre. Sa mission est assez large, mais elle couvre exactement les préoccupations que vous exprimez, puisque son objectif est d'identifier les terrains disponibles en France, de les qualifier et de les rendre disponibles pour des industriels ou des investisseurs potentiels.

Votre demande de rapport, d'une certaine manière, sera satisfaite, je l'espère très bientôt, puisque j'ai demandé au préfet de nous remettre son propre rapport avant la fin du mois de juillet. Je suggère que vous l'auditionniez dès que les résultats de ses travaux seront connus afin qu'il vous les présente en détail. Dans l'attente, je vous propose de retirer votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Chacun connaît l’appétence de notre assemblée sur les demandes de rapport, mais une règle ne vaut que par ses exceptions, madame la sénatrice…

Votre amendement vise un aspect essentiel de la mobilisation du foncier à des fins industrielles qui n’est effectivement pas abordé par le projet de loi, à savoir la gestion des anciennes friches.

En effet, souvent, l’exploitant a disparu. Les collectivités sont alors démunies pour traiter ce foncier, qui peut nécessiter des coûts de dépollution considérables avant réutilisation, y compris pour un projet industriel.

Comme je l’ai déjà dit, le Gouvernement ne nous a pas donné l’occasion d’avoir un débat d’ensemble sur cette question du foncier industriel, puisqu’il a renvoyé le volet financier à la loi de finances. Le fonds vert sera-t-il abondé pour permettre aux collectivités de mener à bien la requalification de ces friches ? Une partie du fonds vert sera-t-il fléché à cette fin ? Si oui, est-ce que ce sera spécifiquement pour y réinstaller une activité industrielle ?

Une fois n’est pas coutume, et étonnamment, l’avis est favorable sur votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Chacun connaît l’appétence de notre assemblée sur les demandes de rapport, mais une règle ne vaut que par ses exceptions, madame la sénatrice…

Votre amendement vise un aspect essentiel de la mobilisation du foncier à des fins industrielles qui n’est effectivement pas abordé par le projet de loi, à savoir la gestion des anciennes friches.

En effet, souvent, l’exploitant a disparu. Les collectivités sont alors démunies pour traiter ce foncier, qui peut nécessiter des coûts de dépollution considérables avant réutilisation, y compris pour un projet industriel.

Comme je l’ai déjà dit, le Gouvernement ne nous a pas donné l’occasion d’avoir un débat d’ensemble sur cette question du foncier industriel, puisqu’il a renvoyé le volet financier à la loi de finances. Le fonds vert sera-t-il abondé pour permettre aux collectivités de mener à bien la requalification de ces friches ? Une partie du fonds vert sera-t-elle fléchée à cette fin ? Si oui, est-ce que ce sera spécifiquement pour y réinstaller une activité industrielle ?

Une fois n’est pas coutume, et étonnamment, l’avis est favorable sur votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Chacun connaît l’appétence de notre assemblée sur les demandes de rapport, mais une règle ne vaut que par ses exceptions, madame la sénatrice…

Votre amendement vise un aspect essentiel de la mobilisation du foncier à des fins industrielles qui n’est de fait pas abordé par le projet de loi, à savoir la gestion des anciennes friches.

En effet, souvent, l’exploitant a disparu. Les collectivités sont alors démunies pour traiter ce foncier, qui peut nécessiter des coûts de dépollution considérables avant réutilisation, y compris pour un projet industriel.

Comme je l’ai déjà dit, le Gouvernement ne nous a pas donné l’occasion d’avoir un débat d’ensemble sur cette question du foncier industriel, puisqu’il a renvoyé le volet financier à la loi de finances. Le fonds vert sera-t-il abondé pour permettre aux collectivités de mener à bien la requalification de ces friches ? Une partie du fonds vert sera-t-elle fléchée à cette fin ? Si oui, est-ce que ce sera spécifiquement pour y réinstaller une activité industrielle ?

Une fois n’est pas coutume, et étonnamment, l’avis est favorable sur votre amendement.

L'amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 5.

L'amendement est adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Madame la sénatrice Cukierman, je reconnais votre volonté de réindustrialiser les territoires un peu délaissés comme le vôtre, puisque vous parlez des friches de plus de dix ans.

Je ne vais pas revenir sur tout ce que l’on fait à ce sujet, notamment grâce à la Banque des territoires. Je veux juste évoquer avec vous la mission que j’ai confiée au préfet Rollon Mouchel-Blaisot, lequel a été, me semble-t-il, auditionné par la commission des affaires économiques dans ce cadre. Sa mission est assez large, mais elle couvre exactement les préoccupations que vous exprimez, puisque son objectif est d’identifier les terrains disponibles en France, de les qualifier et de les rendre disponibles pour des industriels ou des investisseurs potentiels.

Votre demande de rapport, d’une certaine manière, sera satisfaite, je l’espère très bientôt, puisque j’ai demandé au préfet de nous remettre son propre rapport avant la fin du mois de juillet. Je suggère que vous l’auditionniez dès que les résultats de ses travaux seront connus afin qu’il vous les présente en détail. Dans l’attente, je vous propose de retirer votre amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Madame la sénatrice Cukierman, je reconnais votre volonté de réindustrialiser les territoires un peu délaissés comme le vôtre, puisque vous parlez des friches de plus de dix ans.

Je ne vais pas revenir sur tout ce que l’on fait à ce sujet, notamment grâce à la Banque des territoires. Je veux simplement évoquer avec vous la mission que j’ai confiée au préfet Rollon Mouchel-Blaisot, lequel a été, me semble-t-il, auditionné par la commission des affaires économiques dans ce cadre. Sa mission est assez large, mais elle couvre exactement les préoccupations que vous exprimez, puisque son objectif est d’identifier les terrains disponibles en France, de les qualifier et de les rendre disponibles pour des industriels ou des investisseurs potentiels.

Votre demande de rapport, d’une certaine manière, sera satisfaite, je l’espère très bientôt, puisque j’ai demandé au préfet de nous remettre son propre rapport avant la fin du mois de juillet. Je suggère que vous l’auditionniez dès que les résultats de ses travaux seront connus afin qu’il vous les présente en détail. Dans l’attente, je vous propose de retirer votre amendement.

Photo de Pascale Gruny

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 5.

Article 5 bis

À la seconde phrase du premier alinéa de l'article L. 2243-3 du code général des collectivités territoriales, après la seconde occurrence du mot : « aménagement », sont insérés les mots : «, y compris, le cas échéant, en vue de l'implantation d'installations industrielles ». –

Photo de Pascale Gruny

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 5.

Adopté.

Article 5 ter

Adopté.

Article 5 ter

Adopté.

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 244, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l'article 5 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai d'un an, le Gouvernement remet au Parlement un rapport concernant l'opportunité d'un financement de la rénovation et de la modernisation des industries, par le rachat du foncier par les établissements publics de coopération intercommunale ou par des sociétés d'économie mixte communales ou intercommunales, avec l'aide de l'État.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Après l'article 5 ter

Photo de Marie-Claude Varaillas

Il s'agit encore d'une demande de rapport, celui-ci pour prendre en compte un enjeu qui est un peu absent dans ce texte : la modernisation des industries existantes.

Nous souhaitons poser la question du financement, indispensable à une meilleure maîtrise publique. Sur ce sujet, nous avons échangé avec l'association Intercommunalités de France, qui suggère des modes de financement innovants, à savoir le rachat des espaces fonciers pour aider les industriels à financer leur modernisation, ce qui reviendrait à soutenir des modes de production plus responsables de l'environnement.

Nous savons par expérience l'importance pour les EPCI, qui ont désormais la compétence économique, d'avoir des terrains disponibles à proposer aux investisseurs. Or les élus locaux n'ont pas toujours les leviers suffisants pour aider à l'installation ou à la modernisation des entreprises. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons que cette question puisse être étudiée à travers un rapport qui étudierait l'opportunité d'un financement de la rénovation et de la modernisation des industries par le rachat du foncier par les établissements publics de coopération intercommunale ou par des sociétés d'économie mixte communales ou intercommunales, bien sûr avec l'aide de l'État.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 244, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l'article 5 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai d'un an, le Gouvernement remet au Parlement un rapport concernant l'opportunité d'un financement de la rénovation et de la modernisation des industries, par le rachat du foncier par les établissements publics de coopération intercommunale ou par des sociétés d'économie mixte communales ou intercommunales, avec l'aide de l'État.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Il s'agit encore d'une demande de rapport, celui-ci pour prendre en compte un enjeu qui est un peu absent dans ce texte : la modernisation des industries existantes.

Nous souhaitons poser la question du financement, indispensable à une meilleure maîtrise publique. Sur ce sujet, nous avons échangé avec l'association Intercommunalités de France, qui suggère des modes de financement innovants, à savoir le rachat des espaces fonciers pour aider les industriels à financer leur modernisation, ce qui reviendrait à soutenir des modes de production plus responsables de l'environnement.

Nous savons par expérience l'importance pour les EPCI, qui ont désormais la compétence économique, d'avoir des terrains disponibles à proposer aux investisseurs. Or les élus locaux n'ont pas toujours les leviers suffisants pour aider à l'installation ou à la modernisation des entreprises. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons que cette question puisse être étudiée à travers un rapport qui étudierait l'opportunité d'un financement de la rénovation et de la modernisation des industries par le rachat du foncier par les établissements publics de coopération intercommunale ou par des sociétés d'économie mixte communales ou intercommunales, bien sûr avec l'aide de l'État.

Après l’article 5 ter

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

En entendant vos explications, je me demande si les industriels devraient ensuite louer leur foncier aux collectivités, qui en seraient propriétaires.

Vous avez raison, des réflexions sont en cours dans les collectivités sur l'opportunité de constituer des foncières économiques de ce type. Cela peut être une bonne manière d'optimiser, sur un territoire, la gestion du foncier économique, et notamment industriel. Cependant, le lien avec le financement de la modernisation des industries me semble assez ténu. Nous devons pouvoir y parvenir par d'autres moyens. L'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 244, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay, Lahellec et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 5 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai d’un an, le Gouvernement remet au Parlement un rapport concernant l’opportunité d’un financement de la rénovation et de la modernisation des industries, par le rachat du foncier par les établissements publics de coopération intercommunale ou par des sociétés d’économie mixte communales ou intercommunales, avec l’aide de l’État.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

En entendant vos explications, je me demande si les industriels devraient ensuite louer leur foncier aux collectivités, qui en seraient propriétaires.

Vous avez raison, des réflexions sont en cours dans les collectivités sur l'opportunité de constituer des foncières économiques de ce type. Cela peut être une bonne manière d'optimiser, sur un territoire, la gestion du foncier économique, et notamment industriel. Cependant, le lien avec le financement de la modernisation des industries me semble assez ténu. Nous devons pouvoir y parvenir par d'autres moyens. L'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Il s’agit encore d’une demande de rapport, celui-ci pour prendre en compte un enjeu qui est un peu absent dans ce texte : la modernisation des industries existantes.

Nous souhaitons poser la question du financement, indispensable à une meilleure maîtrise publique. Sur ce sujet, nous avons échangé avec l’association Intercommunalités de France, qui suggère des modes de financement innovants, à savoir le rachat des espaces fonciers pour aider les industriels à financer leur modernisation, ce qui reviendrait à soutenir des modes de production plus responsables de l’environnement.

Nous savons par expérience l’importance pour les EPCI, qui ont désormais la compétence économique, d’avoir des terrains disponibles à proposer aux investisseurs. Or les élus locaux n’ont pas toujours les leviers suffisants pour aider à l’installation ou à la modernisation des entreprises. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que cette question puisse être étudiée à travers un rapport qui étudierait l’opportunité d’un financement de la rénovation et de la modernisation des industries par le rachat du foncier par les établissements publics de coopération intercommunale ou par des sociétés d’économie mixte communales ou intercommunales, bien sûr avec l’aide de l’État.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

En entendant vos explications, je me demande si les industriels devraient ensuite louer leur foncier aux collectivités, qui en seraient propriétaires.

Vous avez raison, des réflexions sont en cours dans les collectivités sur l’opportunité de constituer des foncières économiques de ce type. Cela peut être une bonne manière d’optimiser, sur un territoire, la gestion du foncier économique, et notamment industriel. Cependant, le lien avec le financement de la modernisation des industries me semble assez ténu. Nous devons pouvoir y parvenir par d’autres moyens. L’avis est défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

Article 6

I. – Le code de l'environnement est ainsi modifié :

1° L'article L. 171-7 est ainsi modifié :

a) Le premier alinéa du I est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elle peut, en outre, ordonner le paiement d'une amende au plus égale à 15 000 € par le même acte que celui de mise en demeure ou par un acte distinct. » ;

b) Après la première phrase du 1° du même I, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Elle peut, en sus de l'astreinte, infliger une amende au plus égale à 15 000 €. » ;

c) Au début de la deuxième phrase du même 1°, les mots : « L'astreinte est proportionnée à la gravité des manquements constatés et tient » sont remplacés par les mots : « L'amende et l'astreinte sont proportionnées à la gravité des manquements constatés et tiennent » ;

d) Le 2° dudit I est remplacé par des 2° et 3° ainsi rédigés :

« 2° L'obliger à s'acquitter entre les mains d'un comptable public du paiement d'une somme correspondant au montant des travaux ou opérations à réaliser. Cette somme bénéficie d'un privilège de même rang que celui prévu à l'article 1920 du code général des impôts. Il est procédé à son recouvrement comme en matière de créances de l'État étrangères à l'impôt et au domaine. L'opposition devant le juge administratif à l'état exécutoire pris en application d'une mesure de consignation ordonnée par l'autorité administrative n'a pas de caractère suspensif.

« Une fois la somme recouvrée par le comptable public, celui-ci procède à sa consignation entre les mains de la Caisse des dépôts et consignations. Un décret en Conseil d'État fixe les modalités de déconsignation et les conditions dans lesquelles les sommes consignées sont insaisissables, au sens de l'article L. 112-2 du code des procédures civiles d'exécution, par dérogation aux articles 2284 et 2285 du code civil, ainsi que les conditions de leur utilisation en cas d'ouverture d'une procédure collective ;

« 3° Faire procéder d'office, en lieu et place de la personne mise en demeure et à ses frais, à l'exécution des mesures prescrites. Les sommes consignées auprès de la Caisse des dépôts et consignations en application du 2° du présent I sont utilisées pour régler les dépenses ainsi engagées. » ;

e) Au III, après le mot : « décision », sont insérés les mots : « de mise en demeure » ;

2° Le II de l'article L. 171-8 est ainsi modifié :

a) À la première phrase du premier alinéa du 1°, le mot : « consigner » est remplacé par les mots : « s'acquitter » et, après le mot : « administrative », sont insérés les mots : « du paiement d' » ;

b) La première phrase du deuxième alinéa du même 1° est ainsi rédigée : « Sous réserve du 6° du I de l'article L. 643-8 du code de commerce, cette somme bénéficie d'un privilège de même rang que celui prévu à l'article 1920 du code général des impôts. » ;

c) Ledit 1° est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Une fois la somme recouvrée par le comptable public, celui-ci procède à sa consignation entre les mains de la Caisse des dépôts et consignations. Un décret en Conseil d'État fixe les modalités de déconsignation et les conditions dans lesquelles les sommes consignées sont insaisissables, au sens de l'article L. 112-2 du code des procédures civiles d'exécution, par dérogation aux articles 2284 et 2285 du code civil, ainsi que les conditions de leur utilisation en cas d'ouverture d'une procédure collective ; »

d) À la deuxième phrase du 2°, après le mot : « consignées », sont insérés les mots : « auprès de la Caisse des dépôts et consignations » ;

Supprimé

Article 6

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L'amendement n° 164 rectifié est présenté par MM. Montaugé et Kanner, Mmes Préville et Briquet, M. Marie, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Gillé, Houllegatte et Lurel, Mme Monier, M. Stanzione et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L'amendement n° 310 est présenté par le Gouvernement.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

I. – Alinéas 3 et 4

Remplacer le montant :

par le montant :

II. – Après l'alinéa 3

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) À la première phrase du 1° du I, le montant « 1 500 » est remplacé par le montant : « 4500 » ;

III. – Après l'alinéa 16

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) À la première phrase du 4° du II de l'article L. 171-8, le montant : « 15 000 » est remplacé par le montant : « 45 000 » et le montant : « 1500 » est remplacé par le montant : « 4500 » ;

La parole est à M. Franck Montaugé, pour présenter l'amendement n° 164 rectifié.

