Les questionnaires ne remplaceront jamais le ministre !
La rédaction adoptée par la commission traduit une ambition réduite.
Je suis prêt à rectifier mon amendement pour introduire une chronique dans le texte, mais il conviendrait dans ce cas de suspendre la séance quelques instants, le temps de réaliser le tableau.
Mais mon engagement de ministre, consigné au Journal officiel, peut aussi suffire à éclairer le Parlement sur les objectifs du Gouvernement. Au fond, l'essentiel n'est pas de savoir si les objectifs seront atteints en 2030 ou en 2035 ; la vraie question est de savoir comment les réservistes seront répartis par armée, par service, voire par grade – il ne faudrait pas que l'augmentation du nombre de réservistes aboutisse à modifier le pyramidage des effectifs par grade. Il ne serait pas utile que la réserve soit constituée uniquement d'officiers. Une armée a aussi besoin de sous-officiers et d'hommes du rang. Une approche globale est nécessaire.
Je peux aussi, si vous le souhaitez, m'engager à ce que mes services remettent au Parlement un rapport sur la réserve opérationnelle, ou à venir présenter devant votre commission, lors d'une audition, la politique du Gouvernement en ce domaine. Je ne me dérobe pas, je souhaite faire preuve de transparence, car pour atteindre les objectifs, nous devons avancer ensemble : il s'agit d'une affaire humaine et l'enjeu est de mobiliser la nation pour inciter les gens à s'engager. Sur ce sujet, il ne suffit pas de prescrire des objectifs, il faut susciter la motivation.