Cet amendement vise à réhabiliter les militaires arbitrairement condamnés à mort et fusillés pour l'exemple pour désobéissance militaire pendant la Première Guerre mondiale. Nous reprenons ainsi la proposition de loi de notre collègue Bastien Lachaud, adoptée à l'Assemblée nationale et rejetée par le Sénat en janvier dernier après un riche débat.
Depuis février, la majorité sénatoriale, inquiète d'une réécriture de l'histoire, a soumis à l'adoption du Sénat deux propositions de résolution, l'une relative à la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens de 1915-1918, l'autre à la reconnaissance du génocide ukrainien de 1932-1933, l'Holodomor. Face à cette disposition nouvelle de la majorité consistant à interroger la mémoire des Nations, je me permets de poser à nouveau le cas des fusillés pour l'exemple de la Grande Guerre.
Le présent amendement vise à réhabiliter 639 soldats et à conclure le travail mémoriel engagé au Parlement dès 1916, ou, plus récemment, par Lionel Jospin comme par Nicolas Sarkozy. Il s'agit au travers de ce texte de rassembler la Nation en réparant tant bien que mal les injustices commises à l'encontre de ces fusillés, injustices dont le souvenir reste très vif, notamment au sein de leurs familles.