II. – Le titre IV du livre VI du code de commerce est ainsi modifié :

1° Après le troisième alinéa du I de l'article L. 641-13, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« – si elles sont nées pour assurer la mise en sécurité des installations classées pour la protection de l'environnement en application des articles L. 512-6-1, L. 512-7-6 ou L. 512-12-1 du code de l'environnement ; »

2° Après le 5° du I de l'article L. 643-8, il est inséré un 6° ainsi rédigé :

« 6° Les créances nées régulièrement après le jugement ouvrant ou prononçant la liquidation mentionnées au quatrième alinéa de l'article L. 641-13 restées impayées à l'échéance, ainsi que les créances résultant d'un arrêté de consignation pris en application du premier alinéa du 1° du II de l'article L. 171-8 du code de l'environnement ; »

3° Les 6° à 15° deviennent les 7° à 16°.

III. – Le 2° du I et le II du présent article s'appliquent aux liquidations ouvertes ou prononcées après l'entrée en vigueur de la présente loi.

I. – Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° L’article L. 171-7 est ainsi modifié :

a) Le premier alinéa du I est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elle peut, en outre, ordonner le paiement d’une amende au plus égale à 15 000 € par le même acte que celui de mise en demeure ou par un acte distinct. » ;

b) Après la première phrase du 1° du même I, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Elle peut, en sus de l’astreinte, infliger une amende au plus égale à 15 000 €. » ;

c) Au début de la deuxième phrase du même 1°, les mots : « L’astreinte est proportionnée à la gravité des manquements constatés et tient » sont remplacés par les mots : « L’amende et l’astreinte sont proportionnées à la gravité des manquements constatés et tiennent » ;

d) Le 2° dudit I est remplacé par des 2° et 3° ainsi rédigés :

« 2° L’obliger à s’acquitter entre les mains d’un comptable public du paiement d’une somme correspondant au montant des travaux ou opérations à réaliser. Cette somme bénéficie d’un privilège de même rang que celui prévu à l’article 1920 du code général des impôts. Il est procédé à son recouvrement comme en matière de créances de l’État étrangères à l’impôt et au domaine. L’opposition devant le juge administratif à l’état exécutoire pris en application d’une mesure de consignation ordonnée par l’autorité administrative n’a pas de caractère suspensif.

« Une fois la somme recouvrée par le comptable public, celui-ci procède à sa consignation entre les mains de la Caisse des dépôts et consignations. Un décret en Conseil d’État fixe les modalités de déconsignation et les conditions dans lesquelles les sommes consignées sont insaisissables, au sens de l’article L. 112-2 du code des procédures civiles d’exécution, par dérogation aux articles 2284 et 2285 du code civil, ainsi que les conditions de leur utilisation en cas d’ouverture d’une procédure collective ;

« 3° Faire procéder d’office, en lieu et place de la personne mise en demeure et à ses frais, à l’exécution des mesures prescrites. Les sommes consignées auprès de la Caisse des dépôts et consignations en application du 2° du présent I sont utilisées pour régler les dépenses ainsi engagées. » ;

e) Au III, après le mot : « décision », sont insérés les mots : « de mise en demeure » ;

2° Le II de l’article L. 171-8 est ainsi modifié :

a) À la première phrase du premier alinéa du 1°, le mot : « consigner » est remplacé par les mots : « s’acquitter » et, après le mot : « administrative », sont insérés les mots : « du paiement d’ » ;

b) La première phrase du deuxième alinéa du même 1° est ainsi rédigée : « Sous réserve du 6° du I de l’article L. 643-8 du code de commerce, cette somme bénéficie d’un privilège de même rang que celui prévu à l’article 1920 du code général des impôts. » ;

c) Ledit 1° est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Une fois la somme recouvrée par le comptable public, celui-ci procède à sa consignation entre les mains de la Caisse des dépôts et consignations. Un décret en Conseil d’État fixe les modalités de déconsignation et les conditions dans lesquelles les sommes consignées sont insaisissables, au sens de l’article L. 112-2 du code des procédures civiles d’exécution, par dérogation aux articles 2284 et 2285 du code civil, ainsi que les conditions de leur utilisation en cas d’ouverture d’une procédure collective ; »

d) À la deuxième phrase du 2°, après le mot : « consignées », sont insérés les mots : « auprès de la Caisse des dépôts et consignations » ;

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

L'article 6 prévoit la possibilité pour l'autorité administrative, en cas d'exploitation illégale d'un site, qu'il soit ou non ICPE, de prononcer, en plus de la mise en demeure, des éventuelles mesures conservatoires et d'astreinte journalière déjà prévues, une amende dont le montant est plafonné à 15 000 euros.

Il est précisé que l'amende est proportionnée à la gravité des manquements constatés et tient compte, notamment, de l'importance de la dégradation de l'environnement. Nous vous proposons de porter ce plafond de l'amende administrative de 15 000 euros à 45 000 euros. À l'origine, vous avions opté pour 100 000 euros, mais il nous a semblé que c'était un peu trop haut. Le plafond de 45 000 euros donne suffisamment de latitude pour proportionner les sanctions aux atteintes à l'environnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L'amendement n° 164 rectifié est présenté par MM. Montaugé et Kanner, Mmes Préville et Briquet, M. Marie, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Gillé, Houllegatte et Lurel, Mme Monier, M. Stanzione et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L'amendement n° 310 est présenté par le Gouvernement.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

I. – Alinéas 3 et 4

Remplacer le montant :

par le montant :

II. – Après l'alinéa 3

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) À la première phrase du 1° du I, le montant « 1 500 » est remplacé par le montant : « 4500 » ;

III. – Après l'alinéa 16

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...) À la première phrase du 4° du II de l'article L. 171-8, le montant : « 15 000 » est remplacé par le montant : « 45 000 » et le montant : « 1500 » est remplacé par le montant : « 4500 » ;

La parole est à M. Franck Montaugé, pour présenter l'amendement n° 164 rectifié.

Supprimé

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. le ministre délégué, pour présenter l'amendement n° 310.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

L'article 6 prévoit la possibilité pour l'autorité administrative, en cas d'exploitation illégale d'un site, qu'il soit ou non ICPE, de prononcer, en plus de la mise en demeure, des éventuelles mesures conservatoires et d'astreinte journalière déjà prévues, une amende dont le montant est plafonné à 15 000 euros.

Il est précisé que l'amende est proportionnée à la gravité des manquements constatés et tient compte, notamment, de l'importance de la dégradation de l'environnement. Nous vous proposons de porter ce plafond de l'amende administrative de 15 000 euros à 45 000 euros. À l'origine, vous avions opté pour 100 000 euros, mais il nous a semblé que c'était un peu trop haut. Le plafond de 45 000 euros donne suffisamment de latitude pour proportionner les sanctions aux atteintes à l'environnement.

II. – Le titre IV du livre VI du code de commerce est ainsi modifié :

1° Après le troisième alinéa du I de l’article L. 641-13, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« – si elles sont nées pour assurer la mise en sécurité des installations classées pour la protection de l’environnement en application des articles L. 512-6-1, L. 512-7-6 ou L. 512-12-1 du code de l’environnement ; »

2° Après le 5° du I de l’article L. 643-8, il est inséré un 6° ainsi rédigé :

« 6° Les créances nées régulièrement après le jugement ouvrant ou prononçant la liquidation mentionnées au quatrième alinéa de l’article L. 641-13 restées impayées à l’échéance, ainsi que les créances résultant d’un arrêté de consignation pris en application du premier alinéa du 1° du II de l’article L. 171-8 du code de l’environnement ; »

3° Les 6° à 15° deviennent les 7° à 16°.

III. – Le 2° du I et le II du présent article s’appliquent aux liquidations ouvertes ou prononcées après l’entrée en vigueur de la présente loi.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je veux profiter de la défense de cet amendement, identique au précédent, pour rappeler les objectifs de cet article 6, sur lequel nous avons quelques divergences d'appréciation avec la commission. Cette intervention générale permettra ensuite d'exposer rapidement les avis sur les amendements des uns et des autres.

Le premier objectif est de faire payer les pollueurs. Le second est de faire en sorte que l'État et les collectivités ne paient pas toute la mise en sécurité et la réhabilitation. De fait, aujourd'hui, malgré un dispositif dit « des garanties », lequel ne marche pas, c'est bel et bien le cas. Nous posons un acte politique fort en créant la créance envers la planète pour les entreprises. Il s'agira d'une créance privilégiée qui va passer – c'est vous dire si Bercy lui donne de l'importance ! – avant même les créances fiscales. Nous sanctionnons ceux qui ne respectent pas les règles, en exploitant par exemple de sites de manière illicite, et nous supprimons les garanties.

Je le répète, et nous ne serons peut-être pas tous d'accord, ces garanties ne fonctionnent pas.

Sachez qu'aujourd'hui 20 millions d'euros « montent » vers les compagnies d'assurance – que nous aimons tous, les uns et les autres – et 20 millions d'euros « descendent » de l'État, sans qu'il y ait de lien entre les deux flux, pour sécuriser des sites.

Pour résumer, nous introduisons la créance, que nous sécurisons, et nous consignons des sommes pour anticiper le non-respect des mesures conservatoires en cas d'exploitation illégale.

Cet article 6 est un élément dispensable de ce projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. le ministre délégué, pour présenter l'amendement n° 310.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 164 rectifié est présenté par MM. Montaugé et Kanner, Mmes Préville et Briquet, M. Marie, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot et J. Bigot, Mme Bonnefoy, MM. Gillé, Houllegatte et Lurel, Mme Monier, M. Stanzione et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

L’amendement n° 310 est présenté par le Gouvernement.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

I. – Alinéas 3 et 4

Remplacer le montant :

par le montant :

II. – Après l’alinéa 3

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…) À la première phrase du 1° du I, le montant « 1 500 » est remplacé par le montant : « 4500 » ;

III. – Après l’alinéa 16

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…) À la première phrase du 4° du II de l’article L. 171-8, le montant : « 15 000 » est remplacé par le montant : « 45 000 » et le montant : « 1500 » est remplacé par le montant : « 4500 » ;

La parole est à M. Franck Montaugé, pour présenter l’amendement n° 164 rectifié.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Je veux profiter de la défense de cet amendement, identique au précédent, pour rappeler les objectifs de cet article 6, sur lequel nous avons quelques divergences d'appréciation avec la commission. Cette intervention générale permettra ensuite d'exposer rapidement les avis sur les amendements des uns et des autres.

Le premier objectif est de faire payer les pollueurs. Le second est de faire en sorte que l'État et les collectivités ne paient pas toute la mise en sécurité et la réhabilitation. De fait, aujourd'hui, malgré un dispositif dit « des garanties », lequel ne marche pas, c'est bel et bien le cas. Nous posons un acte politique fort en créant la créance envers la planète pour les entreprises. Il s'agira d'une créance privilégiée qui va passer – c'est vous dire si Bercy lui donne de l'importance ! – avant même les créances fiscales. Nous sanctionnons ceux qui ne respectent pas les règles, en exploitant par exemple des sites de manière illicite, et nous supprimons les garanties.

Je le répète, et nous ne serons peut-être pas tous d'accord, ces garanties ne fonctionnent pas.

Sachez qu'aujourd'hui 20 millions d'euros « montent » vers les compagnies d'assurance – que nous aimons tous, les uns et les autres – et 20 millions d'euros « descendent » de l'État, sans qu'il y ait de lien entre les deux flux, pour sécuriser des sites.

Pour résumer, nous introduisons la créance, que nous sécurisons, et nous consignons des sommes pour anticiper le non-respect des mesures conservatoires en cas d'exploitation illégale.

Cet article 6 est un élément dispensable de ce projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

L’article 6 prévoit la possibilité pour l’autorité administrative, en cas d’exploitation illégale d’un site, qu’il soit ou non ICPE, de prononcer, en plus de la mise en demeure, des éventuelles mesures conservatoires et d’astreinte journalière déjà prévues, une amende dont le montant est plafonné à 15 000 euros.

Il est précisé que l’amende est proportionnée à la gravité des manquements constatés et tient compte, notamment, de l’importance de la dégradation de l’environnement. Nous vous proposons de porter ce plafond de l’amende administrative de 15 000 euros à 45 000 euros. À l’origine, vous avions opté pour 100 000 euros, mais il nous a semblé que c’était un peu trop haut. Le plafond de 45 000 euros donne suffisamment de latitude pour proportionner les sanctions aux atteintes à l’environnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Franck Montaugé

L’article 6 prévoit la possibilité pour l’autorité administrative, en cas d’exploitation illégale d’un site, qu’il soit ou non ICPE, de prononcer, en plus de la mise en demeure, des éventuelles mesures conservatoires et d’astreinte journalière déjà prévues, une amende dont le montant est plafonné à 15 000 euros.

Il est précisé que l’amende est proportionnée à la gravité des manquements constatés et tient compte, notamment, de l’importance de la dégradation de l’environnement. Nous vous proposons de porter ce plafond de l’amende administrative de 15 000 euros à 45 000 euros. À l’origine, nous avions opté pour 100 000 euros, mais il nous a semblé que c’était un peu trop haut. Le plafond de 45 000 euros donne suffisamment de latitude pour proportionner les sanctions aux atteintes à l’environnement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Ces deux amendements ont pour objet d'augmenter le plafond de l'amende en cas d'exploitation illégale d'ICPE.

Le montant de 15 000 euros a été fixé par parallélisme avec celui qui est fixé à l'article L. 171-8 du code de l'environnement pour les manquements des entreprises à leurs obligations au titre du code de l'environnement.

Il nous a été présenté par l'administration comme suffisant, dans la mesure où les exploitations illégales sont souvent, par nature, de petites exploitations, mais nous n'avons aucune objection à relever le plafond, dans la mesure où le montant de l'amende est proportionné à la gravité des manquements constatés.

Aussi, nous émettons un avis de sagesse sur ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. le ministre délégué, pour présenter l’amendement n° 310.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Ces deux amendements ont pour objet d'augmenter le plafond de l'amende en cas d'exploitation illégale d'ICPE.

Le montant de 15 000 euros a été fixé par parallélisme avec celui qui est fixé à l'article L. 171-8 du code de l'environnement pour les manquements des entreprises à leurs obligations au titre du code de l'environnement.

Il nous a été présenté par l'administration comme suffisant, dans la mesure où les exploitations illégales sont souvent, par nature, de petites exploitations, mais nous n'avons aucune objection à relever le plafond, dans la mesure où le montant de l'amende est proportionné à la gravité des manquements constatés.

Aussi, nous émettons un avis de sagesse sur ces deux amendements.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je veux profiter de la défense de cet amendement, identique au précédent, pour rappeler les objectifs de cet article 6, sur lequel nous avons quelques divergences d’appréciation avec la commission. Cette intervention générale permettra ensuite d’exposer rapidement les avis sur les amendements des uns et des autres.

Le premier objectif est de faire payer les pollueurs. Le second est de faire en sorte que l’État et les collectivités ne paient pas toute la mise en sécurité et la réhabilitation. De fait, aujourd’hui, malgré un dispositif dit « des garanties », lequel ne marche pas, c’est bel et bien le cas. Nous posons un acte politique fort en créant la créance envers la planète pour les entreprises. Il s’agira d’une créance privilégiée qui va passer – c’est vous dire si Bercy lui donne de l’importance ! – avant même les créances fiscales. Nous sanctionnons ceux qui ne respectent pas les règles, en exploitant par exemple des sites de manière illicite, et nous supprimons les garanties.

Je le répète, et nous ne serons peut-être pas tous d’accord, ces garanties ne fonctionnent pas.

Sachez qu’aujourd’hui 20 millions d’euros « montent » vers les compagnies d’assurance – que nous aimons tous, les uns et les autres – et 20 millions d’euros « descendent » de l’État, sans qu’il y ait de lien entre les deux flux, pour sécuriser des sites.

Pour résumer, nous introduisons la créance, que nous sécurisons, et nous consignons des sommes pour anticiper le non-respect des mesures conservatoires en cas d’exploitation illégale.

Cet article 6 est un élément dispensable de ce projet de loi.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Je veux profiter de la défense de cet amendement, identique au précédent, pour rappeler les objectifs de cet article 6, sur lequel nous avons quelques divergences d’appréciation avec la commission. Cette intervention générale permettra ensuite d’exposer rapidement les avis sur les amendements des uns et des autres.

Le premier objectif est de faire payer les pollueurs. Le second est de faire en sorte que l’État et les collectivités ne paient pas toute la mise en sécurité et la réhabilitation. De fait, aujourd’hui, malgré un dispositif dit « des garanties », lequel ne marche pas, c’est bel et bien le cas. Nous posons un acte politique fort en créant la créance envers la planète pour les entreprises. Il s’agira d’une créance privilégiée qui va passer – c’est vous dire si Bercy lui donne de l’importance ! – avant même les créances fiscales. Nous sanctionnons ceux qui ne respectent pas les règles, en exploitant par exemple des sites de manière illicite, et nous supprimons les garanties.

