Je fais partie de la réserve citoyenne de la gendarmerie depuis 2009. Je ne porte pas d'uniforme, et cela ne me pose aucun problème particulier.
Par ailleurs, quelques collègues l'ont souligné, l'activité des réserves citoyennes est extrêmement hétérogène d'une arme à l'autre, voire d'un régiment ou d'un rattachement à l'autre.
Je connais des réservistes de la marine qui font régulièrement des exercices, des formations et des réunions. Dans la gendarmerie, il en va autrement : si le chef de corps, en poste pour deux ou trois ans, veut nous faire travailler, nous travaillons pendant deux ou trois ans ; mais si son successeur n'en voit pas l'utilité, nous ne nous rencontrons plus ensuite pendant deux ou trois ans.
Peut-être, monsieur le ministre, faudrait-il d'abord veiller à donner une certaine homogénéité à cette réserve citoyenne…
Quant à la problématique du signe distinctif, le pin's – puisque c'est le terme qui a été adopté – est sans doute trop discret. Il conviendrait de trouver une solution intermédiaire.
Je livre cet élément à votre réflexion, monsieur le ministre : les membres de la réserve citoyenne de l'armée de terre rattachée à la délégation militaire départementale (DMD) du Calvados se sont d'accord sur un dress code. Il ne s'agit pas d'un uniforme, mais ils portent tous le même pantalon, le même blaser, ainsi qu'une chemise et une cravate de la même couleur, avec ce fameux pin's. Je puis vous garantir que lorsqu'ils participent ensemble à une cérémonie, on les reconnaît et ils ont de l'allure. Pour autant, ils n'ont pas d'uniforme. Certains portent le béret, mais uniquement ceux qui étaient dans les parachutistes – car l'on retrouve dans la réserve citoyenne quelques anciens de l'active…
Il s'agit d'une suggestion, monsieur le ministre, mais je peux vous assurer qu'elle fonctionne bien, sans confusion possible avec l'uniforme, qui est un sujet sensible pour les militaires d'active.