Les 2 % du PIB alloués à la défense découlent d'une décision prise en 2014 à Cardiff lors du sommet de l'Otan. Il s'agit d'un curseur.
Monsieur le ministre, vous avez bien fait de rappeler que cet effort de défense devait être contextualisé : il ne se réduit pas uniquement à des aspects financiers ; il convient d'y ajouter la nature et la structure de l'engagement.
La France occupe une position particulière, étant l'une des puissances nucléaires reconnues. Elle a montré, en outre, à de multiples reprises ces dernières décennies, sa capacité à intervenir. Cela mérite d'être souligné et rappelé.
L'objectif des 2 % a été fixé en partie parce que de nombreux pays européens, se sentant protégés par le parapluie américain, ont choisi d'attendre et de laisser les autres réaliser les efforts de défense à leur place. Il s'agissait donc de définir un cadre de responsabilité collective, décliné pour chaque pays membre.
Cependant, vous l'avez justement souligné, monsieur le ministre, l'aspect technique doit être dépassé : durant la période de la covid-19, l'effondrement du PIB a ainsi fait mécaniquement passer nombre de pays européens au-dessus des 2 %, sans pour autant améliorer leur situation de défense.
C'est pour cette raison que je considère qu'il est essentiel de continuer à travailler sur une base qui ne soit pas figée. En ce sens, votre amendement me convient.