Je le répète, et nous ne serons peut-être pas tous d’accord, ces garanties ne fonctionnent pas.

Sachez qu’aujourd’hui 20 millions d’euros « montent » vers les compagnies d’assurances – que nous aimons tous, les uns et les autres – et 20 millions d’euros « descendent » de l’État, sans qu’il y ait de lien entre les deux flux, pour sécuriser des sites.

Pour résumer, nous introduisons la créance, que nous sécurisons, et nous consignons des sommes pour anticiper le non-respect des mesures conservatoires en cas d’exploitation illégale.

Cet article 6 est un élément dispensable de ce projet de loi.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Nous prévoyons également des astreintes, ce qui est un peu plus « mordant ».

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 164 rectifié et 310.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Nous prévoyons également des astreintes, ce qui est un peu plus « mordant ».

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Ces deux amendements ont pour objet d’augmenter le plafond de l’amende en cas d’exploitation illégale d’ICPE.

Le montant de 15 000 euros a été fixé par parallélisme avec celui qui est fixé à l’article L. 171-8 du code de l’environnement pour les manquements des entreprises à leurs obligations au titre du code de l’environnement.

Il nous a été présenté par l’administration comme suffisant, dans la mesure où les exploitations illégales sont souvent, par nature, de petites exploitations, mais nous n’avons aucune objection à relever le plafond, dans la mesure où le montant de l’amende est proportionné à la gravité des manquements constatés.

Aussi, nous émettons un avis de sagesse sur ces deux amendements.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 164 rectifié et 310.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 311, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 17

Rétablir cet alinéa dans la rédaction suivante :

3° Au premier alinéa de l'article L. 516-1, les mots : « installations définies par décret en Conseil d'État présentant des risques importants de pollution ou d'accident » sont remplacés par les mots : « installations mentionnées aux articles L. 515-36 et L. 229-32 » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Nous prévoyons également des astreintes, ce qui est un peu plus « mordant ».

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'ai parlé de ce point lors mon propos liminaire sur l'article 6. Nous souhaitons supprimer les garanties, qui sont aujourd'hui inopérantes. Certes, cela rapporte 20 millions d'euros aux assureurs – tant mieux pour eux ! –, mais cela coûte 20 millions d'euros par an aux industriels, y compris les plus disposés à dépolluer leurs sites. Je suggère de revenir à la rédaction initiale, qui supprimait ces garanties, inefficaces et coûteuses, donc à rebours des objectifs de ce texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 311, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 17

Rétablir cet alinéa dans la rédaction suivante :

3° Au premier alinéa de l'article L. 516-1, les mots : « installations définies par décret en Conseil d'État présentant des risques importants de pollution ou d'accident » sont remplacés par les mots : « installations mentionnées aux articles L. 515-36 et L. 229-32 » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 164 rectifié et 310.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'ai parlé de ce point lors mon propos liminaire sur l'article 6. Nous souhaitons supprimer les garanties, qui sont aujourd'hui inopérantes. Certes, cela rapporte 20 millions d'euros aux assureurs – tant mieux pour eux ! –, mais cela coûte 20 millions d'euros par an aux industriels, y compris les plus disposés à dépolluer leurs sites. Je suggère de revenir à la rédaction initiale, qui supprimait ces garanties, inefficaces et coûteuses, donc à rebours des objectifs de ce texte.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Nous sommes, comme vous, sensibles à l'argument de la compétitivité des entreprises, ainsi qu'à celui de la surtransposition des règles concernant les garanties financières, qui gêne nos entreprises par rapport à leurs concurrents européens.

La commission mixte paritaire sur ce projet de loi devrait se réunir cet automne. Le budget aura été présenté, et nous verrons alors si les efforts financiers consentis par l'État sont à la hauteur des besoins des collectivités pour supporter ces coûts.

En attendant, l'avis est défavorable sur cet amendement qui vise à rétablir les dispositions initiales du texte.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 311, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 17

Rétablir cet alinéa dans la rédaction suivante :

3° Au premier alinéa de l’article L. 516-1, les mots : « installations définies par décret en Conseil d’État présentant des risques importants de pollution ou d’accident » sont remplacés par les mots : « installations mentionnées aux articles L. 515-36 et L. 229-32 » ;

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Nous sommes, comme vous, sensibles à l'argument de la compétitivité des entreprises, ainsi qu'à celui de la surtransposition des règles concernant les garanties financières, qui gêne nos entreprises par rapport à leurs concurrents européens.

La commission mixte paritaire sur ce projet de loi devrait se réunir cet automne. Le budget aura été présenté, et nous verrons alors si les efforts financiers consentis par l'État sont à la hauteur des besoins des collectivités pour supporter ces coûts.

En attendant, l'avis est défavorable sur cet amendement qui vise à rétablir les dispositions initiales du texte.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’ai parlé de ce point lors mon propos liminaire sur l’article 6. Nous souhaitons supprimer les garanties, qui sont aujourd’hui inopérantes. Certes, cela rapporte 20 millions d’euros aux assureurs – tant mieux pour eux ! –, mais cela coûte 20 millions d’euros par an aux industriels, y compris les plus disposés à dépolluer leurs sites. Je suggère de revenir à la rédaction initiale, qui supprimait ces garanties, inefficaces et coûteuses, donc à rebours des objectifs de ce texte.

L'amendement n'est pas adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Nous sommes, comme vous, sensibles à l’argument de la compétitivité des entreprises, ainsi qu’à celui de la surtransposition des règles concernant les garanties financières, qui gêne nos entreprises par rapport à leurs concurrents européens.

La commission mixte paritaire sur ce projet de loi devrait se réunir cet automne. Le budget aura été présenté, et nous verrons alors si les efforts financiers consentis par l’État sont à la hauteur des besoins des collectivités pour supporter ces coûts.

En attendant, l’avis est défavorable sur cet amendement qui vise à rétablir les dispositions initiales du texte.

L'article 6 est adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Article 6 bis

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 313, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre délégué.

Au d du 2° du II de l'article L. 122-3 du code de l'environnement, après les mots : « caractéristiques spécifiques, », sont insérés les mots : « ainsi qu'une analyse des solutions envisagées pour réduire la consommation d'espace au sol, ».

Roland Lescure, ministre délégué

Il s'agit de supprimer une disposition visant à ajouter une analyse des solutions en matière de consommation foncière, qui est déjà prévue dans les études d'impact visées à l'article L. 122-3 du code de l'environnement. Comme il est redondant, je suggère de supprimer cet article.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 313, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre délégué.

Article 6 bis

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il s'agit de supprimer une disposition visant à ajouter une analyse des solutions en matière de consommation foncière, qui est déjà prévue dans les études d'impact visées à l'article L. 122-3 du code de l'environnement. Comme il est redondant, je suggère de supprimer cet article.

Au d du 2° du II de l’article L. 122-3 du code de l’environnement, après les mots : « caractéristiques spécifiques, », sont insérés les mots : « ainsi qu’une analyse des solutions envisagées pour réduire la consommation d’espace au sol, ».

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

La commission a adopté un amendement tendant à insérer un article additionnel présenté par notre collègue Franck Montaugé, qui précise que, dans le cadre de l'évaluation environnementale, le porteur de projet doive analyser les solutions envisagées pour réduire la consommation d'espace au sol. Il semble en effet de bonne politique d'inviter les industriels, sans les y contraindre, à systématiquement réfléchir à des modèles de consommation de l'espace plus sobres.

L'administration nous assure que ce souhait est déjà satisfait par les dispositions du code de l'environnement, et que c'est bien dans ce sens que doivent s'entendre les dispositions du f) du 2° du II de l'article 122-3.

Je ne ferai aucun commentaire sur la clarté de cet article assez touffu. Pour ne pas ajouter de la complexité, et avec l'accord de l'auteur de l'amendement initial, je vous propose de faire droit à la demande de suppression du Gouvernement. Avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 313, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

La commission a adopté un amendement tendant à insérer un article additionnel présenté par notre collègue Franck Montaugé, qui précise que, dans le cadre de l'évaluation environnementale, le porteur de projet doit analyser les solutions envisagées pour réduire la consommation d'espace au sol. Il semble en effet de bonne politique d'inviter les industriels, sans les y contraindre, à systématiquement réfléchir à des modèles de consommation de l'espace plus sobres.

L'administration nous assure que ce souhait est déjà satisfait par les dispositions du code de l'environnement, et que c'est bien dans ce sens que doivent s'entendre les dispositions du f) du 2° du II de l'article 122-3.

Je ne ferai aucun commentaire sur la clarté de cet article assez touffu. Pour ne pas ajouter de la complexité, et avec l'accord de l'auteur de l'amendement initial, je vous propose de faire droit à la demande de suppression du Gouvernement. Avis favorable.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Il s’agit de supprimer une disposition visant à ajouter une analyse des solutions en matière de consommation foncière, qui est déjà prévue dans les études d’impact visées à l’article L. 122-3 du code de l’environnement. Comme il est redondant, je suggère de supprimer cet article.

L'amendement est adopté.

L'amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

La commission a adopté un amendement tendant à insérer un article additionnel présenté par notre collègue Franck Montaugé, qui précise que, dans le cadre de l’évaluation environnementale, le porteur de projet doit analyser les solutions envisagées pour réduire la consommation d’espace au sol. Il semble en effet de bonne politique d’inviter les industriels, sans les y contraindre, à systématiquement réfléchir à des modèles de consommation de l’espace plus sobres.

L’administration nous assure que ce souhait est déjà satisfait par les dispositions du code de l’environnement, et que c’est bien dans ce sens que doivent s’entendre les dispositions du f) du 2° du II de l’article 122-3.

Je ne ferai aucun commentaire sur la clarté de cet article assez touffu. Pour ne pas ajouter de la complexité, et avec l’accord de l’auteur de l’amendement initial, je vous propose de faire droit à la demande de suppression du Gouvernement. Avis favorable.

Photo de Pascale Gruny

En conséquence, l'article 6 bis est supprimé.

Article 7

Photo de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° 291, présenté par MM. Buis et Patriat, Mme Schillinger, MM. Marchand et Lemoyne, Mme Havet, MM. Dagbert, Rambaud, Rohfritsch et Patient, Mme Phinera-Horth, M. Bargeton, Mme Cazebonne, M. Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin, Hassani, Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lévrier, Mohamed Soilihi, Richard, Théophile et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, est ainsi libellé :

Alinéas 5, 6, 8, 11 et 13

Remplacer les mots :

de restauration et de renaturation

par les mots :

de compensation, de restauration et de renaturation

La parole est à M. Bernard Buis.

Le chapitre III du titre VI du livre Ier du code de l'environnement est ainsi modifié :

1° L'intitulé est ainsi rédigé : « Restauration, renaturation et compensation des atteintes à la biodiversité » ;

2° Au début, est ajoutée une section 1 ainsi rédigée :

« Section 1

« Sites naturels de restauration et de renaturation

« Art. L. 163 -1-A. – I. – Des opérations de restauration ou de développement d'éléments de biodiversité peuvent être mises en place par des personnes publiques ou privées sur des sites dénommés “sites naturels de restauration et de renaturation”.

« Elles donnent lieu à la délivrance d'unités de restauration ou de renaturation.

« Les sites naturels de restauration et de renaturation font l'objet d'un agrément préalable de l'autorité administrative compétente, selon des modalités définies par décret, en prenant notamment en compte le gain écologique attendu, l'intégration du site dans les continuités écologiques mentionnées au titre VII du livre III, sa superficie et les pressions anthropiques s'exerçant sur celui-ci.

« II. – Toute personne soumise à une obligation de mettre en œuvre des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité définies au I de l'article L. 163-1 peut y satisfaire de manière anticipée par l'acquisition d'unités de restauration ou de renaturation, dans le respect des principes définis au même I. Les unités de restauration ou de renaturation ainsi acquises peuvent être revendues à toute autre personne publique ou privée. » ;

3° Après l'article L. 163-1-A, est insérée une section 2 intitulée : « Compensation des atteintes à la biodiversité » et comprenant les articles L. 163-1 à L. 163-5 ;

4° Après la troisième occurrence du mot : « soit », la fin de la première phrase du II de l'article L. 163-1 est ainsi rédigée : « en acquérant des unités de restauration ou de renaturation dans le cadre d'un site naturel de restauration et de renaturation défini à l'article L. 163-1-A. » ;

5° L'article L. 163-3 est abrogé ;

6° Au deuxième alinéa de l'article L. 163-4, les mots : « de compensation dans le cadre d'un site naturel de compensation dont les caractéristiques, définies dans son agrément, » sont remplacés par les mots : « de restauration ou de renaturation dans le cadre d'un site naturel de restauration et de renaturation, dans les conditions prévues au II de l'article L. 163-1 qui ».

Photo de Pascale Gruny

En conséquence, l’article 6 bis est supprimé.

Photo de Bernard Buis

Il s'agit d'un amendement de clarification. Il nous apparaît important de nous assurer de la continuité de la compensation dans le passage des sites naturels de compensation aux sites naturels de restauration et de renaturation.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° 291, présenté par MM. Buis et Patriat, Mme Schillinger, MM. Marchand et Lemoyne, Mme Havet, MM. Dagbert, Rambaud, Rohfritsch et Patient, Mme Phinera-Horth, M. Bargeton, Mme Cazebonne, M. Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin, Hassani, Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lévrier, Mohamed Soilihi, Richard, Théophile et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, est ainsi libellé :

Alinéas 5, 6, 8, 11 et 13

Remplacer les mots :

de restauration et de renaturation

par les mots :

de compensation, de restauration et de renaturation

La parole est à M. Bernard Buis.

Article 7

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 231 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly et MM. Lafon et Folliot, est ainsi libellé :

I. – Alinéas 6 et 8

Remplacer les mots :

sites naturels de restauration et de renaturation

par les mots :

sites de restauration de la nature

II. – Alinéa 11

Remplacer les mots :

site naturel de restauration et de renaturation

par les mots :

site de restauration de la nature

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Il s'agit d'un amendement de clarification. Il nous apparaît important de nous assurer de la continuité de la compensation dans le passage des sites naturels de compensation aux sites naturels de restauration et de renaturation (SNRR).

Le chapitre III du titre VI du livre Ier du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° L’intitulé est ainsi rédigé : « Restauration, renaturation et compensation des atteintes à la biodiversité » ;

2° Au début, est ajoutée une section 1 ainsi rédigée :

« Section 1

« Sites naturels de restauration et de renaturation

« Art. L. 163 -1-A. – I. – Des opérations de restauration ou de développement d’éléments de biodiversité peuvent être mises en place par des personnes publiques ou privées sur des sites dénommés “sites naturels de restauration et de renaturation”.

« Elles donnent lieu à la délivrance d’unités de restauration ou de renaturation.

« Les sites naturels de restauration et de renaturation font l’objet d’un agrément préalable de l’autorité administrative compétente, selon des modalités définies par décret, en prenant notamment en compte le gain écologique attendu, l’intégration du site dans les continuités écologiques mentionnées au titre VII du livre III, sa superficie et les pressions anthropiques s’exerçant sur celui-ci.

« II. – Toute personne soumise à une obligation de mettre en œuvre des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité définies au I de l’article L. 163-1 peut y satisfaire de manière anticipée par l’acquisition d’unités de restauration ou de renaturation, dans le respect des principes définis au même I. Les unités de restauration ou de renaturation ainsi acquises peuvent être revendues à toute autre personne publique ou privée. » ;

3° Après l’article L. 163-1-A, est insérée une section 2 intitulée : « Compensation des atteintes à la biodiversité » et comprenant les articles L. 163-1 à L. 163-5 ;

4° Après la troisième occurrence du mot : « soit », la fin de la première phrase du II de l’article L. 163-1 est ainsi rédigée : « en acquérant des unités de restauration ou de renaturation dans le cadre d’un site naturel de restauration et de renaturation défini à l’article L. 163-1-A. » ;

5° L’article L. 163-3 est abrogé ;

6° Au deuxième alinéa de l’article L. 163-4, les mots : « de compensation dans le cadre d’un site naturel de compensation dont les caractéristiques, définies dans son agrément, » sont remplacés par les mots : « de restauration ou de renaturation dans le cadre d’un site naturel de restauration et de renaturation, dans les conditions prévues au II de l’article L. 163-1 qui ».

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

C'est un amendement de même nature, mais qui vise à simplifier encore plus l'appellation des sites naturels de restauration et de renaturation. Ces deux concepts étant à nos yeux quasiment similaires, nous proposons d'introduire l'appellation « site de restauration de la nature ».

