Je souhaite revenir sur les amendements n° 175 rectifié bis et 173, qui ont pour objet d'autoriser une dérogation à la protection stricte des espèces protégées.
Pour avoir été maire d'un territoire qui comptait des zones d'aménagement concerté (ZAC) et pour avoir conduit et projets d'aménagement, je sais combien la découverte d'une espèce protégée peut susciter d'inquiétudes au regard du déploiement d'un projet.
Mais j'ai aussi travaillé avec des scientifiques de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui estiment qu'environ un million de nos espèces sont menacées et que leur disparition, dont on peut penser, de prime abord, qu'elle ne serait pas bien grave, pourrait emporter des conséquences majeures.
Mes chers collègues, il doit en aller de la biodiversité comme de la Constitution : on ne doit y toucher que d'une main tremblante, et éviter autant que possible de le faire.