En cohérence avec les discussions d'hier, si le SNU n'a pas à figurer dans ce projet de loi, il n'a pas davantage à figurer dans son rapport annexé.
Vous le savez, nous sommes opposés à ce SNU tant dans son format que dans ses objectifs et dans les sommes considérables qu'il va mobiliser.
D'ailleurs, un nombre croissant de nos concitoyens le considèrent comme un gadget présidentiel extrêmement coûteux, qui se traduira par douze jours de cours en moins pour les élèves, selon vos propres annonces, madame la secrétaire d'État.
Et le brassage social promis, qui était censé être l'apanage du dispositif, n'existera pas. En effet, les élèves de seconde iront par classes entières dans ce service national universel. Or, que je sache, les classes du système scolaire français ne brassent pas particulièrement les élèves, puisqu'on observe au contraire que les phénomènes d'inégalités et de ségrégations se renforcent.
Par ailleurs, alors que ce SNU est censé être effectué sur la base du volontariat, il se traduirait par une bonification dans le cadre de Parcoursup. De notre point de vue, ce n'est pas acceptable !
En outre, des référents seraient recrutés dans le cadre de l'éducation nationale et rémunérés via les missions Pacte. Nous vivons aujourd'hui une crise de recrutement des enseignants, qui sont d'ailleurs particulièrement opposés à ces missions. Je ne crois donc pas que nous pourrons compter sur eux.
Enfin, la jeunesse s'engage ; nous en avons la démonstration tous les jours. Appuyez-vous davantage sur les collectivités locales, pour voir comment on peut associer les jeunes !