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 231 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly et MM. Lafon et Folliot, est ainsi libellé :

I. – Alinéas 6 et 8

Remplacer les mots :

sites naturels de restauration et de renaturation

par les mots :

sites de restauration de la nature

II. – Alinéa 11

Remplacer les mots :

site naturel de restauration et de renaturation

par les mots :

site de restauration de la nature

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 291, présenté par MM. Buis et Patriat, Mme Schillinger, MM. Marchand et Lemoyne, Mme Havet, MM. Dagbert, Rambaud, Rohfritsch et Patient, Mme Phinera-Horth, M. Bargeton, Mme Cazebonne, M. Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin, Hassani, Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lévrier, Mohamed Soilihi, Richard, Théophile et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, est ainsi libellé :

Alinéas 5, 6, 8, 11 et 13

Remplacer les mots :

de restauration et de renaturation

par les mots :

de compensation, de restauration et de renaturation

La parole est à M. Bernard Buis.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

C'est un amendement de même nature, mais qui vise à simplifier encore plus l'appellation des sites naturels de restauration et de renaturation. Ces deux concepts étant à nos yeux quasiment similaires, nous proposons d'introduire l'appellation « site de restauration de la nature ».

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Il s’agit d’un amendement de clarification. Il nous apparaît important de nous assurer de la continuité de la compensation dans le passage des sites naturels de compensation aux sites naturels de restauration et de renaturation (SNRR).

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Tenant compte de l'avis du Conseil national de la transition écologique (CNTE), qui s'est inquiété d'une confusion possible entre la compensation et la restauration, la commission a souhaité distinguer plus clairement les sites naturels de restauration et de renaturation (SNRR) des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité par la création de deux sections distinctes au sein du code de l'environnement. L'amendement n° 291 me semble aller dans le sens inverse, puisque son adoption conduirait à renommer les sites créés par le projet de loi « sites de compensation, de restauration et de renaturation ». L'avis est donc défavorable.

Par ailleurs, la restauration écologique peut être définie comme une action mise en œuvre sur un milieu dégradé pour faire évoluer le milieu vers un état plus favorable à son fonctionnement ou à sa biodiversité. La renaturation se définit quant à elle comme un ensemble d'actions d'amélioration de la fonctionnalité d'un sol, ayant pour effet de transformer un sol artificialisé en un seul non artificialisé. C'est ainsi une forme incomplète de restauration ne portant que sur le sol.

L'adoption de l'amendement n° 231 rectifié, qui vise à supprimer la notion de renaturation, conduirait donc à réduire le champ des sites prévus à l'article 7. Telle n'est pas l'intention du projet de loi, qui prévoit d'appliquer le dispositif des SNRR à d'autres situations que les mesures compensatoires au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser ». Les SNRR pourraient par exemple contribuer à l'atteinte de l'objectif de zéro artificialisation nette à l'horizon 2050 par de la renaturation de sol. L'avis est également défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 231 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly et MM. Lafon et Folliot, est ainsi libellé :

I. – Alinéas 6 et 8

Remplacer les mots :

sites naturels de restauration et de renaturation

par les mots :

sites de restauration de la nature

II. – Alinéa 11

Remplacer les mots :

site naturel de restauration et de renaturation

par les mots :

site de restauration de la nature

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Tenant compte de l'avis du Conseil national de la transition écologique (CNTE), qui s'est inquiété d'une confusion possible entre la compensation et la restauration, la commission a souhaité distinguer plus clairement les SNRR des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité par la création de deux sections distinctes au sein du code de l'environnement. L'amendement n° 291 me semble aller dans le sens inverse, puisque son adoption conduirait à renommer les sites créés par le projet de loi « sites de compensation, de restauration et de renaturation ». L'avis est donc défavorable.

Par ailleurs, la restauration écologique peut être définie comme une action mise en œuvre sur un milieu dégradé pour faire évoluer le milieu vers un état plus favorable à son fonctionnement ou à sa biodiversité. La renaturation se définit quant à elle comme un ensemble d'actions d'amélioration de la fonctionnalité d'un sol, ayant pour effet de transformer un sol artificialisé en un seul non artificialisé. C'est ainsi une forme incomplète de restauration ne portant que sur le sol.

L'adoption de l'amendement n° 231 rectifié, qui vise à supprimer la notion de renaturation, conduirait donc à réduire le champ des sites prévus à l'article 7. Telle n'est pas l'intention du projet de loi, qui prévoit d'appliquer le dispositif des SNRR à d'autres situations que les mesures compensatoires au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser ». Les SNRR pourraient par exemple contribuer à l'atteinte de l'objectif de zéro artificialisation nette à l'horizon 2050 par de la renaturation de sol. L'avis est également défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

C’est un amendement de même nature, mais qui vise à simplifier encore plus l’appellation des sites naturels de restauration et de renaturation. Ces deux concepts étant à nos yeux quasiment similaires, nous proposons d’introduire l’appellation « site de restauration de la nature ».

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

L'amendement n° 291 nous semblait apporter une précision bienvenue, même si j'entends les objections de M. Genet sur l'ajout de la compensation. L'avis est favorable.

En revanche, nous sommes défavorables à l'amendement n° 231 rectifié, pour les mêmes raisons que M. le rapporteur pour avis.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

L'amendement n° 291 nous semblait apporter une précision bienvenue, même si j'entends les objections de M. Genet sur l'ajout de la compensation. L'avis est favorable.

En revanche, nous sommes défavorables à l'amendement n° 231 rectifié, pour les mêmes raisons que M. le rapporteur pour avis.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Tenant compte de l’avis du Conseil national de la transition écologique (CNTE), qui s’est inquiété d’une confusion possible entre la compensation et la restauration, la commission a souhaité distinguer plus clairement les SNRR des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité par la création de deux sections distinctes au sein du code de l’environnement. L’amendement n° 291 me semble aller dans le sens inverse, puisque son adoption conduirait à renommer les sites créés par le projet de loi « sites de compensation, de restauration et de renaturation ». L’avis est donc défavorable.

Par ailleurs, la restauration écologique peut être définie comme une action mise en œuvre sur un milieu dégradé pour faire évoluer le milieu vers un état plus favorable à son fonctionnement ou à sa biodiversité. La renaturation se définit quant à elle comme un ensemble d’actions d’amélioration de la fonctionnalité d’un sol, ayant pour effet de transformer un sol artificialisé en un seul non artificialisé. C’est ainsi une forme incomplète de restauration ne portant que sur le sol.

L’adoption de l’amendement n° 231 rectifié, qui vise à supprimer la notion de renaturation, conduirait donc à réduire le champ des sites prévus à l’article 7. Telle n’est pas l’intention du projet de loi, qui prévoit d’appliquer le dispositif des SNRR à d’autres situations que les mesures compensatoires au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser ». Les SNRR pourraient par exemple contribuer à l’atteinte de l’objectif de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050 par de la renaturation de sol. L’avis est également défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

L’amendement n° 291 nous semblait apporter une précision bienvenue, même si j’entends les objections de M. Genet sur l’ajout de la compensation. L’avis est favorable.

En revanche, nous sommes défavorables à l’amendement n° 231 rectifié, pour les mêmes raisons que M. le rapporteur pour avis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 66, présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

I.- Alinéa 6

Remplacer les mots :

restauration ou

par le mot :

restauration et

II.- Alinéa 8

Remplacer le mot :

attendu

par les mots :

précisément obtenu

Monsieur Fernique, acceptez-vous de présenter en même temps l'amendement n° 206, qui vient juste après ?

L'amendement n'est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Oui, d'autant que ces deux amendements se basent sur l'avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN).

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 66, présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

I.- Alinéa 6

Remplacer les mots :

restauration ou

par le mot :

restauration et

II.- Alinéa 8

Remplacer le mot :

attendu

par les mots :

précisément obtenu

Monsieur Fernique, acceptez-vous de présenter en même temps l'amendement n° 206, qui vient juste après ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J'appelle donc également en discussion l'amendement n° 206, présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, et ainsi libellé :

Alinéa 6

Supprimer les mots :

publiques ou

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Oui, d'autant que ces deux amendements se basent sur l'avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN).

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Malgré la complexité et le peu de recul sur les sites naturels de compensation, qui ont été créés récemment, la suppression de ce dispositif au profit de sites naturels de restauration et de renaturation nous laisse sceptiques. En quoi l'alternative proposée avec ces SNRR répond-elle aux complexités évoquées par les porteurs de projet, qui sont très rares, avec les sites naturels de compensation (SNC) ?

Le nouveau dispositif est fondé sur la simple hypothèse d'un gain attendu, mais qui n'est pas nécessairement écologiquement équivalent à l'environnement détruit. En d'autres termes, ce texte maintient une simple obligation de moyens pour ces sites. Cette mesure n'est pas raisonnable. Si l'on veut garantir des compensations écologiques suffisantes et efficaces, on ne peut se limiter à une simple hypothèse. Nous proposons donc de maintenir l'obligation de résultat, telle qu'elle est prévue dans le droit en vigueur. Nous demandons enfin que les actions de compensation soient cumulatives plutôt qu'alternatives, c'est-à-dire que les porteurs de projet assurent des actions non seulement de compensation, mais également de développement de la biodiversité, ce qui est par nature complémentaire. Tel est l'objet de l'amendement n° 66.

Le CNPN considère que ces opérations de restauration dites « volontaires » ne doivent concerner que le secteur privé. Étendre aux acteurs publics cette possibilité de réaliser des SNRR éligibles à la vente d'unités de restauration risquerait de concurrencer des mécanismes déjà existants et insuffisamment mis en application par les personnes publiques. Nous pensons ici au financement des actions de restauration prévues par les documents d'objectifs Natura 2000 ou dans le cadre de la mise en œuvre des directives européennes sur l'eau et les milieux marins. Concentrons-nous sur l'existant plutôt que de multiplier les possibilités restées finalement sans suite. Tel est l'objet de l'amendement n° 206.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J'appelle donc également en discussion l'amendement n° 206, présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, et ainsi libellé :

Alinéa 6

Supprimer les mots :

publiques ou

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 66, présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, est ainsi libellé :

I.- Alinéa 6

Remplacer les mots :

restauration ou

par le mot :

restauration et

II.- Alinéa 8

Remplacer le mot :

attendu

par les mots :

précisément obtenu

Monsieur Fernique, acceptez-vous de présenter en même temps l’amendement n° 206, qui vient juste après ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire sur ces deux amendements ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Malgré la complexité et le peu de recul sur les sites naturels de compensation, qui ont été créés récemment, la suppression de ce dispositif au profit de sites naturels de restauration et de renaturation nous laisse sceptiques. En quoi l'alternative proposée avec ces SNRR répond-elle aux complexités évoquées par les porteurs de projet, qui sont très rares, avec les sites naturels de compensation (SNC) ?

Le nouveau dispositif est fondé sur la simple hypothèse d'un gain attendu, mais qui n'est pas nécessairement écologiquement équivalent à l'environnement détruit. En d'autres termes, ce texte maintient une simple obligation de moyens pour ces sites. Cette mesure n'est pas raisonnable. Si l'on veut garantir des compensations écologiques suffisantes et efficaces, on ne peut se limiter à une simple hypothèse. Nous proposons donc de maintenir l'obligation de résultat, telle qu'elle est prévue dans le droit en vigueur. Nous demandons enfin que les actions de compensation soient cumulatives plutôt qu'alternatives, c'est-à-dire que les porteurs de projet assurent des actions non seulement de compensation, mais également de développement de la biodiversité, ce qui est par nature complémentaire. Tel est l'objet de l'amendement n° 66.

Le CNPN considère que ces opérations de restauration dites « volontaires » ne doivent concerner que le secteur privé. Étendre aux acteurs publics cette possibilité de réaliser des SNRR éligibles à la vente d'unités de restauration risquerait de concurrencer des mécanismes déjà existants et insuffisamment mis en application par les personnes publiques. Nous pensons ici au financement des actions de restauration prévues par les documents d'objectifs Natura 2000 ou dans le cadre de la mise en œuvre des directives européennes sur l'eau et les milieux marins. Concentrons-nous sur l'existant plutôt que de multiplier les possibilités restées finalement sans suite. Tel est l'objet de l'amendement n° 206.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Oui, d’autant que ces deux amendements se basent sur l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN).

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L'article 7 prévoit de fonder l'agrément des sites naturels de restauration et de renaturation sur le gain écologique attendu par les travaux de renaturation-restauration, et non sur le gain précisément obtenu, comme dans le dispositif actuel. Ce changement découle d'un constat : le régime juridique des sites naturels de compensation a, à ce jour, été très peu appliqué. Une des raisons avancées est que la démarche d'agrément est perçue comme complexe techniquement, en particulier parce qu'elle nécessite à l'heure actuelle de préciser les gains écologiques théoriques qui seront obtenus à l'issue des opérations de restauration, alors même qu'elles ne sont pas engagées. Je ne suis donc pas favorable à cet amendement, qui revient sur un apport du projet de loi susceptible de rendre plus facile l'utilisation de ce dispositif.

Par ailleurs, je pense que l'inquiétude soulevée par les auteurs de l'amendement n° 66 peut en partie être levée par la rédaction issue des excellents travaux de notre excellente commission… Nous avons en effet prévu que les SNRR puissent être utilisés au titre de la compensation des atteintes à la biodiversité, dans le respect des principes fixés au I de l'article L.163-1 du code de l'environnement. Or, parmi ces grands principes, on retrouve l'obligation de résultat. Quand ils seront utilisés pour compenser des atteintes à la biodiversité, les SNRR auront donc une obligation d'atteindre le gain écologique visé lors de leur conception.

Tout cela est très technique, mais, comme vous êtes tous d'excellents juristes dans cette assemblée, j'imagine que vous aurez tout compris… Pour ces raisons, je donne un avis défavorable sur l'amendement n° 66.

L'amendement n° 206 vise quant à lui à supprimer la possibilité pour les personnes publiques de réaliser des SNRR. Pourquoi les en empêcher ? Il ne semble pas pertinent de brider les initiatives qui peuvent émerger. L'avis est également défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire sur ces deux amendements ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J’appelle donc également en discussion l’amendement n° 206, présenté par MM. Fernique, Salmon, Breuiller, Benarroche, Dantec, Dossus, Gontard et Labbé, Mme de Marco, M. Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel, et ainsi libellé :

Alinéa 6

Supprimer les mots :

publiques ou

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L'article 7 prévoit de fonder l'agrément des sites naturels de restauration et de renaturation sur le gain écologique attendu par les travaux de renaturation-restauration, et non sur le gain précisément obtenu, comme dans le dispositif actuel. Ce changement découle d'un constat : le régime juridique des sites naturels de compensation a, à ce jour, été très peu appliqué. Une des raisons avancées est que la démarche d'agrément est perçue comme complexe techniquement, en particulier parce qu'elle nécessite à l'heure actuelle de préciser les gains écologiques théoriques qui seront obtenus à l'issue des opérations de restauration, alors même qu'elles ne sont pas engagées. Je ne suis donc pas favorable à cet amendement, qui revient sur un apport du projet de loi susceptible de rendre plus facile l'utilisation de ce dispositif.

Par ailleurs, je pense que l'inquiétude soulevée par les auteurs de l'amendement n° 66 peut en partie être levée par la rédaction issue des excellents travaux de notre excellente commission… Nous avons en effet prévu que les SNRR puissent être utilisés au titre de la compensation des atteintes à la biodiversité, dans le respect des principes fixés au I de l'article L.163-1 du code de l'environnement. Or, parmi ces grands principes, on retrouve l'obligation de résultat. Quand ils seront utilisés pour compenser des atteintes à la biodiversité, les SNRR auront donc une obligation d'atteindre le gain écologique visé lors de leur conception.

Tout cela est très technique, mais, comme vous êtes tous d'excellents juristes dans cette assemblée, j'imagine que vous aurez tout compris… Pour ces raisons, je donne un avis défavorable sur l'amendement n° 66.

L'amendement n° 206 vise quant à lui à supprimer la possibilité pour les personnes publiques de réaliser des SNRR. Pourquoi les en empêcher ? Il ne semble pas pertinent de brider les initiatives qui peuvent émerger. L'avis est également défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jacques Fernique

Malgré la complexité et le peu de recul sur les sites naturels de compensation, qui ont été créés récemment, la suppression de ce dispositif au profit de sites naturels de restauration et de renaturation nous laisse sceptiques. En quoi l’alternative proposée avec ces SNRR répond-elle aux complexités évoquées par les porteurs de projet, qui sont très rares, avec les sites naturels de compensation (SNC) ?

