Monsieur le ministre, je n'entrerai pas dans le débat sur le détail du budget, pas plus que je ne reviendrai sur votre démonstration très complexe, qui ne nous a pas vraiment convaincus. En effet, le dépassement dont vous parlez n'est pas le fait du lissage budgétaire qui a été voté en commission : il est la conséquence d'ajouts auxquels certains de vos amendements ont d'ailleurs pour objet de participer.
Votre gouvernement a choisi de parler d'« économie de guerre ». Ce sont des termes forts. Dans le même temps, vous proposez de reporter l'effort budgétaire à plus tard, alors que c'est maintenant que les besoins en équipement se font sentir.
Nous comprenons le dilemme de Bercy, qui cherche à faire des économies – le ministre Bruno Le Maire a d'ailleurs annoncé des économies de près de 5 % pour l'ensemble des ministères –, mais il faut aller dans le sens de l'annonce présidentielle et l'opinion publique est aujourd'hui prête à accepter cet effort substantiel en matière de défense. Pour notre part, nous pensons qu'il faut dépenser cet argent maintenant pour des équipements dont nous avons besoin dans cet effort de guerre.