Monsieur le ministre, le 8 novembre 2022, lors de sa présentation du plan France 2030, le Président de la République déclarait son ambition de faire de la France le leader de l'hydrogène décarboné et fixait l'objectif d'un renforcement de la stratégie nationale hydrogène dans les six mois… Nous y sommes !
Or le 23 juin dernier, la direction de Bosch en Allemagne s'est exprimée et a annoncé sa décision de suspendre le projet FresH2 d'ici à la fin 2023, et cela pour plusieurs années, jusqu'à ce que le marché de l'hydrogène soit durablement établi.
Je le rappelle, le projet FresH2 vise à développer la pile combustible à hydrogène destinée à remplacer le moteur diesel utilisé dans le transport. C'est le projet de reconversion industrielle du site Bosch d'Onet-le-Château, usine historique de fabrication des injecteurs et des bougies de moteur diesel, condamnée en 2020 par l'abandon précipité du diesel.
La déclaration de l'industriel est un coup de tonnerre dans le ciel aveyronnais. Ce choix, sans explication et sans information préalables, apparaît comme une remise en cause des engagements pris auprès des syndicats, des élus locaux et de l'État. En effet, l'équipementier s'est engagé à maintenir 250 emplois reconvertis dans les technologies à hydrogène en 2028, en contrepartie de la transformation industrielle.
L'annonce de Bosch est une condamnation des 250 derniers emplois. Or, monsieur le ministre, depuis cette annonce la semaine dernière, vous n'avez fait aucune déclaration !
Alors que la stratégie nationale hydrogène que vous défendez vise à développer les véhicules lourds propres et à construire en France une filière industrielle créatrice de 50 000 à 150 000 emplois, que fait le Gouvernement pour le développement du projet de reconversion de l'usine Bosch d'Onet-le-Château ?
Que faites-vous pour les 250 emplois aveyronnais à convertir et à pérenniser ?