Le nouveau dispositif est fondé sur la simple hypothèse d’un gain attendu, mais qui n’est pas nécessairement écologiquement équivalent à l’environnement détruit. En d’autres termes, ce texte maintient une simple obligation de moyens pour ces sites. Cette mesure n’est pas raisonnable. Si l’on veut garantir des compensations écologiques suffisantes et efficaces, on ne peut se limiter à une simple hypothèse. Nous proposons donc de maintenir l’obligation de résultat, telle qu’elle est prévue dans le droit en vigueur. Nous demandons enfin que les actions de compensation soient cumulatives plutôt qu’alternatives, c’est-à-dire que les porteurs de projet assurent des actions non seulement de compensation, mais également de développement de la biodiversité, ce qui est par nature complémentaire. Tel est l’objet de l’amendement n° 66.

Le CNPN considère que ces opérations de restauration dites « volontaires » ne doivent concerner que le secteur privé. Étendre aux acteurs publics cette possibilité de réaliser des SNRR éligibles à la vente d’unités de restauration risquerait de concurrencer des mécanismes déjà existants et insuffisamment mis en application par les personnes publiques. Nous pensons ici au financement des actions de restauration prévues par les documents d’objectifs Natura 2000 ou dans le cadre de la mise en œuvre des directives européennes sur l’eau et les milieux marins. Concentrons-nous sur l’existant plutôt que de multiplier les possibilités restées finalement sans suite. Tel est l’objet de l’amendement n° 206.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis sur les deux amendements. J'ajoute que le fait d'interdire aux personnes publiques d'utiliser cette possibilité concernerait notamment les ports, qui sont des opérateurs industriels très importants.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire sur ces deux amendements ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis sur les deux amendements. J'ajoute que le fait d'interdire aux personnes publiques d'utiliser cette possibilité concernerait notamment les ports, qui sont des opérateurs industriels très importants.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L’article 7 prévoit de fonder l’agrément des sites naturels de restauration et de renaturation sur le gain écologique attendu par les travaux de renaturation-restauration, et non sur le gain précisément obtenu, comme dans le dispositif actuel. Ce changement découle d’un constat : le régime juridique des sites naturels de compensation a, à ce jour, été très peu appliqué. Une des raisons avancées est que la démarche d’agrément est perçue comme complexe techniquement, en particulier parce qu’elle nécessite à l’heure actuelle de préciser les gains écologiques théoriques qui seront obtenus à l’issue des opérations de restauration, alors même qu’elles ne sont pas engagées. Je ne suis donc pas favorable à cet amendement, qui revient sur un apport du projet de loi susceptible de rendre plus facile l’utilisation de ce dispositif.

Par ailleurs, je pense que l’inquiétude soulevée par les auteurs de l’amendement n° 66 peut en partie être levée par la rédaction issue des excellents travaux de notre excellente commission… Nous avons en effet prévu que les SNRR puissent être utilisés au titre de la compensation des atteintes à la biodiversité, dans le respect des principes fixés au I de l’article L.163-1 du code de l’environnement. Or, parmi ces grands principes, on retrouve l’obligation de résultat. Quand ils seront utilisés pour compenser des atteintes à la biodiversité, les SNRR auront donc une obligation d’atteindre le gain écologique visé lors de leur conception.

Tout cela est très technique, mais, comme vous êtes tous d’excellents juristes dans cette assemblée, j’imagine que vous aurez tout compris… Pour ces raisons, je donne un avis défavorable sur l’amendement n° 66.

L’amendement n° 206 vise quant à lui à supprimer la possibilité pour les personnes publiques de réaliser des SNRR. Pourquoi les en empêcher ? Il ne semble pas pertinent de brider les initiatives qui peuvent émerger. L’avis est également défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

L’article 7 prévoit de fonder l’agrément des sites naturels de restauration et de renaturation sur le gain écologique attendu par les travaux de renaturation-restauration, et non sur le gain précisément obtenu, comme dans le dispositif actuel. Ce changement découle d’un constat : le régime juridique des sites naturels de compensation a, à ce jour, été très peu appliqué. Une des raisons avancées est que la démarche d’agrément est perçue comme complexe techniquement, en particulier parce qu’elle nécessite à l’heure actuelle de préciser les gains écologiques théoriques qui seront obtenus à l’issue des opérations de restauration, alors même qu’elles ne sont pas engagées. Je ne suis donc pas favorable à cet amendement, qui revient sur un apport du projet de loi susceptible de rendre plus facile l’utilisation de ce dispositif.

Par ailleurs, je pense que l’inquiétude soulevée par les auteurs de l’amendement n° 66 peut en partie être levée par la rédaction issue des excellents travaux de notre excellente commission… Nous avons en effet prévu que les SNRR puissent être utilisés au titre de la compensation des atteintes à la biodiversité, dans le respect des principes fixés au I de l’article L. 163-1 du code de l’environnement. Or, parmi ces grands principes, on retrouve l’obligation de résultat. Quand ils seront utilisés pour compenser des atteintes à la biodiversité, les SNRR auront donc une obligation d’atteindre le gain écologique visé lors de leur conception.

Tout cela est très technique, mais, comme vous êtes tous d’excellents juristes dans cette assemblée, j’imagine que vous aurez tout compris… Pour ces raisons, je donne un avis défavorable sur l’amendement n° 66.

L’amendement n° 206 vise quant à lui à supprimer la possibilité pour les personnes publiques de réaliser des SNRR. Pourquoi les en empêcher ? Il ne semble pas pertinent de brider les initiatives qui peuvent émerger. L’avis est également défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis sur les deux amendements. J’ajoute que le fait d’interdire aux personnes publiques d’utiliser cette possibilité concernerait notamment les ports, qui sont des opérateurs industriels très importants.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 312, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 7

Remplacer les mots :

la délivrance

par les mots :

l'identification

II. – Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Les personnes qui les mettent en œuvre peuvent vendre des unités de restauration ou de renaturation à toute autre personne publique ou privée.

III. – Alinéa 9, seconde phrase

Supprimer cette phrase.

La parole est à M. le ministre délégué.

L'amendement n'est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il s'agit de corriger certaines dispositions introduites par le rapporteur afin de rendre le texte de la commission tout à fait opérationnel et de le purger de quelques risques juridiques, notamment au regard du droit européen. C'est en quelque sorte un amendement de coordination.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 312, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 7

Remplacer les mots :

la délivrance

par les mots :

l'identification

II. – Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Les personnes qui les mettent en œuvre peuvent vendre des unités de restauration ou de renaturation à toute autre personne publique ou privée.

III. – Alinéa 9, seconde phrase

Supprimer cette phrase.

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Il s'agit de corriger certaines dispositions introduites par le rapporteur afin de rendre le texte de la commission tout à fait opérationnel et de le purger de quelques risques juridiques, notamment au regard du droit européen. C'est en quelque sorte un amendement de coordination.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Comment ne pas saluer ce travail de coconstruction ?... Si je comprends bien, vous validez la réécriture que la commission a faite de ce dispositif. Vous souhaitez juste apporter quelques améliorations, que nous accueillons très favorablement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 312, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 7

Remplacer les mots :

la délivrance

par les mots :

l’identification

II. – Après l’alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Les personnes qui les mettent en œuvre peuvent vendre des unités de restauration ou de renaturation à toute autre personne publique ou privée.

III. – Alinéa 9, seconde phrase

Supprimer cette phrase.

La parole est à M. le ministre délégué.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Comment ne pas saluer ce travail de coconstruction ?... Si je comprends bien, vous validez la réécriture que la commission a faite de ce dispositif. Vous souhaitez juste apporter quelques améliorations, que nous accueillons très favorablement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Il s’agit de corriger certaines dispositions introduites par le rapporteur afin de rendre le texte de la commission tout à fait opérationnel et de le purger de quelques risques juridiques, notamment au regard du droit européen. C’est en quelque sorte un amendement de coordination.

L'amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 232 rectifié bis, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon et Folliot, Mme Férat, M. Détraigne et Mme Pluchet, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

Les sites de restauration et de renaturation peuvent donner lieu à l'attribution de crédits carbone au titre du label “Bas-Carbone” sous réserve de respecter les principes fixés à l'article L. 229-55.

La parole est à M. Michel Canévet.

L'amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Comment ne pas saluer ce travail de coconstruction ?… Si je comprends bien, vous validez la réécriture que la commission a faite de ce dispositif. Vous souhaitez juste apporter quelques améliorations, que nous accueillons très favorablement.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Madame la présidente, si vous le permettez, je présenterai également les deux amendements suivants, tous trois ayant été rédigés par Anne-Catherine Loisier.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 232 rectifié bis, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon et Folliot, Mme Férat, M. Détraigne et Mme Pluchet, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

Les sites de restauration et de renaturation peuvent donner lieu à l'attribution de crédits carbone au titre du label “Bas-Carbone” sous réserve de respecter les principes fixés à l'article L. 229-55.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J'appelle donc également en discussion les deux amendements suivants.

L'amendement n° 233 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon et Folliot et Mme Férat, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Les sites de restauration de la nature ont vocation à développer les services écosystémiques, et participent à la réalisation des politiques publiques de conservation de la nature et d'adaptation au changement climatique.

L'amendement n° 230 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon, Folliot et Chasseing, Mme Férat, M. Détraigne et Mmes de La Provôté et Pluchet, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 11

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...° Au III de l'article L. 163-1, après le mot : « biodiversité », sont insérés les mots : « ou des émissions de carbone » ;

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Madame la présidente, si vous le permettez, je présenterai également les deux amendements suivants, tous trois ayant été rédigés par Anne-Catherine Loisier.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

L'amendement n° 232 rectifié bis vise à articuler le label bas-carbone avec la notion de site naturel de restauration et de renaturation.

Avec l'amendement n° 233 rectifié, il s'agit de considérer que ces SNRR peuvent avoir vocation à développer les services écosystémiques et à encourager des politiques publiques de conservation de la nature.

L'amendement n° 230 rectifié tend à prévoir la possibilité d'intégrer la compensation des émissions de carbone à la compensation globale des atteintes à la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J'appelle donc également en discussion les deux amendements suivants.

L'amendement n° 233 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon et Folliot et Mme Férat, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Les sites de restauration de la nature ont vocation à développer les services écosystémiques, et participent à la réalisation des politiques publiques de conservation de la nature et d'adaptation au changement climatique.

L'amendement n° 230 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon, Folliot et Chasseing, Mme Férat, M. Détraigne et Mmes de La Provôté et Pluchet, est ainsi libellé :

Après l'alinéa 11

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

...° Au III de l'article L. 163-1, après le mot : « biodiversité », sont insérés les mots : « ou des émissions de carbone » ;

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 232 rectifié bis, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon et Folliot, Mme Férat, M. Détraigne et Mme Pluchet, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

Les sites de restauration et de renaturation peuvent donner lieu à l’attribution de crédits carbone au titre du label “Bas-Carbone” sous réserve de respecter les principes fixés à l’article L. 229-55.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

L'amendement n° 232 rectifié bis vise à articuler le label bas-carbone avec la notion de site naturel de restauration et de renaturation.

Avec l'amendement n° 233 rectifié, il s'agit de considérer que ces SNRR peuvent avoir vocation à développer les services écosystémiques et à encourager des politiques publiques de conservation de la nature.

L'amendement n° 230 rectifié tend à prévoir la possibilité d'intégrer la compensation des émissions de carbone à la compensation globale des atteintes à la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Madame la présidente, si vous le permettez, je présenterai également les deux amendements suivants, tous trois ayant été rédigés par Anne-Catherine Loisier.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

La multifonctionnalité des SNRR et l'ouverture à d'autres objectifs que la seule compensation au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser » contribueront à l'équilibre financier des modèles économiques développés dans le cadre de ces sites. À cet égard, il nous semble donc intéressant de permettre aux SNRR de bénéficier du label bas-carbone au titre de la compensation carbone. C'est pourquoi nous donnons un avis favorable à l'amendement n° 232 rectifié bis.

Il nous semble que l'amendement n° 233 rectifié comporte une imprécision source d'insécurité juridique. Ne pourrait-on pas déduire de cette rédaction, par une interprétation a contrario, que ce qu'il ne décrit pas ne peut pas être inclus dans les SNRR ? Dans l'affirmative, l'amendement aurait un effet contraire à l'objectif visé par ses auteurs. L'avis est défavorable.

Enfin, l'article L. 163-1 du code de l'environnement porte sur la compensation des atteintes à la biodiversité, et non pas sur la compensation des émissions de carbone. Ce sont deux sujets distincts, même s'il peut exister des synergies entre l'un et l'autre. C'est pourquoi nous donnons un avis défavorable sur l'amendement n° 230 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

J’appelle donc également en discussion les deux amendements suivants.

L’amendement n° 233 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon et Folliot et Mme Férat, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Les sites de restauration de la nature ont vocation à développer les services écosystémiques, et participent à la réalisation des politiques publiques de conservation de la nature et d’adaptation au changement climatique.

L’amendement n° 230 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Vermeillet, MM. Bonneau, Savary, de Nicolaÿ et Henno, Mmes Billon et Vérien, MM. Canévet, J.M. Arnaud, Le Nay, L. Hervé et Duffourg, Mme Morin-Desailly, MM. Lafon, Folliot et Chasseing, Mme Férat, M. Détraigne et Mmes de La Provôté et Pluchet, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 11

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…° Au III de l’article L. 163-1, après le mot : « biodiversité », sont insérés les mots : « ou des émissions de carbone » ;

Veuillez poursuivre, mon cher collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

La multifonctionnalité des SNRR et l'ouverture à d'autres objectifs que la seule compensation au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser » contribueront à l'équilibre financier des modèles économiques développés dans le cadre de ces sites. À cet égard, il nous semble donc intéressant de permettre aux SNRR de bénéficier du label bas-carbone au titre de la compensation carbone. C'est pourquoi nous donnons un avis favorable à l'amendement n° 232 rectifié bis.

Il nous semble que l'amendement n° 233 rectifié comporte une imprécision source d'insécurité juridique. Ne pourrait-on pas déduire de cette rédaction, par une interprétation a contrario, que ce qu'il ne décrit pas ne peut pas être inclus dans les SNRR ? Dans l'affirmative, l'amendement aurait un effet contraire à l'objectif visé par ses auteurs. L'avis est défavorable.

Enfin, l'article L. 163-1 du code de l'environnement porte sur la compensation des atteintes à la biodiversité, et non pas sur la compensation des émissions de carbone. Ce sont deux sujets distincts, même s'il peut exister des synergies entre l'un et l'autre. C'est pourquoi nous donnons un avis défavorable sur l'amendement n° 230 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

L’amendement n° 232 rectifié bis vise à articuler le label bas-carbone avec la notion de site naturel de restauration et de renaturation.

Avec l’amendement n° 233 rectifié, il s’agit de considérer que ces SNRR peuvent avoir vocation à développer les services écosystémiques et à encourager des politiques publiques de conservation de la nature.

L’amendement n° 230 rectifié tend à prévoir la possibilité d’intégrer la compensation des émissions de carbone à la compensation globale des atteintes à la biodiversité.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Nous sommes d'accord avec le principe mis en avant par les auteurs de l'amendement n° 232 rectifié bis. Le Gouvernement est tout à fait favorable au fait de donner des crédits carbone aux SNRR à des fins de compensation. Néanmoins, comme cela relève du domaine réglementaire, je suggère qu'il soit retiré, faute de quoi l'avis sera défavorable.

Enfin, je suis d'accord avec le rapporteur s'agissant des deux amendements suivants : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Nous sommes d'accord avec le principe mis en avant par les auteurs de l'amendement n° 232 rectifié bis. Le Gouvernement est tout à fait favorable au fait de donner des crédits carbone aux SNRR à des fins de compensation. Néanmoins, comme cela relève du domaine réglementaire, je suggère qu'il soit retiré, faute de quoi l'avis sera défavorable.

Enfin, je suis d'accord avec le rapporteur s'agissant des deux amendements suivants : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

La multifonctionnalité des SNRR et l’ouverture à d’autres objectifs que la seule compensation au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser » contribueront à l’équilibre financier des modèles économiques développés dans le cadre de ces sites. À cet égard, il nous semble donc intéressant de permettre aux SNRR de bénéficier du label bas-carbone au titre de la compensation carbone. C’est pourquoi nous donnons un avis favorable à l’amendement n° 232 rectifié bis.

Il nous semble que l’amendement n° 233 rectifié comporte une imprécision source d’insécurité juridique. Ne pourrait-on pas déduire de cette rédaction, par une interprétation a contrario, que ce qu’il ne décrit pas ne peut pas être inclus dans les SNRR ? Dans l’affirmative, l’amendement aurait un effet contraire à l’objectif visé par ses auteurs. L’avis est défavorable.

Enfin, l’article L. 163-1 du code de l’environnement porte sur la compensation des atteintes à la biodiversité, et non pas sur la compensation des émissions de carbone. Ce sont deux sujets distincts, même s’il peut exister des synergies entre l’un et l’autre. C’est pourquoi nous donnons un avis défavorable sur l’amendement n° 230 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

La multifonctionnalité des SNRR et l’ouverture à d’autres objectifs que la seule compensation au titre de la séquence « éviter, réduire, compenser » contribueront à l’équilibre financier des modèles économiques développés dans le cadre de ces sites. À cet égard, il nous semble donc intéressant de permettre aux SNRR de bénéficier du label bas-carbone au titre de la compensation carbone. C’est pourquoi nous donnons un avis favorable sur l’amendement n° 232 rectifié bis.

Il nous semble que l’amendement n° 233 rectifié comporte une imprécision source d’insécurité juridique. Ne pourrait-on pas déduire de cette rédaction, par une interprétation a contrario, que ce qu’il ne décrit pas ne peut pas être inclus dans les SNRR ? Dans l’affirmative, l’amendement aurait un effet contraire à l’objectif visé par ses auteurs. L’avis est défavorable.

Enfin, l’article L. 163-1 du code de l’environnement porte sur la compensation des atteintes à la biodiversité, et non pas sur la compensation des émissions de carbone. Ce sont deux sujets distincts, même s’il peut exister des synergies entre l’un et l’autre. C’est pourquoi nous donnons un avis défavorable sur l’amendement n° 230 rectifié.

L'amendement est adopté.

L'amendement est adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Nous sommes d’accord avec le principe mis en avant par les auteurs de l’amendement n° 232 rectifié bis. Le Gouvernement est tout à fait favorable au fait de donner des crédits carbone aux SNRR à des fins de compensation. Néanmoins, comme cela relève du domaine réglementaire, je suggère qu’il soit retiré, faute de quoi l’avis sera défavorable.

Enfin, je suis d’accord avec le rapporteur s’agissant des deux amendements suivants : avis défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix l’amendement n° 232 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

L ’ amendement est adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 91 rectifié bis, présenté par MM. Gillé et Devinaz, Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mmes Bonnefoy et M. Filleul, MM. Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel, Mérillou, Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Dans le cadre de leurs compétences concernant les espaces naturels sensibles, les départements produisent un rapport ayant pour but d'évaluer la qualité environnementale des sites de restauration et de renaturation.

La parole est à Mme Angèle Préville.

L'amendement n'est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

C'est un amendement que je défends pour le compte de M. Gillé.

Il vise à rappeler le rôle important qu'occupent actuellement les départements dans le cadre de leurs compétences concernant les espaces naturels sensibles. Ceux-ci visent à préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux et habitats naturels par la mise en place de politiques de protection, de gestion et d'ouverture au public. Ils s'inscrivent donc dans une logique durable et partagée des espaces naturels.

L'article 7 du présent projet de loi tend à créer, dans le cadre de la compensation environnementale, des sites clés en main dénommés sites naturels de restauration et de renaturation. L'objectif de cet amendement est de rappeler que les départements pourraient avoir un rôle de conseil et d'analyse dans la détermination de ces SNRR, compte tenu de l'expérience qu'ils ont acquise depuis près de quarante ans en matière de gestion des espaces naturels sensibles.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 91 rectifié bis, présenté par MM. Gillé et Devinaz, Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mmes Bonnefoy et M. Filleul, MM. Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel, Mérillou, Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Dans le cadre de leurs compétences concernant les espaces naturels sensibles, les départements produisent un rapport ayant pour but d'évaluer la qualité environnementale des sites de restauration et de renaturation.

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

C'est un amendement que je défends pour le compte de M. Gillé.

Il vise à rappeler le rôle important qu'occupent actuellement les départements dans le cadre de leurs compétences concernant les espaces naturels sensibles. Ceux-ci visent à préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux et habitats naturels par la mise en place de politiques de protection, de gestion et d'ouverture au public. Ils s'inscrivent donc dans une logique durable et partagée des espaces naturels.

L'article 7 du présent projet de loi tend à créer, dans le cadre de la compensation environnementale, des sites clés en main dénommés sites naturels de restauration et de renaturation. L'objectif de cet amendement est de rappeler que les départements pourraient avoir un rôle de conseil et d'analyse dans la détermination de ces SNRR, compte tenu de l'expérience qu'ils ont acquise depuis près de quarante ans en matière de gestion des espaces naturels sensibles.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous sommes naturellement sensibles au rôle que les départements peuvent jouer en matière de protection de la biodiversité. À ce titre, il serait bon qu'ils soient informés par l'État du développement de ces SNRR, et, plus largement, de l'ensemble des projets de compensation des atteintes à la biodiversité qui pourraient être mis en œuvre sur leur territoire. Cela permettrait certainement de coordonner les politiques publiques au niveau départemental.

Pour autant, faut-il confier aux départements un rôle d'évaluation de la qualité environnementale des SNRR, alors même qu'ils ne sont pas parties prenantes à la procédure ? Je ne le pense pas. Cette responsabilité ferait peser une charge technique importante, peut-être même une charge financière, sur nos départements. Pour ces raisons, l'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 91 rectifié bis, présenté par MM. Gillé et Devinaz, Mme Préville, M. Montaugé, Mme Briquet, MM. Marie et J. Bigot, Mmes Bonnefoy et M. Filleul, MM. Houllegatte et Jacquin, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, MM. Lurel, Mérillou, Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – Dans le cadre de leurs compétences concernant les espaces naturels sensibles, les départements produisent un rapport ayant pour but d’évaluer la qualité environnementale des sites de restauration et de renaturation.

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous sommes naturellement sensibles au rôle que les départements peuvent jouer en matière de protection de la biodiversité. À ce titre, il serait bon qu'ils soient informés par l'État du développement de ces SNRR, et, plus largement, de l'ensemble des projets de compensation des atteintes à la biodiversité qui pourraient être mis en œuvre sur leur territoire. Cela permettrait certainement de coordonner les politiques publiques au niveau départemental.

Pour autant, faut-il confier aux départements un rôle d'évaluation de la qualité environnementale des SNRR, alors même qu'ils ne sont pas parties prenantes à la procédure ? Je ne le pense pas. Cette responsabilité ferait peser une charge technique importante, peut-être même une charge financière, sur nos départements. Pour ces raisons, l'avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

C’est un amendement que je défends pour le compte de M. Gillé.

Il vise à rappeler le rôle important qu’occupent actuellement les départements dans le cadre de leurs compétences concernant les espaces naturels sensibles. Ceux-ci visent à préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux et habitats naturels par la mise en place de politiques de protection, de gestion et d’ouverture au public. Ils s’inscrivent donc dans une logique durable et partagée des espaces naturels.

L’article 7 du présent projet de loi tend à créer, dans le cadre de la compensation environnementale, des sites clés en main dénommés sites naturels de restauration et de renaturation. L’objectif de cet amendement est de rappeler que les départements pourraient avoir un rôle de conseil et d’analyse dans la détermination de ces SNRR, compte tenu de l’expérience qu’ils ont acquise depuis près de quarante ans en matière de gestion des espaces naturels sensibles.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis. Je rappelle tout de même que les départements font partie des comités du suivi des dossiers instruits par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal). Ils sont donc régulièrement informés.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis. Je rappelle tout de même que les départements font partie des comités du suivi des dossiers instruits par les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal). Ils sont donc régulièrement informés.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous sommes naturellement sensibles au rôle que les départements peuvent jouer en matière de protection de la biodiversité. À ce titre, il serait bon qu’ils soient informés par l’État du développement de ces SNRR, et, plus largement, de l’ensemble des projets de compensation des atteintes à la biodiversité qui pourraient être mis en œuvre sur leur territoire. Cela permettrait certainement de coordonner les politiques publiques au niveau départemental.

Pour autant, faut-il confier aux départements un rôle d’évaluation de la qualité environnementale des SNRR, alors même qu’ils ne sont pas parties prenantes à la procédure ? Je ne le pense pas. Cette responsabilité ferait peser une charge technique importante, peut-être même une charge financière, sur nos départements. Pour ces raisons, l’avis est défavorable.

L'amendement n'est pas adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis. Je rappelle tout de même que les départements font partie des comités du suivi des dossiers instruits par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Ils sont donc régulièrement informés.

L'article 7 est adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Photo de Pascale Gruny

L'amendement n° 21 rectifié ter, présenté par M. Buis, Mmes Havet et Schillinger, MM. Marchand et Dennemont, Mme Duranton et MM. Dagbert et Mohamed Soilihi, est ainsi libellé :

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au second alinéa du 2° du II de l'article L. 110-1 du code de l'environnement, les mots : « d'absence de perte nette de biodiversité, voire tendre vers un gain de biodiversité » sont remplacés par les mots et deux phrases ainsi rédigées : « de régénération du patrimoine commun de la nation générateur de services écosystémiques tel que défini en I. Les activités régénératrices contribuent à ce que le patrimoine commun de la nation génère davantage de services écosystémiques. Elles s'appuient sur une approche économique, sociale ou technologique qui favorise la résilience des écosystèmes ».

II. – Le I entre en vigueur le 1er janvier 2030.

La parole est à M. Bernard Buis.

Après l'article 7

Photo de Bernard Buis

Cet amendement de clarté vise à créer un nouveau principe qui accompagne la stratégie nationale bas-carbone, la stratégie nationale pour la biodiversité, le plan national santé environnement et la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée.

Il s'agit de donner du crédit aux activités régénératrices qui respectent ce principe.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 21 rectifié ter, présenté par M. Buis, Mmes Havet et Schillinger, MM. Marchand et Dennemont, Mme Duranton et MM. Dagbert et Mohamed Soilihi, est ainsi libellé :

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au second alinéa du 2° du II de l'article L. 110-1 du code de l'environnement, les mots : « d'absence de perte nette de biodiversité, voire tendre vers un gain de biodiversité » sont remplacés par les mots et deux phrases ainsi rédigées : « de régénération du patrimoine commun de la nation générateur de services écosystémiques tel que défini en I. Les activités régénératrices contribuent à ce que le patrimoine commun de la nation génère davantage de services écosystémiques. Elles s'appuient sur une approche économique, sociale ou technologique qui favorise la résilience des écosystèmes ».

II. – Le I entre en vigueur le 1er janvier 2030.

La parole est à M. Bernard Buis.

Photo de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Cet amendement de clarté vise à créer un nouveau principe qui accompagne la stratégie nationale bas-carbone, la stratégie nationale pour la biodiversité, le plan national santé environnement et la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée.

Il s'agit de donner du crédit aux activités régénératrices qui respectent ce principe.

Après l’article 7

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le principe d'action préventive et de correction des atteintes à l'environnement constitue un principe essentiel du droit de l'environnement, qu'il ne faut modifier que d'une main tremblante.

Or l'adoption de cet amendement conduirait à remettre en cause le fait que le principe d'action de prévention et de correction vise un objectif d'absence de perte nette de biodiversité ou tend vers un gain de biodiversité.

Par conséquent, j'y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 21 rectifié ter, présenté par M. Buis, Mmes Havet et Schillinger, MM. Marchand et Dennemont, Mme Duranton et MM. Dagbert et Mohamed Soilihi, est ainsi libellé :

Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au second alinéa du 2° du II de l’article L. 110-1 du code de l’environnement, les mots : « d’absence de perte nette de biodiversité, voire tendre vers un gain de biodiversité » sont remplacés par les mots et deux phrases ainsi rédigées : « de régénération du patrimoine commun de la nation générateur de services écosystémiques tel que défini en I. Les activités régénératrices contribuent à ce que le patrimoine commun de la nation génère davantage de services écosystémiques. Elles s’appuient sur une approche économique, sociale ou technologique qui favorise la résilience des écosystèmes ».

II. – Le I entre en vigueur le 1er janvier 2030.

La parole est à M. Bernard Buis.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le principe d'action préventive et de correction des atteintes à l'environnement constitue un principe essentiel du droit de l'environnement, qu'il ne faut modifier que d'une main tremblante.

Or l'adoption de cet amendement conduirait à remettre en cause le fait que le principe d'action de prévention et de correction vise un objectif d'absence de perte nette de biodiversité ou tend vers un gain de biodiversité.

Par conséquent, j'y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

Cet amendement de clarté vise à créer un nouveau principe qui accompagne la stratégie nationale bas-carbone, la stratégie nationale pour la biodiversité, le plan national santé environnement et la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée.

Il s’agit de donner du crédit aux activités régénératrices qui respectent ce principe.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

raison pour laquelle il sollicite le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur Buis, l'amendement n° 21 rectifié ter est-il maintenu ?

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

raison pour laquelle il sollicite le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Le principe d’action préventive et de correction des atteintes à l’environnement constitue un principe essentiel du droit de l’environnement, qu’il ne faut modifier que d’une main tremblante.

Or l’adoption de cet amendement conduirait à remettre en cause le fait que le principe d’action de prévention et de correction vise un objectif d’absence de perte nette de biodiversité ou tend vers un gain de biodiversité.

Par conséquent, j’y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur Buis, l'amendement n° 21 rectifié ter est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 21 rectifié ter est retiré.

L'amendement n° 250, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay et Lahellec, Mme Brulin et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le deuxième alinéa de l'article L. 163-1 du code de l'environnement est complété par une phrase ainsi rédigée : « Si l'autorité environnementale constate la possibilité de réduire ou d'éviter les atteintes par la réalisation d'un projet similaire sur un site alternatif, le projet n'est pas autorisé en l'état. »

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

raison pour laquelle il sollicite le retrait de cet amendement.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

M. Roland Lescure, ministre délégué. Comme celle du rapporteur pour avis, la main du Gouvernement tremble

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Notre amendement s'appuie sur une disposition du code de l'environnement qui permet de ne pas autoriser un projet dont le porteur n'a pas évité, réduit ou suffisamment compensé l'impact environnemental.

Plutôt que d'éviter ou de réduire, il est toujours plus simple de compenser en plantant des arbres ici ou là ou en défrichant un espace qui sera, plus tard, utilisé par un autre porteur, lequel compensera à son tour, et ainsi de suite…

Ce projet de loi porte d'ailleurs l'ambition de proposer des compensations clefs en main en son article 7, dont nous venons de débattre.

Par cet amendement, nous proposons d'être un peu plus regardants sur les projets qui auraient une incidence environnementale forte en permettant à l'autorité environnementale d'indiquer qu'un site alternatif plus vertueux écologiquement est disponible et qu'il est donc possible d'éviter ou de réduire l'incidence environnementale dudit projet avant de passer directement à la compensation.

Le porteur, auquel cette proposition d'implantation alternative sera présentée, pourra ainsi démontrer toute sa volonté de participer au verdissement de nos aménagements et de notre industrie, conformément à l'intitulé du projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 21 rectifié ter est retiré.

L'amendement n° 250, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay et Lahellec, Mme Brulin et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le deuxième alinéa de l'article L. 163-1 du code de l'environnement est complété par une phrase ainsi rédigée : « Si l'autorité environnementale constate la possibilité de réduire ou d'éviter les atteintes par la réalisation d'un projet similaire sur un site alternatif, le projet n'est pas autorisé en l'état. »

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur Buis, l’amendement n° 21 rectifié ter est-il maintenu ?

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Notre amendement s'appuie sur une disposition du code de l'environnement qui permet de ne pas autoriser un projet dont le porteur n'a pas évité, réduit ou suffisamment compensé l'impact environnemental.

Plutôt que d'éviter ou de réduire, il est toujours plus simple de compenser en plantant des arbres ici ou là ou en défrichant un espace qui sera, plus tard, utilisé par un autre porteur, lequel compensera à son tour, et ainsi de suite…

Ce projet de loi porte d'ailleurs l'ambition de proposer des compensations clefs en main en son article 7, dont nous venons de débattre.

Par cet amendement, nous proposons d'être un peu plus regardants sur les projets qui auraient une incidence environnementale forte en permettant à l'autorité environnementale d'indiquer qu'un site alternatif plus vertueux écologiquement est disponible et qu'il est donc possible d'éviter ou de réduire l'incidence environnementale dudit projet avant de passer directement à la compensation.

Le porteur, auquel cette proposition d'implantation alternative sera présentée, pourra ainsi démontrer toute sa volonté de participer au verdissement de nos aménagements et de notre industrie, conformément à l'intitulé du projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Monsieur Buis, l’amendement n° 21 rectifié ter est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Selon la séquence « éviter, réduire, compenser », consacrée par l'article L. 110-1 du code de l'environnement, la compensation des atteintes à la biodiversité ne doit intervenir qu'en dernier recours, après les mesures d'évitement et de réduction.

Le I de l'article L. 163-1 du code de l'environnement précise par ailleurs, que, si les atteintes liées à un projet « ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n'est pas autorisé en l'état. »

Cet amendement me semble pleinement satisfait par le droit en vigueur : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 21 rectifié ter est retiré.

L’amendement n° 250, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay et Lahellec, Mme Brulin et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le deuxième alinéa de l’article L. 163-1 du code de l’environnement est complété par une phrase ainsi rédigée : « Si l’autorité environnementale constate la possibilité de réduire ou d’éviter les atteintes par la réalisation d’un projet similaire sur un site alternatif, le projet n’est pas autorisé en l’état. »

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Selon la séquence « éviter, réduire, compenser », consacrée par l'article L. 110-1 du code de l'environnement, la compensation des atteintes à la biodiversité ne doit intervenir qu'en dernier recours, après les mesures d'évitement et de réduction.

Le I de l'article L. 163-1 du code de l'environnement précise par ailleurs, que, si les atteintes liées à un projet « ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n'est pas autorisé en l'état. »

Cet amendement me semble pleinement satisfait par le droit en vigueur : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Notre amendement s’appuie sur une disposition du code de l’environnement qui permet de ne pas autoriser un projet dont le porteur n’a pas évité, réduit ou suffisamment compensé l’impact environnemental.

Plutôt que d’éviter ou de réduire, il est toujours plus simple de compenser en plantant des arbres ici ou là ou en défrichant un espace qui sera, plus tard, utilisé par un autre porteur, lequel compensera à son tour, et ainsi de suite…

Ce projet de loi porte d’ailleurs l’ambition de proposer des compensations clefs en main en son article 7, dont nous venons de débattre.

Par cet amendement, nous proposons d’être un peu plus regardants sur les projets qui auraient une incidence environnementale forte en permettant à l’autorité environnementale d’indiquer qu’un site alternatif plus vertueux écologiquement est disponible et qu’il est donc possible d’éviter ou de réduire l’incidence environnementale dudit projet avant de passer directement à la compensation.

Le porteur, auquel cette proposition d’implantation alternative sera présentée, pourra ainsi démontrer toute sa volonté de participer au verdissement de nos aménagements et de notre industrie, conformément à l’intitulé du projet de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 21 rectifié ter est retiré.

L’amendement n° 250, présenté par Mme Varaillas, MM. Gay et Lahellec, Mme Brulin et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le deuxième alinéa de l’article L. 163-1 du code de l’environnement est complété par une phrase ainsi rédigée : « Si l’autorité environnementale constate la possibilité de réduire ou d’éviter les atteintes par la réalisation d’un projet similaire sur un site alternatif, le projet n’est pas autorisé en l’état. »

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Notre amendement s’appuie sur une disposition du code de l’environnement qui permet de ne pas autoriser un projet dont le porteur n’a pas évité, réduit ou suffisamment compensé l’impact environnemental.

Plutôt que d’éviter ou de réduire, il est toujours plus simple de compenser en plantant des arbres ici ou là ou en défrichant un espace qui sera, plus tard, utilisé par un autre porteur, lequel compensera à son tour, et ainsi de suite…

Ce projet de loi porte d’ailleurs l’ambition de proposer des compensations clefs en main en son article 7, dont nous venons de débattre.

Par cet amendement, nous proposons d’être un peu plus regardants sur les projets qui auraient une incidence environnementale forte en permettant à l’autorité environnementale d’indiquer qu’un site alternatif plus vertueux écologiquement est disponible et qu’il est donc possible d’éviter ou de réduire l’incidence environnementale dudit projet avant de passer directement à la compensation.

Le porteur, auquel cette proposition d’implantation alternative sera présentée, pourra ainsi démontrer toute sa volonté de participer au verdissement de nos aménagements et de notre industrie, conformément à l’intitulé du projet de loi.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

Même avis, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Selon la séquence « éviter, réduire, compenser », consacrée par l’article L. 110-1 du code de l’environnement, la compensation des atteintes à la biodiversité ne doit intervenir qu’en dernier recours, après les mesures d’évitement et de réduction.

Le I de l’article L. 163-1 du code de l’environnement précise par ailleurs, que, si les atteintes liées à un projet « ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n’est pas autorisé en l’état. »

Cet amendement me semble pleinement satisfait par le droit en vigueur : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Selon la séquence « éviter, réduire, compenser », consacrée par l’article L. 110-1 du code de l’environnement, la compensation des atteintes à la biodiversité ne doit intervenir qu’en dernier recours, après les mesures d’évitement et de réduction.

Le I de l’article L. 163-1 du code de l’environnement précise par ailleurs, que, si les atteintes liées à un projet « ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n’est pas autorisé en l’état. »

Cet amendement me semble pleinement satisfait par le droit en vigueur : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

Les deux premiers sont identiques.

L'amendement n° 1 rectifié est présenté par MM. Salmon, Fernique, Breuiller, Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L'amendement n° 92 rectifié ter est présenté par Mmes Préville et Briquet, MM. Montaugé, Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte, Jacquin, Cozic et Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas, P. Joly, Lurel et Raynal, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, M. Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Tous deux sont ainsi libellés :

I. – Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire mentionnées à l'article 51 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays rendent publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l'impact de leur entreprise sur la biodiversité.

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, un décret conjoint du ministre chargé de l'économie et du ministre chargé de l'environnement fixe les conditions et les modalités de présentation de ces stratégies biodiversité des entreprises concernées, le rythme de leurs mises à jour, et vise à la cohérence et à la complémentarité avec les dispositifs en application de la directive (UE) 2022/2464 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 modifiant le règlement (UE) 537/2014 et les directives 2004/109/CE, 2006/43/CE et 2013/34/UE en ce qui concerne la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises.

L'autorité administrative sanctionne financièrement les entreprises concernées qui ne respectent pas les obligations de publication prévues par le présent article dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État.

II. – En conséquence, faire précéder cet article d'une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigés :

Chapitre …

Favoriser le respect de la biodiversité

La parole est à M. Daniel Salmon, pour présenter l'amendement n° 1 rectifié.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Comme l'a souligné Bruno Le Maire, la diminution de l'impact environnemental de l'économie doit non pas se limiter aux enjeux climatiques, mais intégrer également ceux de la biodiversité. Une fois n'est pas coutume, nous partageons ce point de vue !

Qu'il s'agisse de la pollinisation des cultures, de la fourniture de matières premières ou encore de l'attractivité touristique, les entreprises restent profondément dépendantes de la biodiversité et de ses services.

La préservation de cette ressource essentielle doit être considérée par l'industrie non pas comme une contrainte, mais bien comme un atout.

Le présent amendement tend à ce que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans ce projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l'impact de leurs projets industriels sur la biodiversité.

Il traduit, en ce sens, le point 38 de l'avis du Conseil national de la transition écologique sur ce texte.

Il ne s'agit en rien d'une surtransposition : cette mesure ne concerne que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs de ce texte et des aides publiques concernées. Il est d'ailleurs tout à l'avantage de ces entreprises de communiquer sur ce qu'elles font en faveur de la préservation du climat et de la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

Les deux premiers sont identiques.

L'amendement n° 1 rectifié est présenté par MM. Salmon, Fernique, Breuiller, Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L'amendement n° 92 rectifié ter est présenté par Mmes Préville et Briquet, MM. Montaugé, Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte, Jacquin, Cozic et Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas, P. Joly, Lurel et Raynal, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, M. Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Tous deux sont ainsi libellés :

I. – Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire mentionnées à l'article 51 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays rendent publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l'impact de leur entreprise sur la biodiversité.

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, un décret conjoint du ministre chargé de l'économie et du ministre chargé de l'environnement fixe les conditions et les modalités de présentation de ces stratégies biodiversité des entreprises concernées, le rythme de leurs mises à jour, et vise à la cohérence et à la complémentarité avec les dispositifs en application de la directive (UE) 2022/2464 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 modifiant le règlement (UE) 537/2014 et les directives 2004/109/CE, 2006/43/CE et 2013/34/UE en ce qui concerne la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises.

L'autorité administrative sanctionne financièrement les entreprises concernées qui ne respectent pas les obligations de publication prévues par le présent article dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État.

II. – En conséquence, faire précéder cet article d'une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigés :

Chapitre …

Favoriser le respect de la biodiversité

La parole est à M. Daniel Salmon, pour présenter l'amendement n° 1 rectifié.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

Même avis, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l'amendement n° 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Comme l'a souligné Bruno Le Maire, la diminution de l'impact environnemental de l'économie doit non pas se limiter aux enjeux climatiques, mais intégrer également ceux de la biodiversité. Une fois n'est pas coutume, nous partageons ce point de vue !

Qu'il s'agisse de la pollinisation des cultures, de la fourniture de matières premières ou encore de l'attractivité touristique, les entreprises restent profondément dépendantes de la biodiversité et de ses services.

La préservation de cette ressource essentielle doit être considérée par l'industrie non pas comme une contrainte, mais bien comme un atout.

Le présent amendement tend à ce que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans ce projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l'impact de leurs projets industriels sur la biodiversité.

Il traduit, en ce sens, le point 38 de l'avis du Conseil national de la transition écologique sur ce texte.

Il ne s'agit en rien d'une surtransposition : cette mesure ne concerne que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs de ce texte et des aides publiques concernées. Il est d'ailleurs tout à l'avantage de ces entreprises de communiquer sur ce qu'elles font en faveur de la préservation du climat et de la biodiversité.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à inclure la prise en compte de la biodiversité dans les critères d'éligibilité des industries françaises au sein de la stratégie Industrie verte.

Depuis plusieurs années, les sénateurs de mon groupe militent pour l'application d'un principe général de conditionnalité des aides publiques dans un contexte de raréfaction de l'argent public. Lors de l'examen de chaque projet de loi de finances, nous faisons des propositions dans ce sens, malheureusement sans être entendus.

Le présent projet de loi présente un écueil majeur en ce qu'il ne définit pas ce qu'il faut entendre par « industrie verte », ce qui n'est pas sans soulever de nombreuses questions.

Par le présent amendement, sur lequel nous avons travaillé avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et en lien avec nos collègues du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, nous proposons que les entreprises bénéficiant des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans le projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et leurs actions concourant à la réduction de l'impact de leur projet industriel sur la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l'amendement n° 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

Les deux premiers sont identiques.

L’amendement n° 1 rectifié est présenté par MM. Salmon, Fernique, Breuiller, Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L’amendement n° 92 rectifié ter est présenté par Mmes Préville et Briquet, MM. Montaugé, Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte, Jacquin, Cozic et Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas, P. Joly, Lurel et Raynal, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, M. Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Tous deux sont ainsi libellés :

I. – Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire mentionnées à l’article 51 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays rendent publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l’impact de leur entreprise sur la biodiversité.

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, un décret conjoint du ministre chargé de l’économie et du ministre chargé de l’environnement fixe les conditions et les modalités de présentation de ces stratégies biodiversité des entreprises concernées, le rythme de leurs mises à jour, et vise à la cohérence et à la complémentarité avec les dispositifs en application de la directive (UE) 2022/2464 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 modifiant le règlement (UE) 537/2014 et les directives 2004/109/CE, 2006/43/CE et 2013/34/UE en ce qui concerne la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises.

L’autorité administrative sanctionne financièrement les entreprises concernées qui ne respectent pas les obligations de publication prévues par le présent article dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État.

II. – En conséquence, faire précéder cet article d’une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigés :

Chapitre …

Favoriser le respect de la biodiversité

La parole est à M. Daniel Salmon, pour présenter l’amendement n° 1 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 104 rectifié, présenté par Mmes Muller-Bronn, Noël, Chain-Larché et F. Gerbaud, M. Bouchet, Mmes Dumont, Belrhiti, Joseph et Ventalon, M. Mandelli, Mme Garriaud-Maylam, MM. Pellevat, B. Fournier et Cambon, Mme Demas et MM. Charon et Reichardt, est ainsi libellé :

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, telles qu'elles sont définies à l'article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008, et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays, rendent publics leurs actions et leurs objectifs de réduction de leur impact sur la biodiversité.

La parole est à M. Didier Mandelli.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à inclure la prise en compte de la biodiversité dans les critères d'éligibilité des industries françaises au sein de la stratégie Industrie verte.

Depuis plusieurs années, les sénateurs de mon groupe militent pour l'application d'un principe général de conditionnalité des aides publiques dans un contexte de raréfaction de l'argent public. Lors de l'examen de chaque projet de loi de finances, nous faisons des propositions dans ce sens, malheureusement sans être entendus.

Le présent projet de loi présente un écueil majeur en ce qu'il ne définit pas ce qu'il faut entendre par « industrie verte », ce qui n'est pas sans soulever de nombreuses questions.

Par le présent amendement, sur lequel nous avons travaillé avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et en lien avec nos collègues du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, nous proposons que les entreprises bénéficiant des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans le projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et leurs actions concourant à la réduction de l'impact de leur projet industriel sur la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Comme l’a souligné Bruno Le Maire, la diminution de l’impact environnemental de l’économie doit non pas se limiter aux enjeux climatiques, mais intégrer également ceux de la biodiversité. Une fois n’est pas coutume, nous partageons ce point de vue !

Qu’il s’agisse de la pollinisation des cultures, de la fourniture de matières premières ou encore de l’attractivité touristique, les entreprises restent profondément dépendantes de la biodiversité et de ses services.

La préservation de cette ressource essentielle doit être considérée par l’industrie non pas comme une contrainte, mais bien comme un atout.

Le présent amendement tend à ce que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans ce projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l’impact de leurs projets industriels sur la biodiversité.

Il traduit, en ce sens, le point 38 de l’avis du Conseil national de la transition écologique sur ce texte.

Il ne s’agit en rien d’une surtransposition : cette mesure ne concerne que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs de ce texte et des aides publiques concernées. Il est d’ailleurs tout à l’avantage de ces entreprises de communiquer sur ce qu’elles font en faveur de la préservation du climat et de la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

Les deux premiers sont identiques.

L’amendement n° 1 rectifié est présenté par MM. Salmon, Fernique, Breuiller, Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Gontard, Labbé et Parigi et Mmes Poncet Monge et M. Vogel.

L’amendement n° 92 rectifié ter est présenté par Mmes Préville et Briquet, MM. Montaugé, Marie et J. Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mme M. Filleul, MM. Gillé, Houllegatte, Jacquin, Cozic et Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas, P. Joly, Lurel et Raynal, Mmes Artigalas et Blatrix Contat, M. Mérillou, Mme Monier, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Tous deux sont ainsi libellés :

I. – Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire mentionnées à l’article 51 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays rendent publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l’impact de leur entreprise sur la biodiversité.

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, un décret conjoint du ministre chargé de l’économie et du ministre chargé de l’environnement fixe les conditions et les modalités de présentation de ces stratégies biodiversité des entreprises concernées, le rythme de leurs mises à jour, et vise à la cohérence et à la complémentarité avec les dispositifs en application de la directive (UE) 2022/2464 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 modifiant le règlement (UE) 537/2014 et les directives 2004/109/CE, 2006/43/CE et 2013/34/UE en ce qui concerne la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises.

L’autorité administrative sanctionne financièrement les entreprises concernées qui ne respectent pas les obligations de publication prévues par le présent article dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État.

II. – En conséquence, faire précéder cet article d’une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigés :

Chapitre …

Favoriser le respect de la biodiversité

La parole est à M. Daniel Salmon, pour présenter l’amendement n° 1 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement s'inscrit dans le droit fil des deux amendements qui viennent d'être présentés.

Je plaide depuis longtemps pour l'écoconditionnalité des aides. Il me paraît intéressant, dans le cadre de ce projet de loi, de flécher l'obligation faite aux grandes entreprises d'intégrer les enjeux de biodiversité.

J'ai bien conscience de l'avis que la commission émettra sur cet amendement, mais je pense qu'il s'agit d'une question importante.

Certes, les entreprises engagent d'ores et déjà des démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et sont soumises à un certain nombre d'obligations. Toutefois, cet amendement de ma collègue Laurence Muller-Bronn a pour objet d'alerter et de mettre l'accent, dans le présent texte, sur les enjeux de biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L'amendement n° 104 rectifié, présenté par Mmes Muller-Bronn, Noël, Chain-Larché et F. Gerbaud, M. Bouchet, Mmes Dumont, Belrhiti, Joseph et Ventalon, M. Mandelli, Mme Garriaud-Maylam, MM. Pellevat, B. Fournier et Cambon, Mme Demas et MM. Charon et Reichardt, est ainsi libellé :

Après l'article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, telles qu'elles sont définies à l'article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008, et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays, rendent publics leurs actions et leurs objectifs de réduction de leur impact sur la biodiversité.

La parole est à M. Didier Mandelli.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l’amendement n° 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

Comme l’a souligné Bruno Le Maire, la diminution de l’impact environnemental de l’économie doit non pas se limiter aux enjeux climatiques, mais intégrer également ceux de la biodiversité. Une fois n’est pas coutume, nous partageons ce point de vue !

Qu’il s’agisse de la pollinisation des cultures, de la fourniture de matières premières ou encore de l’attractivité touristique, les entreprises restent profondément dépendantes de la biodiversité et de ses services.

La préservation de cette ressource essentielle doit être considérée par l’industrie non pas comme une contrainte, mais bien comme un atout.

Le présent amendement tend à ce que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans ce projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et actions concourant à la réduction de l’impact de leurs projets industriels sur la biodiversité.

Il traduit, en ce sens, le point 38 de l’avis du Conseil national de la transition écologique sur ce texte.

Il ne s’agit en rien d’une surtransposition : cette mesure ne concerne que les entreprises qui bénéficieront des dispositifs de ce texte et des aides publiques concernées. Il est d’ailleurs tout à l’avantage de ces entreprises de communiquer sur ce qu’elles font en faveur de la préservation du climat et de la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement s'inscrit dans le droit fil des deux amendements qui viennent d'être présentés.

Je plaide depuis longtemps pour l'écoconditionnalité des aides. Il me paraît intéressant, dans le cadre de ce projet de loi, de flécher l'obligation faite aux grandes entreprises d'intégrer les enjeux de biodiversité.

J'ai bien conscience de l'avis que la commission émettra sur cet amendement, mais je pense qu'il s'agit d'une question importante.

Certes, les entreprises engagent d'ores et déjà des démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et sont soumises à un certain nombre d'obligations. Toutefois, cet amendement de ma collègue Laurence Muller-Bronn a pour objet d'alerter et de mettre l'accent, dans le présent texte, sur les enjeux de biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à inclure la prise en compte de la biodiversité dans les critères d’éligibilité des industries françaises au sein de la stratégie Industrie verte.

Depuis plusieurs années, les sénateurs de mon groupe militent pour l’application d’un principe général de conditionnalité des aides publiques dans un contexte de raréfaction de l’argent public. Lors de l’examen de chaque projet de loi de finances, nous faisons des propositions dans ce sens, malheureusement sans être entendus.

Le présent projet de loi présente un écueil majeur en ce qu’il ne définit pas ce qu’il faut entendre par « industrie verte », ce qui n’est pas sans soulever de nombreuses questions.

Par le présent amendement, sur lequel nous avons travaillé avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et en lien avec nos collègues du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, nous proposons que les entreprises bénéficiant des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans le projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et leurs actions concourant à la réduction de l’impact de leur projet industriel sur la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à Mme Angèle Préville, pour présenter l’amendement n° 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous partageons l'intention des auteurs d'assurer une reddition des comptes de la part des entreprises bénéficiant des dispositifs créés par le projet de loi Industrie verte ou par la stratégie de réindustrialisation verte du pays.

Malheureusement, les dispositions de cet amendement nous semblent quelque peu inapplicables en l'état, dans la mesure où il est juridiquement compliqué d'identifier les entreprises bénéficiant des dispositifs prévus dans le présent texte ou dans la stratégie que je viens d'évoquer.

Cela renvoie au débat que nous avons depuis le début de l'examen du projet de loi sur la définition même de l'industrie verte, dont le champ est très large : avis défavorable à ces trois amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l'avis de la commission de l'aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 104 rectifié, présenté par Mmes Muller-Bronn, Noël, Chain-Larché et F. Gerbaud, M. Bouchet, Mmes Dumont, Belrhiti, Joseph et Ventalon, M. Mandelli, Mme Garriaud-Maylam, MM. Pellevat, B. Fournier et Cambon, Mme Demas et MM. Charon et Reichardt, est ainsi libellé :

Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, telles qu’elles sont définies à l’article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008, et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays, rendent publics leurs actions et leurs objectifs de réduction de leur impact sur la biodiversité.

La parole est à M. Didier Mandelli.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à inclure la prise en compte de la biodiversité dans les critères d’éligibilité des industries françaises au sein de la stratégie Industrie verte.

Depuis plusieurs années, les sénateurs de mon groupe militent pour l’application d’un principe général de conditionnalité des aides publiques dans un contexte de raréfaction de l’argent public. Lors de l’examen de chaque projet de loi de finances, nous faisons des propositions dans ce sens, malheureusement sans être entendus.

Le présent projet de loi présente un écueil majeur en ce qu’il ne définit pas ce qu’il faut entendre par « industrie verte », ce qui n’est pas sans soulever de nombreuses questions.

Par le présent amendement, sur lequel nous avons travaillé avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et en lien avec nos collègues du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, nous proposons que les entreprises bénéficiant des dispositifs et des soutiens financiers prévus dans le projet de loi et, plus globalement, dans la stratégie Industrie verte, puissent rendre publics leurs engagements et leurs actions concourant à la réduction de l’impact de leur projet industriel sur la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous partageons l'intention des auteurs d'assurer une reddition des comptes de la part des entreprises bénéficiant des dispositifs créés par le projet de loi Industrie verte ou par la stratégie de réindustrialisation verte du pays.

Malheureusement, les dispositions de cet amendement nous semblent quelque peu inapplicables en l'état, dans la mesure où il est juridiquement compliqué d'identifier les entreprises bénéficiant des dispositifs prévus dans le présent texte ou dans la stratégie que je viens d'évoquer.

Cela renvoie au débat que nous avons depuis le début de l'examen du projet de loi sur la définition même de l'industrie verte, dont le champ est très large : avis défavorable à ces trois amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement s’inscrit dans le droit fil des deux amendements qui viennent d’être présentés.

Je plaide depuis longtemps pour l’écoconditionnalité des aides. Il me paraît intéressant, dans le cadre de ce projet de loi, de flécher l’obligation faite aux grandes entreprises d’intégrer les enjeux de biodiversité.

J’ai bien conscience de l’avis que la commission émettra sur cet amendement, mais je pense qu’il s’agit d’une question importante.

Certes, les entreprises engagent d’ores et déjà des démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et sont soumises à un certain nombre d’obligations. Toutefois, cet amendement de ma collègue Laurence Muller-Bronn a pour objet d’alerter et de mettre l’accent, dans le présent texte, sur les enjeux de biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

L’amendement n° 104 rectifié, présenté par Mmes Muller-Bronn, Noël, Chain-Larché et F. Gerbaud, M. Bouchet, Mmes Dumont, Belrhiti, Joseph et Ventalon, M. Mandelli, Mme Garriaud-Maylam, MM. Pellevat, B. Fournier et Cambon, Mme Demas et MM. Charon et Reichardt, est ainsi libellé :

Après l’article 7

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, telles qu’elles sont définies à l’article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008, et qui bénéficient, pour leurs projets industriels, des dispositifs prévus dans la présente loi ou dans la stratégie de réindustrialisation verte du pays, rendent publics leurs actions et leurs objectifs de réduction de leur impact sur la biodiversité.

La parole est à M. Didier Mandelli.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'entends les préventions du rapporteur pour avis.

Cela étant, j'émets un avis favorable sur ces amendements, dont l'adoption, au fond, ne ferait qu'accélérer l'application des dispositions de la directive sur la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises, prévue pour toutes les entreprises de plus de 250 salariés dès 2026.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Didier Mandelli

Cet amendement s’inscrit dans le droit fil des deux amendements qui viennent d’être présentés.

Je plaide depuis longtemps pour l’écoconditionnalité des aides. Il me paraît intéressant, dans le cadre de ce projet de loi, de flécher l’obligation faite aux grandes entreprises d’intégrer les enjeux de biodiversité.

J’ai bien conscience de l’avis que la commission émettra sur cet amendement, mais je pense qu’il s’agit d’une question importante.

Certes, les entreprises engagent d’ores et déjà des démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et sont soumises à un certain nombre d’obligations. Toutefois, cet amendement de ma collègue Laurence Muller-Bronn a pour objet d’alerter et de mettre l’accent, dans le présent texte, sur les enjeux de biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure, ministre délégué

J'entends les préventions du rapporteur pour avis.

Cela étant, j'émets un avis favorable sur ces amendements, dont l'adoption, au fond, ne ferait qu'accélérer l'application des dispositions de la directive sur la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises, prévue pour toutes les entreprises de plus de 250 salariés dès 2026.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous partageons l’intention des auteurs d’assurer une reddition des comptes de la part des entreprises bénéficiant des dispositifs créés par le projet de loi Industrie verte ou par la stratégie de réindustrialisation verte du pays.

Malheureusement, les dispositions de cet amendement nous semblent quelque peu inapplicables en l’état, dans la mesure où il est juridiquement compliqué d’identifier les entreprises bénéficiant des dispositifs prévus dans le présent texte ou dans la stratégie que je viens d’évoquer.

Cela renvoie au débat que nous avons depuis le début de l’examen du projet de loi sur la définition même de l’industrie verte, dont le champ est très large : avis défavorable à ces trois amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Quel est l’avis de la commission de l’aménagement du territoire ?

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

De fait, les entreprises ont tout intérêt à rendre public ce qu'elles font en faveur de la biodiversité et du climat.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Genet

Nous partageons l’intention des auteurs d’assurer une reddition des comptes de la part des entreprises bénéficiant des dispositifs créés par le projet de loi Industrie verte ou par la stratégie de réindustrialisation verte du pays.

Malheureusement, les dispositions de cet amendement nous semblent quelque peu inapplicables en l’état, dans la mesure où il est juridiquement compliqué d’identifier les entreprises bénéficiant des dispositifs prévus dans le présent texte ou dans la stratégie que je viens d’évoquer.

Cela renvoie au débat que nous avons depuis le début de l’examen du projet de loi sur la définition même de l’industrie verte, dont le champ est très large : avis défavorable sur ces trois amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 1 rectifié et 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

De fait, les entreprises ont tout intérêt à rendre public ce qu'elles font en faveur de la biodiversité et du climat.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’entends les préventions du rapporteur pour avis.

Cela étant, j’émets un avis favorable sur ces amendements, dont l’adoption, au fond, ne ferait qu’accélérer l’application des dispositions de la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, prévue pour toutes les entreprises de plus de 250 salariés dès 2026.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 1 rectifié et 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

Debut de section - Permalien
Roland Lescure

J’entends les préventions du rapporteur pour avis.

Cela étant, j’émets un avis favorable sur ces amendements, dont l’adoption, au fond, ne ferait qu’accélérer l’application des dispositions de la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, prévue pour toutes les entreprises de plus de 250 salariés dès 2026.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

M. Daniel Salmon. J’ai oublié de préciser que cet amendement a été travaillé par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et la Ligue pour la protection des oiseaux, organismes qui n’ont pas pour habitude de travailler conjointement. Peut-être cet argument fera-t-il pencher la balance du bon côté…

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

La parole est à M. Daniel Salmon, pour explication de vote.

L'amendement n'est pas adopté.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

M. Daniel Salmon. J’ai oublié de préciser que cet amendement a été travaillé par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et la Ligue pour la protection des oiseaux, organismes qui n’ont pas pour habitude de travailler conjointement. Peut-être cet argument fera-t-il pencher la balance du bon côté…

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Mes chers collègues, je vais lever la séance.

Nous avons examiné 96 amendements au cours de la journée. Il en reste 139 à examiner sur ce texte.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

De fait, les entreprises ont tout intérêt à rendre public ce qu’elles font en faveur de la biodiversité et du climat.

Sourires.

Photo de Pascale Gruny

Mes chers collègues, je vais lever la séance.

Nous avons examiné 96 amendements au cours de la journée. Il en reste 139 à examiner sur ce texte.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 1 rectifié et 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Salmon

De fait, les entreprises ont tout intérêt à rendre public ce qu’elles font en faveur de la biodiversité et du climat.

Photo de Pascale Gruny

Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, jeudi 22 juin 2023 :

À dix heures trente :

Suite du projet de loi relatif à l'industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023) ;

À quatorze heures trente et le soir :

Nouvelle lecture de la proposition de loi maintenant provisoirement un dispositif de plafonnement de revalorisation de la variation annuelle des indices locatifs (texte n° 755, 2022-2023) ;

Suite du projet de loi relatif à l'industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

Ordre du jour

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Je mets aux voix les amendements identiques n° 1 rectifié et 92 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, jeudi 22 juin 2023 :

À dix heures trente :

Suite du projet de loi relatif à l'industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023) ;

À quatorze heures trente et le soir :

Nouvelle lecture de la proposition de loi maintenant provisoirement un dispositif de plafonnement de revalorisation de la variation annuelle des indices locatifs (texte n° 755, 2022-2023) ;

Suite du projet de loi relatif à l'industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

Photo de Pascale Gruny

Je mets aux voix l’amendement n° 104 rectifié.

Les amendements ne sont pas adoptés.

nomination de membres des deux éventuelles commissions mixtes paritaires et d'une commission mixte paritaire

Photo de Pascale Gruny

Mes chers collègues, je vais lever la séance.

Nous avons examiné 96 amendements au cours de la journée. Il en reste 139 à examiner sur ce texte.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Photo de Pascale Gruny

Mes chers collègues, je vais lever la séance.

Nous avons examiné 96 amendements au cours de la journée. Il en reste 139 à examiner sur ce texte.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Photo de Pascale Gruny

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, jeudi 22 juin 2023 :

À dix heures trente :

Suite du projet de loi relatif à l’industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023) ;

À quatorze heures trente et le soir :

Nouvelle lecture de la proposition de loi maintenant provisoirement un dispositif de plafonnement de revalorisation de la variation annuelle des indices locatifs (texte n° 755, 2022-2023) ;

Suite du projet de loi relatif à l’industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

Ordre du jour

La séance est levée le jeudi 22 juin 2023, à une heure cinq.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascale Gruny

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, jeudi 22 juin 2023 :

À dix heures trente :

Suite du projet de loi relatif à l’industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023) ;

À quatorze heures trente et le soir :

Nouvelle lecture de la proposition de loi maintenant provisoirement un dispositif de plafonnement de revalorisation de la variation annuelle des indices locatifs (texte n° 755, 2022-2023) ;

Suite du projet de loi relatif à l’industrie verte (procédure accélérée ; texte de la commission n° 737, 2022-2023).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

nomination de membres des deux éventuelles commissions mixtes paritaires et d ’ une commission mixte paritaire

La liste des candidats désignés par la commission des finances pour faire partie l ’ éventuelle commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi ratifiant les ordonnances relatives à la partie législative du livre VII du code monétaire et financier et portant diverses dispositions relatives à l ’ outre-mer a été publiée conformément à l ’ article 8 quater du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai d ’ une heure prévu par l ’ article 8 quater du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette éventuelle commission mixte paritaire sont :

Titulaires : MM. Claude Raynal, Hervé Maurey, Jean-François Husson, Albéric de Montgolfier, Jérôme Bascher, Thierry Cozic et Alain Richard ;

Suppléants : M. Stéphane Sautarel, Mme Christine Lavarde, MM. Arnaud Bazin, Michel Canévet, Rémi Féraud, Jean-Claude Requier et Pascal Savoldelli.

La liste des candidats désignés par la commission des finances pour faire partie de l ’ éventuelle commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi visant à renforcer l ’ accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique a été publiée conformément à l ’ article 8 quater du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai d ’ une heure prévu par l ’ article 8 quater du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette éventuelle commission mixte paritaire sont :

Titulaires : MM. Claude Raynal, Albéric de Montgolfier, Jean-François Husson, François-Noël Buffet, Michel Canévet, Thierry Cozic et Alain Richard ;

Suppléants : MM. Jérôme Bascher, Stéphane Sautarel, Mmes Agnès Canayer, Sylvie Vermeillet, MM. Rémi Féraud, Christian Bilhac et Pascal Savoldelli.

La liste des candidats désignés par la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d ’ administration générale pour faire partie de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi visant à donner à la douane les moyens de faire face aux nouvelles menaces a été publiée conformément à l ’ article 8 quater du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai d ’ une heure prévu par l ’ article 8 quater du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette commission mixte paritaire sont :

Titulaires : M. François-Noël Buffet, Mmes Françoise Dumont, Catherine Di Folco, Dominique Vérien, Martine Filleul, MM. Didier Marie et Thani Mohamed Soilihi ;

Suppléants : Mmes Muriel Jourda, Agnès Canayer, Marie Mercier, Annick Billon, MM. Hussein Bourgi, Jean-Yves Roux et Mme Cécile Cukierman.